•  

    1440 – JACQUES CŒUR<o:p>
     </o:p>

    Dans les années 1440, Jacques Cœur, le grand argentier de Charles VII, franchit souvent le col (Pin Bouchain). Ayant appris l’existence, à St-Bel et à Chessy de mines d’argent et aussi d’un fabuleux métal dont l’aspect est similaire à celui de l’or, il vient lui-même se rendre compte sur place. M.  de Nicolay écrira en 1573 « Au lieu de Sain Bel tendant à Chevene, il y a une mine laquelle participe d’or, d’argent et d’azur » .Les résultats de fonderie le fascinent. Il décide d’exploiter ces minerais en association avec deux riches marchands, les frères Jean et Pierre Baronnat.

    Tout en installant son château de Boisy  entre Roanne et Renaison, il vient sur les lieux des chantiers ; il a également entendu parler d’un filon argentifère situé à Joux, à 2 km en contrebas de la Chapelle et en fait entreprendre l’extraction.

    Quand il retourne à Boisy, emportant les précieux lingots, c’est un peu l’argent du royaume qui transite par nos collines.


    votre commentaire

  •  

    1483 – SUR ORDRE DE LOUIS XI MOURANT, ON CONSTRUIT UN CHARIOT POUR FAIRE PASSER LE COL DE <st1:PersonName productid="LA CHAPELLE" w:st="on">LA CHAPELLE</st1:PersonName> (PIN BOUCHAIN) A SAINT FRANCOIS DE PAULE.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En avril 1482, Louis XI, retiré dans son château de Plessis-lès-Tours, et rongé par une maladie qu’il sent lui être fatal pense que seul un miracle peut le sauver. Selon Commynes « Notre dit roi cherchait un religieux afin qu’il fut moyen entre Dieu et lui de lui allonger ses jours »

    <o:p> </o:p>

    Il avait entendu parler d’un ermite qui vivait en Calabre sous un rocher, se nourrissant de racines et de fruits, adonné à la prière et la méditation et opérant des prodiges à vous couper le souffle. Il lui dépêche un messager, pour le convaincre de venir au plus tôt pour le tirer des affres de la mort. Se heurtant à un refus, il faut deux interventions du Pape Sixte IV pour que cet ascète, qu’on honorera après sa mort sous le nom de St François de Paule, se décide, malgré ses 66 ans, à entreprendre ce long et fatiguant voyage.

    <o:p> </o:p>

    Le roi, ayant tout intérêt à ce qu’il arrive en bn état, prévoit alors dans le détail les mesures à mettre en œuvre pour que  le transport se réalise dans les conditions les plus confortables. Le 24 février 1483, il écrit personnellement aux magistrats de Lyon, leur mandant de construire une voiture et une litière « pour amener ledit saint homme à son aise »  Le 27 mars un nouvel ordre leur arrive : « Quant ledit saint homme sera arrivé par delà, recevez-le et fêtez-le comme si c’était votre Saint Père, car nous voulons ainsi pour l’honneur de sa personne et de la sainte vie qu’il mène

    A Lyon où il parvient le 24 avril, tout le monde se met en quatre sachant pertinemment que le souverain paiera grassement tous les frais engagés. Le saint homme est logé chez Guyot Vachard hôtelier du Griffon.

    Le chariot qu’on a fabriqué spécialement pour son transport est  prêt. Douillettement on installe François dans ce transport improvisé qui l’amène à Tarare.

    Pour monter le col, l’état de la route est tel qu’on le presse d’utiliser la litière. L’ascension de fait avec précaution. On s’arrête à <st1:PersonName productid="la Chapelle. Le" w:st="on">la Chapelle. Le</st1:PersonName> temps est froid, on prend une boisson chaude, mais on attendra l’arrivée à l’Hôpital pour utiliser à nouveau la charrette. Après Roanne, on continue en se hâtant vers le cours supérieur de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> ou un bateau le conduit jusqu’à Tours. Arrivé à Plessis, Louis XI est aux petits soins avec lui ; le 29 juin, il écrit à son intendant des Finances au Languedoc : « Je vous prie de m ‘envoyer des citrons et des oranges douces et des pastenagues pour le saint homme… »<o:p></o:p>

    Malgré la présence de François et des nombreuses reliques apportées dans sa chambre, le souverain s’éteint « en grande santé de sens et d’entendement » et parlant « jusqu’à une patenôtre avant sa mort »

    François, fondateur des Frères Minimes, décédé en France en 1507 au Plessis, ne reverra jamais son pays.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


    votre commentaire

  •  

    A PROPOS DES BLASONS DE NOS COMMUNES

    <o:p> </o:p>

    Suite à une demande voici quelques extraits d’un courrier de mars 2004 de monsieur Claude GUINARD résidant à Renaison spécialiste en la matière.

    Machézal : à ma connaissance il n’y a pas de blason officiel, toutefois je trouve dans mes dossiers un projet non daté,  établi par le colonel Pierre Bissuel, cela remonte à un bon nombre d’années…

    Neaux : je ne sais rien quant à un éventuel blason et ne possède aucune documentation.

    Pradines : des rencontres et courriers ont été échangés en 2000 et 2001 afin de proposer un blason et plusieurs projets ont été envoyés au maire ; aucune réponse n’a été faite…

    Saint-Priest-La-Roche : à ma connaissance la commune ne possède pas de blason ; toutefois, en 1995 j’avais écrit à l’Association des Amis du château de <st1:PersonName productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:PersonName> mais je n’ai jamais eu de réponse.

    Saint-Symphorien-de-Lay :

    • Le champ de l’écu (fond) est vert
    • Les deux épis sont or (ou jaune)
    • L’étoile est argent (ou blanche)

    <o:p> </o:p>

    Le blason semble officiel puisqu’il orne le courrier de la mairie mais je pense qu’il n’y a jamais eu de délibération du conseil municipal.

    Les épis symbolisent l’agriculture, avec la couleur verte

    L’étoile ce qu’on veut bien lui faire dire…

    <o:p> </o:p>

    Le blasonnement est : « de sinople à deux épis d’or en sautoir surmonté d’une étoile d’argent »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’héraldique est une discipline passionnante mais qui se heurte à de nombreuses difficultés et réticences de la part des mairies, même si on explique tout, dommage…


    votre commentaire

  •  

    1570 et 1590  -    LES GUERRES DE RELIGION CHEZ NOUS<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Luther, Calvin……………le choc avec le catholicisme.

    <st1:PersonName productid="La Confession" w:st="on">La Confession</st1:PersonName> et le Traité d’Augsbourg 1555.<o:p></o:p>

    Le Concile de Trente de 1545 à 1563.<o:p></o:p>

    Les guerres commencent

                              <st1:PersonName productid="La Saint Barthélemy" w:st="on">La Saint Barthélemy</st1:PersonName> 24 août 1572.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

          Nos campagnes restées ici en dehors vont subir tour à tour, les invasions, attaques et occupations des 2 camps adverses. Deux périodes vont profondément marquer nos villages. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

           1570 Coligny vaincu à Jarnac et Moncontour remonte du midi. Un de ses lieutenants, Briquemaut, et son équipe, Clermont d’Amboise, Guytéri, Brosse, Mossonière, Tremblay, assiègent et prennent Thisy.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Sur les registres paroissiaux de la paroisse, on lit, exactement sur le premier feuillet : «  L’an mil cinq cent septente a esté brulée la ville de Thisy par Briquemor et Clermont d’Amboize, ennemi de dieu et de ses commandements et de notre mère la saincte esglize, et ce fust le lendemain du jour du Corps de Dieu (la fête-Dieu) 1570. XXVII° jour de may. » .<o:p></o:p>

    Signé : GRAVILLON, curé.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Lay et Saint-Symphorien sont ensuite investies. Une bande de religionnaires sous les ordres de Briquemaut « un des capitaines de Coligny » pilla et saccagea l’église dans laquelle les soldats se logèrent avec leurs chevaux et les filles de mauvaise vie qu’ils traînaient avec eux. Ils commirent les mêmes excès dans les autres chapelles de la paroisse : Saint-Clair de Lay, « l’église de Notre-Dame au faubourg du dit lieu », et la chapelle Sainte-Marthe, au cimetière du dit Saint-Symphorien ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Mais laissons ici la parole à des témoins oculaires, et d’abord à M. Antoine Rivière, prêtre curé de Fourneaux, qui raconte en ces termes le passage des protestants au château de l’Aubépin et à Lay.<o:p></o:p>

    « Il y a environ deux ans, pendant que l’amiral de Coligny conduisait les troupes de huguenots et reîtres qui traversèrent ce pays de Beaujolais et demeurèrent environ dix jour au lieu de Pouilly, près de Feurs, lesdits huguenots ou une grande partie de leur armée vinrent courir jusqu’à l’Aubépin et autres châteaux des environs et entrèrent plus de cent audit lieu de l’Aubépin ; d’autres allèrent à Peysselet, l’Espinasse emmenèrent le bétail et  les vivres qu’ils trouvèrent tant dans lesdits châteaux que dans les villages des environs, mirent le feu à plusieurs églises. Pendant qu’ils pillaient ledit château de l’Aubépin, ledit déposant était caché dans les bois et garennes dudit lieu, prochain dudit château d’un ou deux jets d’arbalète, et entendit bien rompre quelques portes, coffres et meubles dans ledit château. Il demeura un jour entier dans lesdits bois et garennes, de crainte d’être  su ou découvert, et jusqu’à la nuit qu’il s’en alla desdits bois à Frontenas et approcha de Lyon pour s’éloigner desdits huguenots qui faisaient plusieurs maux aux gens d’église qu’ils trouvaient ; il vit emmener par les gens de Briquemord (Briquemaut) deux paysans qu’ils avaient pris auprès des châteaux de l’Aubépin et de Vareilles, lesquels ils menèrent à Lay, et il entendit dire ensuite qu’ils les avaient tués, ainsi que plusieurs habitants de Lay… ».

    <o:p> </o:p>

       A relever encore dans la même enquête les dépositions de deux autres témoins, dont l’un déclare « que les huguenots qui avaient occupé Lay et pillé le château de l’Aubépin étaient au nombre de six vingt chevaux, commandés par Patonville, l’un des capitaines de Briquemaut » ; l’autre que «  saisi au château de l’Aubépin par lesdits huguenots et conduit par eux à <st1:PersonName productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:PersonName> il fut gardé 24 heures et pendu par les bras à un travon de ladite maison, jusqu’à ce qu’il eût baillé 21 écus pour sa rançon … »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Les registres paroissiaux de St Forgeux nous livrent encore : (A.D.R. – E –supt. 942 – 661 f° 89 à 91) : <o:p></o:p>

                               « Ils brusloient les maisons et là où il y avoit femmes et filles, il les violoient, et là où ils alloient au fourrage et qu’ils trouvoient quelques personnages qu’ils s’enfuyaient ils les tuoient tellement qu’ils en tuoient 3 ou 4 de notre paroisse de St Forgeulx lesquels se nommaient Louis et Léonard de Lagoute, François Sayollon et Estienne Perrinel…De là, Briquemaut, (capitaine des troupes huguenotes)…s’en vint à St Simphorien et mis le feu à la porte dudit Lay, tua quinze ou seize personnes, prit un nommé Jean Luminier lequel vouloit lui baillier 100 escus pour sa rançon ; mais il ne le voulut pas et celuy-là qui le pris luy boulla un coup de pistolet à la carquelle, puis le massacrèrent et comme cela l’emmenèrent pour l’espace de 10 ou 12 jours, après avoir receu ledit coup il demeura comme mort et après se vint retirer audict St Forgeux en la maison déhabitation de Barthélemy Cluisel, hoste, où il mourut. ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Vingt ans plus tard en 1590, plusieurs nobles de notre région ayant pris partie pour les protestants, dont Zacharie de Rébé seigneur de Thisy, ce sont les catholiques cette fois-ci qui attaquent.<o:p></o:p>

       Nouveau siège avec l’artillerie installée face au bourg sur les collines de Cocogne.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Voici des témoignages ; d’abord celui de Mulsant :<o:p></o:p>

                                                                             « Ceux-ci, dit M. Etienne Mulsant, avaient installé leur artillerie sur le camp, à Cocogne. Le jeu de ces canons fut terrible, moins sur le fort même que sur les murs d’enceinte et sur les Essarts et deux ou trois autres capitaines, ayant chacun le leur, et sept enseignes d’arquebusiers à cheval, formant un nombre de 1.200 à 1.500 chevaux ; il traversa les montagnes du Morvan, assiégea Thisy et le brûla ».

    <o:p> </o:p>

    … et celui du curé de Thisy (registres paroissiaux), sur la même feuille du registre :<o:p></o:p>

    « Ce jourd’hui XXIIII° jour de juingt 1590 et le jour de Sainct Jean-Baptiste a été assiégé le Châtiaud de Thisi par monsieur de Lapie et Nérestang ( les de Nérestang sont de <st1:PersonName productid="La Bénissons-Dieu" w:st="on">La Bénissons-Dieu</st1:PersonName>) et a été randu sept semaines après et on tiré douze vingt et treize coupt de canon (253 coups). » (J.B. Bérerd, 1590).<o:p></o:p>

                                                   Faict par moy : Pierre Gravillon 1590<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       « En 1592, une compagnie du marquis de St Fortunat qui tenait pour <st1:PersonName productid="la Ligue" w:st="on">la Ligue</st1:PersonName>, et pour lors estant à St Symphorien, pille un convoi composé de 18 montures chargées de marchandises venant de Lyon et destinées aux marchands de St Just-en-Chevalet. »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Nos ligueurs catholiques vont s’en prendre à tous les villages où le marquis de Rébé et seigneur d’Amplepuis et de Thisy possède des biens.<o:p></o:p>

       A Amplepuis, les ornements et vases sont déchirés ou abîmés par les soldats d’un certain capitaine Bard ; aux Sauvages, ils détruisent une partie de la chapelle ; à Machézal les linges d’autel et vêtements de culte sont mis à mal….(constats faits par le délégué de l’évêque).<o:p></o:p>

       L ‘ adjuration de Henri IV en 1593 met fin aux malheurs de nos villages.


    votre commentaire