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    LES MALLES-POSTE DE PARIS A LYON

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    Article écrit en 1993 par Etienne Chevillard (Les Chemins du Passé) pour le journal « Le Pays Roannais »

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    Après l’attribution, en 1824, à Sophie Viallier du brevet de maîtresse de poste aux chevaux du relais du Pin-Bouchain, son père Claude Viallier était également titulaire du même relais avant sa fille, nous abordons avec monsieur Lavigne le  second grand service, celui  de <st1:PersonName productid="la Poste" w:st="on">la Poste</st1:PersonName> aux lettres, celle-ci étant prioritaires sur le transport des colis et des personnes et faisait l’objet  du titre de « Maître de courrier ».

    Les baux se donnent par généralités, les bureaux de poste aux lettres sont cédés à détail dès leur création et exploités par le propriétaire des charges ou par des commis.

    La fonction de facteur n’étant pas créée, pas de distribution à domicile, le courrier reste au bureau, le destinataire doit venir le chercher ou le faire prendre et régler les frais de port ; le bouche à oreille servait de téléphone.

    Evolution des routes de poste : en 1636, les villes importantes ont un bureau de poste aux lettres ; les petites villes peuvent en avoir un et les villages un relais de poste aux chevaux.

    Montez dans la diligence près du cocher, nous partons de Paris par la route N° 1 qui mène à Lyon. Les dates sont celles de la création des bureaux de la poste aux chevaux : Paris 1576, Villejuif 1700, Juvisy 1700, Beauvais, Milly-la-Forêt, <st1:PersonName productid="La Chapelle-la" w:st="on">La Chapelle-la</st1:PersonName>-Reine, Verteau, Boubligny, Préfontaine, Montargis 1636, Nogent-sur-Vernisson, Briare 1700, Bony-sur-Loire 1700, <st1:PersonName productid="La Celle" w:st="on">La Celle</st1:PersonName> sur Loire, Cosne-sur-Loire 1627, Malataverne, Pouilly-sur-Loire 1700, <st1:PersonName productid="la Charité-sur" w:st="on">la Charité-sur</st1:PersonName>-Loire 1644, Fourchambault, Nevers 1627, Magny-Cours, Saint-Pierre-le-Moûtier 1636, Chantenay, Moulins 1630, Bessay-sur-Allier, un petit détour sur Saint-Pourçain-sur-Sioule 1644, pour prendre correspondance sur Vichy, Clermont, Varennes-sur-Allier 1636, Saint-Gérand-le-Puy (Saint Guérand), <st1:PersonName productid="La Palisse" w:st="on">La Palisse</st1:PersonName> 1700, Bois-Droit (Droiturier), <st1:PersonName productid="La Pacaudière" w:st="on">La Pacaudière</st1:PersonName> 1700, Saint-Germain l’Espinasse, Roanne 1636,L’Hôpital-sur-Rhins, Saint-Symphorien-de-Lay (Relais de <st1:PersonName productid="la Tête Noire" w:st="on">la Tête Noire</st1:PersonName>) 1700, <st1:PersonName productid="La Fontaine" w:st="on">La Fontaine</st1:PersonName> et le Pin Bouchain, la seule montagne  du voyage, descente sur Tarare 1700, <st1:PersonName productid="La Croisette" w:st="on">La Croisette</st1:PersonName>, l’Arbresle, <st1:PersonName productid="la Tour" w:st="on">la Tour</st1:PersonName> de Salvagny et Lyon 1608.

    Evaluez vous-même la durée du trajet, le temps de changer les chevaux dans les relais, sûrement fatigant, mais le voyageur pouvait admirer le paysage.

    Prochain article : la poste aux lettres, la marcophilie, créations de départements et la philatélie époque moderne.


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    LES FAUSSAIRES DE L’AN 8

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    Article écrit en 1993 par Etienne Chevillard pour le journal « Le Pays Roannais »

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    Ce dossier qui comprend de nombreux documents se trouve  résumé par la lettre  de M. le Préfet de police de Paris au commissaire du gouvernement près du Tribunal criminel du département de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> séant à Montbrison, en date du 22 Thermidor an 8 : 10 août <st1:metricconverter productid="1800, in" w:st="on">1800, in</st1:metricconverter> extension « en vieux français ».

    « Citoyen commissaire,<o:p></o:p>

    Une affaire aussi étendue d’importante relative à la contrefaction de la monnaye de cuivre, m’occupe depuis quelques temps déjà par suite des recherches que j’ai fait faire, 35 individus sont arrêtés, et on a saisi chez la majeure partie d’entre eux des pièces à conviction telle qu’une assez grande quantité de fausses pièces de sols doubles et simples de métail de cloche coulée en sable, six atteliers avec les moules et autres ustenciles propres à cette contrefaction.<o:p></o:p>

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    L’un de ces individus se nomme Burdin arrêté récemment et convenu d’avoir acheté de ces faux sols de l’un de ces fabricants pour les faire passer dans les départements, et notamment à Régny près de Roanne son pays natal, une correspondance saisie dans la paillasse de son lit confirme cet aveu ; elle consiste en 4 lettres dont vous trouverez copie ci-jointe ; vous verrez par ces lettres, Citoyen, et par l’interrogatoire de Burdin que le citoyen Robert Marie Bissuel, marchand de toile, et ayant été, ou étant encore juge de paix du canton de Régny, a offert, dès le 14 Germinal dernier, ses services à Burdin pour recevoir les fausses pièces et lui envoyer des marchandises en échange ; que cette proposition a était acceptée et qu’une somme de 480 francs de faux sols a été expédiée par la voiture d’un nommé Giroux, voiturier à Saint-Symphorien-de-Lay près de Roanne, ainsi qu’il résulte de la lettre du 25 floréal par laquelle Bissuel en accusait la réception.<o:p></o:p>

    Vous verres encore par une autre subséquente que ce dernier paroissoit éprouver beaucoup de difficultés pour passer cette fausse monnaye et qu’enfin un nommé Jacqueton, voiturier à Régny et Rochard marchand de vin à Perreux près de Roanne, se trouvent encore impliqués dans cette affaire, comme ayant voituré des faux sols de Paris dans cet endroit.<o:p></o:p>

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    Burdin pour donner une preuve plus authentique de ces faits et notamment ceux relatifs à Bissuel, a, au moment de son arrestation, et en présence de l’officier public, écrit une lettre pour ledit Bissuel par laquelle il l’invite à lui renvoyer sur le champ le baril de gros sols qu’il lui à fait tenir il y a 20 jours. Je vous fais passer également copie de cette lettre, et celle de l’interrogatoire de Burdin né à Régny le 22 juillet 1758, fils de Claude Tisserand et Marie Nicot. Toutes ces circonstances m’ont déterminé à décerner des mandats d ‘amener et de perquisition contre les nommés : Rochard, Jacqueton, Giroux et Bissuel ; mais Burdin n’ayant pu dire si ce dernier rest encore juge de paix, je vous envoye ces mandats, pour l’excécution desquels vous pourrez voux concerter avec le directeur du jury d’arrondissement. Je vous invite citoyen commissaire à employer tous les moyens qui sont en votre pouvoir pour que cette mesure soit exécutée tant à l’égard de Bissuel que relativement aux trois autres prévenus, avec tout le soin et la célérité queue exige et à faire conduire ensuite devant moi, part <st1:PersonName productid="la Gendarmerie" w:st="on">la Gendarmerie</st1:PersonName> nationale, de brigade en brigade, ces individus ainsi que les pièces à convictions saisies en leur domicile.<o:p></o:p>

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    Je vous serais obligé de me faire connaître le résultat de vos diligences à cet égard.<o:p></o:p>

    Salut et fraternité.<o:p></o:p>

                                          Thibout


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