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    UNE VICTIME INCONNUE EN MARGE DU COMBAT DE NEAUX   PAUL MOLIERE de Roanne

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    Nous avons appris fortuitement que Paul Molière était le frère de l’Abbé Molière, aumônier de l’hôpital de Roanne.

    Celui-ci nous a raconté l’histoire de ce chrétien courageux qui était indiscutablement des nôtres mais que ses origines et le cloisonnement de la clandestinité liés à une modestie remarquable de sa famille avaient fait sombrer dans l’oubli

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    D’une famille très engagée contre le Nazi. Paul Molière était né en 1922. Il se déroba aux exigences du S.T.O à l’appel de sa classe devint réfractaire et devint clandestin sous la fausse identité de Paul Marquet et c’est sous ce nom d’emprunt qu’il partit à Paris. Auparavant il fit des études à Roanne et c’est là qu’il apparaît épisodiquement dans nos contacts.

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    A Paris dirigeant national de la J.E.C. il devint ardent diffuseur de Témoignage Chrétien et fit de nombreuses liaisons Paris–Lyon.

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    La chance l’abandonna un jour d’Août 1944 où, bloqué dans la région. Il décida avec un camarade d’aller rendre visite à son frère qu’il n’avait revu depuis Noël 1943 ; Celui-ci dirigeait une colonie de vacances aux Chères Chasselay près de Lyon. Ils s’y rendirent en bicyclettes. Après l’avoir retrouvé, il revint sur Roanne.

    Il se trouva nez à nez avec une patrouille allemande le 22 au matin vers Fourneaux. Quelques kilomètres plus loin avait eu lieu le combat de Neaux et cette région était fortement marquée du terrorisme pour l’occupant aux abois.

    Paul, en situation irrégulière, eut le réflexe de tenter de s’échapper. Il fut rejoint et abattu. Tué à 9 h du matin, il fut relevé dans l’après-midi, mais ne put être identifié, dépouillé de ses objets personnels. Il fut inhumé à Amplepuis comme inconnu.

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    Son frère aux Chères Chasselay vit une colonne s’arrêter. Il reconnut avec effroi le vélo de Paul aux mains d’un soldat nazi. Très inquiet il refit le parcours de son frère et s’informa de mairie en mairie. Et l’horrible vérité ce fit. L’inconnu de Neaux était Paul Molière. Après avoir évité les pièges de la clandestinité, avoir refusé l’esclavage du S.T.O., parce qu’il avait peut être des choses compromettantes sur lui, il était tombé injustement en essayant d’échapper aux ennemis, victime de la fatalité qui l’avait placée au mauvais moment au mauvais endroit.

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    Aujourd’hui une simple croix de Pierre à l’entrée de Fourneaux rappelle le sacrifice du jéciste Paul Molière, tombé à 22 ans.

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    Tiré de l’ouvrage de Maurice Patin et Abel Dumergue : DE TROP LONGS SILENCES des Chrétiens dans la Résistance (Éditions Claude Bussy 1989).


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    LA CHANDELEUR<o:p></o:p>

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    Février vient du latin februare « purifier ». C’était chez les Romains le mois des purifications rituelles. Les chrétiens l’appelaient le « mois du Purgatoire » ou encore le «  mois des fièvres en raison des maladies dues aux rigueurs du froid.

    La réforme du calendrier par Jules César repose sur l’hypothèse que l’année tropique (temps que met la terre à faire sa révolution autour du Soleil) comporte exactement trois cent soixante-cinq jours et six heures. Ces six heures représentent un jour entier tous les quatre ans. Il fut décidé que tous les quatre ans, après le 24° jour de février, appelé par les Romains le « sixième jour (sextus) avant les calendes de mars », serait ajouté un jour intercalaire (bis sextus), que l’année en question compterait donc trois cent soixante-six jours et serait dite sextilis. Février comportait alors vingt-neuf jours les années ordinaires et trente jours les années bissextiles.

    Les choses changèrent encore quand Auguste, devenu empereur, releva que le mois d’août, qui lui était consacré, ne comptait que trente jours alors que juillet, dédié à son oncle César, en comptait trente et un. Il prit donc un jour au mois de février pour le placer au mois d’Août et, depuis ce temps, février ne compte plus que vingt-huit jours les années ordinaires et vingt-neuf les années bissextiles.

    Les jours de février sont longs de dix heures en moyenne et augmentent d’une heure trente-huit minutes dans le mois.

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    Fête des Chandelles ou Chandeleur toujours un    2 février.<o:p></o:p>

    L’Église célèbre ce jour la Purification De la Vierge Marie. La purification était prescrite par la loi de Moïse selon laquelle toute mère ayant mis au monde un enfant était considérée comme impure, pendant quarante jours si c’était un garçon, quatre-vingt jours si c’était une fille.

    Le 2 février, l’Église fête aussi la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem. Ce jour s’appelle Chandeleur parce qu’on y porte à la main des chandelles allumées en l’honneur de la Vierge Marie. Cette fête est une fête païenne christianisée par le Pape Gélase en 492.

    A l’origine chez les Romains, les femmes traversaient bois et forêts avec torches et flambeaux pour commémorer la recherche par Déméter, de sa fille Proserpine enlevée par Pluton.

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    Quelques proverbes rattachés à cette fête :<o:p></o:p>

    Si point ne veux de blé charbonneux

    Mange des crêpes à la Chandeleux

    (Vendée)

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    A la Chandeleur

    Le jour croit de deux petites heures

    Et le froid pique avec douleur.

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    A la Chandeleur venue,

    Range le rouet et prends la charrue

    (Haut-Rhin)

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    A la Chandeleur, il faut manger la soupe dorée (crêpes)

    Pour avoir de l’argent toute l’année

    (Touraine)

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    Quant Notre-Dame de la Chandeleur luit (purification)

    L’hiver quarante jours s’ensuit.

    (Corrèze)

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    Si, le jour de la Chandeleur, le soleil brille dès son lever

    Il y aura des noix aux pieds des noyers.

    (Auvergne)

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    A la Chandeleur si tu ne te lèves pas de bonne heure

    Tu risques de ne pas être à l’heure.

    (Roannais)

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    Étrennes d’honneur

    Durent jusqu’à la Chandeleur

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    Chandeleur derrière

    Je me moque de l’hiver

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    Chandeleur borgnette (nuageuse)

    Vendanges faite.

    (Guyenne)

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    Bien sur ils en existent de nombreux autres.

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    Le printemps commençait à la Chandeleur. Au Moyen Age, ce jour représente en effet la transition entre la saison des glaces et des gelées, et la saison nouvelle. Le régime dépressionnaire change, passant des hautes aux basses pressions.

    <o:p>  Tiré de l'Almanach météorologique des Dictons (Gabrielle Cosson) éditions Bordas
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    La ronde….. du Principal<o:p></o:p>

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    Les contes des Bords du Rhins<o:p></o:p>

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    Hommage à mon ami, Jean-Jacques M… d’un établissement scolaire  du Coteau <o:p></o:p>

                                                                                                                      (Bernard)

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    Pour rompre la monotonie d’un travail administratif qui ne lui apportait aucune satisfaction intellectuelle. M. le Principal décida d’aller faire une ronde dans les couloirs du collège.

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    C’était jeudi, et la seule évocation de ce jour de la semaine qui en d’autre temps, pour lui fort lointains, avait matérialisé la coupure hebdomadaire, le remplissait d’un certain bien-être qu’il s’efforçait néanmoins de dissimuler.

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    Le plan de l’établissement judicieusement conçu pour laisser libre cours d’ordinaire aux dépenses d’électricité le contraignit, ce jour-là, à emprunter le couloir du rez-de-chaussée dans une obscurité quasi-totale. Il convient de préciser que la lumière dispensée dans l’établissement ne jaillit que par grands effets si bien que si l’on s’efforce quelque peu de contrarier ces derniers en modulant l’éclairage selon les besoins du moment, on s’expose à subir le désagrément que j’évoquais quelques lignes plus haut.

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    Il était clair, si j’ose m’exprimer ainsi que dans une telle circonstance, M. le Principal mesurait pleinement les risques d’une circulation même embryonnaire, mais il était homme à prendre ses responsabilités et c’est d’un pas relativement assuré qu’il poursuivit sa route. Pas très longtemps, il est vrai.

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    A peine, avait-il contourné le dépôt 2 … un  choc !... un cri !  « P’don ! M’dame ! ».

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    Il lui semble dans l’ombre… non, ce n’était là que réminiscences littéraires ; le bolide s’était évanoui aussi rapidement qu’il était apparu et il ne restait de l’incident rien d’autre qu’une douleur diffuse à la hauteur du plexus solaire de M. le Chef d’Établissement.

    Ce dernier, machinalement chercha à tâtons un interrupteur qu’il savait pourtant ne pas exister à cet endroit où il eut été à sa place, mais il n’insista pas. Une lueur perça fort opportunément les ténèbres et le conduisit rapidement au grand jour. Le mot n’était pas excessif car dans le hall où un escalier mène aux étages supérieurs, les lampes brillaient de tout leur éclat en bonne intelligence au demeurant avec un soleil radieux qui inondait l’espace par des baies vitrées largement dimensionnées.

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    D’un geste agacé, mais avec néanmoins assez de présence d’esprit pour faire le bon choix, M. le Principal mit un terme aux dépenses d’énergie abusives et grimpa lestement au premier étage.

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    La topographie du bâtiment lui été familière. Du reste, une architecture sans imagination reproduisait à tous les niveaux une identique disposition des volumes Cette monotonie des lieux était corrigée avec bonheur par la diversité des bruits qui s’échappaient des salles de cours. Il s’engagea résolument dans le couloir des chiffres impairs. A gauche, au n° 11, un professeur qu’il pensa être de mathématiques, s’obstinait à considérer le mot hasard comme dépourvu d’un H aspiré et les élèves, soit qu’ils fussent trop absorbés par leur travail, soit qu’ils considérassent la liaison comme parfaitement naturelle, ne manifestaient aucun émoi. Après tout, se dit M. le Principal, ce n’est guère qu’une affaire de convention. Ses pas l’avaient porté vers la salle 13, sanctuaire des fautes d’orthographe : c’est là en effet que s’élabore le journal du collège dans un grand concours de mots et d’expressions mâtinés de français.

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    Il est vrai qu’à côté, et ceci excuse en partie cela, l’anglais régnait en maître et l’on sait l’influence pernicieuse que cette langue polluante continue d’exercer sur celle de Corneille et de Bossuet.

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    Il était arrivé devant les salles d’histoire et de géographie. Il songeait qu’il devait se procurer rapidement un horaire des trains entre le Coteau et Lyon en cas de neige sur la route du Pin Bouchain (l’hiver était rude)  et il crut devoir marquer un temps d’arrêt plus long. Sa formation l’y prédisposait. Aussi quel ne fut pas son étonnement d’ouïr cette réplique d’un élève : « Mais Mademoiselle, si l’Afghanistan ne se trouve pas en Asie, où le situez-vous ? » Il s’éloigna sur la pointe des pieds douloureusement perplexe. Le calme était revenu dans la classe et il supposa que chacun doutant de ses propres connaissances préférait laisser à l’autre le soin de déchiffrer l’énigme.

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    D’un pas léger, quoi que très fin gourmet et très bon connaisseur dans les  vins il savait entretenir sa forme par l’application gestuelle d’une philosophie hindoue, M. le Principal fut au deuxième étage. Numéros 27, 28, 29, le quartier des sciences dites exactes, en s’approchant il pensait à la réfection de sa méhari qui se terminait ; au printemps prochain il pourrait « décapoter ». La ruche bourdonnait mais tout ce qu’il percevait du dehors lui était parfaitement inconnu. Il prit mesure de son ignorance et revint sur ses pas. Salle 20, un air de « flûte douce » guilleret lui remit du baume au cœur : « Au clair de la lune », il connaissait. Il se laissa bercer un moment par cette évocation romantique mais la sonnerie le rappela brutalement à ses fonctions.

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    M. le Principal regagnait son bureau un sourire de satisfaction aux lèvres. Un paquet de la Poste l’attendait, et il avait hâte d’en connaître le contenu tout en sachant bien qu’il s’agissait d’une voiture automobile miniature qui venait agrandir sa collection. Sa ronde se terminait, son établissement tournait rond.

    Dans le couloir de l’administration, la secrétaire venait à sa rencontre : « Nous vous cherchions depuis vingt minutes ; il y là un élève qui saigne du nez abondamment. Il dit avoir heurté un mur dans l’obscurité d’un couloir ».

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    M. le Principal dirigea distraitement son regard vers la première boutonnière de son veston ; il n’y avait pas de tâche de sang, tout allait bien.


                                               <o:p></o:p>               Léo MIQUEL (1982)


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    LES PAYSANS FOREZIENS VERS 1950<o:p></o:p>

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    Il y a 35 000 feux paysans dans le département de la Loire, comportant en moyenne <st1:metricconverter productid="6 hectares" w:st="on">6 hectares</st1:metricconverter> de terre. Or, comme il reste, dans les deux montagnes, d’assez nombreux domaines de 15 ou <st1:metricconverter productid="20 hectares" w:st="on">20 hectares</st1:metricconverter>, mais portant bruyère et bois et que, dans la plaine, les fermes des « ganais » ont de 30 à <st1:metricconverter productid="80 ha" w:st="on">80 ha</st1:metricconverter>, beaucoup de familles vivent sur 15 ou 20 métérées. Ce sont d’ailleurs plutôt des vieilles gens qui s’y retirent, les jeunes ménages louant les parcelles de ceux qui sont partis en ville.

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    Il y avait naguère de nombreux propriétaires de quelques métérées qui faisaient des journées chez leurs voisins et donc la femme menait paître la vache au long des talus : on ne rencontre plus guère de vieille à grand chapeau, saluant de sa quenouille et craignant pour les chèvres qu’elle conduit.

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    A vrai dire les petits paysans gagnent autant sur la volaille que sur le grain et vivent de leurs cochons et de leur laitage. Mais le rapport de la basse-cour appartient en propre à la femme sur lequel elle paie les dépenses accessoires de la maison. Il y a peu d’ouvriers agricoles et presque plus de servantes, ce qui rend la vie plus dure, d’autant que de nombreux écarts restent à électrifier et que l’eau est fort mal aménagée.

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    Les Roannais, proches des Brionnais, différent des habitants des montagnes, surtout de celle du Soir. Leurs maisons sont fort propres, bien aménagées et entretenues. Cependant les paysans des montagnes sont intelligents, fins, mais réservés. Ils ont une habitude millénaire de la propriété, de ses responsabilités, que n’ont pas toujours les gens des plaines, souvent issus de fermiers et moins ouverts, plus méfiants.

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    Les uns et les autres n’ont pu « mettre de côté » que dans la période de famine où ils ne pouvaient rien acheter et cet enrichissement s’est révélé fallacieux.

    Ceux qui restent aux champs recommencent à vivre de peu, ce qui est une vieille habitude. Ils aiment leur quant à sois, mais sont curieux de ce qui se passe dans la cour du voisin. Ils cachent leur crainte du qu’en dira-t-on sous une nargue bon enfant qui n’est pas sans humour. Ils sont tenaces, pitoyables aux maux d’autrui et tiennent parole. Bien qu’ils aient conservé dans les montagne du Soir notamment d’importants communaux, ils répugnent aux obligations administratives, voire celles plus bénignes des syndicats agricoles. S’ils habitent le village, ils se plaignent des servitudes du voisinage ; s’ils occupent des écarts, souvent très isolés, ils regrettent vaguement la promiscuité du bourg. Ils balancent entre le désir de la liberté et le goût du rattroupis, entre l’instinct particulariste et les facilités communautaires. Selon que le premier l’emporte ou non, ils se perpétuent ou s’en vont à la fabrique.

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    Sans peut-être la raisonner, ils sentent l’angoisse du monde actuel, mais, patiemment, continuent leur tâche, inconnue des citadins qui, pourtant, peu ou prou, sortent tous d’eux.


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    HISTOIRE  DU VIN « LE POSTILLON »<o:p></o:p>

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    Le Languedoc est la région de France qui produit le plus de vin.

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    Une des villes principales  est Narbonne. C’est là qu’est né le Postillon. Déjà son père, son grand-père et tous ces ancêtres étaient postillons. En même temps, ils étaient vignerons.

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    Tous jeune, le Postillon montre qu’il serait le digne héritier des traditions familiales. Il grimpait sur les chevaux et se montrait bon cavalier. Il aimait le vin et savait en reconnaître la qualité

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    Quand il eut vingt ans, le Postillon partit sur les grandes routes. Il conduisait les diligences avec l’assurance d’un vieux briscard. Dans les auberges des relais, il dégustait en connaisseur les bonnes bouteilles et se montrait un joyeux compagnon.

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    Entre ses voyages, le Postillon retournait à ses vignes et à ses chais. Il soignait ses vins avec cette science et cette conscience qui étaient celles de ses ancêtres. On aimait venir trinquer chez lui et déjà l’on disait : « Les Vins du Postillon sont toujours bons ».

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    Pendant ses voyages, le Postillon rêvait de plus grandes destinées. Ses vignes et ses vins occupaient tout son esprit. La nuit porte conseil. Aussi un matin en se réveillant, il décida de se consacre entièrement au vin et de fonder une maison de vente.

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    A Narbonne dans son pays natal, le Postillon fonda en 1862 sa maison qui prospéra très vite. Il sélectionnait, en fin connaisseur, les meilleurs vins de la région et les vendait en fûts à des consommateurs habitant toutes les régions de France.

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    Le Postillon avait à Paris de très nombreux clients. Aussi pour mieux les servir, il décida de « monter » dans la capitale et d’y établir une succursale. Celle-ci, installée à Ivry devint florissante. Le vin ne fut plus vendu en fûts, mais en litres avec étiquette, c'est-à-dire avec la garantie du Postillon.

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    Les vins du Postillon sont aujourd’hui les plus appréciés et les plus recherchés par la clientèle parisienne. Ils sont en vente chez plus de 2 000 détaillants que plusieurs centaines de camions approvisionnent journellement.

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    Aussi dit-on du Vin du Postillon qu’il est le  « Vin de Paris ».

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    Dessins et texte tiré de l’Agenda 1956 LE POSTILLON offert gratuitement à tous ses clients<o:p></o:p>

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    Noms des bouteilles de vin  et leur contenance<o:p></o:p>

    • Le piccolo : 20 cl (1/4 de bouteille)
    • La chopine ou le quart : 25 cl (1/3 de bouteille)
    • Le demi ou la fillette : 37,5 cl (1/2 bouteille)
    • Le pot : 46cl (2/3 de bouteille)
    • La bouteille : 75 cl
    • Le magnum : <st1:metricconverter productid="1.5 L" w:st="on">1.5 L</st1:metricconverter> (2 bouteilles)
    • La Marie-Jeanne ou le double magnum : <st1:metricconverter productid="3 L" w:st="on">3 L</st1:metricconverter> (4 bouteilles)
    • Le réhoboam : <st1:metricconverter productid="4.50 L" w:st="on">4.50 L</st1:metricconverter> (6 bouteilles)
    • Le jéroboam : <st1:metricconverter productid="5 L" w:st="on">5 L</st1:metricconverter> (presque 7 bouteilles)
    • Le mathusalem ou l’impériale : <st1:metricconverter productid="6 L" w:st="on">6 L</st1:metricconverter> (8 bouteilles)
    • Le salmanazar : <st1:metricconverter productid="9 L" w:st="on">9 L</st1:metricconverter> (12 bouteilles)
    • Le balthazar : <st1:metricconverter productid="12 L" w:st="on">12 L</st1:metricconverter> (16 bouteilles)
    • Le nabuchodonosor : <st1:metricconverter productid="15 L" w:st="on">15 L</st1:metricconverter> (20 bouteilles)
    • Le melchior : <st1:metricconverter productid="18 L" w:st="on">18 L</st1:metricconverter> (24 bouteilles)

    Moyen mnémotechnique pour retenir le classement des bouteilles selon leur contenance (Merci à Marie Claire Hugueny de l’Association  « Le Coteau d’hier et de demain »).<o:p></o:p>

    « De bon matin j’ai recoiffé ma sale banane »<o:p>
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    De               demi- bouteille… (0,375  litre)<o:p></o:p>

    bon              bouteille……….. (<st1:metricconverter productid="0,75 litre" w:st="on">0,75 litre</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

    matin           magnum……….. (<st1:metricconverter productid="1,5 litre" w:st="on">1,5 litre</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

    j’ai               roboam………. (+ de <st1:metricconverter productid="3 litres" w:st="on">3 litres</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

    recoiffé        hoboam……… (+ de <st1:metricconverter productid="4,5 litres" w:st="on">4,5 litres</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

    ma                mathusalem……. (<st1:metricconverter productid="6 litres" w:st="on">6 litres</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

    sale               salmanazar……... (+ de <st1:metricconverter productid="9 litres" w:st="on">9 litres</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

    ba                  balthazar………. (<st1:metricconverter productid="12 litres" w:st="on">12 litres</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

    nane               nabuchodonosor (<st1:metricconverter productid="15 litres" w:st="on">15 litres</st1:metricconverter>)<o:p></o:p>

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