•  L'Association "Les Chemins du Passé" organise le dimanche 1er juin 2008, une promenade culturelle au départ du parking de la salle de l'an 9 à Fourneaux, à 14h 30 précises. Environ <st1:metricconverter productid="7 km" w:st="on">7 km</st1:metricconverter> de marche commentée nous permettront de découvrir un vieil hameau, une chapelle ancienne, la route royale, une maison forte, un sentier ancestral, un relais ancien, et nous conduiront jusqu'à la tour de Vareilles, lieu de Chirassimont chargé d'histoire. Prévoir une tenue et des chaussures adaptées. Retour au point de départ vers 18 h . Chaque participant marche sous sa propre responsabilité. "




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    L’OURGON DE SAINT-MAURICE<o:p></o:p>

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    Dans la lignée légendaire des Barbe bleue et autre Gilles de Rais, Saint-Maurice-sur-Loire eût, dit-on, son baron dévoyé. Tombée dans les oubliettes de l’histoire, sa perversité n’avait pourtant, rien à envier à celle de ses illustres pairs.<o:p></o:p>

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    Depuis son château et les souterrains qui en descendaient, ses passions troubles, quelque peu dévorantes et sataniques le portaient à s’en prendre…aux gens qui passaient le bac pour traverser la Loire et à la Sainte Vierge de la Chapelle de l’île (Souvenez-vous ! avant le barrage ! L’île ? Celle ou aboutissaient les piles du « pont romain » de Saint-Maurice).<o:p></o:p>

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    Trois fois, il avait tenté de l’enlever. Trois fois, comme en pareil cas le veut une solide tradition, seule et à gué, elle était revenue à sa place. Pour la préserver, les hommes du village, dans l’église du haut, construisirent un jubé où ils installèrent la Bonne Mère. De rage, et de dépit sans doute, notre hobereau abandonna Saint-Maurice pour transporter ses pénates sataniques à Villerest, au Saut du Perron, près du « torrent » du Lourdon, non loin du pont qui l’enjambait « déjà du temps des Romains », sur la voie de passage de Médiolanum à Rodumna.<o:p></o:p>

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    Il y a peu encore, nous dit-on, les gens du pays parlaient indifféremment de la goutte du Lourdon et de l’Ourgon. <o:p></o:p>

    Ce diable d’ogre de « l’île au Diable » ou « Pont du Diable » a laissé trace de ses pérégrinations dans les gorges de la Loire, dans les noms donnés, encore de nos jours aux (Au moins jusqu’à ce qu’ils soient noyés par le barrage) lieux témoins supposés de ces exploits.<o:p></o:p>

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    Sitôt l’île quittée par la Sainte Vierge et le Saut du Perron occupé par l’Ourgon, les bords de la Loire qui y étaient « un petit jardin d’amour » devinrent soudain de sombres paysages de sinistre mémoire, depuis « L’Ourgon y fait son régal des mariniers de Loire ».<o:p></o:p>

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    Selon certains, les mariniers attardés à boire, arrivée à la nuit tombée trop tard pour prendre la barque du passeur, en trouvaient une sur la berge, opportunément disponible, mystérieusement conduite par un batelier invisible : « le pontonnier de nuit ». Arrivé sur l’autre rive, celui-ci prenait les traits de l’Orgon, « grand comme un mât de bateau, vêtu du costume des mariniers de Saint-Rambert : grand chapeau, culotte de velours, ceinture rouge ». L’infortuné marinier devait payer de son âme le prix du passage, après un dernier dîner orgiaque et infernal dont les bons chrétiens de Saint-Maurice pouvaient entendre la nuit, le bruit des chansons et des verres ».<o:p></o:p>

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    Pour d’autres, les mariniers faisaient une mauvaise rencontre, qui les perdait. Sur le chemin de retour de Roanne à Balbigny, un étrange compagnon de route, vêtu comme un seigneur, les invitait chez lui à trinquer, puis à dîner. Les choses tournaient mal. L’homme aux bonnes manières, au milieu du festin, se transformait en un monstre dévorateur.<o:p></o:p>

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    Tous ceux, ce point fait l’unanimité, qui « sont allés dîner chez l’Ourgon » n’en sont point revenus : faute d’avoir fait, quand il en était encore temps, le signe de croix ou le vœu à Notre-Dame de Vernay qui auraient pu les sauver.<o:p></o:p>

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    Aller dîner chez le « vilain » ou le « mauvais » disait-on aussi. Ripailles de vin, de mets et de filles ; servantes accortes aux cheveux blonds ou créatures « belles comme les sept péchés capitaux », ou propres filles de l’Ourgon aux corps de sirène, d’une Loire masculine, féminine, ambivalente, semblables à celles des bords de la Garonne, qui par leur chant, attiraient les plus jeunes bateliers ou à celles des bords de Rhin, fleuve masculin et misogyne, dont le Lorelei, en peignant ses longs cheveux d’or, fascinaient les mariniers dont les barques venaient se fracasser contre son cœur de roc.<o:p></o:p>

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    Descendants actuels des marin d’eau douce d’autrefois qui, aujourd’hui, sur vos « voiles légères » vous aventurez dans les vents tournants du Saut du Perron, écoutez le conseil que vous chantaient peut être  vos mères : « Prenez garde au flots bleus ».<o:p></o:p>

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    Quant à toi, l’Ourgon, les eaux du barrage t’ont-elles définitivement englouties, toi et des filles, au fond du « mauvais pas » ? Que diable ! Tudieu ! N’y serais-tu pas plutôt désormais, le gardien du trésor et de la mémoire de la Loire : fleuve d’or…et de sable !<o:p></o:p>

                                               Paul Court <o:p></o:p>

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    Sources :<o:p></o:p>

    ·        L’Ourgon de Saint-Maurice : Noëllas, légendes et traditions Foreziennes. Roanne 1865.<o:p></o:p>

    ·        Légende de l’Ourgon : Combe, Le Pays Roannais Comtes et Légendes, Saint-Etienne 1962<o:p></o:p>

    ·        La mémoire des Fleuves de France : Philippe Barrier Plon<o:p></o:p>

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    Lettres de Charles VIII, roi de France : publiées d'après les originaux pour la Société de l'histoire de France / par P. Pélicier [et B. de Mandrot]

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    AU PARLEMENT DE PARIS<o:p></o:p>

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    Moulins, 15 février 1490<o:p></o:p>

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    Lettre de créance pour Christophe de Carmonne<o:p></o:p>

    ( Orig. Arch. Nat., X 9320, fol. 60)<o:p></o:p>

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              De par le roy.<o:p></o:p>

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    Noz amez et feaulx, nous avons donné charge à nostre amé et feal conseillier maistre Christoffe de Carmonne, nostre procureur general, vous dire et remonstrer aucunes choses touchant noz besongnes et affaires. Si vous mandons que ce que il vous en dira de par nous le croiez comme nous mesmes.<o:p></o:p>

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    Donné à Moulins, le XV° jour de fevrier.<o:p></o:p>

                                                                                   CHARLES<o:p></o:p>

                                                                                    PARENT<o:p></o:p>

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    Le nonce Flores écrit au Pape que ce jour même 15 février, le roi quittait Moulins avec le duc et la duchesse de Bourbon, se dirigeant vers Lyon (Venise bibliothèque de Saint-Marc, Cod. Lat., cl. X, cod. 176, fol. 38.)<o:p></o:p>

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    Note : Nous pouvons en conclure que le Roi CharlesVIII ainsi que le Duc et la Duchesse de Bourbon après avoir traversés Roanne ont emprunté notre route en février 1490 pour rejoindre Lyon<o:p></o:p>

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    Illustration : à gauche le vieux bâtiment surélevé de l’ancien fief de la Cloître. Au centre, les 2   tours flanquent l’hospice du XIXème siècle. Derrière, le clocher de l’église.

    La chapelle Ste Marthe était à droite à une dizaine de mètres de là.

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    LA CHAPELLE STE MARTHE  A SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY<o:p></o:p>

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       Selon J. Prajoux, avant que n’existe le bourg, il y avait en ces lieux un vieux moutier construit par quelques moines bénédictins qui s’y établirent en dépendance de Régny dont le prieur garda jusqu’à la Révolution le droit de garde à la cure de Saint-Symphorien.

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       La première chapelle des religieux fut agrandie lorsque les fortifications de Lay, trop exiguës pour contenir les familles en augmentation, les obligèrent à venir se fixer autour du prieuré de St-Symphorien. Ainsi fut bâtie l’ancienne église.

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       En 1284, Conrad de Coucoureze (Cucurieux), se fait présenter le testament de Gilbert de Pradines rédigé deux ans plus tôt. Parmi les témoins, on note « Pierre Mettan recteur de l’église de Saint-Symphorien-de-Lay… »

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       Selon A. Vachet, « la nef droite de l’église actuelle était la nef principale de l’église du prieuré. C’est tout ce qui reste de l’ancien monastère, avec « la maison de la Cloîstre », nom donné au bâtiment attenant à l’église… ».

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       Cette maison devint avec les masures attenantes, le siège d’un fief possédé depuis Jean de Fournillon seigneur dudit, qui teste le 23 décembre 1523, par ses descendants du même nom jusqu’à la Révolution.

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       Au cour du XIXème siècle les bâtiments sont transformés en hôpital. Le prieuré mentionné dans les pouillés du XIVème siècle disparaît au cours du XVIème.

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       Plusieurs habitants se font enterrer à l’intérieur du sanctuaire ; Clémence de la Verpillière, dame de Pesselay et épouse de Pierre de Thélis en 1414. Gérard de Cucurieux, du même fief, en 1428 ; Jean Frépier, veneur de la cour de Beaujeu, en 1472 …

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       Le vieux cimetière s’étendait à l’est de l’église et du prieuré jusqu’à la hauteur de la « Résidence du Cloître » construite par la municipalité Bréchignac pour l’accueil des personnes âgées. Lors de récents travaux de fondation, les entreprises mirent au jour quantité d’ossements confirmant l’emplacement de l’ancien « champ des morts » où avait été édifié une chapelle dédié à Ste Marthe (1). A un demi-siècle d’intervalle, deux documents en font mention.

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       Le 19 juin 1614, Mgr Denys de Marquemont reçu en grande pompe « par Messire Georges Paillasson dict Guignard, prestre curé dudict St Symphorien », après avoir visité en détail l’église, « faitct ses prières, baille la bénédiction au peuple…et repère une petite échelle derrière l’autel fort incommode pour prendre le Saint Sacrement,… »  Il note :

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    « … dans le cimetière de ladicte église qui est clos, il y a une chapelle soubs le vocable de Ste Marthe, de la présentation des Gonin. Messire Jean Gay en est le prébendier. Le revenu vaut trente ou quarante livres. Et nous a ledict Gay promis, puys 3 jours, d’y faire le service. Ladicte chapelle est toute ruynéz, descouverte et des carronnés, fermant neantmoins à clef… »

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    Camille de Neufville, le 13 avril 1660.

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    « …le cimetière est fermé et à un des bouts a une chapelle de Ste Marthe, où est fondée une prébende de <st1:metricconverter productid="40 livres" w:st="on">40 livres</st1:metricconverter> pour une messe chaque lundy. Messire Claude Givre, curé de Croizet est pourvu par dévolut. La chapelle est offerte à ceux qui sont natifs de St Symphorien… »

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       Le premier cadastre de la cité réalisé en 1812 n’en porte plus les traces.

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    (1)   Elle est encore signalée dans un texte de J. Prajoux. « Pendant les guerres de religion… en 1570…une bande de religionnaires sous les ordres de Briquemaut un des capitaines de Coligny pilla et saccagea…la chapelle Ste Marte au cimetière dudit St Symphorien… dans laquelle les soldats se logèrent avec leurs chevaux et les filles de mauvaise vie qu’il traînaient avec eux… »

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                                    G. FOUILLANT et G. PATAY (70 CHAPELLES autour de l’Arbresle, Amplepuis, St-Symphorien-de-Lay, Néronde ; année 1988)<o:p></o:p>

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    LA MEDAILLE DES PETITS EXCLUS<o:p></o:p>

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    La lutte est vive en France, à propos des écoles publiques. Les évêques ont condamné des manuels qui enseignent à nos enfants le mensonge et l’athéisme. Presque partout, les enfants, pour obéir à leur conscience, ont refusé de se servir de ces livres ; contre tout droit, ils ont été exclus par les instituteurs. Alors, un avocat catholique, monsieur Henry Reverdy, a proposé de décorer ces enfants d’une médaille à l’effigie de Jeanne d’Arc et plus de 3 000 ont été solennellement remises, souvent par les évêques, aux petits « exclus ».<o:p></o:p>

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    Comme le montre la gravure, cette médaille, d’un caractère véritablement artistique, représente à l’avers « Jeanne d’Arc remerciant Dieu après la victoire », d’après la belle statue de Ferdinand Cian, et porte au revers une palme avec ces mots : « Je crois en Dieu », cri de foi que déjà, après une petite fille de Thaon-les-Vosges, plusieurs courageux enfants chrétiens ont aimé transcrire sur leur cahier à la place du résumé ou de la dictée extrait du livre interdit.<o:p></o:p>

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    Attachée à un ruban bleu et blanc, les couleurs de la vierge de Domremy, qui sont aussi celle du Noël, la médaille s’épingle sur la poitrine des petits exclus.<o:p></o:p>

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                                                       Revue «   LE NOEL » de décembre 1910<o:p></o:p>


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