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    1590 - Les Guerres de Religion chez nous (2)<o:p></o:p>

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    Vingt ans plus tard en 1590, plusieurs nobles de notre région ayant pris parti pour les protestants, dont Zacharie de Rébé seigneur de Thisy, ce sont les catholiques cette fois-ci qui attaquent.

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    Nouveau siège avec l’artillerie installée face au bourg sur les collines de Cocogne ;

    Voici des témoignages ; d’abord celui d’Etienne Mulsant :

    « Ceux-ci, avaient installé leur artillerie sur le camp, à Cocogne. Le jeu de ces canons fut terrible, moins sur le fort même que sur les murs d’enceinte et sur les Essarts et deux ou trois autres capitaines ayant chacun le leur, et sept enseignes d’arquebusiers à cheval, formant un nombre de 1200 à 1500 chevaux ; il traversa les montagnes du Morvan, assiégea Thisy et le brûla. »<o:p></o:p>

    …et celui du curé de Thisy (registres paroissiaux), sur la même feuille du registre :

    « Ce jourd’hui XXIIII° jour de juingt 1590 et le jour de Sainct Jean-Baptiste à été assiegé le châtiaud de Thisi par monsieur Lapie et Nérestang (les Nérestang sont de <st1:PersonName productid="La Bénisson Dieu" w:st="on"><st1:PersonName productid="La Bénisson" w:st="on">La Bénisson</st1:PersonName> Dieu</st1:PersonName>) et a été randu sept semaines après et on tiré douze vingt et treize coups de canon (253 coups). »<o:p></o:p>

                    Faict par moy : Pierre Gravillon 1590<o:p></o:p>

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    « En 1592, une compagnie du marquis de St Fortunat qui tenait pour la ligue, et pour lors estant à St Symphorien, pille un convoi composé de 18 montures chargées de marchandises venant de Lyon et destinées aux marchands de St-Just-en-Chevalet. »

    Nos ligueurs catholiques vont s’en prendre à tous les villages où le marquis de Rébé et seigneur d’Amplepuis et de Thisy possède des biens.

    A Amplepuis, les ornements et vases sont déchirés ou abîmés par les soldats d’un certain capitaine Bard ; aux Sauvages, ils détruisent une partie de la chapelle, à Machézal les linges d’autel et vêtements de culte sont mis à mal… (Constats faits par le délégué de l’évêque).

    L’abjuration de Henry IV en 1593 let fin aux malheurs de nos villages.<o:p></o:p>

    <st1:PersonName productid="La Ligue" w:st="on">La Ligue</st1:PersonName> et Henri IV (1588-1598) <o:p></o:p>


    Réduit aux expédients, Henri III organise l'élimination des Guise (1588). Décapitée, la Ligue tourne au fanatisme révolutionnaire : <st1:PersonName productid="la Faculté" w:st="on">la Faculté</st1:PersonName> de Théologie délie tout serment de fidélité au roi et un conseil, dit "des Seize", étend son gouvernement sur le royaume. En 1589, le dernier roi Valois, Henri III, est assassiné. Rassemblés par un Guise, le duc de Mayenne, qui est devenu lieutenant du royaume, les <avérifier href="http://gallica.bnf.fr/catalog?CT=N079833%7CN079853%7CN079855%7CN079860%7CN079864%7CN079875%7CN100983%7CN101001">états généraux de Paris sont le théâtre des intrigues de l'Espagne qui espère placer son candidat sur le trône. Mais c'est au terme de quatre ans d'infructueux combats que Henri IV se résout à devenir catholique pour se rallier une majorité du pays (1593), entraînant la soumission de Paris et des grandes villes l'année suivante. En même temps que la pacification militaire, le nouveau roi conclut enfin en 1598 la querelle religieuse par la signature de l'édit de Nantes, octroyant une liberté de conscience et de culte aux protestants.</avérifier><o:p></o:p>

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  • <o:p> Illustration : Coligny
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    1570 - Les Guerres de Religion chez nous (1)<o:p></o:p>

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    Coligny vaincu à Jarnac et Montcour remonte du midi. Un de ses lieutenants, Briquemaut, et son équipe, Clermont d’Amboise, Guytéri, Brossed, Mossonière, Tremblay, assiègent et prennent Thizy.

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    Sur les registres paroissiaux, on lit exactement sur le premier feuillet :

    « L’an mil cinq cent septente a esté brulée la ville de Thisy par Briquemor edt Clermont d’Amboize, ennemi de Dieu et de ses commandements et de notre mère la sancte esglize , et ce fust le lendemain du jour du Corps de Dieu (la fête-Dieu) 1570 XXVII° jour de may »<o:p></o:p>

    Signé : Gravillon, curé<o:p></o:p>

    Lay et Saint-Symphorien sont ensuite investies. Une bande de religionnaires sous les ordres de Briquemaut, un des capitaines de Coligny pilla et saccagea l’église dans laquelle les soldats se logèrent avec leurs chevaux et des filles de mauvaise vie qu’ils traînaient avec eux. Ils commirent les mêmes excès dans les autres chapelles de la paroisse : Saint-Clair de Lay, « l’église de Notre-Dame au faubourg du dit lieu », et <st1:PersonName productid="la Chapelle Sainte-Marthe" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> Sainte-Marthe</st1:PersonName>, au cimetière du dit Saint-Symphorien.

    Mais laissons ici la parole à des témoins oculaires, et d’abord à M. Antoine Rivière, prêtre curé de Fourneaux, qui raconte en ces termes le passage des protestants au château de l’Aubépin et à Lay.

    « Il y a environ deux ans, pendant que l’amiral de Coligny conduisait les troupes de huguenots et reîtres qui traversèrent ce pays de Beaujolais et demeurèrent environ dix jours au lieu de Pouilly, près de Feurs, lesdits huguenots ou une grande partie de leur armée vinrent courir jusqu’à l’Aubépin et autres châteaux des environs et entrèrent plus de cent audit lieu de l’Aubépin ; d’autres allèrent à Peysselet, l’Espinasse emmenèrent le bétail et les vivres qu’ils trouvèrent tant dans lesdits châteaux que dans les villages des environs, mirent le feu à plusieurs églises. Pendant qu’ils pillaient ledit château de l’Aubépin, ledit déposant était caché dans les bois et garennes dudit lieu, prochain dudit château d’un ou deux jets d’arbalète, et entendit bien rompre quelques portes, coffres et meubles dans ledit château. Il demeura un jour entier dans lesdits bois de garennes, de crainte d’être su ou découvert, et jusqu’à la nuit qu’il s’en alla desdits bois à Frontenas et approcha de Lyon pour s’éloigner desdits huguenots qui faisaient plusieurs maux aux gens d’église qu’ils trouvaient ; il vit emmener par les gens de Briquemord (Briquemaut) deux paysans qu’ils avaient pris auprès des châteaux de l’Aubépin et de Vareilles, lesquels ils menèrent à Lay, et il entendit dire ensuite qu’ils les  avaient tués, ainsi que plusieurs habitants de Lay… »<o:p></o:p>

    A  relever dans la même enquête les dépositions de deux autres témoins, dont l’un déclare « que les huguenots qui avaient occupé Lay et pillé le château de l’Aubépin étaient au nombre de sis vingt chevaux, commandé par Patonville, l’un des capitaine de Briquemaut » ; l’autre que « saisi au château de l’Aubépin par lesdits huguenots et conduit par eux à <st1:PersonName productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:PersonName> il fut gardé 24 heures et pendu par les bras à un travon de ladite maison, jusqu’à ce qu’il eut baillé 21 écus pour sa rançon… »


    <o:p></o:p>

    Les registres paroissiaux de Saint-Forgeux  nous livrent encore : (A.D.R. – E - supt.942 – 661 f° 89 à 91) :

    « Ils brusloient les maisons et là où il y avoit femmes et filles, il les violoient, et là où ils alloient au fourrage et qu’ils trouvoient quelques personnages qu’ils s’enfuyaient  ils les tuoient tellement qu’ils en tuoient 3 ou 4 de notre paroisse de St-Forgeulx lesquels se nommaient Louis et Léonard de Lagoute, François Sayollon et Estienne Perrinel…De là Briquemaut s’en vint à St Simphorien et mis le feu à la porte dudit Lay, tua quinze ou seize personnes, prit un nommé Jean Luminier lequel vouloit lui baillier 100 escus pour sa rançon ; mais il ne le voulut pas et celuy-là qui le  pris luy boulla un coup de pistolet à la carquelle, puis le massacrèrent et comme cela l’emmenèrent pour l’espace de 10 ou 12 jours, après avoir recu ledit coup il demeura comme mort et après se vint retirer audict St Forgeux en la maison déhabitation de Barthélemy Cluisel, hoste, où il mourut. »<o:p></o:p>


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    LE COL DE <st1:PersonName productid="LA CHAPELLE" w:st="on">LA CHAPELLE</st1:PersonName> (Futur Pin Bouchain)<o:p></o:p>

    Entre Saint-Symphorien-de-Lay et Tarare, au sommet le plus élevé sur la route de Paris à Lyon, une chapelle édifiée donne son nom au col.

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    Ce sanctuaire a été édifié vers 1500 à l’initiative de la famille Regrey encore dite Tallebard propriétaire de l’ancienne maison forte du lieu.

    Le compte rendu de la visite épiscopale de 1596 rédigé par messire Anthoine Augier, greffier de Roanne, secrétaire de Pierre Pomier, archiprêtre de Roanne délégué de l’Archevêque précise que :

       « Ledict jour, apprès midy, au lieu et esglize de Saintct-Pierre du Servaige…avons enquis François Patey mareschal demeurant à <st1:PersonName productid="LA CHAPELLE" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName>…Avons aussy faict visitte au lieu et chappelle fondée en ladicte perroise par feu bonne mémoire de Regrey dict Tallebard, laquelle aussy avons trouvé fort mal ornée, mesme d’icelle advenus par les troubles de la religion, touttefoise que le service acoustumé en ladicte chappelle se continue… »<o:p></o:p>

    Le col est de plus en plus fréquenté. Dans la région et au-delà, on parle dorénavant du Col de <st1:PersonName productid="LA CHAPELLE" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> et même du village de <st1:PersonName productid="la Chapelle. Ainsi" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Chapelle." w:st="on">la Chapelle.</st1:PersonName> Ainsi</st1:PersonName> lorsque le 30 novembre 1579, haut et puissant seigneur messire Claude de Rébé cède à noble Pierre d’Auxerre la baronnie d’Amplepuis qui comprend une partie des Sauvages, le vendeur se réserve « le droit de chasse, plus la justice haute et basse du village de <st1:PersonName productid="LA CHAPELLE" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> de Sienne. »

    Le 21 août 1607, Zacharie Rébé, baron d’Amplepuis, pour récompenser Benoît de Pomey des éminents services rendus, lui donne « la justice haute, moyenne et basse, hommes et sujets, droits de chasse et autres droits seigneuriaux que ledit seigneur a au Village de <st1:PersonName productid="LA CHAPELLE" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName>, autrement de Sienne, en ladite paroisse des Sauvages,, maisons et domaines ayant appartenu à Charles Tallebard et ses  hoirs… »

    Plusieurs générations de Tal(l)ebard règneront en ces lieux.

    Le  10 août 1667 est signé sur le registre paroissial des Sauvages : « Georges Thalebard, sieur de Sienne » (A.D.R –E- Suppt 1191 – G1 – f° 1). Plus loin on lit à la date du 17 mars 1681 : « Pierre Talebard, sieur de Sienne » (-d°- f° 57). En 1787, on note : « Alexandre-Paul Talebard, écuyer, ancien secrétaire du roi, mort dans sa maison de <st1:PersonName productid="LA CHAPELLE" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> de Sienne, paroisse des Sauvages (-d°- Suppt 1195-665 – f° 200.)




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    LE PUITS<o:p></o:p>

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    Louis MERCIER, auteur de cette poésie connaissait bien Saint-Symphorien-de-Lay. Habitant Coutouvre, il venait souvent rendre visite à notre curé Chovet (1899-1923) avec qui il avait fait une partie de ses études .<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>Ce texte, extrait des « Poèmes de la maison », couronné par l’Académie Française, rappellera bien des souvenirs à nos anciens.<o:p></o:p>

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    Notre puits est ancien, et voilà bien des ans<o:p></o:p>

    Que ceux qui l’ont creusé n’ont plus soif en ce monde<o:p></o:p>

    Son toit chenu, ses murs qui vont se crevassant<o:p></o:p>

    Son pleins de mousse folle et d’herbe vagabonde ;<o:p></o:p>

    La margelle s’effrite et tremble comme un seuil<o:p></o:p>

    Fatigué par des pas multipliés ; le treuil<o:p></o:p>

    Gémit en enroulant la chaîne rauque et vieille<o:p></o:p>

    Qui guinde, ruisselante et sonore, la seille.<o:p></o:p>

    Mais il ne tarit point, et tout croulant qu’il soit,<o:p></o:p>

    Comme un trésor limpide, il garde inépuisable<o:p></o:p>

    L’eau qu’on met dans le pain, l’eau dont l’homme seul boit,<o:p></o:p>

    Et qu’on ne donne pas aux bêtes de l’étable.<o:p></o:p>

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    L’eau du puits est un don riche et mystérieux<o:p></o:p>

    Jailli du sein obscur des natales collines ;<o:p></o:p>

    Plus vivante que l’eau qui ruisselle des cieux,<o:p></o:p>

    Elle vient de la nuit féconde où les racines<o:p></o:p>

    Puisent les sucs qui font les feuilles et les fleurs,<o:p></o:p>

    Et nourrissent les fruits dont les vergers se parent ;<o:p></o:p>

    Elle naît et s’épure aux noires profondeurs<o:p></o:p>

    Où l’effort patient de la sève prépare<o:p></o:p>

    L’épanouissement du divin renouveau ;<o:p></o:p>

    Et ceux de la maison, lorsqu’ils s’en désaltèrent, <o:p></o:p>

    Boivent dans la vertu que recèle cette eau<o:p></o:p>

    Quelque chose de l’âme éparse de la terre.<o:p></o:p>

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  • Photographie : Alain BOUCHERY, historien régional du Cirque. L’étendue de ses connaissances sur le sujet lui valent à la médiathèque de Roanne le surnom de « Monsieur Bouglione.»

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    LE PARC ZOOLOGIQUE DES ETIVEAUX<o:p></o:p>

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    Il existait encore au début des années 1970. Il se trouvait à la sortie de Roanne entre l’Hôpital-sur-Rhin et le village de Neaux à l’intersection des routes de Lyon et de Saint-Etienne (Patte d’oie). L’entrée en était signalée par des murs décorés de fresques.

    Le visiteur pouvait admirer les oiseaux de nos régions, puis des espèces plus rares comme des Touracos d’Angola, mais aussi des vautours d’Afrique, l’Aigle « Pedro » et ses trois mètres d’envergure, etc.

    Parmi les animaux : 5 lions, dont 2 d’Afrique et 3 d’Abyssinie, qui font l’objet d’un numéro de dressage. Des lionnes dont « Sonia », filleule d’Annie Cordy. Le très rare coati est apprivoisé. Cet animal superbe vit à l’état sauvage en Amérique du Sud. Il n’en reste d’ailleurs que très peu de spécimens. Le bison d’Amérique, placide et imposant, cohabite avec le bouc « Tonio », en provenance des montagnes suisses.

    Puis un ours brun magnifique, fort hargneux et deux autres en provenance de l’Himalaya sont beaucoup plus placides. Une panthère mouchetée « Sarah » côtoie un léopard venant du Laos.

    Et puis bien sur, il y a les singes : babouins, guenons, gibbons et aussi une hyène des sangliers, daims, chèvres noires… au total 250 animaux de race différentes.

    Les roseraies Dorieux présentaient un parterre de leur dernière création, fleurs et arbustes, ajoutant au charme de cet endroit calme et reposant où des jeux gratuits étaient à la disposition des enfants et où il était possible de se rafraichir.




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