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    CHAPELLE DU PIN BOUCHAIN <o:p></o:p>

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    Vers 1802, le Relais Royal de <st1:PersonName productid="la Poste" w:st="on">la Poste</st1:PersonName> aux chevaux est transporté de <st1:PersonName productid="la Fontaine" w:st="on">la Fontaine</st1:PersonName> au Pin Bouchain, à <st1:metricconverter productid="2 km" w:st="on">2 km</st1:metricconverter> du Col sur le versant Roannais.

    Deux hôtels s’y installent, l’Hôtel de <st1:PersonName productid="la Poste" w:st="on">la Poste</st1:PersonName> où Napoléon en plusieurs arrêts rencontre Sophie Viallier aussi prompte à lui expliquer le prix exorbitant des œufs qu’a se transformer en postillon pour braver l’impossible brouillard et l’amener jusqu'à Lyon. L’autre gîte quasiment en face, celui des Missire, cesse son activité avec la clientèle qui se raréfie.

    Au début du siècle, un lyonnais éditeur de la revue « <st1:PersonName productid="La Broderie" w:st="on">La Broderie</st1:PersonName>  des Dames », Mr Granjard, achète tous les bâtiments implantés sur cette croupe panoramique exceptionnelle qui révèle le Roannais, le Forez, les Bois Noirs, <st1:PersonName productid="la Madeleine" w:st="on">la Madeleine</st1:PersonName>… Fervent adepte du culte rendu au Sacré-Cœur (1° dimanche de juillet), il élève un cône rocheux et y place une statue de bronze qu’il à fait couler. Les gens du voisinage, puis des environs y viennent ; un pèlerinage s’organise comme le montre les cartes postales de l’époque, avec la participation du clergé et des fanfares d’Amplepuis et des Sauvages. Vers 1921, Monsieur Granjard transforme en chapelle une remise accolée à l’ancienne Auberge Missire.

    Une suite d’évènements imprévus et malheureux provoque la cessation de cette dévotion populaire, monsieur Joseph Renaud achète le domaine en 1929. Quelques années plus tard, il fait enlever le cône qui dangereusement de fissure, mais maintient la chapelle où plusieurs fois par ans la messe est célébrée par un prêtre ami de la famille. Le sanctuaire est aujourd’hui sur la partie de la propriété qui appartient à madame Perret. Le tronçon de <st1:PersonName productid="la Route Royale" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Route" w:st="on">la Route</st1:PersonName> Royale</st1:PersonName> qui traversait la propriété est devenu privé. Il a été échangé avec le terrain sur lequel les Ponts et Chaussées ont tracé la partie de <st1:PersonName productid="la R.N." w:st="on">la R.N.</st1:PersonName> 7 abandonnée depuis 1985.

    Cette chapelle est privée.

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  • Illustration : la flèche blanche indique où le sanctuaire fut probablement aménagé au 1° étage de ce bâtiment où existaient plusieurs "niches" à statues
     

    UNE CHAPELLE AU RELAIS ROYAL DE <st1:personname productid="LA FONTAINE A" w:st="on"><st1:personname productid="LA FONTAINE" w:st="on">LA FONTAINE</st1:personname>  A</st1:personname> MACHEZAL<o:p>

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    Vers la fin du XVIème siècle le hameau de <st1:personname productid="LA FONTAINE" w:st="on">la Fontaine</st1:personname> remplace l’ancienne paroïkia de Dioclétiens au Col de <st1:personname productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:personname> et devient le Relais Royal officiel sur le Grand Chemin de Paris à Lyon.

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    Les progrès rapides des moyens de transport font de cette voie « la route la plus fréquentée du royaume ». Les services réguliers de Chaises de Poste s’y arrêtent pour la relève des chevaux par des soins vigilants des Chevaucheurs du Roy, tels Jehan Bonnebaud (1596), puis Jean Chenaud. Une grande activité artisanale et commerciale s’y déploie. On compte jusqu’à trois auberges dont celle des « Trois Rois » qui s’y sont arrêtés (Henri IV, Louis XIII, et Louis XIV).

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    Les habitants décident avec l’accord du curé de Chirassimont dont dépend alors la paroisse de Machézal, de construire une chapelle.

    Camille de Neuville en visite le 13 avril 1660 note :

    « Dans le détroit de cette paroisse, à un hameau dit de <st1:personname productid="LA FONTAINE" w:st="on">la Fontaine</st1:personname>, il y a une chapelle où les habitants font dire messe souvent ».

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    Nous avons retrouvé dans les Registres de Catholicité de Chirassimont le compte-rendu de mariage qu’on y a célébrés :

    « Le 24 novmbre 1727, sieur Pierre Verrière époux advenir d’une part et Delle Pierrette Lépinasse advenir d’autre part, après avoir publié deux fois, ne s’étant trouvé aucun empêchement canonique de part et d’autre, ayant obtenu dispense d’un banc (sic) avec la permission de bénir dans la chapelle de <st1:personname productid="LA FONTAINE" w:st="on">la Fontaine</st1:personname> datée du septième novembre par Mrg de Sinope et après avoir reçu la remise de Mr le curé de St Symphorien datée du vingt trois dudit – signé Pinet – ont reçu la bénédiction nuptiale et ont été unis par le sacrement de mariage en face de notre Mère <st1:personname productid="la Saincte Eglise" w:st="on"><st1:personname productid="la Saincte" w:st="on">la Saincte</st1:personname> Eglise</st1:personname> ce jourd’hui vingt quatre dudit mois de novembre de l’année mil sept cent vingt sept par moy curé dudit lieu…

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    L’autre cérémonie rapportée dans le document précité s’y déroule le 24 janvier 1746 :

    « Noble Gabriel Ducarre avocat au Parlement, Conseiller du Roi, Juge, prévôt chatelain royal des chatellenies de Chateauneuf et du Bois Ste Marie d’une part et Pierrette Thivend fille de noble Claude Thivend avocat au Parlement, Conseiller du Roi, Contrôleur  général des Finances, Domaines et bois de <st1:personname productid="la G←n←ralit←" w:st="on">la Généralité</st1:personname> de Lyon et de Dame Benoîte Lépinasse demeurant en la paroisse de Machézal d’autre part… ont reçu la bénédiction nuptiale dans <st1:personname productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:personname> de <st1:personname productid="LA FONTAINE" w:st="on">La Fontaine</st1:personname>, paroisse de Machézal par moy soussigné curé dudit lieu… Signé – Paule curé -.

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    La base… à Saint-Symphorien-de-Lay<o:p></o:p>

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    Les contes des Bords du Rhins<o:p></o:p>

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    Discussion entre l’ami Bertrand et son compère Bernard, entendue par un membre des Chemins du Passé lors d’une réunion mensuelle un vendredi soir.

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    « La base, c’est l’essentiel, c’est ce sur quoi repose tout le reste. Sans base, il n’est pas de sommet possible. »

    -         Est-ce là, la base de tous nos raisonnements ?

    -         Ne peut-on concevoir une base à plusieurs niveaux ?

    -         Je ne vous suis pas.

    -         Il y a pourtant des bases aériennes et des bases de sous-marines, par exemple.

    -         Vous jouez sur les mots.

    -         Reprenons le problème à la base, voulez-vous ?

    -         Soit.

    -         Vous semblez considérer que toute démarche procède de bas en haut, or vous n’ignorez pas que les décisions sont prises au sommet et s’appliquent de haut en bas.

    -         Quand le sommet néglige de consulter la base, c’est qu’il perd la tête.

    -         Si le sommet perd la tête, ne lui reste-il pas néanmoins la base de cette dernière ?

    -         Celle-ci n’est qu’intermédiaire et ne serait être confondue avec la base initiale.

    -         Vous voyez bien que mon allusion à des bases à plusieurs niveaux elle n’est pas totalement dénuée de base !

    -         Certes mais vous vous basez sur des approximations. Quand on parle de base, il s’agit du fondement même de toute chose.

    -         Quand peut-on être assuré de partir réellement de la base d’une question ?

    -         On ne peut à l’évidence, se baser sur un schéma type ; si ce n’est qu’on peut considérer avoir atteint le but lorsque, au-dessous, ne se manifeste aucune réaction susceptible d’inhiber la démarche.

    -         J’entends bien, mais, à dire vrai, sur quoi repose une base, sinon sur une autre base et cela indéfiniment.

    -         Vous me semblez vouloir compliquer les choses à plaisir.

    -         Nullement, mais quand il s’agit d’une question aussi fondamentale, pour ne pas dire, de base, on se doit de l’examiner sous tous ses angles.

    -         C’est donc que vous considérez l’angle comme une base possible de départ ?

    -         Pourquoi pas ? Qu’est-ce que « l’homme de base » dans l’armée, si ce n’est celui qui « fait l’angle » dans un rassemblement ?

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    A ce stade de la conversation, les protagonistes éprouvèrent le besoin de marquer une pause, base indispensable de toute saine réflexion…

    Lorsqu’ils reprirent l’entretien un des interlocuteurs s’exclama :

    « Avez-vous conscience que ce temps d’arrêt que nous venons de marquer, dans la mesure où nous avons essayé de faire le vide dans notre esprit, s’apparente au métabolisme basal ? »

    -         Si l’on s’en tient à la définition communément admise, il s’agit de l’énergie minimale que consomme un organisme vivant, même au repos complet.

    -         Convenez avec moi qu’il y a là une base quasi scientifique puisqu’on peut la chiffrer très précisément.

    -         Je ne sais si l’exemple que vous prenez est suffisamment probant. Même si le calcul est établi pour chaque individu, j’imagine qu’il existe une marge d’erreur possible et qu’en tout état de cause on n’est,  jamais descendu au-dessous du seuil en question par crainte de voir disparaître le sujet même de l’examen.

    -         Si je vous comprends bien, une base n’est, pour vous, qu’un point de départ parmi d’autres et nullement privilégié ?

    -         C’est a peu prêt cela.

    -         Ainsi donc, quand vous suggérez de reprendre un raisonnement à la base, cela revient à dire que la discussion est renouée à un niveau indéfini ?

    -         Je crois effectivement qu’il s’agit là d’une simple façon de parler, tant il est vrai qu’on n’est jamais certain d’avoir atteint le fond d’un problème.

    -         Le mot lui-même de base vous semble-t-il dénué d’intérêt ?

    -         Il ne me parait guère refléter une quelconque réalité. Comment du reste, pourrait-il en être autrement puisque l’idée de stabilité qui s’attache à sa définition va à l’encontre du mouvement perpétuel qui caractérise l’Univers.

    -         Somme toute, nous n’avons fait jusque-là, que jouer avec les mots ?

    -         Le jeu de mots n’est-il pas, dans son genre, une bonne base de réflexion ?

    -         Tenez pour conclure sur une note apparemment scientifique, je me permets de vous rappeler la formule chimique qui met en jeu une base et un acide.

    -         L’on obtient, sauf erreur, un sel et de l’eau.

    -         Bien. Mais rien ne vous empêche d’imaginer, en transposant un peu, que la base, c’est l’homme. L’acide, tout ce qui, par quelque moyen que ce soit, oblige l’homme à sortir de lui-même, le sel, ce qui donne de l’intérêt à la vie.

    -         Et l’eau ?

    -         L’eau, eh bien, c’est l’eau de boudin, en quoi tout se termine.

    -         Y compris notre entretien ?

    -         Y compris notre entretien ; mais n’en prenez pas ombrage, pour autant ; vous savez combien il est agréable de bavarder de choses et d’autres avec quelqu’un qui comme vous, sait le peu de crédit qu’il faut accorder aux démonstrations humaines, de base.

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                                                                                                Léo MIQUEL (1982)


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    Les points sur les i à Sainte Colombe<o:p></o:p>

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    Les contes des Bords du Rhins<o:p></o:p>

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    A première vue, cela n’apparaît pas absolument nécessaire ; la lettre, avec son seul jambage, ne prête guère à confusion, moins, en tous les cas, que d’autres qui ne sauraient se passer, sous peine d’erreur d’interprétation de cet auxiliaire apparemment anodin que l’on appelle un accent.

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    La formule n’en a que plus de force et l’image du point que l’on met ostensiblement sur un i indique tout le soin que l’on apporte à s’exprimer avec précision et plus encore le désir impérieux d’être parfaitement compris.

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    Nul doute qu’il s’agit là d’un langage de chef. Seule, une autorité établie, à défaut d’être reconnue, peut se permettre une semblable attitude. On voit mal, en effet, un quelconque subalterne mettant les points sur les i dans ses rapports avec ses chefs hiérarchiques et si cela se produit parfois il faut y voir que l’exception qui confirme la règle.

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    On était à la veille d’élections législatives et les candidats à la députation se dépensaient sans compter pour aller de communes en Cantons apporter la bonne parole.

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    Il y avait alors un certain Dufolclot Emile, enfant du pays puisque né à Bouchouchette, à un jet de pierre de Sainte-Colombe  qui défendait avec une fougue peu commune le programme du PS PC RPR UDF qu’il convient de développer comme suit :

    Parti Social Populaire Centriste et Républicain pour des Réformes Urgentes, Définitives et Françaises.

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    « Il faut lançait Émile à toute volée, devant un auditoire dont la réceptivité narquoise aurait découragé tout autre que lui, il faut amener, j’allais dire contraindre, le gouvernement à préciser ses positions sur les problèmes qui nous préoccupent et qui, par voie de conséquence, sont aussi les miens ».

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    Dans la salle, l’opposition était représentée par le F.D.U., R.P.R., C.P., S.P., qui se voulait : Formation pour la Défens de l’Unité Républicaine par le Rassemblement des Citoyens Patriotes et Sans Parti.

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    L’assistance s’échauffa promptement dès lors que les adversaires, reléguant au second plan les priorités socio-économiques, en vinrent à échanger des propos aigres-doux.

    Émile sentant qu’il perdait peu à peu le contrôle de son public s’écria soudain :

    « Camarade, rien ne sert de discourir à tort et à travers ; ce qu’il faut, c’est mettre les points sur les i. »

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    Au même instant, et par le plus fortuit des hasards, un fruit un peu trop mûr lancé depuis la salle, vint atterrir sur le haut du crâne de Dufolclot, sans toutefois s’y écraser. Un rire énorme éclata et l’orateur, nullement impressionné et beau joueur, joignit le sien à celui de l’assistance. Son attitude, face à l’adversité, lui acquit durant quelques minutes la sympathie de l’auditoire et il en profita avec habileté pour développer son programme :

    « C’est bien, en effet, de fruits et de légumes qu’il s’agit et c’est sur ce terrain que je compte mener mon combat : majorer les prix à la production tout en les diminuant à la consommation. »

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    L’homme politique qui lui faisait face, un nommé Jules Paradeu, s’efforça de contrecarrer l’Émile, mais le fait même d’être natif de Saint-Etienne chargeait son propos d’une pesante suspicion. Ce n’est pas que les gens de Saint-Cyr-de-Valorges fussent tous d’accord avec le discours de Dufolclot, chez nous la chose n’est guère concevable, mais ici on connaissait Émile et si ses emportements puérils prêtaient le plus souvent à sourire, on le savait honnête à défaut d’être compétent.

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    L’autre l’étranger, allez savoir ce qu’il avait derrière la tête sous ses dehors séduisants quand bien même il développa des idées bien reçues dans la salle.

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    La tension monta d’un cran lorsqu’il fut question de mettre en parallèle les promesses et les réalisations. On se bombarda de chiffres et l’on fit appel une fois de plus aux points sur les i :

    « Qui a permis le ravalement du monument aux morts de Machézal ? (§)

    Qui a trouvé le financement des travaux de mises à deux voies du chemin communal qui mène à la Casse ?

    Qui ?...

    Émile tonnait à tous les vents.

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    Aussitôt, Jules Paradeu coupa la parole à l’orateur et, avec une malice que les gens du cru mirent sur le compte de ses origines stéphanoises, il s’écria à son tour :

    « Qui a défendu contre l’emprise du pouvoir l’Université d’Eté de Croizet-sur-Gand ?

    Qui a suggéré de doubler la hauteur du barrage de Saint-Maurice-sur-Loire. »

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    Puis la voix se fit papelarde et l’index accusateur :

    « En revanche, mes chers concitoyens, qui a fait financer sur le dos des contribuables du département, et parce qu’il était originaire du lieu l’élevage de castors de Bouchouchette ? »

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    Cette fois la coupe était pleine. Quand le flot des injures fut tari on en vint aux mains et la bagarre fut générale.

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    C’est alors qu’un garnement, qui avait des lettres parce qu’il  avait fait des brillantes études au collège de Régny, grimpa sur l’estrade et, désireux d’enflammer un peu plus les esprits hurla au micro en montrant le poing :

    « Allez-y, les gars, c’est celui-là qu’il faut mettre sur les i. »

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                                                                        Léo MIQUEL (1982)

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    (§) Il s’agit d’un clin d’œil de l’auteur, le village de Machézal ne possède pas de monument aux morts, en dehors des inscriptions contenues dans l’église


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    Illustration : Monument placé en bordure de la route sur le délaissé de l’ancien tracé de la R.N. 7, à la sortie du bourg en direction de Roanne.

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    Saint-Symphorien-de-Lay<o:p></o:p>

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    Après une réunion à l’état-major F.F.I. du secteur III, quatre résistants sont arrêtés.

    Paul Girin sera abattu en tentant de s’enfuir.

    Le 18 août 1944, une réunion de l’état-major su secteur III définissait la tactique à observer. Ne pas faire front, mais harceler par de multiples embuscades.

    Sur le chemin du retour, la voiture dans laquelle ont pris place Paul Girin (Lieutenant Pascal), Etienne Billard, le commandant Pannetier, le capitaine Roos et Joseph Besson est stoppée par un groupe d’Allemands au carrefour de la Croisette (croisement de la RN7 et de la route qui mène à Villefranche-sur-Saône quelques kilomètres avant Tarare).

    La découverte d’un colt américain de calibre 12 et d’un 6/35 cachés sous une banquette amène leur arrestation.

    Jetés dans un fourgon pour être emmenés à Roanne, deux d’entre eux tenteront l’évasion. Le premier, Joseph Besson qui, après avoir enfoncé la porte arrière du fourgon, parvient à sauter sur la chaussée, à plonger dans le fossé bordant la route à s’enfuir à travers les ronces du talus.

    C’est à la sortie de Saint-Symphorien-de-Lay que Paul Girin tentera, à son tour, de prendre la fuite. Touché par une première rafale, Paul Girin se relèvera dans un ultime effort, mais une seconde salve l’atteindra, et son corps basculera dans le fossé où il restera quatre jours avant que les habitants de Saint-Symphorien-de-Lay ne viennent le récupérer pour l’enterrer.

    Les Allemands avaient donc poursuivi leur route jusqu’à Roanne.

    Dans la nuit qui suivit, des témoins entendirent des coups de feu en bordure de la Loire

    Etienne Billard, le commandant Pannetier et le capitaine Roos venaient d’être abattus à l’aube de la libération. Un monument leur a été consacré à Roanne au confluent de la Loire et du Renaison.

    Sur une petite stèle placée à l’entrée du cimetière communal, on peut lire : 1940-1945, les Résistants de Saint-Symphorien-de-Lay en hommage à tous ceux qui ont lutté pour la liberté sous l’occupation nazie.


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