• L’Église et les Saints du Moyen-âge<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Saint Martin sur son âne, saint Christophe à tête de chien, sainte Marthe tenant en laisse la Tarasque, saint Hubert accompagné de son cerf, voilà bien des saints bizarres et fort peu catholique… et pour cause.<o:p></o:p>

    Derrière les figures vénérées de notre calendrier se dissimulent en fait d’anciennes divinités païennes, celtiques pour la plupart, que le Christianisme médiéval dut assimiler pour s’imposer.<o:p></o:p>

    Et dans un subtil compromis religieux l’Église sut inscrire son message dans les huit grands cycles festifs de l’année préexistants ; de la Fête des Morts, au repas des fées du Réveillon de Noël.<o:p></o:p>

    Ainsi la lente constitution de cette mythologie christianisée, totalement étrangère à la Bible, redonne toute leur cohérence aux croyances, coutumes et rites souvent incompris, mais toujours présents dans notre culture.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bien entendu beaucoup de saints au Moyen-âge ont été inventé pour les besoins de la Christianisation ou pour des raisons économiques, il s’agissait d’attirer des pèlerins dans tel où tel sanctuaire. Beaucoup de vies de Saints ont été fabriquées ou recopiées à partir de modèles antérieurs souvent fictifs eux-aussi.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Dans notre région : LE CAS DE SAINT DOMNIN<o:p></o:p>

                                 Lequel des deux ? (d’après M. LE BRIGNET)<o:p></o:p>

    Celui vénéré au prieuré de Chandieu, près de Montbrison ou celui de l’église angélique de Notre-Dame du Puy en Velay ?<o:p></o:p>

    Son souvenir était anéanti dans la contrée au dire de  « la Revue FOREZIENNE » vers 1870, depuis que la Révolution dispersa ses reliques ; s’il en reste ce doit être d’ailleurs qu’au fond du puits de la chapelle souterraine de Chandieu où ditons, le petit Saint fut jeté.<o:p></o:p>

    Sans préjuger dans la question, en regard de la description d’un fragment très curieux retrouvé chez un artisan de l’endroit et à la suite des mentions de titres qui attestent son culte à Chandieu il faut mettre celles qui fournit ladite histoire de l’église angélique par BOCHARD de SARRON, autrement qualifié du nom de frère THEODORE…ermite-prêtre de l’institut Jean-Baptiste en 1693.<o:p></o:p>

    Dans l’énumération des 11 cloches garnissant l’une des tours de la cathédrale, il est dit que la troisième a le nom de DOMNIN, suivant le témoignage gravé sur son métal :<o:p></o:p>

    DOMNINUS DICTUS – FUGO PESTES FULMINIS ICTUS – VIQUE MEIMIRA – SONITUS FUGIT AERIS IRA<o:p></o:p>

    « Du saint martyr DOMNIN ayant reçu le nom, la pestilence cède au pouvoir de mon son ; je dissipe l’effort de la foudre et du tonnerre, du courroux des airs je garantie la terre. »<o:p></o:p>

    Plus loin, dans la description du trésor de la basilique : DOMNIN CORPUS DIVOE TENET AVA MARICEava …<o:p></o:p>

    « De saint Domnin, martyrisé à l’âge de 10 ans ayant souffert avec constance un cruel supplice le corps se garde depuis un temps immémorial sur la corne droite du grand autel, à l’opposite de la statue miraculeuse de la Vierge. »<o:p></o:p>

    « En l’année 1183, Bernard de MELCOËR léguant par testament 68 marcs d’argent pour divers emplois en destine 15 à l’achat d’un étui ou petit coffre en vermeil pour tenir sur l’autel deux des souliers de la Mère de Dieu et 15 autres marcs sont assignés pour faire une châsse audit saint DOMNIN. »<o:p></o:p>

    « Le pape Nicolas IV, en 1291, accorde des indulgences perpétuelles à ceux qui visiterontg l’église le jour de sa fête. »<o:p></o:p>

     Monsieur LE BRIGNET pose alors la question : De celui de Chandieu avec son homonyme du Puy-en-Velay, lequel est le sosie ou duplicata de l’autre. D’après cette co-relation, le chroniqueur de la « Revue Forézienne » devra s’enquérir et conclure afin d’être doublement assuré d’une place au Paradis pour avoir retrouvé le saint perdu. Le jugement de Salomon serait-il applicable ?<o:p></o:p>

    La « Revue Forézienne » répond : « l’enquête réclamée n’aurait un but que si les documents cités se trouvaient en contradiction. Il n’en est rien, les reliques peuvent se diviser en de nombreuses parcelles, sans perdre leur caractère d’authenticité, et suivant toute probabilité les églises du Puy et de Chandieu, n’étaient pas seules dépositaires de celles de saint DOMNIN. Au reste nous admettons volontiers que l’église du Puy ait eu la plus grande partie du corps du jeune martyr. »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p></o:p>




    votre commentaire

  •  

    LA FERME<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les paysans, les serfs de la glèbe - c'est-à-dire de la terre, au sens de sol cultivé - faisaient partie du domaine. Lorsque celui-ci était vendu ou partagé, ils passaient d'un maître à l'autre à peu près de la même manière que les animaux de la ferme. Celui qui naissait fils de paysans connaissait à l'avance son destin : il deviendrait un paysan comme le seraient à leur tour ses enfants et petits-enfants. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais le servage n'était pas à proprement parler d'esclavage, même si la condition des serfs était, dans les faits, très proche de celle des anciens esclaves. Dès la fin de l'Empire romain, l'esclavage avait reculé sous l'influence de la nouvelle organisation économique et sociale, qui suppléait l'État en pleine décomposition. De plus, l'Église "condamnait" l'esclavage. Les serfs avaient beaucoup d'obligations, mais ils avaient des droits; ils étaient considérés comme des personnes et non comme des choses (le philosophe grec Aristote parlait des esclaves comme des "instruments vivants de travail"). Aucune loi ne les obligeait à rester liés à la terre : théoriquement, ils pouvaient quitter le domaine à tout moment.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Un historien du Moyen Age put ainsi écrire : "les serfs jouissent de ce privilège : ils ne peuvent être chassés de la terre." Était-ce donc un privilège que d'être serf ? A cette époque, cela pouvait se concevoir.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La moisson. Dans tous les terroirs du royaume, la culture des céréales était la culture la plus nécessaire. Il fallait obtenir des récoltes de plus en plus abondantes pour nourrir un nombre d'hommes allant sans cesse croissant jusqu'à la fin du XIIIe siècle. Les grains (froment, seigle, orge, avoine) poussaient donc partout, sur les sols riches comme sur les pauvres, et épuisaient très vite la terre. D'où le recours à la jachère, aux engrais (insuffisants) et à la rotation des cultures.<o:p></o:p>


    votre commentaire

  • En photographie : le trébuchet

     

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    LES MACHINES DE GUERRE<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bélier: Enorme madrier en bois, utilisé pour défoncer les portes et les murailles des châteaux. La tête de la poutre était armée d’une masse d’acier. Le bélier était fixé horizontalement à l’aide de chaînes sous une charpente d’un engin généralement roulant et que l’on s’appliquait à recouvrir de peaux, de terre ou toute autre matière rendant son inflammation difficile. Une fois amené devant la porte des remparts, il suffisait de donner des mouvements de va-et-vient à cette poutre. Son action répétée arrivait à bout des défenses les plus épaisses.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Trébuchet : de l’occitan « trébuca » qui signifie « qui apporte des ennuis ». Le plus puissant des engins offensifs à contrepoids et ressemblant fortement au mangonneau. Son introduction en Europe date du XII° siècle. Le trébuchet dispose comme le mangonneau d’un levier en bois dit « la verge » pouvant atteindre 8 à <st1:metricconverter productid="12 m│tres" w:st="on">12 mètres</st1:metricconverter> de longueur. A l’une des extrémités de cette pièce est fixée la fronde à projectile, l’autre extrémité est reliée à une huche permettant l’accumulation des pierres du contrepoids. Celui-ci est mobile au bout du balancier, alors que sur le mangonneau le contre poids est fixe. Lorsque la huche, s’abaissait, le bras du leviers se redressait brutalement et la fronde libérait le projectile avec force. Les boulets en pierre, d’un poids de cinquante à plus de cent kilos pouvaient atteindre des distances supérieures à deux cents mètres. Le trébuchet, par son mouvement brusque et saccadé, était bon pour lancer des projectiles par-dessus de hautes murailles. En revanche, il ne pouvait faire décrire aux boulets une trajectoire horizontale, ce qui n’est pas le cas du mangonneau.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bombarde : Le canon est apparu en Europe au cours de la première moitié du XIV° siècle. De mauvaise qualité, il explosait parfois à la face des canonniers. Au fils des ans, il s’est perfectionné, mais  ce n’est qu’au milieu du XV° siècle qu’il acquit assez de puissance pour abattre les murs d’un château. Les plus puissants canons, les bombardes pouvaient mesurer plus de trois mètres de long et tirer des projectiles en pierre pouvant atteindre un diamètre de <st1:metricconverter productid="60 centim│tre" w:st="on">60 centimètre</st1:metricconverter> et d’un poids de deux cents livres et plus (plus de <st1:metricconverter productid="100 kg" w:st="on">100 kg</st1:metricconverter>.)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mangonneau ou mangonneau à roues carriers : Engin offensif à contrepoids. Le mangonneau ressemblait fortement au trébuchet. Il disposait comme lui d’une verge avec une fronde à projectile, le tout mû  par la force de contrepoids. Mais c’est par sa conception quelque peu différente que le mangonneau dispose d’un sérieux avantage. Il était en effet possible d’accélérer le mouvement de la verge pour régler les distances de tir. Une fois relâchée, celle-ci décrivait u n important arc de cercle permettant d’obtenir des lancements et des trajectoires pratiquement horizontaux, trajectoires que le trébuchet ne pouvait accomplir. On peut aisément imaginer que la mise en place de ces machines de guerre provoquait la terreur parmi les assiégés. Ces armes pouvaient en effet, déverser nuit et jour sur et à l’intérieur des murs toutes sortes de projectiles incendiaires ou non, pierres, tas de charognes, etc.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Baliste : (caable ou pierrière) machine de guerre offensive remontant à l’Antiquité et utilisée aux cours du Moyen-âge lors des sièges des châteaux forts. Cette machine était composée d’une verge possédant à son extrémité une cuiller destinée à recevoir le projectile. Celle-ci était placée horizontalement à l’aide d’un treuil mû par 4 hommes. La force de propulsion était assurée par la tension de ressorts et de cordes bridées. Une fois relâchée, la verge revenait violemment en position verticale, en butée, éjectant par la même occasion le boulet de pierre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Couillard / Biffa <o:p></o:p>

    XIe - XVIe siècle
    Portée : jusqu'à <st1:metricconverter productid="180 m" w:st="on">180 m</st1:metricconverter>
    Boulets : de 35 à <st1:metricconverter productid="80 kg" w:st="on">80 kg</st1:metricconverter>
    Cadence de tir: jusqu'à 10 coups/h
    Servants : 4 à 8 + les artisans
    C'est la machine à contrepoids la plus perfectionnée. Ses deux huches (ou bourses) articulées facilitent la manutention de l'engin en divisant par deux les charges à manier. La construction s'en trouve simplifiée, puisqu'un seul poteau suffit. Celui-ci est parfois solidement planté dans le sol ou, plus souvent, sur un châssis en bois. Les contrepoids des premiers couillards étaient des grands sacs en cuir remplis de terre. Plus tard, ils furent remplacés par des huches en bois et en fer riveté remplies de métal. Leur poids variait de 1,5 à 3 tonnes.
    Les performances de cette machine sont inférieures à celles du trébuchet mais sa cadence de tir, cinq à six fois supérieure, avec une équipe très réduite, lui a permis pendant longtemps de concurrencer l'artillerie à poudre.
    Un des engins, servi par une simple équipe de quatre hommes, a projeté des boulets de pierre de <st1:metricconverter productid="35 kg" w:st="on">35 kg</st1:metricconverter> à <st1:metricconverter productid="180 m" w:st="on">180 m</st1:metricconverter> à une cadence de dix tirs à l'heure! On imagine aisément les ravages que pouvait provoquer un tel engin fonctionnant jour et nuit.

    Par son efficacité, cet engin a longtemps concurrencé l'artillerie à poudre. Très massif (<st1:metricconverter productid="5 m" w:st="on">5 m</st1:metricconverter> de long et <st1:metricconverter productid="2,5 m" w:st="on">2,5 m</st1:metricconverter> de large pour un mat érigé à <st1:metricconverter productid="8,40 m" w:st="on">8,40 m</st1:metricconverter>) il peut pourtant facilement être déclenché par un servant.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Beffroi : Tour roulante en bois connue depuis l’antiquité et destinée à la prise d’une enceinte fortifiée lors des sièges. Le beffroi était confectionné généralement sur place, le bois étant vert, il rendait son inflammation plus difficile. Cette tour était montée sur quatre roues et mue à la force des mains à l’aide de cabestans montés à l’intérieur de celle-ci. Une fois amenée devant les remparts, on abaissait le pont sur les crénelages. Une horde d’assaillants pouvait alors pénétrer sur les courtines du château. Le beffroi désignera par la suite la tour de guet des villes franches d’où l’on donnait l’alarme avec une cloche.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


    votre commentaire
  • <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

           LES ORDRES MILITAIRES DES LIEUX SAINTS<o:p></o:p>

    L’origine des ordres religieux militaires remonte dès les premières croisades. Militaires uniquement dans un premier temps, ils avaient pour mission la défense, sous le signe de la croix de la chrétienté dans les domaines spirituel et temporel contre l’hégémonie des peuples arabo-musulmans. Par la suite, ces milices, levées pour combattre les Maures obtirent approbations, bénédictions et règles de l’église. Les donations du Pape aux différents souverains, permirent d’ériger des établissements religieux destinés à rendre grâce à Dieu, à la vierge et aux Saints ayant permis les victoires. Ainsi certains de ces ordres devirent de véritables communautés religieuses ou hospitalières disposant d’une mixité comprenant d’une part les religieux voués aux taches hospitalières et d’autre part des chevaliers avec leurs servants d’armes destinés à affronter et protéger ces communautés. Ces frères militaires, homme d’armes, afin de se reconnaître lors des combats et mêlées, revêtaient sur leurs hauberts de mailles un survêtement de tissu ou surcot distinctif. Les chevaliers templiers arboraient une cotte d’armes blanche frappée d’une croix rouge (croix rouge pattée que le pape Eugène II octroya à l’ordre en 1147) alors que les chevaliers hospitaliers portaient une soubreveste rouge à croix blanche.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ordre souverain de Malte : Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, ou ordre Souverain de Malte.<o:p></o:p>

    L’origine de l’ordre de Malte remonte à la création en 1099 et 1113, d’un ordre militaire et religieux pour la défense des pèlerins de Terre Sainte, et appelé alors hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Mais dès la fin du IX° siècle existaient déjà à Jérusalem une église et un couvent placés sous le patronage de Saint Jean, ou des moines d’origine italienne donnaient des soins aux pèlerins Chrétiens mais aussi aux malades de toutes confessions. Ainsi quand Godefroy de Bouillon (1° croisade) entre à Jérusalem en 1099, l’hôpital existe déjà sous l’autorité de frère Gérard né à Martigues en Provence, béatifié par la suite. L’ordre fut approuvé par le pape Pascal II le 13 février 1113. L’institution devint également militaire avec une milice privée. L’Ordre était divisé en régions, dites langues : Provence, Auvergne, France, Italie, Aragon-Navarre, Castille Léon Portugal, Angleterre et Allemagne. Le chef de chacune de ces régions portait le titre de pilier. Les hospitaliers (1)<o:p></o:p>

     chassés par les Ottomans en même temps que les croisés, s’établirent à Chypre en 1291, puis à Rhodes en 1309 et à Malte en 1530 que Charles Quint leur avait donnée en fief de son royaume des Deux-Siciles. L’Ordre  restera maître de l’île jusqu’à sa capitulation en 798 devant les troupes de Bonaparte.<o:p></o:p>

    L’emblème de l’ordre Souverain de Malte est le plus ancien du monde «  de gueules à la croix d’argent » (rouge à la croix blanche) approuvé par le pape Innocent II en 1130.<o:p></o:p>

     (1) Donc Nicolas de Lorgue, issu d’une famille célèbre de Neulise parti en Égypte avec Saint Louis, pour la 8ème croisade, entra dans l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Il fut d'abord nommé maréchal de l'Ordre, commandeur de Tripoli, et accéda à la dignité de Grand Maître. On connaît les correspondances qu'il a échangées avec Édouard I° roi d'Angleterre, avec Bohémond prince d'Antioche, Charles d'Anjou roi de Naples avec les grands prieurs de Castille, de Léon, de Saint-Gilles. Il décéda en Terre Sainte en 1289, après un voyage en France où il était venu lever des troupes.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ordre équestre du Saint Sépulcre  de Jérusalem : Après la prise de Jérusalem, Godefroi de Bouillon met en place un corps de chevaliers et de chanoines réguliers chargés de veiller sur le Saint Sépulcre (nom donné à l’ensemble de constructions érigé à Jérusalem sur la tombe du Christ et sur les lieux proches de sa crucifixion). En 1103, Baudouin 1er leur donne leur premier règlement, ils assistent les clercs de la milice du Saint Sépulcre et sont, comme eux, soumis à l’autorité du patriarche latin de Jérusalem, les chevaliers chrétiens se retirent dans leur pays d’origine, puis vont de  nouveau revenir se faire adouber à Jérusalem, sur le tombeau du Christ, par le custode de Terre Sainte, rétabli en 1336. L’Ordre s’emploie alors à œuvrer pour la propagation de la foi, à faciliter les pèlerinages dans les lieux Saints et à maintenir une présence catholique en Terre Sainte. En 1342, Clément VI, confie la garde du Saint Sépulcre aux Franciscains. L’emblème des armes du royaume de Jérusalem est d’argent à la croix potencée, cantonnée de 4 croisettes, mais émail de gueules pour rappeler les 5 plaies du Christ. Armes de Jérusalem d’or sur argent.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Templiers ou Chevaliers du Temple : L’origine de cet ordre religieux et militaire remonte à l’année <st1:metricconverter productid="1119. A" w:st="on">1119. A</st1:metricconverter> cette date Hugues de Payens, chevalier croisé et 9 autres compagnons s’unissent et prêtent serment devant le Patriarche de Jérusalem de protéger les pèlerins en Terre Sainte. Cette confrérie prend le nom de « pauvres chevaliers du Christ ». Le roi Baudouin II leur concède pour logis une salle de son palais de l’esplanade du Temple d’où le nom par la suite de la communauté, dite des templiers. Ces chevaliers mènent alors une vie particulièrement austère se consacrant aux exercices de piété, à la méditation et aux mortifications. Le 14 janvier 1128 est crée l’Ordre du Temple au concile de Troyes. La règle est rédigée par Bernard de  Clairvaux. En 1130 l’Ordre du Temple devient l’armée régulière du royaume de Jérusalem. Les Templiers se dotèrent alors très vite d’une véritable organisation internationale possédant 10 provinces,  3 en Orient (Antioche, Jérusalem, Tripoli) et 7 en Europe (Angleterre, Aragon, France, Hongrie, Poitou, Portugal, Pouille). Chacune de ces provinces était divisée en seigneurie, appelée commanderie, on en dénombrera près de 9 000. Toute cette organisation était dirigée depuis Jérusalem par le Grand Maître assisté du chapitre général. Jouissant d’une grande popularité, d’une réputation de sérieux, les templiers s’occupèrent de diverses opérations financières. Ces activités débordantes venaient de la confiance qu’on leur accordait à la vue de l’inviolabilité reconnue aux établissements religieux ainsi que la sécurité offerte par les maisons de l’Ordre véritables forteresses. Les chevaliers du temple s’occupèrent donc, entre autre, de la gestion de châteaux, de fermes et domaines, accordant des prêts assortis de garanties. Le temple se portait aussi caution,  même les musulmans demandaient sa garantie lorsqu’ils traitaient avec l’Occident. Les templiers réglaient également des rentes temporaires, viagères ou perpétuelles pour leur compte ou celui de clients. Ils effectuaient des opérations financière avec l’Angleterre, l’Espagne, le Saint Siège, etc. Lors de la chute de l’Orient latin,  les templiers de retour en Europe devinrent les trésoriers du roi de France et du Pape. Mais en 1307, Philippe le Bel désireux de s’approprier leurs richesses, mal conseillé et manipulé par Guillaume de Nogaret accuse l’ordre de corruption. Il ordonne alors l’arrestation de 138 templiers. Le 24 août 1307, le Pape  Clément V annonce l’ouverture d’une enquête demandée par le Grand Maître Jacques de Molay (1243-1314). Le 13 octobre 1307, ce dernier ainsi que 60 templiers sont arrêtés sur l’ordre du roi et enfermés dans les prisons royales ou consignés dans leurs locaux. Les templiers comparaissent du 19 octobre au 24 novembre sous l’accusation de mœurs obscènes, sodomie, hérésie, idolâtrie et pratiques de  messes noires. Le 22 novembre1307, le Pape Clément V ordonne l’arrestation des templiers dans tous les pays mais certains comme <st1:PersonName productid="la Castille" w:st="on">la Castille</st1:PersonName> et le Portugal refuseront, permettant ainsi à quelques templiers en fuite de s’y  réfugier. En décembre, Jacques de Molay et d’autres dignitaires révoquent leurs aveux faits sous la torture devant les deux cardinaux dépêchés par Clément V. En  février 1308, ce dernier interrompt la procédure inquisitoriale. En mai à Tours, les Etats du royaume sont convoqués par les conseillers royaux. A cette assemblée, Pierre du Bois député, reproche à Clément V de faire semblant en, parlant de punir le reniement des templiers. Celui-ci décide alors, dès le mois de juillet, que les conciles provinciaux jugeront les templiers en personnes. En ce qui concerne l’ordre proprement dit, il sera jugé en tant qu’institution par les commissaires pontificaux. Un concile général se prononcera, in fine, sur le sort réserver au Temple mais Clément V se réserve le jugement des dignitaires. Philippe le  Bel conserve la garde des prisonniers. En mai 1310, Philippe de Marigny frère d’Enguerrand, archevêque de Sens, convoque un concile provincial qui condamne à mort 54 templiers, ces derniers sont brûlés le 12 mai sous les murs de Paris. D’autres seront brûlés dans d’autres régions. En octobre 1311, évêques et théologiens de l’Eglise catholique se réunissent à Vienne. En effet, la majorité des pères conciliaires même les  français, souhaitent entendre les templiers qui se sont présentés devant eux pour défendre la milice. Apprenant cela et rentrant dans une vive colère, Philippe le Bel menace le 22 mars 1312 d’entrer dans Vienne avec son armée. Le Pape Clément V publie alors la bulle Vox in excelsis abolissant l’ordre du Temple. Les biens des chevaliers du temple échappent définitivement à Philippe le Bel. En 1314, Jacques de Molay, Hugues de Pairaud, Geoffroy de Gonneville, Geoffroy de Charney sont condamnés à la prison perpétuelle, mais Molay et Charney rétractent leurs aveux et sont brûlés sur le bûcher le 18 ou 19 mars 1314. L’histoire raconte qu’avant de mourir sur le bûcher, Jacques de Molay assigna le pape Clément  V et Philippe le Bel à comparaître avant un an devant Dieu. Le Pape Clément V mourut le 20 avril 1314 un mois après la condamnation. Philippe le Bel, quant à lui mourut un peu plus de huit mois après d’une chute de cheval le 29 novembre 1314. Les lieux des templiers furent dévolus à l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Rhodes et de Malte, plus connu sous le nom de Chevalier de Malte. En 1318 Denis le Libéral (1261-1325), roi du Portugal reconstitua l’Ordre des templiers sous le nom d’Ordre du Christ.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    CHEVALIERS TEUTONIQUES : L’origine de cet Ordre hospitalier remonte aux alentours de l’année <st1:metricconverter productid="1190. A" w:st="on">1190. A</st1:metricconverter> cette date un négociant hanséatique de Brême accompli un pèlerinage en Terre Sainte avec son épouse. Ils constatent alors l’état lamentable des pèlerins et des croisés allemands malades ou blessés. Ils décident de fonder à Jérusalem, un hôpital réservé à leurs soins et à leurs repos comme l’avaient fait quelques années auparavant des marchands italiens pour l’hôpital de Saint Jean. Il faut attendre le 12 février 1192 pour que le pape Célestin III prenne sous la protection du Saint-Siège l’Ordre religieux, hospitalier et militaire de Sainte-Marie des Allemands. Il confirme, alors au Maître des frères, Henri Walpach,  l’existence de la communauté sous l’observance de la règle de saint Augustin mais aussi soustrait totalement les frères à toute autorité étrangère à celle du Saint-Siège. Par la suite, le pape Innocent III confirme les privilèges et les constitutions octroyés par Célestin III. C’est le premier document de ce pape concernant la juridiction et les droits des Teutoniques. L’Ordre comprend alors des prêtres mais également des croisés allemands recrutés dans la noblesse et résolus, conformément aux demandes continuelles de l’Eglise à se porter au secours des Chrétiens et à participer à la lutte contre les musulmans.<o:p></o:p>

    Très vite, les chevaliers teutoniques jouissent comme les templiers d’une grande popularité et d’une réputation de sérieux. Ils développent leur influence en Méditerranée, et surtout en Europe du Nord notamment en Prusse Orientale sous l’autorité de Hermann de Salza (1211-1239). Celui-ci obtint de Frédéric II le droit de souveraineté sur les conquêtes à venir. Ayant absorbé les chevaliers Porte-Claives, ainsi que leurs possessions en 1237, les teutoniques accrurent leur puissance territoriale. Celle-ci atteindra son apogée au XIV° siècle et plus particulièrement après la conquête de la Poméranie en 1308 sur <st1:PersonName productid="la Pologne. L" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Pologne." w:st="on">la Pologne.</st1:PersonName> L</st1:PersonName>’ordre forme alors un état puissant (capitale Marienburg) et prospère, soumis à une intense germanisation. Mais celui-ci est affaibli de l’intérieur par les revendications de la noblesse et de la bourgeoisie. En 1410, à Grunwald, les teutoniques sont écrasés, par les Polonais et Lituaniens sous les ordres de Ladislas II Jaggellon. Le second traité de Torun, en 1466, ne laisse aux teutoniques et sous la suzeraineté polonaise, que la seule Prusse Orientale. Cette dernière est sécularisée en 15225 à la suite de la conversion au « Luthéranisme » du Grand Maître de l’ordre, Albert de Brandebourg. Ainsi confiné dans son rôle hospitalier, l’ordre des teutoniques fut supprimé par Napoléon I° en 1809, il parvint par la suite à se reformer en Autriche.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p></o:p>


    votre commentaire

  • Voir la galerie

    votre commentaire