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    Photo prise il y a quelques années on peut voir de gauche à droite, le docteur Jean Storch spécialiste de la Marianne, votre serviteur et André Déal (Président de l’A.P.Roanne)

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    HOMMAGE à André DEAL<o:p></o:p>

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    Homme très sympathique, toujours courtois, d’une discrétion légendaire qui fait parfois oublier, ses importants travaux associatifs exercés pendant de nombreuses années.

    On peut citer pêle-mêle : membre de la délégation Roannaise de Basket, arbitre fédéral du même sport, il fait également partie des organisateurs de « La Journée du Jeune Basketteur » épreuve de détection d’où sortiront Alain Gilles (qui fera les beaux jours de Villeurbanne) et Jean-François Dubreuil (qui débuta à A.S.Pontet) qui sera joueur à la Chorale de Roanne avant d’en devenir l’entraîneur.

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    André travaille à la SNCF nommé chef de Service à Saint-Victor-sur-Rhins, avec quelques amis il fonde l’équipe de Basket de Saint-Victor, il est aussi à l’origine de l’installation du terrain dans une ancienne carrière abandonnée (en récoltant des lots pour un concours de belote, il rencontre le propriétaire de la carrière en cinq minutes l’accord de principe est donné).

    Mais la grande passion d’André est la Philatélie. Il fonde avec quelques collègues de travail l’Association des Cheminots Philatélistes de Saint-Etienne.

    Son travail le ramène à Roanne, tout naturellement il adhère à l’Association Philatélique de Roanne, mais touche à tout dans ce domaine aussi il devient membre de nombreuses autres associations françaises  plus ou moins spécialisées (thématiques, aérophile, coins datés, cartophilie etc.) rapidement ses très grandes connaissances lui permettre de devenir « un juré » national  (il juge des collections de timbres pendant les concours) très estimé de la Fédération Française de Philatélie.

    Sa passion reste les « Jeux Olympiques », où il essaie de se rendre pendant les compétitions, ses diverses collections lui amèneront les plus hautes récompenses.

    Membre éminent (en catégorie Philatélique) de l’AFCOS : Association Française des Collectionneurs Olympiques et sportifs, il se lie d’amitié avec Antonio Samaranch et de nombreux philatélistes étrangers de la FIPO (Fédération Internationale de Philatélie Olympique). Ses diverses collections seront exposées au fil des années en plusieurs pays par le MONDE et en Suisse à  Lausanne  à partir du 23 juin 1993, jour anniversaire de  celui du rétablissement des Jeux Olympiques, de la création du Comité International Olympique et de l’ouverture officielle du Musée de l’Olympique.

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    Les Jeux Olympiques sont particulièrement redevables aux timbres-poste. Ce furent en effet ceux-ci qui sauvèrent les Jeux d'Athènes en 1896. Le budget du Comité d'organisation se trouvant fortement déficitaire, un philatéliste grec proposa, pour l'équilibrer, l'émission d'une série commémorative de 12 timbres. Le revenu généré par la diffusion de ces timbres permit la construction des quatre derniers sites des Jeux d'Athènes. La philatélie olympique était née.

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    En 1994 pour le Centenaire (23 juin 1894) de la fondation du Comité international olympique (CIO), qui donna naissance aux Jeux olympiques modernes par Pierre de Coubertin, il a participé à l’élaboration de l’illustration du timbre émise par la Poste Française. En demandant que soit représentée « La Sorbonne » lieu choisi par Pierre de Coubertin pour y annoncer au monde son idée de résurrection des Jeux de la Grèce Antique.

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    En 1998, année de la Coupe du Monde de Football, il se désole que les jeunes philatélistes ne soient pas mieux associés à l’évènement. Avec une idée bien précise en tête il demande un entretien au Président de la F.F.F, il obtient cinq minutes toutes bénéfiques puisque PHILFOOT 98 prend naissance quelques jours plus tard. Les timbrés du foot
    aux jeunes passionnés du ballon rond et de la philatélie, la Poste propose un grand concours Philfoot France 98. Les participants, âgés au maximum de 21 ans, devront réaliser une collection de timbres se rapportant à ce sport. Les 10 lauréats (1 par exposition : elles sont organisées dans les villes où se déroulent les matchs) verront leurs travaux exposés au musée de la Poste. Ils gagneront également un séjour de deux jours à Paris (pour les provinciaux) et une place numérotée pour assister à un match de la Coupe du monde au Grand Stade de France, à Saint-Denis.

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    En l’An 2000 se disant « atteint par la limite d’âge », il cesse toute activité pour se consacrer uniquement à ses petits enfants et cultiver l’art d’être grand père.

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    Pourtant en Juin  2007, invité par ses « Pairs » il se rend avec plaisir à la 13e Foire mondiale des collectionneurs olympiques à Beijing  en Chine, coparrainée par le CIO, le comité d'organisation des Jeux de la XXIXe Olympiade (BOCOG), le Comité National Olympique de Chine, la Poste chinoise et Desheng Ltd.

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    <st1:PersonName productid="LA PROCESSION DES" w:st="on">LA PROCESSION DES</st1:PersonName> PÉNITENTS BLANCS<o:p></o:p>

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     (D'après un article « <st1:PersonName productid="La France Pittoresque" w:st="on">La France Pittoresque</st1:PersonName> » paru en 1834)<o:p></o:p>

    Au mois de mars 1585, Henri III institua une confrérie dite des pénitents blancs ; le costume de ces pénitents était de blanche toile de Hollande en forme d'aube, leur couvrant la tête et leur voilant entièrement le visage comme un masque ; deux ouvertures étaient pratiquées à l'endroit des yeux. On les appela aussi blancs-battus, parce qu'ils se frappaient par humilité avec des disciplines. Les plus notables personnages du parlement, de la chambre des comptes et de la haute bourgeoisie furent invités à s'enrôler sous cette bannière dont le roi s'était déclaré chef, et dans laquelle il fit entrer le duc de Guise et le duc de Mayenne.<o:p></o:p>

    La confrérie fut mise sous l'invocation de la sainte Vierge, et sa chapelle fut établie dans l'église des Grands-Augustins. La première procession solennelle eut lieu le vendredi 28 mars, jour de l'Annonciation. Au milieu d'une foule immense, accourue pour assister à ce spectacle, on vit tous les confrères sortir dans la rue et défiler lentement deux à deux aux sons d'une musique harmonieuse. Le duc de Mayenne, maître des cérémonies, ouvrait la marche ; puis venait le cardinal de Guise, portant la croix ; après eux, frère Edmond Auger, suivant L'Etoile , « bateleur de son premier métier, dont il avoit encore tous les traits et farces », conduisait le reste du cortège avec un nommé Dupeira, chassé de Lyon, sa ville natal, pour crime atroces , disent les mémoires du temps. <o:p></o:p>

    Le roi marchait avec eux, mêlé dans la foule, sans distinction d'habit ni de rang ; à la suite, des chantres vêtus de semblables habits et séparés en trois compagnies distinctes chantaient les litanies en faux-bourdon. Une pluie abondante tomba toute la journée sans que pour cela la procession fût interrompue ; les confrères continuèrent leur marche, et sur leur passage purent entendre le menu peuple rire et tourner en moquerie leur position fâcheuse. Quelqu'un même improvisa ce quatrain, qui courut aussitôt partout :<o:p></o:p>

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    Après avoir pillé <st1:PersonName productid="la FranceEt" w:st="on">la France
    Et</st1:PersonName> tout son peuple dépouillé,
    N'est-ce pas belle pénitence
    De se couvrir d'un sac mouillé<o:p></o:p>

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    PENITENTS BLANCS A NEULISE (1755)<o:p></o:p>

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    Compagnies affiliées à celle de Roanne et date de leur agrégation.<o:p></o:p>

    ROANNE ………………………………………….1617<o:p></o:p>

    THIERS…………………………………………….1618<o:p></o:p>

    SAINT-GERMAIN-LAVAL………………...1623<o:p></o:p>

    FEURS………………………………………….….1623<o:p></o:p>

    SAINT-JUST-EN-CHEVALET…………...1626<o:p></o:p>

    SAINT-DIDIER-EN-VELAY…………….…1630<o:p></o:p>

    CERVIERES………………………………….….1655<o:p></o:p>

    SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY………..1656<o:p></o:p>

    REGNY…………………………………………….1657<o:p></o:p>

    FIRMINY………………………………………...1663<o:p></o:p>

    PONCINS-EN-BRESSE…………………...1666<o:p></o:p>

    MARBOZ-EN-BUGEY…………………..….1667<o:p></o:p>

    SAINT-ROMAIN-LES-ATHEUX…..…..1672<o:p></o:p>

    NOIRETABLE………………………………....1723<o:p></o:p>

    SAINT-RAMBERT-EN-BUGEY……..….1723<o:p></o:p>

    VILLEBOIS……………………………….…….1723<o:p></o:p>

    SAINT-JULIEN-LA-VESTRE………….…1735<o:p></o:p>

    SAINTE-SIGOLENE…………………….….1744<o:p></o:p>

    NEULISE ………………………………………1755<o:p></o:p>

    FOISSIAT-EN-BRESSE…………………..1785<o:p></o:p>

    NANTUA…………………………………….……1786<o:p></o:p>

    OYONNAX……………………………….………1785<o:p></o:p>

    DUNIERES……………………………………..1788<o:p></o:p>

    MONTEREVEL …………………………….….1788<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le Règlement :<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1. On fera la lecture spirituelle jusqu’au commencement de la messe.<o:p></o:p>
    2. L’Hymne dicte, la porte sera fermée et ceux qui ne seront entrés auparavant seront marqués absents.<o:p></o:p>
    3. On payera l’absence la première fois qu’on entrera ; autrement ild demeureront dehors et marqués pour absents.<o:p></o:p>
    4. Un pénitent se tiendra incessamment contre la porte pour fermer et ouvrir en temps et lieu qu’on fera les statuts et règlements de la confrérie de temps en temps.<o:p></o:p>
    5. Ceux qui ne révélerons aucune chose de ce qui est passé ou proposé dans la confrérie sera chassé et son nom rayé du catalogue sans autre délibération.<o:p></o:p>
    6. Les scandaleux et rebelles aux ordres et règlements de la confrérie seront aussi chassés  conformément au règlement.<o:p></o:p>
    7. On donnera l’argent de la première messe et de <st1:PersonName productid="la Lumi│re" w:st="on">la Lumière</st1:PersonName> avant que les 6 mois soient finis, autrement il n’y aura point de messe à la première entrée.<o:p></o:p>
    8. On fera rendre compte de tous les … des absents, de l’argent et de l’emploi qui en aura été fait.<o:p></o:p>
    9. Il sera imposé quelques peines à ceux qui n’assisteront à vêpres, principalement ceux qui demeureront par les rues pendant ledit temps.<o:p></o:p>
    10. On observera le plus fidèlement qu’on pourra les statuts de la confrérie avec amour et humilité pour le plus grand honneur et la gloire de Dieu et le Salut des âmes et à l’avancement de la dite confrérie, amen.<o:p></o:p>
    11. Les livres des pénitents qui mourront demeureront à la confrérie.<o:p></o:p>

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    Une assemblée du 8 juin 1806 rappelle à tous les pénitents quelques articles du règlement ; entre autre :<o:p></o:p>

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    « Tous ceux qui seront trouvés au cabaret pendant l’Office Divin payerons la prochaine fois qu’ils se présenteront une amende de <o:p></o:p>

    20 sous »<o:p></o:p>

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       On se plait à imaginer la procession de <st1:PersonName productid="la Passion" w:st="on">la Passion</st1:PersonName> que les jeunes du village pourraient « au jour de <st1:PersonName productid="la F↑te" w:st="on">la Fête</st1:PersonName> du Corps du Christ » reconstituer dans les rues du village, une soixantaine de Pénitents vêtus de leurs amples aubes blanches, précédés de bâtonniers aux cannes d’apparat, puis le confrère qui porte la grand croix sur ses épaules, ceux qui tiennent les coussins où ont été posés les instruments de la Passion : le fouet, la couronne d’épines, le marteau, les tenailles, les clous, l’éponge, le voile…<o:p></o:p>

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                                   Tiré de l’ouvrage « DU COTE DE NEULISE »

                                                                    G. Fouilland – J-D Jeannet  (2007)

                                                                          


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    Illustration : Jean-Paul UHRING, restaurateur de Roanne bien connu<o:p></o:p>

                         Président de l’Association Philatélique et Cartophile du Roannais<o:p></o:p>

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    LES CARTES POSTALES TEMOIGNENT DE NOTRE PASSE <o:p></o:p>

    Article de presse de 1955<o:p></o:p>

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      Durant l’été alors que tous le monde excursionne plus ou moins et plus particulièrement pendant le temps des vacances, le commerce des cartes postales atteint des proportions fantastiques. Certes, lorsque le Professeur Manuel Hermann proposa ce système de correspondance, il ne se doutait probablement pas du développement colossal qu’il allait prendre en quelques années.

    La carte a tué la lettre et, du même coup, un genre littéraire presque aussi vieux que l’humanité : le genre épistolaire.

    Madame de Sévigné n’écrivait plus à sa fille : « je vous envoie quatre rames de papier ; vous savez à quelle condition. J’espère en revoir la plus grande partie, entre ci et Pâques ».

    Au lieu de papier à lettres, elle lui enverrait de nos jours, un album de cartes postales.

    Georges Sand n’écrirait plus ses « Lettres d’un Voyageur » ce recueil de pages exquises qui ont fixé le caractère, le « climat » de maints pays.

    A quoi bon se mettre en frais d’imagination et de style alors que chaque village, tant soi peu pittoresque, a aujourd’hui, son église, les ruines de son château, ses sites reproduits par la photogravure ?

    Naguère, on s’était contenté de petites vues jetées dans un coin de la carte et il restait encore un peu de place pour quelques lignes de description, un mot d’esprit ou d’effusion. De nos jours, tout le verso est envahi par l’image et on à souvent de la peine à trouver un petit coin libre pour la date et la signature.

    Le développement de la carte illustrée a été très rapide. Et un cartophile statisticien estime que le commerce global de la carte illustrée représente plus d’une dizaine de milliards et que, si l’on réunissait toutes celle qui ont été expédiées en un an, on formerait un monument de <st1:metricconverter productid="20 m│tres" w:st="on">20 mètres</st1:metricconverter> de hauteur, <st1:metricconverter productid="32 m│tres" w:st="on">32 mètres</st1:metricconverter> de largeur et <st1:metricconverter productid="5 m│tres" w:st="on">5 mètres</st1:metricconverter> d’épaisseur. Ce n’est d’ailleurs pas là du papier perdu car il y a des cartes postales charmantes, de véritables œuvres d’art, très dignes de la collection.

    Aussi, les collectionneurs de cartes postales sont-ils devenus légions et sont plus nombreux que les collectionneurs de timbres-poste. Il n’est pas de magasine qui n’ait sa rubrique où ses abonnés s’inscrivant pour l’échange de cartes.

    Beaucoup d’amateurs continuent à préférer les photographies de monuments et de paysages, mais d’autres recherchent plus volontiers, les portraits de célébrités politiques ou littéraires, d’actrices en  vogue, et court-vêtues ou de demi-mondaine « fashionables ».

    Il y a aussi les scènes du jour et les sujets de pure fantaisie dont les «thèmes » varient au gré des saisons : Noël, Nouvel An, Pâques, Sainte Catherine, Fête des Mères, Saint-Valentin, patron des amoureux, etc.…

    Attendons-nous bientôt, à  voir, au lieu du banal faire-part, des cartes postales avec allégories pour les mariages et les baptêmes !

    Il y aura là, de quoi inspirer nos imagiers.

    Beaucoup d’artistes ont trouvé dans l’illustration de la carte, l’emploi de leur talent. C’est l’Allemagne et l’Angleterre dont l’industrie française n’à pas, on se demande pourquoi les procédés d’impression en couleur bon marché, qui fournissent le monde en carte polychromes.

    En revanche c’est l’industrie française qui possède le monopole des fins tirages en phototypie, d’après le cliché direct, soit pour les vues, soit pour les poses d’après nature ou les scènes d’instantané.

    Les vues de Paris se vendent par millions et les étrangers ne recherchent plus autant qu’on pourrait le supposer, le minois souvent charmant de nos actrices. Ce sont les Français qui recherchent le portrait de l’actrice, de la « star » en vogue et en règle générale, ne se vendent bien que celles dont le sourire est, parfois, presque la seule parure !.

    L’opportunité joue un rôle très important dans l’émission d’une série. Il faut savoir saisir, sur l’heure le sujet intéressant, mais éviter la répétition, car la vogue est aussi mobile que la vie parisienne elle-même. Ainsi, nous devons dire qu’en France « où tout finit par des chansons » les portraits de chanteurs connaissent un succès permanent, les têtes changent, mais la mode demeure et que de cartes vendues aux « midinettes », de Tino Rossi à Gilbert Bécaud.

    La satire et la caricature se sont également servies de l’illustration de la carte. La diplomatie s’en est mêlée pour les sujets intéressant les puissances étrangères. Et, il existe, au Quai d’Orsay, une censure qui interdit, le cas échéant, les cartes susceptibles de manquer de respect aux monarques ou à des personnages importants.

    C’est ainsi que naguère, on défendit aux marchands, de mettre en vente un portrait du Pape, représenté par un truc photographique très connu, dans un vêtement « civil » de la dernière mode ! Toutes ces charges ne sont, généralement, pas très spirituelles et ni l’art, ni l’esprit français n’ont perdu lors de leur suppression.

    La carte illustrée est, en somme intéressante, parce qu’elle permet aux grands enfants de faire leur « Tour de France », voire même le Tour du Monde en fauteuil, et aux petits d’apprendre leur géographie en images, de façon plus agréable, plus frappante aux yeux et à l’esprit qu’avec le livre ou, comme hier encore, avec la collection de timbres-poste.

    Mais elle a tué le genre épistolaire où excellait l’esprit français, la lettre humoristique de l’absent, les descriptions pittoresques de l’excursionniste, les observations, tantôt naïves, tantôt malicieuses, mais toujours attachantes de l’écolier en vacances.

    Ne regrettons pas trop, cependant, de voir la carte postale évincer petit à petit la missive, car au siècle de la vitesse et des gens pressés, aurions-nous le temps de lire d’abord les lettres à nous adressées, et, surtout d’y répondre… décemment ?...

                                                                                                                     Robert DELYS


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    LES FEVES DE L’EPIPHANIE<o:p></o:p>

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    Du légume à la porcelaine <o:p></o:p>

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       Qu’est-ce qu’il a dû manger comme « galettes, brioches et gâteaux ! » Un commentaire Qu’entend inlassablement le collectionneur de fèves des Rois.

       C’est entre 1870 et 1880 que le légume fut remplacé par un objet de porcelaine. On peut donc le qualifier «  d’antiquité » puisqu’il a bien plus de cent ans d’âge.

        Cette façon de célébrer l’Epiphanie remonte à des lustres. Une Charte datée de 1311 évoque déjà cette « pâtisserie feuilletée » dans laquelle on glisse un haricot. Un usage qui ne se limite pas aux fêtes chrétiennes d’ailleurs, puisque c’est au moyen d’une fève que les Romains, au moment des saturnales, élisaient celui qui serait leur roi le temps des agapes. Le détenteur de la fève offrait à boire ou payait un nouveau gâteau. Plutôt que de régaler, des convives un peu pingres préféraient avaler le légume tout rond. Pour confondre les resquilleurs, on le remplaça au profil d’un même légume, mais en porcelaine. « Vraie ou fausse, c’est toujours la même anecdote qui circule à ce propos. »

       A partir de là, les thèmes seront infinis. Le petit baigneur, qui peut atteindre <st1:metricconverter productid="6 cm" w:st="on">6 cm</st1:metricconverter>, est nu ou emmailloté, parfois couché dans un sabot, parfois dans une paire de sabots. Des croyances à la superstition, il n’y à qu’un pas. Sont apparues des fèves porte-bonheur, le trèfle à quatre feuilles, le « 13 », le cochon, le cadenas. Puis viennent, en série, les instruments de musique, les animaux, les voitures, etc.

        Empruntés aux contes pour enfants, vous avez le chat botté, la fée ou Mickey. D’autres fèves viennent commémorer l’actualité, l’avion de Blériot ou la fusée d’Apollo. Si elles ne figuraient pas dans la vitrine d’un collectionneur, je n’aurais pas pris ces curieuses petites cartes à jeux pour des fèves : du papier collé sur os ou ivoire qui se plie en deux et représente le roi et la reine. Quant à la fameuse dent de sagesse elle frise le mauvais goût.

    Attention aux productions parallèles.<o:p></o:p>

       Mais toutes ces belles fèves « Ont-elles vraiment été  trouvées dans un gâteau ? » On se perd en conjecture. Car il ne faut pas confondre fève et sujet de vitrine miniature. Outre la technique de fabrication, il y a un point de repère essentiel : le caractère naïf de l’objet. « Comment sait-on que tel modèle est rare ? » « D’après le nombre de collectionneurs qui le possède ? » Semble-t-il, car c’est un tout petit monde que celui des amateurs de fèves. Tout se sait. Qui a déniché quoi et dans quelle foire. Des échanges ! Oui, mais pas de cadeaux. La concurrence est sévère et la demande est forte. « Une pièce qui manque à votre collection et qui s’avère introuvable, çà n’a pas de prix. » mais attention aux nombreux « faux » qui circulent, ou aux modèles anciens réédités, comme le chien, le canard, la main de fatma ou le « père Lustucru. »

    De tous ces objets (+ personnages de B.D, dessins animés, feuilletons télévisés et autres) aucun ne rappelle plus le caractère religieux de l’Adoration des Rois Mages mais l’on peut succombé à cette maladie qui court au mois de janvier et qui frappe les plus gourmands :

     La « FABOPHILIE »<o:p></o:p>




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