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    A PROPOS DU CHEMIN DE FER A ROANNE

    Article de presse de Paul Bonnaud en 1924

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    En 1759 l’ouverture du canal du Loing, en prolongement de celui de Briare, livré à la circulation depuis 1605, permit à <st1:PersonName productid="la Marine" w:st="on">la Marine</st1:PersonName> de Roanne d’atteindre Paris et Rouen plus facilement et à moins de frais, d’où recrudescence de tonnage et accroissement du nombre de bateaux qui se chiffrait, dès 1760, par 800, pour dépasser 1 000 à la veille de <st1:PersonName productid="la Révolution. A" w:st="on">la Révolution. A</st1:PersonName> cette prospérité, les habitants de Saint-Étienne mirent toute fois un frein. Dans la crainte de manquer de combustible pour eux-mêmes, ils réclamèrent bruyamment et finirent par obtenir un périmètre de protection dont ne devait pas sortir  une tonne de charbon pour les autres localités.

    Courant 1827, suivant les uns, 1828 selon les autres, les chars qui conduisaient le charbon des mines aux bateaux furent remplacés par le premier chemin de fer français, Saint-Etienne – Andrézieux.

    En 1832, un autre chemin de fer, Andrézieux-Roanne, vint prolonger le précédent jusqu’au Coteau et Varenne, reliant ainsi directement Saint-Étienne à Roanne.

    Au début, la traction, sur ces chemins de fer, s’effectuait avec des chevaux ; souvent, en haut d’une côte, on mettait les chevaux dans les wagons vides, et au bas, on les débarquait pour que, frais et dispos, ils remontent les convois.

    La traction mécanique ne fut installée  qu’en 1833. Toutefois, l’honneur de la première locomotive revient à Marc Seguin et à la ligne Saint-Etienne – Lyon, second chemin de fer français, sur laquelle il en circulait depuis un an.

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    C’est en cette même année 1833 que les voyageurs que les voyageurs furent admis. Leur première voiture ressemblait assez à un omnibus. Elle partait du centre de Saint-Etienne sur ses « roues vulgaires » pour les échanger une fois arrivée au chemin de fer, contre les roues adaptables aux rails. En cinq minutes, cette substitution s’effectuait. Telle fut la solution élégante adoptée à l’époque.

    L’arrivée de la première locomotive au Coteau-Roanne fut un événement sensationnel. Chaque dimanche, la foule abandonnait ses lieux favoris de plaisir du Phénix et du Bois d’Amour pour courir au Coteau. L’admiration allait un peu aux premiers voyageurs assez fous  pour se confier à ce nouveau mode de transport, mais surtout aux petites locomotives de 6 tonnes et douze chevaux faisant  l’heure, sans trop d’à-coups et en palier, à peine <st1:metricconverter productid="20 kilomètres" w:st="on">20 kilomètres</st1:metricconverter>. On ne soupçonnait guère que, 100 ans plus tard ces locomotives deviendraient des monstres de plus de 100 tonnes et 2 500 chevaux, dévorant l’espace  à <st1:metricconverter productid="120 km/h" w:st="on">120 km/h</st1:metricconverter>.<o:p> </o:p>

    Deux voies ferrées amenaient donc les charbons : l’une, au port d’Andrézieux, l’autre, à celui de Roanne-Varenne, où l’on voit encore les vestiges des hautes estacades sur lesquelles les wagons venaient déverser leur contenu sur les bateaux. La navigation connut alors sa période la plus florissante.

    Ce ne fut plus par 1 000 que les saint-rambertes descendirent  <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> d’Andrézieux à Roanne, mais par 3 000, puis par  4 000 en 1840, et plus tard, 5 000, auxquelles venaient s’ajouter un millier de bateau chargé à Roanne au port de Varenne.

    Ce magnifique essor de marine fluviale devait être de courte durée. En 1853, les trois premiers chemins de fer fusionnèrent. Le résultat de cette concentration fut un sérieux abaissement des prix de transport de la houille de Saint-Étienne à Roanne. La navigation, au contraire voyait ses prix majorés par la hausse de toute chose et particulièrement par celle des bois, à Saint-Rambert, où les bateaux avaient doublé de prix (600 à 700 francs au lieu de 250 à 300).

    Toute concurrence par <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> devenait impossible et ce fut la mort presque immédiate de la navigation au-dessus de Roanne, après un siècle et demi d’existence.

    Restait encore la navigation en dessous de Roanne, qui depuis l’ouverture du canal en 1838, se faisait en partie en double : par le canal et par <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, cette dernière à la merci de la première le jour où on réduirait suffisamment les droits de navigations.

    C’est ce qui arriva en <st1:metricconverter productid="1857. A" w:st="on">1857. A</st1:metricconverter> son tour, la navigation sur <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> en aval de Roanne, disparut, comme avait disparu, quelques années plutôt, celle en amont.

    Toute la navigation en Loire, en dessous et en dessus de Roanne hors de combat, le canal restait seul en présence du chemin de fer qui allait devenir plus puissant que jamais.

    En effet, le 1 juillet 1858, il traversait <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> pour faire sa jonction avec Moulins, Nevers, Paris, La grande ligne du Bourbonnais était achevée. La compagnie PLM voyait sa situation considérablement renforcée et se préparait à la guerre contre le canal.

    Le canal quoi que racheté par l’Etat en <st1:metricconverter productid="1863, a" w:st="on">1863, a</st1:metricconverter> <st1:PersonName productid="la Compagnie Genevoise" w:st="on">la Compagnie Genevoise</st1:PersonName> qui l’avait construit, perdait un peu plus de son tonnage chaque année. Il allait succomber, à son tour, lorsque trois événements rétablirent un peu sa situation. En 1880, ce fut la suppression totale des droits de navigation ! En 1886, après une lutte de 20 années, <st1:PersonName productid="la Chambre" w:st="on">la  Chambre</st1:PersonName> de Commerce de Roanne arrachait enfin à <st1:PersonName productid="la Compagnie PLM" w:st="on">la Compagnie PLM</st1:PersonName> la transformation de la gare d’eau en gare de raccordement ; en 1890, c’était l ‘achèvement des grandes écluses et l’arrivée des péniches du Nord.

    Depuis, la lutte entre la voie d’eau et la voie de chemin de fer a continué, mais semble maintenant évoluer vers une entente. Dans l’intérêt national bien compris, on ne peut qu’en souhaiter la prompte réalisation, elle semble d’ailleurs assez facile au moyen des fameux tarifs mixtes depuis si longtemps à l’ordre du jour. Mais cela est une autre histoire.


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    LE VILLAGE DE NEAUX ET LE 1° CHEMIN DE FER (1° partie)

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    Par monsieur Joseph Vignon (ancien maire de Neaux)<o:p></o:p>

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    De cette construction du premier chemin de fer, les archives de Neaux ne portent donc pas d’autres traces que les effets démographiques : 54 naissances en 1831 ; une nouvelle épidémie d’enfants « illégitimes », alors que les filles de Neaux étaient redevenues exemplaires depuis 1816 ; et  1000 habitants en 1836.

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    Sur le travail lui-même, un document des archives de la justice de paix de Saint-Symphorien apporte quelques lumières : il fait état, le 29 mars 1832, de la comparution devant monsieur Jouvencel, juge de paix de Saint-symphorien, du Sieur Ferraris, entrepreneur de travaux du chemin de fer Roanne-Andrézieux, domicilié à Neaux. A 10 h du matin, un éboulement de 200 m/3 a provoqué la mort d’un homme, aux Etivaux : Jean Decloitre, 36 ans domicilié à Neaux, aux Crets… Témoins : Jean Grosset, Victor Arnaud, Claude Damais, Etienne Grosset, François Durantin, domiciliés à Neaux et encore Louis Chaumet, Joseph Grosset, Pierre Gouget, Barthélémi Berchoux et Philibert Garonne ouvriers terrassiers, également domiciliés à Neaux .

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    Le document recoupe des anomalies constatées sur le registre des décès : en 1830, une noyade ; en 1831 et 1832 3 décès par éboulement de terre et 2 noyades. Ce travail, gigantesque pour l’époque, dut être  fait dans d’effroyables conditions.

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    Sous un autre aspect, encore démographique, on remarque que, parmi les noms de témoins et ouvriers terrassiers cités plus haut, seuls les deux soulignés sont des noms « de chez nous » ; on voit comment une immigration exceptionnelle et provisoire a contribué à cette pointe de la population atteignant 1 000 habitants en 1836, et redescendant aussi vite après.

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    Sur la construction du 1° chemin de fer, citons à sa place chronologique le plus ancien des documents : du 30 janvier 1835, une vente faite par Pharabet à la compagnie de chemin de fer, en l’étude de Me Juilleron à Roanne ; cet acte termine un contentieux entre Pharabet et la compagnie de chemin de fer qui avait pris sur le domaine du riverain beaucoup plus de terrain que prévu et fait pas mal de dégâts.

    Voici le règlement intervenu :

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    ·        50 ares creusés à une profondeur de 10 m  pour faire un talus………………1 500 F

    ·        privation d’une prise d’eau…………………………………………………….200 F

    ·        50  jeunes arbres détruits………………………………………………………150 F

    ·        privation d’un chemin, coupé par la tranchée Missire…………………………100 F

    ·        Intérêts du 1° janvier 1832 à ce jour……………………………………… ..292,50 F

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    En plus la compagnie doit fournir un chemin de remplacement à Pharabet : c’est la un des exemples des tractations et des problèmes que cette construction de la ligne créa par dizaines.

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    La seule mention du 1° chemin de fer en activité, dans les archives de la commune de Neaux, est du 3 décembre 1848 : il avait fallu déplacer de 24 mètres le chemin vicinal des Etivaux passant près du pont du chemin de fer, pour faire place au talus et à la voie…

    La crue du Gand en 1846 a « entièrement intercepté » ce chemin vicinal : il a fallu passer sur la voie pour rentrer les récoltes : et voilà la compagnie qui l’interdit sous peine d’amen de. Alors les gens des Etivaux sont « dans une espèce de prison », et tout cela est de la faute de la compagnie : il faut qu’elle refasse un chemin à ses frais.

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    On sait que ce chemin de fer s’arrêta vers 1855 et la  nouvelle ligne, actuelle Roanne-Saint-Etienne, sur tracé différant mais plus adapté, le remplaça définitivement en 1857.


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    Sur la photographie de gauche à droite Noël Jusselme, Paul Bréchignac, debout Gabriel Fouillant et un ami des Chemins du Passé.<o:p></o:p>

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    OUVRAGES DE <st1:PersonName productid="LA BIBLIOTHEQUE DES" w:st="on">LA BIBLIOTHEQUE DES</st1:PersonName> CHEMIN DU PASSE

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     ANNEE 2006<o:p></o:p>

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    ouvrages<o:p></o:p>

    Itinéraires littéraires en Rône-Alpes

    Franck Schmitt –Fabien Rivier –Alain Darnaud<o:p></o:p>

    Jean-Paul le Forézien (compagnon menuisier du Devoir)

    J.P Jusselme

    <st1:PersonName productid="La Sérénité" w:st="on">La Sérénité</st1:PersonName>

    Pierre Talec<o:p></o:p>

    Rien pour moi facteur

    Aimé Blanc

    Le Poème de la maison

    Louis Mercier

    Anthologie de ses Poèmes

    Louis Mercier<o:p></o:p>

    Voix de la terre et du temps

    Louis Mercier<o:p></o:p>

    Le Poème de la maison

    Louis Mercier       4° édition 1922

    Le Poème de la maison

    Louis Mercier       22°  édition 1922<o:p></o:p>

    Hélène Sorbier

    Louis Mercier        roman édition 1952

    Petites Georgiques

    Louis Mercier

    Les Pierres Sacrées – Les Poèmes de la tranchée

    Louis Mercier avec dédicace de l’auteur 1922<o:p></o:p>

    Les contes de Jean-Pierre <o:p></o:p>

     Louis Mercier Coffret complet    tome I<o:p></o:p>

    Les contes de Jean-Pierre <o:p></o:p>

     Louis Mercier                           tome II<o:p></o:p>

    Les contes de Jean-Pierre <o:p></o:p>

     Louis Mercier                           tome III<o:p></o:p>

    Histoire de Neaux   <o:p></o:p>

    Joseph Vignon          tome 1<o:p></o:p>

    Histoire de Neaux   <o:p></o:p>

    Joseph Vignon          tome 2<o:p></o:p>

    Le mystère de Salle à Ronno<o:p></o:p>

    Gabriel Fouillant 1988<o:p></o:p>

    Les origines de la fête de <st1:PersonName productid="la Croasse" w:st="on">la Croasse</st1:PersonName><o:p></o:p>

    Bertrand Lacroix   1996<o:p></o:p>

    Crucircuit  Fourneaux<o:p></o:p>

    Bertrand Lacroix 1994<o:p></o:p>

    Quand Lay battait monnaie<o:p></o:p>

    Bertrand Lacroix 2001<o:p></o:p>

    La gastronomie de Berchoux<o:p></o:p>

    François Casati – Brochier éditions Bellier 1994<o:p></o:p>

    A <st1:PersonName productid="la Saint Michel" w:st="on">la Saint Michel</st1:PersonName><o:p></o:p>

    Bertrand Lacroix      Fourneaux  tome III   1993<o:p></o:p>

    L’Homme et les routes<o:p></o:p>

    Pierre Fustier<o:p></o:p>

    Histoires des grandes liaisons Françaises  tome I<o:p></o:p>

    Georges Reverdy      <o:p></o:p>

    Histoires des grandes liaisons Françaises  tome II<o:p></o:p>

    Georges Reverdy      <o:p></o:p>

    Les chemins de Paris à Lyon<o:p></o:p>

    Georges Reverdy      <o:p></o:p>

    Histoire des routes Lyonnaises<o:p></o:p>

    Georges Reverdy      <o:p></o:p>

    Louis Mercier Poète du Forez<o:p></o:p>

    Simone Bonjour<o:p></o:p>

    Passinge Maison forte  <o:p></o:p>

    Bertrand Lacroix   1999<o:p></o:p>

    Fourneaux en BD    <o:p></o:p>

    Bertrand Lacroix 1993<o:p></o:p>

    REGNY (photocopies de cartes postale)<o:p></o:p>

    Bulletin du Cercle Cartophile Roannais<o:p></o:p>

    Mémoires<o:p></o:p>

    Jean-François Claustre<o:p></o:p>

    Jehan l’Oublieur<o:p></o:p>

    Bertrand Lacroix   2002<o:p></o:p>

    Part monts et par vaux (migrations et voyages)<o:p></o:p>

    Festival d’Histoire de Montbrison (plaquettes)<o:p></o:p>

    <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">La Loire</st1:PersonName> pré inventaire archéologique<o:p></o:p>

    Marie Odile Lavendhomme<o:p></o:p>

    Saint-Symphorien-de-Lay   1814 – 1816<o:p></o:p>

    Roger Garnier<o:p></o:p>

    Céramiques V <o:p></o:p>

    Saint-Bonnet-les-Oules 1996 Actes des Journées d’Etudes 1994-1995<o:p></o:p>

    Cahier d’Archéologie Régionale<o:p></o:p>

    Groupe de Recherches Archéologiques de Roanne<o:p></o:p>

    Tête Noire 2004

    21 classeurs de reproductions de cartes postales : 1 Neaux, 1 St-Cyr-de-Favières l’Hopital, 1 Lay, 1 Croizet-sur-Gand, 1  Chirassimont,  1 Machézal,  1 Fourneaux, 2 Neulise, 1 Cordelle, 3 Saint-Symphorien-de-Lay, 1 Saint-Victor-sur-Rhins- 1 Régny, 3 Saint-Just-<st1:PersonName productid="la Pendue" w:st="on">la Pendue</st1:PersonName>, 1 Bussières, 1 Pradines, 1 Saint-Priest-<st1:PersonName productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:PersonName>, 1 Vendranges.

    Mémoire en images cartes postales de Saint-Symphorien-de-Lay

    Cartes Cassini

    Revues Vieilles Maisons Françaises n° 57, 58, 61, 65

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tuileries et Briqueterie du Roannais (XIX et XX° siècle inventaire)

    Bouiller Robert <o:p></o:p>

    Bibliographie locale de <st1:PersonName productid="la Région" w:st="on">la Région</st1:PersonName> de St-Symphorien-de-Lay

    Noël Jusselme – Gabriel Fouillant   1994  manque page 10, 21,22

    Girin d’Amplepuis Vice-Roi de Navarre

    Gabriel Fouillant    spécimen d’expo.

    Saint-Symphorien-de-Lay :Les croix des bourgs et celles des chemins

    Thierry Jacquet

    Bulletins de liaison Sociétés savantes et culturelles

    1975 – 1976 – 1981

    Mémoire d’un village avant l’an 1000

    Bertrand Lacroix

    Histoire de Saint-Claude Huissel

    J. Gouttenoire 1993

    La route

    Pierre Fustier

    Chirassimont et ses alentours

    Gabriel Fouillant   1984

    La traversée des Monts de tarare à Amplepuis

    Gabriel Fouillant

    Nos ancêtres dans leurs villages de 1349 à 1674 n°2

    Gabriel Fouillant – Noël Jusselme

    Histoire du diocèse de Lyon L’affaire de <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> près du Pin Bouchain

    Abbé Pierre Bonnefoy vicaire à Amplepuis

    La véridique histoire de Saint-Symphorien Bourg de route et de la ville de Lay 1788 – 1815  E. Girardet

    Le combat de Neaux  18 août 1944

    Joseph Vignon

    Le dernier sermon de l’abbé Jean-François CORTEY maire d’Amplepuis guillotiné le 28-09-1793   P. Bissuel – G. Fouillant – G. Patay<o:p></o:p>

    Amplepuis sous <st1:PersonName productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName>

    G. Fouillant – G. Patay

    Le canton de Saint-Symphorien-de-Lay au XIX et au XX° siècle

    Jean-Guy Girardet

    Les mémoire de Jean Devillaine

    1887- 1964

    La seigneurie de Joux

    G. Fouillant – G. Patay – A et Y Barbeys –P et S Pignard – C Brévillon      1992

    70 chapelles

    G. Fouillant    1988

    Roanne – Le Pin Bouchain

    Bernard Hugues   2002

    Histoire autour du lac de Villerest : Cordelle

    B.Marchand

    Traces du passé de Cordelle et des Cordellois

    P. Magnin

    Le relais de <st1:PersonName productid="la Tête Noire" w:st="on">la Tête Noire</st1:PersonName>

    Bertrand Lacroix   2003

    Nos ancêtres dans leurs villages de 1530 à 1630  n°1

    Gabriel Fouillant – Noël Jusselme<o:p></o:p>

    L’exploration Française du Fleuve Rouge Clairer Villemagne 1994-95  Les personnages de Jean Dupuis dans la mémoire nationale Francis Garnier

    Les mystères des Salles à Ronno

    Gabriel Fouillant 1988

    <st1:PersonName productid="La Seigneurie" w:st="on">La Seigneurie</st1:PersonName> de Joux

    G. Fouillant –G. Patay

    Histoire d’Amplepujs

    G. Fouillant –G. Patay

    <st1:PersonName productid="La Septembre" w:st="on">La Septembre</st1:PersonName>

    Brigitte Duperray   mai 1993

    L’Abbé François Cortey premier maire d’Amplepuis (échafaud 28-12-1793)

    G. Fouillant –G. Patay

    Bibliographie locale canton de Saint Symphorien de Lay

    G. Fouillant – N. Jusselme   1994

    Le canton de Saint-Symphorien-de-Lay (Population Agriculture Textile aux XIX <o:p></o:p>

    Et XX° siècle )   Jean –Guy Girardet

    Fourneaux au fils des siècles

    B. Lacroix   1985

    1798 Les Chouans au Pin Bouchain

    G. Fouillant – G. Patay    1994

    Sainte Colombe sur Gand (1990)<o:p></o:p>

    G. Fouillant – G. Patay –L. Planos – A Guerpillon –P. Simon – O. André – J. Poisat

    Nos Ancêtres dans leurs villages de 1349 à 1674 (2)

    G. Fouillant – N. Jusselme    1991

    Amplepuis et les environs de <st1:PersonName productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> à nos jours

    G. Fouillant – G. Patay

    En l’An 1414 (Habitants et lieu de vie à Chirassimont et Machézal)

    G. Fouillant – G. Patay – N. Jusselme    1994

    Amplepuis sous <st1:PersonName productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> à la veille de 1789

    G. Fouillant – G. Patay

    <st1:PersonName productid="La Forest" w:st="on">La Forest</st1:PersonName> six siècle et demi d’Histoire

    Nicolas Bonin

    Quand Lay battait monnaie

    Philippe Lafond – Bertrand Lacroix    2001

    Les mémoires de Jean Devillaine

    Régny 1887

    Histoires Locales Salées

    B. Lacroix    2004

    Les Sauvages notre village

    <o:p> </o:p>

    Patrimoine de notre  sous-sol

    <o:p> </o:p>

    Tracé du passé de Cordelle et des Cordellois

    Paul Magnin    1983

    Entre Rhône et Loire éléments de Patrimoine dans 33 villages

    G. Fouillant

    Sur la route Romaine, Royale, Impériale, de Lyon à Roanne

    G. Fouillant

     Combre

    G. Fouillant – R. Terr

    Régny au début du XX° siècle

    Maryline Motet

    Saint-Victor-sur-Rhins

    G. Fouillant – G. Patay – M. Chartier –P. Bissuel

    Chirassimont

    G. Fouillant

    Patrimoine et dessins : les croix

    G. Patay

    70 Chapelles

    G. Fouillant – G. Patay

    Peuplement et activité économique de Saint-Symphorien-de-Lay

    Jean-Guy Girardet  Mémoire de Maîtrise géographie rurale 1993

    Saint-Cyr-de-Valorges (original)

    G. Fouillant

    Historique de <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> de Naconne

    Chevillard Etienne

    L’auberge de <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName> à Saint-Symphorien-de-Lay

    A. Bécaud – E. Coquard<o:p></o:p>

    Compagnie du Chemin de fer de <st1:PersonName productid="la Loire Andrézieux" w:st="on">la Loire Andrézieux</st1:PersonName> – Le Coteau 1832 –1833  passage sur canton St-Symphorien  André Devis

    L’histoire autour du lac : Cordelle

    Bernard Marchand   1990

    Les anciens de Saint-Victor racontent

    Collectif

    <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">La Chapelle</st1:PersonName> de Naconne

    <o:p> </o:p>

    Les Contes de Jean-Pierre tome 1

    <o:p> </o:p>

    Les Contes de Jean-Pierre tome 2

    <o:p> </o:p>

    L’histoire autour du lac : Saint-Priest-la-Roche

    Bernard Marchand   1988<o:p></o:p>

    Le combat de Neaux (18 août 1944)

    Joseph Vignon

    <st1:PersonName productid="la Révolution" w:st="on">La Révolution</st1:PersonName> à Neaux

    Joseph Vignon

    Valorges petit fief sans justice

    Joseph Vignon

    Histoire de Neaux   tome I

    Joseph Vignon   1979

    Histoire de Neaux   tome II

    Joseph Vignon   1979<o:p></o:p>

    Histoire de Neaux   tome III

    Joseph Vignon   1979<o:p></o:p>

    Histoire du mouvement ouvrier de <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>

    Pétrus Faure

    Célébrations Nationales

    1994 Collectif.

    Musée et Patrimoine de Roanne et sa Région

    Collectif

    La vallée de <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> de Saint-Rambert à Roanne

    Abbé Prajoux

    Les gaulois dans la plaine du Forez

    <o:p> </o:p>

    Patrimoine ogival de <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>

    L.I.G.E.R.

    Patrimoine Roman de <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>

    L.I.G.E.R.

    Les pestes en Beaujolais – Forez

    Abbé Canard

    Les voies Antiques du Lyonnais

    Guigue

    Les Tard-Venus guerre de 100 ans

    Guigue

    <st1:PersonName productid="La Renaissance" w:st="on">La Renaissance</st1:PersonName> en Forez

    L.I.G.E.R.

    XVII° et XVIII° siècle en Forez

    L.I.G.E.R.

    Jeux et farces en Forez Autrefois

    L.I.G.E.R.

    De <st1:PersonName productid="la Lorraine" w:st="on">la Lorraine</st1:PersonName> à <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>

    1938 - 1940

    Letizia Bonaparte

    Lydie Peretti

    Le voyage en France 1740 – 1914

    <o:p> </o:p>

    Les gorges de <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>

    Abbé Canard

    Les routes de France

    <o:p> </o:p>

    Le temps qu’il faisait

    Abbé Canard

    Les châteaux historiques du Roannais

    Abbé Prajoux

    Roanne pendant l’invasion 1814 – 1815

    Abel

    Le Cardinal Fesch

    Colombani

    Voyages et voyageurs d’Autrefois

    Fourastié

    Madame de Bavoz

    Buenner

    Monsieur de Campredon Seigneur de Coutelas

    <o:p> </o:p>

    Félix Thiolier 

    <o:p> </o:p>

    Les colombiers du Roannais

    <o:p> </o:p>

    Incidents et accidents en voitures hippomobiles

    Hugues Bernard

    Les moulins du roannais rive gauche

    Garnier

    <st1:PersonName productid="La Chamoinesse" w:st="on">La Chamoinesse</st1:PersonName> de Goutelas

    Rueneuve

    <st1:PersonName productid="La Loire" w:st="on">La Loire</st1:PersonName> d’Antan

    (Arché)

    Mémoires histoires naturelles Forez-Beaujolais

    Dulac

    Images du temps passé

    <o:p> </o:p>

    Les trains de <st1:PersonName productid="la Trambouze" w:st="on">la Trambouze</st1:PersonName>

    Toublanc

    <st1:PersonName productid="La Loire Berceau" w:st="on">La Loire Berceau</st1:PersonName> du Rail Français

    Pierre Vachez

    A l’ombre des clochers

    Carcel –Bouiller

    Histoire des routes de France (Moyen-Âge – Révolution)

    Georges Reverdy

    Sur les routes de France

    Paul Chardon

    Premiers Chemins de fer

    Snell

    <st1:PersonName productid="La Sarthe" w:st="on">La Sarthe</st1:PersonName> il y à bientôt 100 ans

    Tête Noire

    B. Lacroix   2004

    Le relais de <st1:PersonName productid="la Tête Noire" w:st="on">la Tête Noire</st1:PersonName>

    B. Lacroix   2003

    St-Symphorien-de-Lay (Prieuré-Eglise-Tableaux)

    B. Lacroix   2003

     31 divers numéros de la revue Historia 1961- 1976

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ouvrages sur la guerre de  1914-1918<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Revues Paris-Match……………………<o:p></o:p>

    6<o:p></o:p>

    Collection complète 1914-1918……….<o:p></o:p>

    Miroirs<o:p></o:p>

    242 numéros<o:p></o:p>

    Illustration 1914-1918…………………<o:p></o:p>

    126 numéros<o:p></o:p>

    Verdun « Image de l’enfer »…………..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    La guerre du droit……………………..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    <st1:PersonName productid="La Grande Guerre" w:st="on">La Grande Guerre</st1:PersonName>………………….…..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    La délivrance de Verdun………………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Le fort de Vaux 1916………………….<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Verdun fort de Vaux…………………..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    1914-1918 Nous étions des hommes….<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    <st1:PersonName productid="La Grande Guerre" w:st="on">La Grande Guerre</st1:PersonName> illustrée…………….<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    <st1:PersonName productid="La Première Guerre" w:st="on">La Première Guerre</st1:PersonName> mondiale…………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Le Chemin des Dames 1914-1918….…<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Invalides : 100 Trésors de collections…<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Encyclopédie de <st1:PersonName productid="La Grande Guerre" w:st="on">la Grande Guerre</st1:PersonName>……. <o:p></o:p>

    1914- 1918<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Verdun 1914-1918……………………..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Au cœur de <st1:PersonName productid="La Grande Guerre" w:st="on">la Grande Guerre</st1:PersonName> 14-18…..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    1916 Année de Verdun………………...<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Le Chemin des Dames (Miquel)………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    <st1:PersonName productid="La Victoire" w:st="on">La Victoire</st1:PersonName> de <st1:PersonName productid="la Marne" w:st="on">la Marne</st1:PersonName> (Contamine)…<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Le fort de Vaux (Citedis)……………...<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Carte postale…………………………... <o:p></o:p>

    (Fort de Vaux le Cdt Raynal<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    1° pages de journaux de 1914…………<o:p></o:p>

    10<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’Abbé François Cortey premier maire d’Amplepuis (échafaud 28-12-1793)

    G. Fouillant –G. Patay

    Girin d’Amplepuis Vice-Roi de Navarre

    Gabriel Fouillant   

    Le dernier sermon de l’Abbé Cortey

    Bissuel – Fouilland -Patay

    1798 Les Chouans au Pin Bouchain

    G. Fouillant – G. Patay    1994<o:p></o:p>

    Histoire d’Amplepuis

    G. Fouillant – G. Patay   

    Saint-Cyr-de-Valorges ses châteaux

    G. Fouillant

    Amplepuis sous <st1:PersonName productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> à la veille de 1789

    G. Fouillant – G. Patay<o:p></o:p>

    Ronno (Mystère des Salles)

    Fouillant Gabriel 1988

    Les Sauvages notre village

    Fouillant Gabriel

    Chirassimont et alentours

    Fouillant Gabriel   1984

    5 000 noms d’ancêtres 1349

    Fouillant Gabriel – Noël Jusselme

    Amplepuis et environs (de <st1:PersonName productid="la Préhistoire" w:st="on">la Préhistoire</st1:PersonName> au Consulat)  tome I

    Fouillant – Patay

    Amplepuis et environs (du Consulat à nos jours)  tome II

    Fouillant – Patay<o:p></o:p>

    Saint-Victor-sur-Rhins

    G. Fouillant – G. Patay – M. Chartier –P. Bissuel<o:p></o:p>

    Sainte Colombe sur Gand (1990)<o:p></o:p>

    G. Fouillant – G. Patay –L. Planos – A Guerpillon –P. Simon – O. André – J. Poisat

    Patrimoine de notre sous-sol

    Gabriel Fouillant –Docteur Jean Broisin –François Céna

    70 chapelles  (Amplepuis - St-Symphorien - Nérondes

    G. Fouillant – G. Patay

    <st1:PersonName productid="La Seigneurie" w:st="on">La Seigneurie</st1:PersonName> de Joux

    G. Fouillant – G. Patay

    Saint-Just-La-Pendue

    G. Fouillant – G. Patay – N. Jusselme

    Chirassimont et Machézal en 1414

    G. Fouillant – G. Patay –N. Jusselme

    La route

    Pierre Fustier

    Histoire de Saint-Symphorien-de-Lay      tome I

    Collectif

    Histoire de Saint-Symphorien-de-Lay      tome II

    Collectif<o:p></o:p>

    Tête Noire

    B. Lacroix   2004

    Le relais de <st1:PersonName productid="la Tête Noire" w:st="on">la Tête Noire</st1:PersonName>

    B. Lacroix   2003

    St-Symphorien-de-Lay Prieuré-Eglise-Tableaux

    B. Lacroix   2003




    <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

     OUVRAGES SUR NAPOLEON<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Histoire du Consulat et de l’Empire…….……………...<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    La bataille de Waterloo……………………...…………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Dictionnaire Historique de l’Empire…………..………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Dans les armées de Napoléon……………………….…<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Lyonnais je vous aime…..……………………………..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Dictionnaire Napoléon…………………………………<o:p></o:p>

    2 volumes<o:p></o:p>

    <st1:PersonName productid="La Garde Impériale" w:st="on">La Garde Impériale</st1:PersonName>…………………………………….<o:p></o:p>

    2 volumes<o:p></o:p>

    De Bonaparte à l’Empereur…….………………………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Les plus belles victoires de Napoléon………………….<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Au cœur de <st1:PersonName productid="la Grande Armée" w:st="on">la Grande Armée</st1:PersonName>………………………….<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Historama (l’Aiglon)…………………………………..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Histoire magazine (l’Aiglon)…. …………….………...<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Histoire magazine (Conquête de l’Europe)…………….<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Napoléon et sa famille…………………..……………...<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Napoléon un destin inachev酅……………………..<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Les batailles de Napoléon……………………………...<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Les généraux de Napoléon (1° partie)…………………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Le retour de l’Aigle et dernières victoire………………<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    Waterloo la grande recul酅………………………...<o:p></o:p>

    1<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


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  • photographie : La "North, STEPHENSON 1837 - Locomotive Robert STEPHENSON 1846
     

    COMPAGNIE RECONSTITUEE DU CHEMIN DE FER DE <st1:personname productid="LA LOIRE" w:st="on">LA LOIRE</st1:personname>

    D’ANDREZIEUX A ROANNE

    <o:p> </o:p>

    Extrait du Procès Verbal de l’Assemblée Générale      Annuelle du 30 mars 1845.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Stations :  un embarcadère simple et commode a été établi, pour le service des voyageurs et des marchandises dans notre gare du Coteau, il sera complètement terminé en Avril.

    Les stations de 2° ordre que nous avions à construire, pour Saint-Symphorien-de-Lay, Balbigny, Montrond et Saint-Galmier sont exécutées.

    Nous avons donc en tout 11 stations du Coteau à <st1:personname productid="la Terrasse" w:st="on">la Terrasse</st1:personname> sur une longueur de <st1:metricconverter productid="80 kilomètres" w:st="on">80 kilomètres</st1:metricconverter>.

    Diligences :  Nous avons construit cette année une diligence pour le service de Roanne à Lyon et 3 diligences mixtes, c’est à dire contenant 8 place de premières classe et 6 de deuxième, que nous joindrons à nos voitures ordinaires quand le nombre croissant de voyageurs nous fera substituer les locomotives aux chevaux.

    Locomotives : les six locomotives donc la compagnie devait augmenter son matériel en 1844, sont très avancées. Pour les deux qui se font dans nos ateliers, il ne reste plus qu’à terminer le montage, elles seront prêtes pour l’époque prochaine, où nous devons employer plusieurs diligences à chaque départ.

    Il en sera de même nous espérons du moins des 4 autres machines commandées aux usines du Creuzot pour le service entre Roanne et <st1:personname productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:personname>, et dont une seule nous a été livrée tout récemment.

    Machines fixes :  la machine fixe de Neulize qui devait fonctionner depuis plus d’un an, n’a commencé définitivement son service que le 10 janvier dernier. Ce retard ne peut être attribué qu’aux fabricants à qui nous avons demandé une indemnité, dont le règlement vient d’être confié à des arbitres.

    Cette machine donne de bons résultats.

    Les modifications faites à la machine de Biesse ont augmenté sa puissance. Nous n’avons qu’a nous féliciter du nouveau mode de transmission de mouvement appliqué aux deux machines et de l’emploi des câbles de fil de fer avec enveloppe en chanvre.

    Travaux à exécuter pendant la campagne de 1845 :

    Nous aurons de plus à compléter notre matériel en diligences et en wagons pour marchandises afin de satisfaire aux besoins croissant de la circulation et de nos services sur Lyon.

    Outre les locomotives que nous avons en construction, nous allons en commander 3 pour le service du plan incliné de <st1:personname productid="la Renardière" w:st="on">la Renardière</st1:personname>, seul point où il nous serait impossible de faire passer rapidement comme sur le reste de la ligne des convois mixtes de 5 ou 6 voitures de voyageurs et de marchandises.

    Ces machines qui pourraient franchir un plan incliné de <st1:metricconverter productid="29 millimètres" w:st="on">29 millimètres</st1:metricconverter> complèteront leur travail journalier par le service qu’elles feraient sur une partie de la plaine du Forez où se trouvent les rampes de <st1:metricconverter productid="6 millimètres" w:st="on">6 millimètres</st1:metricconverter>.

    Produits et frais d’exploitation de l’exercice 1844 :  nous avons transporté,

    •  42 383 voyageurs qui ont produit…………………………..126,875 fr.50 c
    • 391 315 quintaux métriques d’articles de messageries             19,568 fr.65c
    • 54 094 tonnes <st1:metricconverter productid="339 kg" w:st="on">339 kg</st1:metricconverter> de charbon et coke……………………403,827 fr.
    • 14 952 tonnes <st1:metricconverter productid="745 kg" w:st="on">745 kg</st1:metricconverter> de marchandises diverses……………..151,897 fr.07c
    • produits divers fermage…..……………………………………..7,853 fr.16c

    <o:p> </o:p>

                                             Total général des produits……………….710,021fr.68c

    <o:p> </o:p>

    Valeur des matières rentrées en magasin, après en être sortie, pour

    l’entretien des voies et du matériel……………………………………….7,309fr.68c

    <o:p> </o:p>

                                              Total des recettes de l’exploitation……..717,33Ifr.06 c

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Accroissement des produits :<o:p></o:p>

     Les branches de nos transports ont suivi une progression croissante. Il en a été de même des produits attendus dont nous n’avons pas voulu réduire nos tarifs déjà très bas et bien inférieurs à ceux que  notre cahier des charges nous autorise à percevoir.

    Le nombre de voyageurs et les quintaux métriques des messageries a été de  46 296 quintaux 75 il surpasse de près de 6 000 celui de 1843, et d’environ 14 000 celui de 1842.

    L’accroissement du produit des diligences est principalement dû à l’établissement, depuis le 15 juillet 1843, d’un service direct sur Lyon offrant en même temps un second service sur Saint-Étienne.

    Le nombre de tonnes de houille a été de 54094 tonnes <st1:metricconverter productid="339 kg" w:st="on">339 kg</st1:metricconverter> il surpasse celui de 1843 de 9 000 tonnes et celui de 1842 d’environ 17 000 tonnes.

    Le nombre de tonnes de marchandises diverses a été de 14 952 tonnes il surpasse celui de 1843 d’environ 5 000 tonnes.

    Nous devons en grande de partie, ce résultat à la résiliation à partir du 1° avril 1844, de notre traite avec un seul commissionnaire, et à la régularisation de notre service direct entre Roanne et Lyon, qui bien qu’installé depuis quelques mois seulement, n’en à pas moins donné lieu à un accroissement de 2 000 tonnes.

    L’augmentation de nos recettes de 1844, sur celle de 1843 à donc été :

    1° sur les voyageurs et articles de messagerie de…………………………….25 046 fr.80 c

    2° sur les charbons et les cokes……………………………………………….62 114 fr.65c

    3° sur les marchandises diverses de…………………………………………..50 050 fr.72c

    4° sur les produits divers……………………………………………………….2 469 fr.63c

    Total de l’augmentation 1844 sur 1843……………………………………...139 681fr.85c

    Et sur 1842………………………………………………………………   …238 433fr.80c

    C’est à dire plus de 50 %

    <o:p> </o:p>

    Dépenses de l’exploitation :

    Les dépenses se montent à la somme de 525 801fr.84c, qui se décompose ainsi qu’il suit :

    1° Frais généraux………………………………………………………….49 687fr.35c

    2° Entretien du chemin ……………………………………………………41 195fr.10c

    3° Entretien du matériel……………………………………………………95 740fr.64c

    4° Traction des wagons…………………………………………………   245 003fr.74c

    5° Traction des diligences…………………………………………………..86 156fr.48c

    6° Profits et pertes………………………………………………   ………….8 018fr.53c

    <o:p> </o:p>

                                               TOTAL………………………………………..525 801fr.84c

    <o:p> </o:p>

    Les produits ont été de……………………………………………………  717 331fr.06c

    BENEFICE de l’exploitation…………………………………………… 191 529fr.22c<o:p></o:p>

    C’est à dire environ 27%<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En retranchant du bénéfice de l’exploitation qui est de…………………….191 529fr.22c

    Les dépenses faites à Paris et qui se montent tant pour les

    frais généraux que pour le compte des profils et pertes à…………………….20 286fr.01c

    Il reste pour bénéfice net de l’entreprise………………………………...171 243fr.21c

    Soit 60 262fr.86c de plus qu’en 1843

    <o:p> </o:p>

    Pour obtenir ce résultat nous n’avons dépensé que 51 835fr.31c de plus qu’en 1843

    Nous avons reconnu que l’estimation de l’ancienne machine de Neulize et de quelques-unes unes de nos locomotives avaient été portées par l’ancienne administration locale, dans nos inventaires précédents, à un prix aujourd’hui trop élevé ; et nous avons fait subir une dépréciation de 10 000 francs qui diminuera d’autant notre actif, nous avons servi en cela notre règle constante qui est de rester toujours dans la vérité.

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Nous avons conclu définitivement, avec l’administration des chemins de fer de Lyon à Saint-Étienne, un traité pour le transport des marchandises entre Roanne et Lyon. Celui que nous avions fait pour les diligences qui parcourent les trois chemins, devant expirer au 1° octobre dernier, nous l’avons renouvelé avec des modifications peu importantes.

    Nous avons l’espoir d’obtenir de l’administration du chemin Beaunier une réduction du tarif des marchandises cette réduction nous assurera le transport des marchandises qui circulent entre le Nord et l’Ouest et le midi de <st1:personname productid="la France. Déjà" w:st="on">la France. Déjà</st1:personname> cette compagnie s’est chargée de la traction de nos diligences à un prix inférieur à celui que nous prennent nos relayeurs.

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Aperçu des résultats probables de l’exploitation pendant l’année 1845 : 

    Les recettes de nos diligences se sont accrues sans interruption et de manière notable.

     A la belle saison, nous serons en mesure de faire la traction avec des locomotives, sur la majeure partie de notre parcours, ce qui permettra d’augmenter à volonté le nombre de voitures à chaque départ et de donner plus de célérité à nos convois.

    La circulation entre les points intermédiaires de notre ligne sera plus facile et plus agréable au moyen de nos nouvelles stations. Il est donc plus que probable que le produit de nos diligences augmentera sensiblement

    En 1843 il est arrivé à Roanne : 135 000 tonnes de houille dont 45 000 tonnes  par le fer.

    En 1844 il est arrivé à Roanne : 133 000 tonnes de houille dont 54 000 tonnes  par le fer.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


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  •  

    50 ANS D’ARCHIVES LOCALES DE SAINT-SYMPHORIEN-LAY<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    par le Docteur Jean Broisin<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    (Causerie du 2 avril 1966 à la mairie de Saint-Symphorien-de-Lay)

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    Nota : Le docteur Broisin nous a quittés en novembre 2005, sa disparition est une perte énorme pour les Chemins du Passé où il oeuvrait depuis la création. Ancien maire de Pradines, il était aussi un des responsables du Centre de transfusion de sang de Roanne et l’auteur avec le Père Mancey d’un important ouvrage faisant toujours référence sur « les Faïences de Roanne »

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                                              Mesdames, Messieurs,

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         Le passé nous a laissé d’innombrables témoignages de l’activité des générations qui nous ont précédé, malgré les disparitions et les destructions dues au temps et aux hommes. Si l’on veut se donner la peine de faire des recherches patientes et minutieuses, pour faire revivre les temps révolus, il est rare que l’on aboutisse à rien. Ainsi de trouve vérifié le proverbe qui dit » qui cherche trouve ». Mais le proverbe ne précise pas en combien de temps on trouve. Je dirai seulement à ce propos que seule la ténacité est récompensée.

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       Selon l’époque étudiée, le chercheur doit orienter son activité, vers les fouilles, l’étude des monuments, la lecture des écrits du temps, les archives, pour ne citer que quelques voies qui lui sont ouvertes. De toutes façons, il doit toujours s’appuyer sur des preuves impeccables, car, en matière de résurrection du passé, il n’y a pas de place pour l’imagination.

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       Donc, toute tentative supérieure de faire revivre le passé doit s’appuyer sur des faits, sur des témoignages surs, contrôlables, donc l’origine est facile à retrouver et à vérifier par quiconque le désire. Je pense que je ne serai pas contredit par les chercheurs qui sont ici, si j’avance que tout ce qui est écrit sur le passé, doit porter l’indication d’une source, je veux dire la référence des archives où le fait a été trouvé, ou, par exemple de la fouille d’où provient la pièce qui est décrite. J’oserai ajouter que trop souvent les écrits sans références contrôlables ne servent qu’à propager des erreurs qui se recopient de siècle en siècle.

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       Je dois vous parler ce soir des registres Paroissiaux en particuliers. Ces documents donnent au jour le jour, l’Etat-Civil d’une paroisse. Toute mention d’un individu, d’un métier, ou d’un fait qui s’y trouve consigné, peut être aisément vérifiée par la seule indication de la date à laquelle on l’a rencontrée, et en disant aussi, naturellement, dans le registre de quelle paroisse on l’a trouvé. Ainsi les registres paroissiaux apportent des documents parfaits du point de vue de l’authenticité.

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       Avant d’entrer plus avant dans le sujet, je veux en quelques mots vous préciser ce que sont ces archives. Des registres paroissiaux, sont des livres. Ce sont des livres, ce ne sont pas des feuillets. Ils sont le plus souvent, et presque toujours reliés. Ce sont des livres dont certains datent du XV° siècle. Ils étaient tenus par le clergé qui y inscrivait les baptêmes, les mariages, et les enterrements.

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       Le pouvoir Royal, et l’autorité diocésaine, réglementaient la tenue des registres paroissiaux au XVI° siècle, et, en particulier, ils interdirent toute autre preuve de l’Etat Civil des personnes. Cet état de fait dura jusqu’à <st1:personname productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:personname>, où l’Assemblée Constituante décréta que désormais, ce serait les autorités civiles qui établiraient l’Etat Civil.

       Malgré des immenses destructions d’archives, que les siècles ont accumulées, les registres paroissiaux ont été le plus souvent bien conservés, et je crois que cela tient au fait qu’ils contenaient seuls les preuves de l’Etat Civil des personnes.

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       Je voudrais vous montrer, assez rapidement, qu’en s’appuyant sur l’histoire, l’histoire générale, sur l’histoire de notre région, il est possible, par l’étude des archives, et plus particulièrement des registres paroissiaux, de faire revivre la vie d’autrefois.

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       Je tiens à vous dire, avant de m’engager plus avant, que je ne vous parlerai pas en archiviste. Je n’en ai, ni le savoir, ni la compétence. Je n’ai qu’une modeste expérience qui se borne à avoir lu des milliers d’actes depuis des années.

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       Nous allons envisager une période de 50 ans, allant de 1685 à 1734 à Saint-Symphorien. Pourquoi cette date de  1685 ? Tout simplement parce-que les registres que j’au pu consulter commençaient à cette date.

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       Nous allons donc découvrir certains aspects de la vie à Saint-Symphorien-de-Lay à la fin du règne de Louis XIV, sous <st1:personname productid="la Régence" w:st="on">la Régence</st1:personname>, et au début du règne de Louis XV.

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       Au cours de ce demi-siècle, il y a eu 3824 naissances, 726 mariages, 3306 enterrements, ce qui correspond à peu près à 7824 actes. Je dis « à peu près », parce-que les baptêmes de jumeaux sont consignés dans un seul acte, et que dans les périodes de grandes mortalités, il y a souvent plusieurs enterrements dans le même acte.

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       Cela fournit une masse de renseignements qui peuvent être analysés de plusieurs façons. Tout d’abord du point de vue de la démographie et de l’Etat Civil. L’établissement d’un graphique montrant les variations du nombre des naissances (les naissances sont tracées en rouge, les enterrements en bleus et les mariages en vert) pourrait presque se passer de commentaires. Pourtant l’on remarque au premier coup d’œil, les mortalités exceptionnelles de 1693 (il y a eu 133 décès) et l’année suivante 1694 (il y en a eu plus de 250) et celles qui correspondent aux années 1709 et 1710.

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       L’histoire nous apprend qu’en cette fin du règne de Louis XIV les malheurs abondaient et que 1694 et 1709 furent deux années terribles où sévirent la famine et une immense misère. Des hivers exceptionnellement rigoureux détruisirent les récoltes les fleuves furent gelés, ils servaient beaucoup, à ce moment-là, aux transports des marchandises, surtout des marchandises lourdes, et cela ne permettait aucun transport.

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       Nous en voyons donc déjà la répercussion à saint-symphorien-de-lay. Il y a eu 257 enterrements en 1694. Tous ces morts ne sont pas de Saint-Symphorien-de-Lay. Beaucoup sont des malheureux chassés par la misère, de leur pays, et qui, meurent de dénuement en passant par ici. Des registres nous apprennent qu’ils sont de Joux, de Chirassimont, de Machézal. La plupart sont des inconnus. Peut-être ces malheureux essayaient-ils de gagner Roanne pour y trouver du secours. Dans le reste de la province, d’ailleurs, les populations affamées affluèrent sur Lyon pour profiter des œuvres charitables de cette ville, de l’aumône générale. C’est pour ça que je pense peut-être que les gens qui descendaient, partaient, fuyaient la montagne pour aller à Roanne où ils espéraient trouver la nourriture qui leur manquait.

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       Les décès sont particulièrement nombreux au moi de Mai 1694. Il y a 40 enterrements, et en Juin 1694, la même année, il y en a 56.

       Les registres paroissiaux se font l’écho de ce malheur. Si nous les ouvrons, nous pouvons lire en 1694 : le 4 <st1:personname productid="mai Toinette ROLIN-FAGOT" w:st="on">mai  Toinette ROLIN-FAGOT</st1:personname>, 6 ans, Jeanne, 13 ans, autre Jeanne, décédées de misère – 14 mai : enterré 5 personnes inconnues – 18 mai : enterré un petit garçon d’environ 11 ans, mort de misère dans la boue taudière de Bénard.

    Le 19 mai : JEAN, 12 ans et Catherine, 11 ans, VADOUX mort de misère –21 mai : deux pauvres femmes inconnues mortes de misère du côté de Ronffin – 24 mai : une pauvre femme de Pradines, et une pauvre inconnue – 27 mai : un homme inconnu trouvé mort de misère dans un près de Marigny – 1 juin : 5 petits enfants morts de misère.

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       Ce ne sont pas seulement les décès du mois de Mai. Je passe sur les décès des gens de Saint-Symphorien-de-Lay qui ont été enterrés, pour ne citer que le décès de gens inconnus, ou lorsque le prêtre qui a rempli le registre a réellement marqué « mort de misère ». Vous voyez que toujours reviennent ces trois mots « mort de misère ».

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       En 1709, année également terrible où il y a eu 170 décès, le curé a renoncé à transcrire tous les enterrements, et, à la fin de l’année, il a écrit de sa main à la fin du registre : « Nota : que cette année 1709, il est décédé plus de 100 pauvres, qui ont été insérés dans ce registre ». Donc si l’on ajoutait ces 100 personnes aux 170 dont je vous ai déjà parlé, on aurait  270 décès, donc 270 enterrements, ce qui fait plus qu’en 1693.

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       Notons, donc que cette année 1709, il est décédé plus de 100 pauvres, qui n’ont pas insérés dans le registre, et c’est pour ne pas savoir leur nom, ou pour les avoir apportés à la porte de l’église sans les nommer.

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       La misère a était si grande qu’on ne saurait l’exprimer, la mesure de seigle a valu jusqu’à <st1:metricconverter productid="6 livres" w:st="on">6 livres</st1:metricconverter> 10 sols. Les trois-quarts de la paroisse, et pour le moins, ont vécu de pain de fougères, pain de glands, pain d’écorces, pain d’avoine, d’orge etc. Le vin a valu <st1:metricconverter productid="33 livres" w:st="on">33 livres</st1:metricconverter> l’année. Le curé et le vicaire ont mangé du pain de seigle pendant l’année et bu du vin de paroisse blanc tiré avec une corde. On ne recevait pas un liard de la paroisse et l’église ne pouvait pas entretenir une lampe que le dimanche à la messe. Les habitants entendaient la messe de leurs maisons à cause des voleurs.

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       Voilà n’est-ce pas un renseignement de première main qui n’a pas besoin d’être commenté.

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       Toute <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> est décimée par la famine en ces deux années. Des traits semblables à ceux-ci se retrouvent en particulier dans la région Roannaise, ou par exemple, dans les environs de St-Just-en-Chevalet, où ils sont mis en lumière par monsieur l’Abbé Canard.

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       Les mortalités exceptionnelles entraînent, naturellement, une baisse des natalités, qui n’est  peut-être pas sensible en 1694, mais qui est beaucoup plus sensible en1709, et aussi une baisse du nombre des mariages.

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       Voilà donc une série de renseignements que peut nous donner l’étude des registres paroissiaux, lorsqu’on veut bien les rapporter à l’histoire générale ou à l’histoire locale.

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       Il est possible de tirer bien d’autres enseignements de ce graphique, et d’y trouver en particulier d’autres sujets de recherches. Je ne vous en signalerai que quelques-uns au passage.

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       On sait que les grandes mortalités dépeuplèrent presque complètement certaines régions de France. Il ne semble pas qu’il en soit ainsi à  Saint-Symphorien-de-Lay. Si l’on veut bien considérer les courbes de naissances et des mariages, qui se relèvent assez rapidement, après ces calamités, un peu moins rapidement  après 1710, ce qui peut être, je pense, une séquelle de la première mortalité en 1709 n’avaient que 14 ans, donc n’étaient pas d’âge à se marier, c’est peut être pour cela qu’il y a un tel faiblisse ment dans la courbe des naissances.

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       Des comparaisons avec les paroisses voisines seraient instructives très certainement.

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       Une autre confrontation semble assez curieuse, c’est celle du nombre des décès à ROANNE et à SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY. Faute de temps, je n’ai pu l’établir sur un grand nombre d’années. Je ne peux citer que ces quelques chiffres pour ROANNE : ROANNE en 1707, il y a eut 96 décès, ce qui correspondrait à 87 pour SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY, donc il y aurait une différence de10. En 1708, il y eut à ROANNE  87 décès, à SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY 43. En 1709, il y en eu 214 à ROANNE, 170 SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY, mais, est-ce que ce sont uniquement des décès de « roannais » ? Là je ne peux dire que ces 170 décès de 1709, sont des décès certainement uniquement des gens de SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY, puisque, comme je vous l’ai dit, le curé à pris soin de nous dire que, les pauvres qu’il avait enterrés et dont il ne savait pas le nombre, il ne les avait pas marqués.

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    Donc, les chiffres semblent quand même se suivre, et en 1710à Roanne, il y a 133 décès, et à Saint-Symphorien-de-Lay, il y en a 140.

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       Je me propose de continuer la comparaison, qui pourrait peut-être fournir des données sur les populations respectives des deux localités. Sans vouloir abuser de votre attention, je veux vous citer encore quelques chiffres, sans vous imposer le détail des calculs, que je tiens pourtant à la disposition de qui voudrait les connaître.

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       La durée de vie dans la population de  Saint-Symphorien-de-Lay pendant cette période est de 28 ans. Actuellement, elle dépasse assez notablement 60 ans. La mortalité infantile est effroyable. Sur 100 personnes enterrées 30,7 % sont des enfants qui ont de 1 jour à 11 mois. Il y en à 56% qui ont de 1 jour à 10 ans, et 95% des mors ont moins de 31 ans, ce qui est normal puisque la moyenne en réalité est de 28 ans.

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       Ces calculs ont été possibles du fait que, dans la grande majorité des cas, les actes de décès portent mention de l’âge de la personne décédée. Il a été possible de les vérifier, au bout d’un certain nombre d’années, quand  c’était des décès d’enfants qui étaient morts dans leur 4,5 ou 6° année, et c’était toujours juste.

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       Par ailleurs, j’ai essayé d’établir la fréquence approximative des naissances, sur une période de 35 ans, et je trouve qu’il y a environ 1 naissance, dans une majorité de famille, tous les 17 mois

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       La natalité est évidemment très forte. Vous pouvez remarquer qu’ici c’est 83 par an, ici, il y a eu 108 naissances dans l’année, ici 100 naissances, là c’est descendu à 32, mais c’était une période vraiment terrible.

    D’ailleurs cette moyenne de naissance d’une tous les 17 mois semble un peu forte, parce qu’on donne à ces époques, dans d’autres sociétés semblables, une naissance environ tous les 20 mois.

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    L’extrémité du graphique semble montrer un écart croissant entre les naissances et les enterrements, au XVIII° siècle, où a augmenté la population européenne et surtout la population française. Est-ce à l’amorce de ce phénomène que nous assistons à Saint-Symphorien-de-Lay ? Cela est possible, car à la fin du graphique, le chiffre des décès a tendance à remonter dangereusement. La suite de l’étude nous le montrera.

    Voilà ce qu’on peut dire de la démographie en ne considérant que les chapitres les plus importants.

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    Venons-en maintenant si vous le voulez, aux individus, à leurs métiers, et à leurs noms de familles. Dans chaque acte, les noms des personnes sont cités ; un ou plusieurs. Dans un acte de baptême par exemple, on commence à citer le nom de l’enfant, et on dit « fils d’untel et de une telle et dont le parrain a été un tel et la marraine a été une telle et quelques fois il y a des témoins. Du mariage naturellement, on cite le nom de deux époux, leurs parents, et à l ‘enterrement, on cite le nom de la personne qui est enterrée, et quelques fois il y a des témoins.

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    Donc on rencontre des quantités de noms de famille, et de prénoms.

    Malheureusement, le prêtre qui dresse l’acte n’a pas toujours indiqué le métier ou la profession de l’intéressé. D’ailleurs, il n’y été pas tenu. Il est rare de savoir ce que faisait la personne dont il était question dans l’acte bien souvent, et cela est bien dommage.

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    Combien de noms trouve-t-on durant ce demi-sièclee ? Je n’enai pas fait le compte exact, mais je peux les évaluer à plusieurs milliers et pour être plus précis, ils sont de 15 à 20 000.

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    Bien sur très souvent, paraissent les mêmes noms et si l’on prend un individu à son mariage, ce qui va paraître dans l’acte, et puis, étant donné la fréquence des naissances il est à peu près  probable qu’on va le retrouver l’année suivante baptisant sa fille ou son fils, et puis peut-être l’année  après… jusqu’au jour, évidemment, où on le retrouvera dans son acte de décès.

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    Mais, entre-temps il est peut être encore parrain, et encore témoin d’un mariage, d’un enterrement. Il peut donc paraître plusieurs fois, ce qui explique ce nombre un peu extraordinaire de noms que l’on rencontre dans une population qui, de toutes façons, était réduite.

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    Le premier problème qui se pose est de différencier toutes ces personnes. Ce n’est pas un petit problème. Il est possible de le faire en notant le métier, lorsqu’on le connaît, et surtout, ce qui est assez fréquent car il y avait peu de célibataires en ce temps là, le nom de la femme de l’individu qu’on a trouvé.

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    Le métier, mis à part une dizaine d’exceptions est toujours un métier d’homme. Les familles sont très nombreuses, ce qui complique beaucoup la tache, il y a de nombreux homonymes, par exemple à la même époque, et autour de 1701, 1702,1705, il  doit y avoir 5 personnes qui s’appellent Jean Rodet et je suis sur que ces 5 Jean Rodet qui vivent à la même époque ne sont pas les mêmes puisqu’ils ont tous une femme différente.

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    Donc, en notant les noms et les prénoms des individus, leurs métiers, quand on les connaît ou leurs professions et en y ajoutant le nom de leurs femmes, il a été possible d’établir 834 fiches. Toutes ces fiches peuvent avoir un intérêt au point de vue des noms de famille. Je n’ai pas cherché à faire des recherches généalogiques, mais simplement une étude sur les métiers.

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    Voici comment ces métiers se répartissent. D’abord les métiers de l’agriculture, qui comprennent les laboureurs, les fermiers, les locataires, vignerons (il y a très peu de vigne) les jardiniers, les meuniers. Les meuniers sont très nombreux. Pendant cette période de 50 ans j’en ai trouvé 34.

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    Tous les individus qui travaillent dans ces métiers sont 358, donc plus de 40% des fiches que j’ai trouvées (pas de la population mais des fiches). Ensuite, il y a les gens qui travaillent dans le tissage. Il y a 75 tisseurs. Ce n’est pas beaucoup, 17 sont aussi des laboureurs. L’Abbé Prajoux, déjà, avait noté que, dans la région, les gens étaient bien souvent laboureurs et tisseurs. D’ailleurs, quelques-uns uns sont encore laboureurs et tisseurs.

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    Enfin dans ces métiers du tissage, j’ai trouvé un futenier, 7 blanchisseurs de toile, 4 marchands drapiers, 1 marchand toilier, 3 peigneurs de chanvre, donc, ce qui prouve que dans la région on devait cultiver le chanvre puisqu’on avait à le peigner (on le cultivait d’ailleurs dans toute la région, c’était assez connu à ce moment là) et toutes ces personnes feraient à peu près 10% des riches.

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    Il y a aussi les métiers en rapport avec la route. La route devait être, quand même, non pas l’affaire principale de Saint-Symphorien, mais devait être la grande affaire de Saint-Symphorien, et au point de vue historique, devrait nous amener à faire des découvertes intéressantes. C’était la grande route de Paris à Lyon et à l’Italie.

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    Il y a 5 celliers, 5 charrons, 13 maréchaux, 3 postillons, 1 garçon de poste, 1 commis au bureau des postes, et puis il y a 25 personnes tenant, je n’ose pas dire ce que l’on appellerait maintenant « hôtels », mais il y avait 25 hôtes. D’ailleurs la maison qu’ils tenaient devait être d’importance plus ou moins grande, car, de temps en temps, on retrouve les uns ou les autres cabaretiers.

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    Et enfin, nous devons savoir pourtant qu’il y avait à  Saint-Symphorien certains relais importants. Il en reste d’ailleurs un, qui est un beau vestige du passé, et qui est l’hôtel de <st1:personname productid="la Tête Noire." w:st="on">la Tête Noire.</st1:personname> Quelquefois on trouve le nom des logis. On trouve « Le Cheval Blanc » 3<st1:personname productid="La Bouteille" w:st="on">La Bouteille</st1:personname> », la « Tête Noire », « L’Ecu de France », « Le Louvre », « Le Lion d’Or », « Saint-Pierre ». Cette liste n’est certainement pas limitative. Peut-être y en avait-il encore, mais je n’en ai pas trouvé jusqu’à maintenant.

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    Il y a des gens qui travaillent dans l’Administration. Vous savez que Lay était une ville, et que c’était le siège d’une châtellenie. Pas mal de gens qui travaillaient dans l’Administration habitaient Saint-Symphorien, et ce sont des Procureurs fiscaux, c’est le châtelain de la châtellenie, etc. Il y a aussi la maréchaussée. En tout, ces gens-là sont au nombre de 26. Dans la maréchaussée, il y avait un lieutenant, un brigadier, trois cavaliers, un sergent, etc…

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    Il y a diverses professions : 40 marchands. Les marchands sont toujours un problème puisqu’on trouve toujours des marchands dans les registres paroissiaux, ou même dans les actes notariés. C’est un problème parce-que, en principe, hélas, on ne dit jamais marchand de quoi ils sont. On peu penser que dans des agglomérations ou dans des paroisses, qui étaient très rurales, les marchands étaient peut-être de gros fermiers. C’est possible, mais pas à coup sur, parce qu’il arrive, de temps en temps, de trouver des gens « marchands », « marchands » 4–5 fois à un baptême, à différents actes, et puis un jour on les trouve « hôtes » et puis une autre fois on les trouve « maître-tailleur d’habits », « cordonnier » 

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    10 boulangers, répartis sur les 50 ans.

    3 bouchers

    2 tailleurs de pierre

    10 maçons

    1 vitrier

    2 serruriers

    15 cordonniers

    15 tailleurs d’habits

    1 mercier

    1 tonnelier

    10 menuisiers ou charpentiers

    2 scieurs de long

    11 domestiques, dont 2 servantes

    11 chirurgiens et pharmaciens (il y en a un ou deux qui font étalage de tous leurs titres, et qui se disent « chirurgiens-jurés »).

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    C’est vers 1690-1700 que les chirurgiens de Roanne se sont fondés jurande. Est-ce que ce chirurgien en faisait partie ? Je ne le crois pas en réalité. Il dit qu ‘il est chirurgien-juré de Villefranche. Peut-être faisait-il autre chose que simplement saigner les gens. Souvent les chirurgiens étaient en même temps pharmaciens, c’est à dire qu’ils vendaient des drogues et préparaient des médicaments. C’est pour cela qu’il y avait 11 chirurgiens et pharmaciens.

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    Il y a 5 mères-sages (ce sont des sages-femmes).Les sages-femmes sont comme les pharmaciens en ce temps-là. Ce n’était pas des sages-femmes diplômées, mais qui aidaient aux accouchements.

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    1 docteur en médecine, qui est suivi d’un rhabilleur de corps humain

    5 notaires

    6 bourgeois

    32 ecclésiastiques, dont 3 curés.

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    I y a eu 3 curés dans cette période, et les vicaires ne restaient pas très longtemps à Saint-Symphorien.

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    1 mendiant, si tant est que ce soit un métier.

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    Ces fichiers m’ont permis de constituer la liste que je viens de vous énumérer. C’est fichiers ne représentent pas l’ensemble de la population, puisque, je vous l’ai dit, dans de très nombreux cas, les noms d’individus paraissent sans être suivis de l’indication du métier. Pourtant, elles donnent une vue assez juste de l’activité des gens de Saint-Symphorien, à une période considéré.

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    Certains ecclésiastiques, en particulier les curés, bien souvent mettent la profession, ou certains vicaires mettent la profession du père de l’enfant qu’on baptise, du parrain, du futur époux etc…

    Il se trouve que, les professions, lorsqu’on les met sur un graphique, on s’aperçoit qu’elles se retrouvent toutes à la même période naturellement à la période où le prêtre était là et les inscrivait. On arrive donc à avoir des échantillons des professions à Saint-Symphorien-de-Lay.

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    On a ainsi presque tous les métiers de Saint-Symphorien-de-Lay, et la proportion est bien représentée.

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    Quant aux noms de famille, je ne peux, évidemment, les citer tous. Je ne vous indiquerai que ceux que j’ai relevés pendant 18 mois, au cours des années 1729 et 1730, à titre, si j’ose dire, d’échantillons. Quelqu’un étant de Saint-Symphorien-de-Lay depuis plus longtemps que moi en aurait retenu d’avantage. Ce sont des noms du pays, ou de la proche région, que j’ai reconnus. Je vous les cite, comme je les ai trouvés, sans être classés.

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    JALLON, LESPINASSE, SAUNIER, FABRE, BOURA, LAFAY, VALFORT, DESCHALAND, PIVOT, FESSY, GOUTTENOIRE, CHAT, BERNAND, MOINE, FROGET, BERNARD, DELORME, CHERPIN, MAGAT, DELAYE, RECORBET, DENIS, GALICHET, BOUQIN, CURIEU, LATA, PAPILLON, DAMAIS, PARDON, VIAL, DURET, DURAND, JOURNEY, DUPIN, THIMONIER, GIRAUD, TERRIER, GEORGES, BOULA, GIVRE, PERRON, PUISSANTR, TIVOYON, MARBALIN, DESVERNAY, DUPERRAY, DECHELETE, GOUTAILLER, THEVENON, FARJOT, RAFFIN, CHANELIERE, MASSON, ROMAGNY, REY, ANDRE, DUFAY, NOYEL.

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    Les passagers qui traversent notre pays sont parfois inscrits dans les registres paroissiaux, le plus souvent, hélas, parce qu’ils sont morts ici  et bien sur quand on était mort à Saint-Symphorien, en ce temps là, on y était enterré. Tel un cocher de la diligence de Paris, un maître-tailleur de la province de Lamarche, un maçon d’Auvergne, (je ne vous cite pas leurs noms, cela a peu d’importance), un soldat, qui passait, (et même un jour un habitant de Saint-Symphorien, fut un jour tué par un soldat d’un coup de fusil), des forçats, parce que la chaîne des forçats passait là en se rendant à Toulon (ces gens qui étaient condamnés aux galères voyageaient, naturellement sur la route, à pied, et on les trouvait dans les périodes de grandes disettes, de grande mortalité), un Messager de Tours, un marchand-mercier de Tours.

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    Parfois c’est à l’occasion d’un baptême qu’on voit passer des étrangers. Par exemple : 1°septembre 1721, baptême de Jean-François, fils de Pierre Forby, et de (je n’ai pas pu lire le prénom) Forcey, se disant « du Royaume d’Ecosse », allant à la ville de Lyon.

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    Mesdames, Messieurs, voici très rapidement exposé, et très partiellement, comment les registres paroissiaux éclairent notre passé. Cet exposé vous a peut-être paru bien froid, et peut-être auriez-vous préféré plus d’anecdotes, plus de mouvements, plus de vie.

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    Cela se trouve dans d’autres archives, en particulier dans les Minutes de notaires, qui abondent en renseignements et en faits  pris sur le vif, descriptions d’intérieurs, de mobiliers, de vêtements, d’outils, de marchandises, de richesses et parfois bien sur de pauvreté. Contrats de mariages, testaments, ventes, contrats de toutes sortes ! On faisait beaucoup dans ces époques de contrats de mariages. Les gens les plus humbles faisaient faire un contrat de mariage, et on voit les choses assez misérables qu’ils apportent dans leurs mariages, et beaucoup de gens, de même faisaient un testament.

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    Donc, tous cela permet, si j’ose dire, d’entrer dans l’intimité de ces siècles passés.

    Ces archives notariales sont d’une richesse inépuisable. Bien d’autres archives existent ; justice, maréchaussée, baillage. Je vais vous donner un petit échantillon, pour vous montrer que ces archives sont beaucoup plus vivantes que les registres paroissiaux, qui donnent des renseignements assez secs, tiré des archives de la bibliothèque de Roanne, que j’ai trouvé, il y a déjà quelques années. C’est le Bureau des Conciliations. Ce n’est pas dans l’époque où nous sommes, mais c’est un exemple que je vous donne.

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    22 mai 1793, An II de <st1:personname productid="la République." w:st="on">la République.</st1:personname> « Est comparu Michel Augagneur, charpentier demeurant à Roanne, fondé de pouvoir de Jean-Joseph Fleury, aussi charpentier, lequel  a fait citer le Maire et Officiers Municipaux de Saint-Symphorien-de-Lay, aux fins de se concilier sur les demandes que ledit Fleury entend former contre eux en paiement en denier d’une quittance valable, la somme de <st1:metricconverter productid="990 livres" w:st="on">990 livres</st1:metricconverter> pour le prix de l’adjudication à eux donnée et exécutée pour la reconstruction du beffroi du clocher de Saint-Symphorien-de-Lay en 1787. Est comparu Gilbert Janson, maire de Saint-Symphorien-de-Lay, assisté d’Antoine Comby, membre du Conseil de la commune, lesquels, au nom de la dite  Municipalité de Saint-Symphorien-de-Lay ont répondu qu’ils ont  en leur pouvoir que depuis quelques jours, les rôles, qui on été faits par les habitants de la paroisse pour le paiement des dits ouvrages, que néanmoins, ils offrent de payer le dimanche dudit mois etc, etc… » cela s’arrange naturellement puisqu’on paye.

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    Enfin, au lieu de ne retenir qu’un nom, une profession, on arrive, dans un acte comme çà, à trouver le nom du Maire, et on sait que le clocher a été reconstruit, donc il avait été démoli.

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    Evidemment, ces archives sont plus vivantes et apportent plus de faits que les registres paroissiaux, qui eux, sont plus secs.

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    Pourtant je crois qu’il faut commencer à l’échelle d’une paroisse comme on disait avant <st1:personname productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:personname>, par les registres paroissiaux, qui seuls apportent une masse de renseignements ne se rapportant qu’à cette paroisse. Il est nécessaire, d’abord de connaître la population d’un pays, ses activités, ses familles, et de la voir vivre un peu sur elle-même de l’intérieur, avant de chercher à connaître ses relations avec l’extérieur. En ce sens, les registres paroissiaux me semblent à la base de l’étude de la vie d’autrefois, dans une région, une ville, ou un village.
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    Pour compléter la causerie du docteur Broisin, voici la description de se terrible hiver de 1709, Vougy est une petite bourgade qui se trouve à moins d’une dizaine de kilomètres de Roanne<o:p></o:p>

    Le "grand hyver" 1709 à Vougy (Loire)<o:p></o:p>

     par Thierry Sabot

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    "Le soir du six janvier, il commença à faire froid, et ce froid fut si extraordinaire et si violent pendant cinq à six jours qu’on disait n’en avoir jamais vu un semblable. Le temps se radoucit et il fit quelques pluies et neiges, qui rétablirent en apparence tout ce que la rigueur du froid avait beaucoup mortifié. Mais il survint un second froid vers le vingt janvier, qui fut plus violent et plus aigu que le premier qui fit beaucoup de mal, puisqu’il tua et fit mourir beaucoup de pauvres, qui, s’étant couchés se portant assez bien, on les trouvait le lendemain matin morts par la rigueur du froid. Il mourut beaucoup de bétail, boeufs, vaches, chevaux, ânes, beaucoup de brebis et d’ agneaux. On crut que toutes les brebis et agneaux périraient et on fit tout ce qu’on put pour en échapper quelques uns. On les mettait auprès du feu ; on les y faisait manger, et où les étables ne se trouvaient pas assez chaudes pour empêcher le bétail de souffrir extraordinairement, le poil tomba à la plus grande partie des boeufs, des vaches, des chevaux et des ânes, de manière que les pauvres bêtes faisaient horreur. J’ai enterré une douzaine tant d’hommes que de femmes qui sont morts par la violence du froid. J’ai oublié de parler de la quantité en poules, dindes, oies qu’on a trouvées mortes de froid, dans les génissiers, aussi bien que de petits oiseaux de toutes espèces qui se retiraient dans les maisons pour se mettre à couvert et se garantir du froid. On a trouvé beaucoup de perdrix, de lièvres ainsi que beaucoup de petits oiseaux morts par le froid, et jamais on n’a vu moins d’oiseaux dans les campagnes surtout au printemps de 1709 et 1710. Ce n’est pas encore le plus grand mal que nous a fait l’hiver. Voici le fléau violent. Tout ce qu’on avait semé en blé, froment et autres grains qui passent l’hiver en terre gela entièrement et universellement dans tous les meilleurs pays et provinces du royaume ; si bien qu’on ne recueillit aucun blé ni froment, pas même pour semer en 1710. Il y eut quelques particuliers qui semèrent incessament après l’hiver quelques mesures du seigle qu’on appelle tramois et qui en cueillirent assez honnêtement pour le peu qu’ils avaient semé. Enfin la cherté du blé commença au moins de janvier 1709 et alla toujours en augmentant de prix jusqu’au mois de juin, si bien que le seigle se vendait au commencement de mai jusqu’à huit livres dix sols, mesure de Charlieu, et le froment neuf livres dix sols, le pain blanc cinq sols et demi et quatre sols celui de seigle gros pain. Jamais on n’a vu tant de pauvres misérables, tant de larrons ni de fripons. La pauvreté donnait lieu et inspirait à beaucoup de personnes à voler et à dérober. Les personnes qui avaient quelque chose avaient bien de la peine à empêcher d’être dérobées. On volait de nuit et de jour boeufs, vaches, moutons et meubles. On ne laissait rien dans les jardins. Il y avait très peu de personnes qui se trouvassent en état de secourir les pauvres par quelques aumônes. Les années précédentes, les pauvres étaient difficiles à contenter par l’aumône qu’on leur faisait et ils la méprisaient surtout lorsqu’on ne donnait que du pain ; mais ces deux années ils en ont demandé et ils n’en ont pu avoir que dans quelques maisons. Ils étaient bien aise lorsqu’on leur donnait une rave grosse comme un oeuf et ils la prenaient avec plus d’humilité et faisaient plus de remerciements pour cette petite rave qu’ils n’en faisaient pour une livre de pain lorsqu’il était commun. La famine a été si grande qu’on ne peut concevoir la quantité de personnes mortes de faim dans les chemins en allant demander l’aumône. Il y en eut beaucoup de dévorées par les chiens et les loups ; enfin il est mort pour le moins la moitié des habitants de cette paroisse. Il est resté très peu d’enfants. Il est peu resté de monde à Pouilly et à Nandax. De quatre cent dix communiants que j’avais en 1708, il ne m’en est resté que 240. Il se faisait beaucoup de pain de fougère, et en toutes les paroisses voisines, aussi bien qu’en celle-ci, on voyait à l’issue de la messe paroissiale, à la porte des églises, beaucoup de pains de fougères et de gaufres qu’on vendait assez chèrement. On vendait une gaufre un sol et deux sols la livre de pain de fougère. On n’avait jamais tant vu de ravanelles dans les terres qu’il y en eut cette année-là. Il s’en mangea une prodigieuse quantité. On en faisait cuire de grands pleins chaudrons, que l’on mangeait sans pain, sans sel et sans beurre. J’ai vu beaucoup de personnes ramasser des herbes dans les prés qu’elles mangeaient toutes crues. Il se mangea beaucoup de chiens et de chats que l’on écorchait ; on mettait la viande sur le gril, qu’on mangeait à moitié grillée. Il y en a beaucoup qui mangeaient la viande toute crue. Il ne se cueillit presque point de vin en 1709. Il fut extrêmement cher au mois de juillet et d’août de 1710. La botte de vin se vendait cent dix livres et s’est vendue jusqu’à cent cinquante livres. Des marchands de Fleury, au delà de Charlieu, en menèrent quelques pièces du côté d’Orléans qu’ils vendirent jusqu’à soixante escus. En 1710 il se cueillit assez de blé, seigle et froment pour le peu qu’on avait semé, mais beaucoup de menus grains, fèves, bréchères, orges, avoines, ce qui sera d’un grand secours, parce que l’on a semé et l’on sème la plus grande partie de froment et de seigle qu’on a cueillie. Il en est resté si peu, que les trois quarts des gens ne mangèrent que du pain d’orge, buchère et fèves. On n’a jamais vu faire si peu de vin et l’on ne l’à jamais vu si cher qu’en cette année 1710, en vendanges, car il se vend jusqu’à 60 sols la pièce, et c’est à qui des marchands de Paris et d’ailleurs pour en avoir."

    (Registre paroissial de Vougy, A.D. de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>).

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