• <o:p> </o:p>


     
    Souvenez-vous du tablier de votre grand-mère ?

      Le principal usage du tablier de Grand-mère était de protéger la robe
     en  dessous, mais en plus de cela :
      
     - Il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau.

    <o:p></o:p>

      - Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants, et, à
     certaines  occasions, pour nettoyer les frimousses salies.
      
      - Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs,
     les  poussins à réanimer, et parfois les oeufs fêlés qui finissaient
     dans le  fourneau.
      
      - Quand des visiteurs arrivaient, le tablier servait d'abri à des
     enfants  timides.
     
      - Et quand le temps était frais, Grand' Mère s'en emmitouflait
     les bras.
     
     - Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au dessus du
     feu de  bois.
     
     - C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec
     jusque dans  la cuisine.
      
     - Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes;
     après  que les petits pois aient été récoltés, ven ait le tour des
     choux.
      
     - En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées
     de  l'arbre.<o:p></o:p>

     - Quand des visiteurs arrivaient de façon impromptue, c'était
     surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire
     la poussière.
      
      - A l'heure de servir le repas, Grand' Mère allait sur le
     perron agiter son  tablier, et les hommes aux champs savaient aussitôt
     qu'ils devaient passer à  table.
     
     - Grand' Mère l'utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes à peine
     sortie  du four sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse ;
     de nos jours,  sa petite fille la pose là pour la décongeler.

     Il faudra de bien longues années avant que quelqu'un invente quelque
     objet  qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de
     choses.

     
      
      
     
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  • La rentrée (Poème)<o:p></o:p>

    Je vais vous dire ce que me rappellent tous les ans, le ciel agité de l’automne, les premiers dîners à la lampe et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent ; je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d’octobre, alors qu’il est un peu triste et plus beau que jamais ; car c’est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.

    Ce que je vois alors dans ce jardin, c’est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et sa gibecière au dos, s’en va au collège en sautillant comme un moineau.
    Ma pensée seule le voit ; car ce petit bonhomme est une ombre ; c’est l’ombre du moi que j’étais il y a vingt-cinq ans ; Vraiment, il m’intéresse, ce petit : quand il existait, je ne me souciais guère de lui ; mais, maintenant qu’il n’est plus, je l’aime bien.


    Il valait mieux, en somme, que les autres moi que j’ai eu après avoir perdu celui-là. Il était bien étourdi; mais il n’était pas méchant, et je dois lui rendre cette justice qu’il ne m’a pas laissé un seul mauvais souvenir ; c’est un innocent que j’ai perdu : il est bien naturel que je le regrette ; il est bien naturel que je le voie en pensée et que mon esprit s’amuse à ranimer son souvenir.

    Il y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait, avant huit heures, ce beau jardin pour aller en classe. Il avait le coeur un peu serré : c’était la rentrée.

    Pourtant, il trottait, ses livres sur son dos, et sa toupie dans sa poche. L’idée de revoir ses camarades lui remettait de la joie au coeur. Il avait tant de choses à dire et à entendre! Ne lui fallait-il pas savoir si Laboriette avait chassé pour de bon dans la forêt de l’Aigle ? Ne lui fallait-il pas répondre qu’il avait, lui, monté à cheval dans les montagnes d’Auvergne ? Quand on fait une pareille chose, ce n’est pas pour la tenir cachée. Et puis c’est si bon de retrouver des camarades! Combien il lui tardait de revoir Fontanet, son ami, qui se moquait si gentiment de lui, Fontanet qui, pas plus gros qu’un rat et plus ingénieux qu’Ulysse, prenait partout la première place avec une grâce naturelle !

    Il se sentait tout léger, à la pensée de revoir Fontanet.

    C’est ainsi qu’il traversait le Luxembourg dans l’air frais du matin. Tout ce qu’il voyait alors, je le vois aujourd’hui.

    C’est le même ciel et la même terre; les choses ont leur âme d’autrefois, leur âme qui m’égaye et m’attriste, et me trouble ; lui seul n’est plus.

    C’est pourquoi, à mesure que je vieillis, je m’intéresse de plus en plus à la rentrée des classes.

                                                                                                               Anatole France

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    TAXE SUR LES CHIENS<o:p></o:p>

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    La loi du 2 mai 1855, afin d'ouvrir aux communes une source de recettes de nature à les aider dans l'exécution de travaux municipaux, a établi sur les chiens une taxe dont le produit entre tout entier dans la caisse communale. Cette taxe ne peut excéder 10 francs ni être inférieure à 1 franc. Chaque conseil municipal dresse un tarif qui; après avoir été soumis à l'approbation du conseil général, est réglé en vertu d'un décret rendu en conseil d'Etat, le 4 avril 1855.<o:p></o:p>

    Cette loi a été abrogée par la loi n° 71-411 du 7 juin 1971. <o:p></o:p>

    Abrogée...mais pas oubliée car, au Sénat : dans la séance du 19 mai <st1:metricconverter productid="1998, MM" w:st="on">1998, MM</st1:metricconverter>. Ostermann, Eckenspieller, Cazalet, Grignon et Richert (tous élus par  « copinage » comme les autre membres du Sénat) proposent de rétablir la taxe sur les chiens. La demande de taxe est  mise aux voix et finalement repoussée.<o:p></o:p>

    Mes ces messieurs : Arnaud, Raffarin (futur premier ministre), de Richemond, Soublet, Bécot, Branger et Belot ne se tiennent pas pour battus ils remettent çà dans la séance du Sénat du 26 novembre 1998. Finalement après discussion  la demande de taxe est retirée.<o:p></o:p>

    Le Sénat vu de l’extérieur ressemble à une bonne maison de retraite pour parlementaires d’un certain âge pour ne pas dire âgés, sorte de voie de garage aux rails d’or. Vu à la télévision le travail est décevant : la moitié des sénateurs dorment et l’autre moitié pour ce qu’ils font ferait bien de dormir aussi.<o:p></o:p>

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     Sa représentation nationale, n’est pas représentative de la répartition de la population Française, c’est probablement pour cela que le Général de Gaulle avec juste raison voulait le réformer<o:p></o:p>

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    Le Sénat, cette institution que de Gaulle voulait réformer.

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    Une Haute Assemblée pour une fin de carrière ?

    Le Sénat vu de l’extérieur ressemble à une bonne maison de retraite pour parlementaires d’un certain âge pour ne pas dire âgés. Bien souvent les députés qui ont perdus leur mandat s’orientent vers cette Assemblée de techniciens de la politique, leur expérience des commissions, de l’analyse des dossiers, et des laisons que l’on appelle la navette entre la Chambre des députés et la Haute assemblée apportent des compléments ou des modifications aux projets de lois éllaborés par les députés. Pour nous, son role est souvent obscur puisque en défintive, et c’est ce que l’on retient, ce sont les députés qui ont le dernier mot après avoir, parfois, pris en compte les propositions du Sénat. Dans ce cadre, Pour fixer l’importance du Sénat voici les chiffres de son budget de la loi de finance 2008.

    Le budget du Sénat.

    Lois des Finances, 2007 et 2008.

    Postes 521 et 01 cumulés, autorisations d’engagement.

    2007- 616.352.950 €.

    2008- 643.181.000 €. Soit une augmentation de 4,35 %.

    C’est un budget de 4,218 milliards de francs, il importe donc que cet argent soit correctement utilisé.

    Almanach des Nouvelles Galeries de Saumur 1906 :<o:p></o:p>
    Le nombre des chiens payant la taxe en France s'élève à près de 3 millions, exactement 2.960.000 chiens, dont 800.000 chiens de luxe.
    Le total de l'impôt payé par les propriétaires de ces chiens atteint près de 9 millions : 8.800.000 francs.
    En moyenne on compte 7 chiens pour 100 habitants.
    Mais cette moyenne est très variable suivant les régions; dans certains départements, on compte à peine 3 ou 4 chiens pour 100 habitants, alors que dans d'autres ce chiffre s'élève à 12 ou 13.
    Le bassin de la Seine semble le plus riche en chiens de tout poil et de toute race; de la Côte-d'Or à la Seine-Inférieure, la moyenne est de 10 à 12 pour 100 habitants.
    Chose extraordinaire et dont on ne se douterait pas à voir le nombre de chiens qui vaguent dans les rues de Paris, il n'y a d'exception, dans le bassin de la Seine, que pour le département même de la Seine. On n'y compte que 134.000 chiens, soit 4 seulement pour 100 habitants. Peut-être cela tient-il à ce que les propriétaires parisiens proscrivent la gent canine dans leurs appartements.
    La Bretagne et la Corse ne fournissent que 3 chiens pour 100 habitants. De même tous les départements du Midi, des Alpes aux Pyrénées, et tous ceux de l'Est, de la Savoie aux Ardennes, ne comptent que peu de chiens, 4 à 6 pour 100 habitants.<o:p></o:p>

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    CHRONIQUE SCANDALEUSE DE ROANNE SOUS NAPOLEON I°<o:p></o:p>

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    Dans son numéro du 30 octobre 1904, la revue L’INTERMÉDIAIRE  des Chercheurs et des Curieux  (fondée en 1804) qui a pour but de réunir dans ses pages : les questions et les réponses de ses abonnés dans les rubriques : littéraires, historiques, scientifique et artistiques, trouvailles et curiosités aborde la question suivante par l’intermédiaire de son abonné qui porte le sobriquet de Candide.

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    « Je possède un curieux manuscrit non daté, qui a pour titre : Satire ou Lanterne Magique de la Ville de Roanne.

    Il se compose de deux cahiers brochés in-folio, papier vergé azuré, sous couverture de même. D’après divers indices on peut supposer qu’il a été écrit vers 1809.

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    L’auteur anonyme de cette longue satire en vers prend prétextes d’un événement contemporain pour passer en revue toute la société de Roanne. Plus de cent noms sont cités en toutes lettres. Le poète choisit pour devise : « je ne veux point offrir d’énigme au lecteur ». C’est-à-dire qu’il prend le parti de diffamer avec clarté, il dit crûment et il dit tout.

    Origine des familles, source des fortunes, anoblissements spontanés, liste des amoureuses et même des lesbiennes, anecdotes galantes ou financières détails secrets sur les jeunes filles. Il énumère tout ce qu’il sait, peut-être ce qu’il invente, avec une patiente haine contre ses concitoyens ; et de longues notes au bas des pages viennent encore ajouter leurs éclaircissements à ceux du texte.

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    Le seul Roannais épargné est un certain Dr Vorbe qui doit être, sinon l’auteur, au moins un ami intime.

    Quels renseignements pourrait-on me  donner sur lui ?

    Ce médecin était alors en procès avec un de ses clients nommé Taron et le notaire Barbier. Quelle est la date de cette affaire ? Elle fixera celle du poème.

    La même année M. l’abbé Arbel, curé de Roanne, avait exorcisé une fille de la rue Elisabeth qui avait un démon dans le bas-ventre. Si l’on a conservé trace de cet exorcisme, il établira non moins facilement la date que je recherche ».

    Note de Bernard : un problème de fin de vacances que mes ami(e)s  historiens locaux roannais vont certainement résoudre facilement.

                                                                                  

     


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