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    LE VELODROME DE ROANNE ROYAUME DES PISTARDS<o:p></o:p>

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    Seconde partie<o:p></o:p>

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    En cette année où le tour de France fait étape à Roanne, il semble intéressant de reproduire ici un article de mon ami Guy Trévarin certainement un des meilleurs « historiens » du cyclisme à Roanne.<o:p></o:p>

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    Le coup de théâtre<o:p></o:p>

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    Le 20 août 1898, le maire de Roanne M. Augé est assigné en justice à la requête de M. pierre Donjon. Celui-ci avait vendu 18 ans auparavant, les terrains pour qu’on en fit une place dénommée « des Cerisiers ».<o:p></o:p>

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    Les extraits suivants sont tirés de la plainte ; « Mais attendu qu’aujourd’hui la ville a installé sur l’emplacement vendu le vélodrome…Que le pourtour du vélodrome a été relevé très considérablement aux virages si bien que l’emplacement destiné à une place publique n’a plus cette affectation… Il en résulte un préjudice important pour le requérant qui exige que l’on donne à la parcelle l’affectation prévues par l’acte du 12 septembre 1884 et qu’a défaut… la ville soit  condamnée à <st1:metricconverter productid="1ᅠ000 F" w:st="on">1 000 F</st1:metricconverter> de dommage et intérêts ».<o:p></o:p>

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    Le tribunal civil de Roanne, nullement convaincu déboute de sa poursuite M. Donjon qui, ne s’en tenant pas à ce premier jugement, fait appel devant la cour d’appel de Lyon. Mais celle-ci, courant 1914, confirme la sentence du premier jugement : le vélodrome est donc sauvé, et les courses, qui d’ailleurs n’ont pas été interrompues durant le conflit , continue de plus belle, telle cette manifestation organisée en mai 1899 par <st1:PersonName productid="la Joyeuse P←dale." w:st="on"><st1:PersonName productid="la Joyeuse" w:st="on">la Joyeuse</st1:PersonName> Pédale.</st1:PersonName><o:p></o:p>

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    Le vélodrome de Roanne<o:p></o:p>

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    La piste est d’abord en terre et les virages à peine relevés. Chaque année l’aménagement se complète, ce qui permet d’améliorer les performances des coureurs.<o:p></o:p>

    En 1908, les virages sont définitivement relevés et cimentés. Les lignes droites ne seront cimentées que vers les années trente, époque où la piste prend alors sa dimension définitive : un tour de piste mesure <st1:metricconverter productid="333 m│tres" w:st="on">333 mètres</st1:metricconverter>.<o:p></o:p>

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    Les nombreuses associations Roannaises demandant régulièrement l’utilisation de la place des Cerisiers, les réunions et manifestations sportives se succèdent et, chaque fois, la ville se doit de mettre en place des barrières, tant et si bien qu’en 1938, la ville, en accord avec les quatre principaux clubs cyclistes Roannais,  réalise la clôture du vélodrome et monte un mur en bordure de la rue Louis Ranvier.<o:p></o:p>

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    Des réunions se succèdent et d’autres sports attirent eux aussi la grande foule : boxe, galas au profit d’œuvres,  courses derrière tandem à moteur, course de moto (qui seront interdites à la suite d’un grave accident). L’organisation d’un spectacle est maintenant devenu un vrai métier, celui de « managing director » !<o:p></o:p>

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    Toujours avant la guerre en 1938 et 1939, la société Boston’s Speedway organise des spectacles, avec moto et auto sous le patronage de Moto-revue. La municipalité l’autorise à utiliser le vélodrome pour ses cascades, courses, spectacles et autres fantaisies tels le football avec automobiles, et demande 10% des recettes au profit du bureau de bienfaisance de la commune.<o:p></o:p>

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    Le vélodrome Victor Dupré<o:p></o:p>

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    Un mois après le décès de Victor Dupré, la municipalité de Roanne change la dénomination du vélodrome. Voici le texte de la délibération lors de la réunion du conseil municipal en date du 9 juillet 1938 :<o:p></o:p>

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    « Considérant que Victor Dupré, décédé à Commelle-Vernay le 8 juin 1938, ancien champion cycliste de France et du Monde était une figure aimée et admirée dans les milieux sportifs roannais…<o:p></o:p>

    …Que toute la population sportive de la région roannaise s’est intéressée d’une façon particulière à la belle carrière de Victor Dupré qui fit acclamer à de nombreuses reprises les couleurs françaises sur les pistes d’Europe et d’Amérique…<o:p></o:p>

    …Décide qu’en hommage à la mémoire de l’ancien champion cycliste de France et du monde, le vélodrome municipal des Cerisiers s’appellera désormais Vélodrome Victor Dupré »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce baptême ne plait pas à tous le monde : tel club cycliste s’abstient soigneusement de citer son nom, et à l’occasion d’un gala mentionne encore en 1947 « le Vélodrome de Roanne » et plus tard encore « vélodrome des Cerisiers à Roanne ».<o:p></o:p>

    Vieilles rancunes sportives, ou nostalgie d’une dénomination dépourvue de tout culte de personnalité ?<o:p></o:p>

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    Le déclin<o:p></o:p>

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    Dans l’immédiat après guerre, le vélodrome reprend vaillamment du service et réunit encore un nombreux public à l’occasion de « la coupe de l’âge d’or » organisée par le CR4C en 1947 et du « prix Victor Dupré » organisé par le VCR en 1948. Les champions sont encore des locaux, mais la reprise du Tour de France éveille l’intérêt des foules pour les rois de <st1:PersonName productid="la Grande Boucle" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Grande" w:st="on">la Grande</st1:PersonName> Boucle</st1:PersonName>, ce qui explique que le 5 octobre 1947, on invite des « tour de France » à participer à une réunion sur piste avec l’espoir que les pourparlers engagés aboutissent à faire venir de grands champions comme Jean Robic, René Vietto et Raymond Impanis.<o:p></o:p>

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    Cette évolution trop coûteuse va précipiter la fin du vélodrome.<o:p></o:p>

    Vers 1950, devant l’importance des cachets demandés par les vedettes et la raréfaction des pistards au profit des routiers, les rencontres diminuent. Les grands noms de la route, tels ceux de Coppi ou Bobet emportent les ferveurs du public au détriment des pistards… mais ils sont beaucoup plus chers encore !<o:p></o:p>

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    Dans l’almanach 1951 de Miroir Sprint, la bible sportive de l’époque, on ne se voile pas la face : « Le cyclisme sur piste, dont l’agonie traîne en longueur, a tout de même poursuivi son bonhomme de chemin… »<o:p></o:p>

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    La mort dans l’âme les clubs locaux renoncent aux organisations qui ne sont plus rentables. Depuis la fin de la guerre, la courbe de fréquentation de la piste ne cesse de dégringoler.<o:p></o:p>

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    En 1953, il reste 5 vélodromes à Paris et 92 en France, dont celui de Roanne. La désaffection du  public et le coût de l’entretien des pistes condamnent la majorité des vélodromes à une lente disparition.<o:p></o:p>

    « Cyclisme-magazine » N°1 de 1958, tente de réagir contre ce déclin. Sous le titre « il est faux de parler d’agonie », il se fait le défenseur d’un avenir qui selon lui est loin d’être désespéré pour les vélodromes français au moment où d’autres pays européens en construisent bel et bien de nouveaux.<o:p></o:p>

    Enthousiasmé par les exploits du phénomène Roger Rivière, le journaliste ajoute « Un seul autre vélodrome couvert français, Saint-Étienne, n’a pas la vie facile, mais les exploits de Roger Rivière lui ont donné de nouvelles raisons d’espérer. La piste stéphanoise a fait preuve d’une belle activité depuis le mois d’octobre. Le renouveau est amorcé ».<o:p></o:p>

    Mais il ne souffle mot sur l’anneau de Roanne et pour cause.<o:p></o:p>

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    La mort du vélodrome<o:p></o:p>

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    En janvier <st1:metricconverter productid="1962, M" w:st="on">1962, M</st1:metricconverter>. Colonat, ingénieur à la ville de Roanne, souhaite procéder à la démolition du vélodrome…pour récupérer des remblais.<o:p></o:p>

    Même si ce projet est dans les têtes, le député maire M. Pillet, refuse pour l’instant l’autorisation de la démolition, craignant des remous dont se fait l’écho un journal local.<o:p></o:p>

    Des gamins aux boulistes, en passant par les fêtards en vélo, auto ou moto, le vieux vélodrome s’est finalement transformé en terrain de jeu polyvalent. Des terrains de boules ont d’ailleurs été aménagés au centre de la piste depuis longtemps. La survie des vélodromes français est maintenant un sujet de presse récurrent.<o:p></o:p>

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    En décembre 1965, le président de <st1:PersonName productid="la F.F" w:st="on">la F.F</st1:PersonName>.C. (M. Préveral), relance une demande pour la réhabilitation du vélodrome Victor Dupré. La réponse du maire, bien que prudente, ne laisse planer aucune illusion, puisque tout en demandant une étude aux services techniques, il rappelle qu’en aucun cas, même si la piste est remise en état, ce qui est peu probable, le vélodrome ne pourra être utilisé qu’en piste d’entraînement et non pour l’organisation de spectacles. Ultérieurement, un rapport conclut à l’impossibilité définitive de réparer et d’utiliser la piste qui n’est d’ailleurs plus utilisée pour les rencontres de pistards depuis bientôt 15 ans.<o:p></o:p>

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    Le VCR, relance une dernière fois le sujet en 1967 en exprimant le souhait que le vélodrome soit remis en état dans l’intérêt du sport cycliste roannais ; La réponse écrite du maire au président du VCR souligne le déclin du cyclisme sur piste et dénonce l’importance d’éventuelles dépenses de restauration hors proportion avec l’intérêt général et nuisibles aux deniers publics.<o:p></o:p>

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    Décidé à sortir de l’impasse, le maire choisit de réunir la commission des sports du conseil municipal sur la piste elle-même, le 19 septembre, et c’est là qu’elle vote, à l’unanimité moins une voix, la disparition  du vieux vélodrome. Le conseil municipal, saisi de la même question au cours d’une réunion spéciale, décide (à l’unanimité moins 2 voix et 3 abstentions) la démolition du vélodrome Victor Dupré.<o:p></o:p>

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    En juillet 1968, le vélodrome municipal de Roanne, ex-Victor Dupré, ex-piste des Cerisiers, est livré à des démolisseurs Lyonnais. Les déblais combleront partiellement l’étang Déroche, lieu voisin, où un terrain de sport est prévu pour les élèves du CES de la rue Lucien Sampaix.<o:p></o:p>

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    Tout est perdu fors le sport…<o:p></o:p>

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    Fin juillet, une dizaine de cyclistes locaux signent un article en forme de faire part pour un ami défunt sous le titre : « De profundis, pour les rondes et les belles américaines d’antan » et expriment le vœu de voir s’édifier un nouveau vélodrome tout neuf, qui à son tour fera naître des champions.<o:p></o:p>

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    Mais c’est une place avec espace vert qui remplacera le vélodrome, la place des Cerisiers gardera son  nom et le jardin se nommera Victor Dupré. L’effigie du champion Roannais, réalisée par le sculpteur Thévenet, est apposée sur une stèle.<o:p></o:p>

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    Sources<o:p></o:p>

    ·        Archives municipales de Roanne<o:p></o:p>

    ·        Archives de <st1:PersonName productid="la M←diath│que" w:st="on">la Médiathèque</st1:PersonName> de Roanne<o:p></o:p>

    ·        Archives personnelles.<o:p></o:p>

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    LE VELODROME DE ROANNE ROYAUME DES PISTARDS<o:p></o:p>

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    Première partie<o:p></o:p>

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    En cette année où le tour de France fait étape à Roanne, il semble intéressant de reproduire ici un article de mon ami Guy Trévarin certainement un des meilleurs « historiens » du cyclisme à Roanne.<o:p></o:p>

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    Les débuts du cyclisme<o:p></o:p>

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    Le vélocipédistes Roannais furent des précurseurs dans le développement du sport cycliste en France ;<o:p></o:p>

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    1885 : c’est l’époque où les vélocipèdes sont importés d’Angleterre où l’on  en dénombre dix fois plus qu’en France.<o:p></o:p>

    Shocking selon la presse : « la foule des villes accablait de ses huées et les populations des campagnes poursuivaient à coups de pierre ceux qui avaient l’audace de se montrer sur un vélocipède avec des culottes courtes et des bas en laine ».<o:p></o:p>

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    Les premières bicyclettes de fabrication Stéphanoise, réalisées par les frères Gauthier, verront le jour en 1886. Trois ans plus tard après 30 années de tâtonnement, le vélocipède devient un bicycle de sécurité, c'est-à-dire une bicyclette avec deux roues de même diamètre, un cadre pentagonal et une transmission à la roue arrière. Ce que nos hommes de l’art critiquent alors en ces termes ; « nos amis Anglais qui disposent d’un potentiel intellectuel et technique considérable, ont tord de croire à l’entraînement de la machine par traction arrière, car la roue motrice doit, dans tous les cas, être placée en son avant ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Toutes les fêtes locales en France, deviennent des prétextes pour organiser des courses de vélocipèdes, au point qu’en 1892, Philippe Daryl dans la « vélocipédie pour tous » s’insurge contre les organisateurs qui sont selon lui des entrepreneurs incompétents ou des spéculateurs véreux, ne visant que les bénéfices à retirer des entrées du public. Les sponsors (fabricants de cycles) et les organisateurs de spectacles ont compris qu’il faut indemniser les coureurs, et c’est ainsi que naît le cyclisme professionnel dès les premières compétitions.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Certains vélodromes parisiens organisent trois soirées de courses par semaine, et n’hésitent pas à faire payer l’entrée pour les jours d’entraînement.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Durant cette dernière décennie du XIX° siècle, les Parisiens voient naître 6 vélodromes :<o:p></o:p>

    ·        Le Buffalo en ciment (1892).<o:p></o:p>

    ·        Le vélodrome d’hiver en bois (1892).<o:p></o:p>

    ·        Le vélodrome de l’Est en ciment (1893).<o:p></o:p>

    ·        La piste de <st1:PersonName productid="la Seine" w:st="on">la Seine</st1:PersonName> en pavés de bois (1893).<o:p></o:p>

    ·        Le vélodrome Municipal en ciment (1895).<o:p></o:p>

    ·        Le Parc des Princes en ciment (1897).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bien d’autres pistes avec des revêtements plus sommaires (terre, mâchefer, brique pilée, asphalte, bitume ou macadam) envahissent <st1:PersonName productid="la France." w:st="on">la France.</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    70 vélodromes sont construits dès 1890, celui de Montpellier, apparu en 1885, étant l’un des premiers. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Roanne se distingue à sa manière avec une première course autour de la place  des Promenades Populle en 1890.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les sociétés cyclistes roannaises<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En 1891, les sociétés vélocipédiques sont au nombre de 260 en France, dont 15 sur Paris.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les premiers clubs locaux sont : l’U.C.R. (Union Cycliste Roannaise) née en 1890, puis <st1:PersonName productid="la Joyeuse P←dale" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Joyeuse" w:st="on">la Joyeuse</st1:PersonName> Pédale</st1:PersonName> (fondée en 1898) et plus tard le Cyclophile Moto-Club Roannais. En 1920, <st1:PersonName productid="la Joyeuse P←dale" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Joyeuse" w:st="on">la Joyeuse</st1:PersonName> Pédale</st1:PersonName> et le Cyclophile Moto Club de Roanne s’unissent pour devenir le Vélo-Moto-Sportif.<o:p></o:p>

    Le V.C.R. (Vélo Club Roannais) voit le jour en 1914, grâce à André Chambéron.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le C.R.4.C. (Club Routier des 4 Chemins) prend naissance à son tour en 1925 au café des sports de Canaux, et l’un des fondateur  M. Millet en deviendra le premier président.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    De 1890 à 1900, l’essor du 2 roues en France est fulgurant : 200 000 vélocipèdes sont déclarés en 1893, 508 000 en 1897 et le cap du million est franchi en 1900.<o:p></o:p>

    Un dernier chiffre pour nous convaincre : 7 568 333 plaques de vélos sont vendues en 1936.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Chiffres issus des statistiques des impôts, car depuis la loi du 28 avril 1893, les vélocipèdes, bicyclettes et autres tricycles sont soumis à une taxe. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A dater du 1° mai 1939 une « odieuse » plaque va même devenir obligatoire et l’impôt sur les cycles sera perçu jusqu’en 1957.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La place des cerisiers<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le 12 novembre 1883, le maire réunit la commission qui doit présenter son rapport sur la création d’une place et d’une rue au faubourg St-Clair, le besoin étant nouveau pour ce quartier en développement.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La ville de Roanne achète des terrains en 1884 pour implanter la place et ouvrir la rue des Cerisiers : longueur <st1:metricconverter productid="724 m│tres" w:st="on">724 mètres</st1:metricconverter> (aujourd’hui Louis Ranvier) entre <st1:PersonName productid="la Nationale" w:st="on">la Nationale</st1:PersonName> 81 (rue de Clermont) et la rue Fontalon (Sampaix) ;<o:p></o:p>

    Sur cette place que l’on nomme alors Saint-Clair, on prévoit l’implantation de 71 érables. Durant cinq ans rien ne sera entrepris dans le secteur, malgré les réclamations des habitants.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A cette époque, personne n’imagine le devenir de cette surface.<o:p></o:p>

    Quatre ans plus tard, une ultime pétition des riverains de la rue des  Cerisiers, réclamant le nivellement de la chaussée, l’éclairage, des bordures de trottoirs et l’installation d’une fontaine publique, est prise en considération par la ville de Roanne.<o:p></o:p>

    La municipalité ouvre en juillet «  des chantiers communaux », travaux destinés à occuper les nombreuses victimes du chômage qui sévit dans la ville. Quatre commissions (faubourg Mulsant, Clermont, de Paris et centre ville) doivent employer les ouvriers sans travail. Mais seul la commission du faubourg  Clermont se voit attribuer un chantier : celui du nivellement de la rue et de la place des Cerisiers (estimation <st1:metricconverter productid="4ᅠ000 F" w:st="on">4 000 F</st1:metricconverter>, et emploi de 16 hommes par journée de 11 heures durant 40 jours et la location de chevaux pour évacuer <st1:metricconverter productid="4ᅠ000 m" w:st="on">4 000 m</st1:metricconverter> 3 de terre). Cette estimation sera inférieure à la réalité. Le 6 octobre 1888, les travaux doivent cesser, et le conseil municipal vote à la majorité un nouveau crédit de <st1:metricconverter productid="2ᅠ000 F" w:st="on">2 000 F</st1:metricconverter> permettant de terminer le nivellement de la place des Cerisiers.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Naissance du vélodrome<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le 20 août 1894, monsieur A. Epinat président de l’U.C.R. adresse une lettre au maire de Roanne et aux conseillers municipaux dans laquelle il demande la « création d’une piste vélocipédique permanente à Roanne » afin que les cyclistes de la ville en nombre toujours croissant puissent pratiquer leur sport devant la public. Il vante aussi les bienfaits des courses périodiques sur le commerce local et rappelle l’expérience bénéfique du mois d’octobre 1893.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais l’objectif principal du courrier est ailleurs :<o:p></o:p>

    -         la mise à disposition permanente de la place des  Cerisiers au faubourg Clermont.<o:p></o:p>

    -         Aux mêmes titres que les sociétés roannaises nous sollicitons également l’allocation d’une subvention annuelle qui permettra de rehausser l’éclat des fêtes à organiser et à l’entretien de la piste.<o:p></o:p>

    -         L’U.C.R. est décidée à faire à ses frais tous les travaux de terrassement et nivellement utiles pour l’aménagement de la piste. En retour elle devra bénéficier de l’exploitation exclusive de la place, c’est à dire qu’elle sera seule autorisée à organiser des courses ou autre réunions sportives…<o:p></o:p>

    -         Elle pourra clôturer les jours de courses et percevoir des entrées.<o:p></o:p>

    -         La ville devra aussi accorder le déplacement des quelques arbres qui entravent la régularité de la piste au point de la rendre dangereuse et impraticable.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Après un paragraphe faisant l’éloge du sport et de la jeunesse, la lettre se conclut ainsi :<o:p></o:p>

    « Soutenir les sports et la vélocipédie, c’est travailler utilement pour la patrie ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les suites de cette lette ne se font pas attendre : le conseil  municipal réuni le 22 août, autorise l’U.C.R. à exécuter les terrassements nécessaires à l’utilisation de la place comme piste, mais les plans et devis devrons transiter auprès de l’architecte de la ville, qui surveillera les travaux. La place restera propriété municipale, sera utilisable comme place publique et sera à la disposition de tous les cyclistes de la ville qu’ils soient ou, non constitués en sociétés.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Aucune fête ne pourra avoir, lieu sans l’autorisation préalable de la mairie. Le conseil regrette de ne pouvoir allouer une subvention, mais, les arbres gênant les cyclistes seront tout de même déplacés.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le maire expose au conseil que chaque fois qu’il y a des fêtes publiques, concerts, courses vélocipédiques, etc… la ville est tenue de faire établir des estrades provisoires en charpente et que la nouvelle installation oblige  à renouveler la dépense. En 1896, en prévision de la course du 4 octobre, il fait donc accepter par le conseil, la construction de gradins démontables réalisés par le charpentier J.M. Collet.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le 29 septembre 1896, le nouveau président de l’U.C.R. monsieur Servajon, invite le maire et sa famille à assister à la course cycliste du dimanche 4 octobre et les invite aussi au banquet du soir à l’hôtel de la gare. Il remercie les conseillers d’avoir accepté l’aménagement de la piste, le montage des tribunes et conclut en invitant « ces messieurs » à assister aux courses dans les tribunes où des places d’honneur leur seront réservées.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    C’est donc entre août 1894 et septembre 1896 que la municipalité de Roanne effectue les travaux pour que la place des  Cerisiers soit désormais utilisable en vélodrome. Elle fait aussi installer la tribune démontable, où 160 à 180 personnes peuvent prendre place, sur cinq rangs de gradins qui occupent <st1:metricconverter productid="64 m2" w:st="on">64 m2</st1:metricconverter> (<st1:metricconverter productid="16 m" w:st="on">16 m</st1:metricconverter> X <st1:metricconverter productid="4 m" w:st="on">4 m</st1:metricconverter> et <st1:metricconverter productid="4,4 m" w:st="on">4,4 m</st1:metricconverter> de haut).<o:p></o:p>

    Dès cette époque, les manifestations se multiplient et l’U.C.R. cherche encore à améliorer les installations des  Cerisiers et sollicite du conseil municipal une barrière mobile autour de la piste, comme le mentionne le registre du conseil municipal à la date du 13 mars 1897. Juste retour des choses, l’U.C.R. , en compensation des sacrifices de la ville, offre de verser 12% de ses recettes brutes au bureau de bienfaisance.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Claudius Seitz, tapissier place du Phénix, livre 11 matelas pour protéger les arbres de la place des Cerisiers lors des compétitions.<o:p></o:p>


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    Illustration : Village de FOURNEAUX : Dépliant publicitaire de la fin des années 1970 :<o:p></o:p>

     Auberge de la Crenille du patois « cornie » : bleuet<o:p></o:p>

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    L'auberge

    Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord
    Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
    L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
    Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.

    Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort.
    L'hôte est un vieux soldat, et l'hôtesse, qui peigne
    Et lave dix marmots roses et pleins de teigne,
    Parle d'amour, de joie et d'aise, et n'a pas tort !

    La salle au noir plafond de poutres, aux images
    Violentes, Maleck Adel et les Rois Mages,
    Vous accueille d'un bon parfum de soupe aux choux.

    Entendez-vous ? C'est la marmite qu'accompagne
    L'horloge du tic-tac allègre de son pouls.
    Et la fenêtre s'ouvre au loin sur la campagne.

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    Paul VERLAINE (1844-1896)
    (Recueil : Jadis et naguère)


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    RANDONNEURS DE ROANNE : UN NOUVEAU GUIDE<o:p></o:p>

    « Guide des Randonnées du Pays entre Loire et Rhône ».<o:p></o:p>

    Présenté le 3 juillet 2008 par le Président Claude Janin en ses locaux de la COPLER, ce nouveau guide devrait prendre une place permanente dans les sacs à dos des randonneurs pédestres de toute la région et même plus loin encore.

    Il se présente sous la forme d’une pochette de format 21 X <st1:metricconverter productid="16 cm" w:st="on">16 cm</st1:metricconverter>, comprenant une carte en couleur mentionnant l’ensemble des randonnées et des fiches individuelles pour les 32 circuits que jalonnent quand même près de <st1:metricconverter productid="400 km" w:st="on">400 km</st1:metricconverter> de sentier sur notre canton.

    D’une belle impression avec glaçage ce topo permet de choisir sa randonnée parfaitement balisée et décrite sur la fiche.

    Un peu « délaissés » par les randonneurs roannais, nos beaux sentiers, sont pourtant pleins de charmes. Remplis de notre Histoire : chemins de fer, route Napoléon, relais poste de la Tête Noire, col du Pin Bouchain et offrent à nos yeux de magnifiques paysages et ils méritent vraiment un « détour ».

    D’ailleurs en son temps, avant 1975, le Groupe Montagnards Roannais dont la marche la plus célèbre reste Roanne-Thiers y organisait sous la houlette de Paul et Roger Liébra son célèbre Roanne-Tarare. Une forte section de marcheuses existait à St-Symphorien avec des ramifications à Régny et St-Victor-sur-Rhins. Le « camp de base » était l’auberge de la Crenille à Fourneaux où bien souvent les retours de « marches » se terminaient par des repas joyeux et fraternels.

    On peut se procurer se « Guide des Randonnées du Pays entre Loire et Rhône » à l’Office du Tourisme de Saint-Symphorien-de Lay rue Tête Noire.


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    AU TEMPS DES MAISONS FORTES<o:p></o:p>

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    notre canton…

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    Auteurs : Isabelle Pignard - André Devis - Bernard Hugues - Bertrand Lacroix

    ·        Format 210 x 297

    ·        78 pages, recto verso nombreuses illustrations et plans en noir et blanc

          ·        Juillet 2007 (ouvrage édité pour notre exposition annuelle : NOTRE MOYEN-AGE.)

    ·        Prix de vente : 15   EURO  plus port

    ·        Reliure : baguette

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    Avertissement : À la demande de nos lecteurs habituels, nous avons effectué le tirage de notre étude en photocopies « laser » avec des pages recto verso.

    En procédant ainsi les  prix de nos ouvrages sont calculés au plus juste afin qu’une personne au chômage, étudiante ou en retraite puisse les acheter.

    La reliure est une baguette, mais toutes les pages sont agrafées en trois points.

    Pour faciliter la lecture, les textes sont en pleine page (pas de colonne).<o:p></o:p>

    Compte tenu du grand nombre de renseignements et d’une mise en page rigoureuse nous avons exceptionnellement abandonné nos caractères de police habituels pour des plus petits, nous nous en excusons d’avance auprès de nos lecteurs qui portent des lunettes.

    Un envoi par la Poste est un peu plus onéreux surtout si l’ouvrage comporte un grand nombre de pages.<o:p></o:p>

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    LE MOT DE LA PRESIDENTE<o:p></o:p>

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    Nos maisons fortes locales<o:p></o:p>

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       En plus des écrits et textes, notre Moyen Age local, objet de notre exposition annuelle de 2007, ne peut se vivre qu’à travers une rétrospective des habitats particuliers qui en ont gardé et conservé l’empreinte.

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       L’Association des  Chemins du Passé a voulu publier un fascicule sur les maisons fortes locales pour en conserver le si riche souvenir. Résister si longtemps aux usures des siècles prouve l’efficacité et la robustesse de certaines constructions toujours debout.

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       Aujourd’hui, cette époque nous paraît si lointaine : 600 ou 700 ans en arrière ont peine à s’envisager avec nos yeux que plus rien n’étonne et avec la facilité que nous avons de voyager dans le monde entier en quelques « clics ».

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       A cette époque là, tout était autre. Si les maisons fortes ont été mises en place, c’est avant tout pour une question sécuritaire que nous sommes loin d’envisager actuellement quand nous sommes en temps de paix. De haut murs crénelés à la masse imposante et de robustes contreforts de base paraissent aujourd’hui d’un autre âge pour un lieu de refuge ou d’habitation. Mais c’était alors la seule façon qu’avaient les habitants apeurés des se protéger contre les invasions de pillards durant cette période et spécialement pendant la guerre de 100 ans qui ravagea notre belle région. Notre devoir d’Association culturelle est d’en assurer le souvenir.

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       Avec une certaine nostalgie d’un temps où il faisait peut-être également bon de vivre, je vous invite à la lecture d’un ouvrage retraçant la vie de nos ancêtres dans leurs habitats et sur le sol que nous foulons après eux.

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    Bonne lecture

                                                                                     Isabelle PIGNARD

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    Cet ouvrage est également en vente à La Librairie THOMASSET rue Tête Noire à Saint-Symphorien-de-Lay.<o:p></o:p>

    Téléphone : O4.77.64.75.52<o:p></o:p>


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