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     LAY – ROANNE – PARIS en 1729<o:p></o:p>

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    (LE VOYAGE DE NOEL MITHAUD)<o:p></o:p>

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    Noël Mithaud homme de loi de la ville de Lay quitte celle-ci le 25 juin 1729 pour se rendre à Roanne. Il est porteur d’un mémoire juridique pour monsieur le comte de Drée et d’une lettre de recommandation pour « Monsieur de T…, à Paris » lequel devait lui facilité l’accès de son Altesse Royale, Monseigneur le duc d’Orléans, sire et baron de Beaujolais et auparavant « Régent de France ».

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    A son arrivée à Roanne, notre voyageur remarque dans la ville une animation extraordinaire. Comme il veut loger Au Loup « l’hôtel le plus réputé de la ville », il se rend rue Mably, à l’entrée de laquelle se trouve ce logis. A son grand désappointement, il constate que l’enseigne est retirée  et que ce célèbre logis ne reçoit personne, la maison étant réservée à un grand seigneur vénitien et à sa suite qui viennent de Paris et regagnent leur pays.

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    La soirée étant  fort avancée, il se rend Au Dauphin qui est le logis le plus proche.

    Il y a aussi beaucoup d’agitation dans la ville de Roanne à cause d’un sergent recruteur et de  ses manières d’opérés (Lui est ses soldats, paient à boire aux jeunes hommes, quand ceux-ci  sont ivres morts, ils leur font signer un engagement dans l’armée). Les mariniers et les gens du port, 200  environ mécontents de ces méthodes se rendent devant l’Auberge du Chapeau Rouge où les militaires agissent.

    Cependant, en passant près des halles (aujourd’hui disparues), près de l’actuel Hôtel de la Grenette (qui tire son nom de la place où l’on vendait du blé), notre homme de loi dépose son mémoire, qui devait être communiqué qu’au comte de Drée. Celui-ci apprend cette visite, lit le factum, fait « prier » son auteur « à dîner » pour le lendemain.

    A l’heure fixée notre légiste est fort bien accueilli par M. de Drée qui le complimente sur ce mémoire juridique « dont il a pris connaissance » assurant à plusieurs reprises que si l’on accepte ses conclusions, ses intérêts sont sauvegardés, aussi bien que ceux de Monsieur de Chauffailles. En témoignage de reconnaissance, Monsieur de Drée accompagne l’homme de loi  sur le port, afin de le recommander à un maître marinier qui a des obligations envers sa famille.

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    Noël Mithaud quitte Roanne le 28 juin 1729, sur un bateau « acheté fort cher » à un maître marinier nommé Benoît Brissat. Le lendemain 29, au soir, il quitte Digoin ; il est le 2 à Nevers où il s’arrête deux jours, et le 7 il arrive à Orléans. Au port de cette ville il « délaisse la Loire » et prend le carrosse pour Paris où il arrive le 10 juillet.

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    Notre légiste, séjourne près de 4 mois à Paris et, vers le milieu d’octobre commence à se préoccuper de son retour au pays.

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    Dans ce but, le 13 octobre il achète un cheval qu’il paye <st1:metricconverter productid="132 livres" w:st="on">132 livres</st1:metricconverter> 8 sols ; une selle et la bride qu’il paye <st1:metricconverter productid="19 livres" w:st="on">19 livres</st1:metricconverter> 5 sols.

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    Le 23 octobre il se met en route, passe à Montargis le 25, à la Charité le 27, arrive à Nevers le 28 où il prend un jour de repos. Il reprend la route le 30 au matin s’arrête quelques heures à Moulins, où il voit un ami et fait un bon repas. Il rejoint Roanne le 2 novembre.

    Bien que ce soit le jour des trépassés, il trouve la ville en fête car ce jour là le peuple célèbre par des réjouissances publiques la naissance de Monsieur le Dauphin fils de Louis XV.

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    Cependant notre voyageur impatient de rentrer chez lui n’attend pas la fin de la fête pour prendre la route de Lay.

    Dès son arrivée, il met en ordre ses affaires et dresse son compte.

    Au cours de son voyage, ses dépenses se sont élevées à <st1:metricconverter productid="638 livres" w:st="on">638 livres</st1:metricconverter> 10 sols 6 deniers, somme dont il sollicite le remboursement d’une dame Beauchet à laquelle sont adressés lettre et mémoire.

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    C’est ainsi qu’en l’an de grâce 1729, maître Noël Mithaud fit le voyage de Lay à Paris pour une affaire restée mystérieuse, mais qui devait être de quelque importance, puisqu’elle le retint longtemps à Paris, coûta une forte somme et exigea l’intervention de son Altesse Royale Monseigneur le Duc d’Orléans, sire et baron du Beaujolais, Régent de France.

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     Roanne dans l’ouvrage : NOUVEAUX VOYAGES DE FRANCE <o:p></o:p>

    (Vers 1720)


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    Renseignements sur l’auteur <o:p></o:p>

    Saugrain, Claude-Marin (1679-1750)
    Saugrain, Claude
    Saugrain l'aîné
    Saugrain père
    Saugrain, Claude-Marin (1679-1750) Forme courante
    Saugrain, Claude-Marin I Forme savante à valeur internationale
    Nationalité : France
    Dates d'activité : 1700-1750
    Naissance : 1679-06-02
    Mort : 1750-02-01

    Autre(s) graphie(s) : Saugrain l'aîné ; Saugrain père.- Libraire.- Fils de Guillaume I Saugrain et gendre de Pierre Emery. Reçu le 31 déc. 1700. Dit âgé de 23 ans lors de l'enquête de nov. 1701. Auteur de nombreux ouvrages à caractère historique, géographique, juridique ou administratif, dont le "Code de la librairie" dit "Code Saugrain" (1744). Élu consul en janv. 1730 et juge consul en janv. 1737.- A travaillé en association, notamment avec son beau-père Pierre Emery.

    Adresse : Paris : 1700-1750. Quai des Augustins (près la rue Gît-le-Coeur ; près la rue pavée). Rue Saint-Jacques.- Enseigne(s) : A la fleur de lys

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    Renseignements sur le chemin parcouru :

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    ROUTE DE LYON A PARIS : par Moulins, Nevers, La charité, Cosne, Briare, Montargis.

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    Ceux qui voudront suivre la route de Bourgogne, par Macon, Châlon, Dijon, Auxerre, la trouveront ci-après.

       On sort de Lyon par la porte de Vaise pour aller à la Tour, poste Royale, de la Tour à l’Arbresle, poste, de l’Arbresle à la Croisette, poste : de la Croisette à Tarare poste.<o:p></o:p>

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    TARARE est un bourg du Lyonnais fort marqué de voyageurs, à cause de la haute montagne d’une grande lieue de chemin, qui coûte beaucoup de peine à passer ; on descend jusqu’à La Fontaine, et peu après on monte fort rudement entre les pins et les bois jusqu'à Tarare.

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    De Tarare à la Fontaine, poste et demi ; de la Fontaine à Saint Symphorien, poste, de Saint Symphorien à l’Hôpital, poste ; de l’Hôpital à Roanne, poste.<o:p></o:p>

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    ROANNE, ville du comté de Forez, est située sur la Loire, qui lui est un avantage très considérable, pour l’embarquement des marchandises qu’on y envoie de Lyon est éloignée de douze lieues. Cette commodité lui a attiré beaucoup de marchands, qui l’on embelli de plusieurs grands édifices et de belles maison, dont on voit les principales en traversant la grande rue, qui en est la partie la plus considérable de cette ville. Les Jésuites y ont une maison et un collège ; les églises des Capucins et des Minimes sont à voir.

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    On s’embarque à Roanne pour descendre la Loire dans des bateaux couverts appelés Cabanes, pour Orléans, Tours, Angers jusqu’à Nantes où l’on arrive bien plus tôt que par terre, pourvu que l’on n’ait pas tout à fait le vent contraire.

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    De Roanne à St Germain de l’Espinasse, poste et demie ; de St Germain à La Pacaudière, poste et demie ; de La Pacaudière à St Martin d’Estreaux, poste de St Martin à Droiturier, poste ; de Droiturier à Lapalisse, poste…

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    Illustration : produits :

    PÂTISSERIE MARCELLIN

    13 rue Tête Noire 42470 Saint-Symphorien-de-Lay  <o:p></o:p>

     On travaille en famille à la pâtisserie Marcellin.  Didier a succédé à son père Maurice en 1988 et son fils Benoît s'est lancé dans la fabrication des Macarons.

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                    Les macarons de chez Marcellin<o:p></o:p>

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    Tous les gourmets de la région et même au-delà connaissent les goûts des extraordinaires macarons de chez Marcellin et n’hésitent pas à se déplacer à Saint-Symphorien-de-Lay pour satisfaire leur gourmandise ou faire plaisir aux amis.

    De nombreuses villes de France revendiquent la paternité de la fabrication, mais il semble que la ville de Nancy soit la première.

    Les macarons de Nancy furent inventés au XVIII° siècle par les sœurs du St Sacrement.

    D’aucuns veulent même que l’origine en soit plus ancienne et qu’elle remonte à la fondatrice même de l’abbaye de Notre Dame de la Consolation, Catherine de Lorraine, l’estomac de cette princesse étant fort délabré, on se serait ingénié à fabriquer pour elle cette pâtisserie légère et de digestion facile, selon la légende.

    Il semble plutôt que quand Catherine de Vaudémont, fille du Duc de Charles III, devenue abbesse de Remiremont, fonda au coeur de Nancy le monastère des Dames du Saint Sacrement, la stricte règle y interdisait la consommation de viande comme aliment.
    Aussi, les soeurs confectionnèrent-elles une grande variété de pâtisseries dont le fameux Macaron ...

    Quoi qu’il en soit, en    1790, une religieuse, Marie de Saint-Mélanie de Gormand, quitta le couvent pour se réfugier dans la maison paternelle, 10 rue de la Hache, à deux pas du monastère.

    Lors du décret de suppression des congrégations religieuses (5 Avril 1792), les Soeurs Marguerite et Marie-Elisabeth trouvèrent refuge chez le Docteur Gormand, médecin de la communauté, au numéro 10 de la rue de la Hache. La mère Gormand reçut chez elle les deux sœurs converses : Marguerite-Suzanne Gaillot et Elisabeth Morlot qui pour payer l’hospitalité reçue ? fabriquèrent les macarons, les mirent à la vente et devinrent célèbres sous le nom : les sœurs macarons.<o:p></o:p>

    Sœur Suzanne mourut, et Elisabeth Morlot appela auprès d’elle sa nièce et le mari de cette dernière, qui, devenus pâtissiers achetèrent la maison de la rue de la Hache, comprise dans la succession des Gormand.

    Cette maison fut transmise à leurs descendants, lesquels continuent à se servir du secret de celle qu’on nommait : «  la tante Bonbon ».

    En 1952, la ville de Nancy a honoré les Soeurs Macarons en donnant leur nom à la partie de la rue de la Hache où prit naissance la fabrication du Véritable Macaron de Nancy.

    Depuis cette date, le Macaron des Soeurs est entré dans le patrimoine gastronomique des Lorrains d'origine ou de coeur !<o:p></o:p>

                                              L’Intermédiaire des Chercheurs et Curieux  (Juillet 1922) et journaux divers<o:p></o:p>




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    QUELQUES VIEUX DICTONS DE PAR CHEZ NOUS<o:p></o:p>

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    ·      On ne peut tirer de farine d’un sac à charbon.<o:p></o:p>

    ·      Il ne faut pas juger le sac à l’étiquette.<o:p></o:p>

    ·      Mieux vaut se coucher sans souper que de se lever avec des dettes.<o:p></o:p>

    ·      Temps pommelé, pomme ridée, femme fardée, ne sont pas de longue durée.<o:p></o:p>

    ·      Quant on doit ce qu’on a, on n’a pas ce qu’on doit.<o:p></o:p>

    ·      Fais ce que doit, advienne que pourra.<o:p></o:p>

    ·      Parler est bien, agir est mieux<o:p></o:p>

    ·      Pour un plaisir, mille douleurs.<o:p></o:p>

    ·      Les yeux sont le miroir de l’âme.<o:p></o:p>

    ·      Mieux vaut aller au moulin qu’au médecin.<o:p></o:p>

    ·      Après le repas, le feu ou le pas.<o:p></o:p>

    ·      Qui prend femme, prend maître.<o:p></o:p>

    ·      Au bout du fossé la culbute.<o:p></o:p>

    ·      Qui voit ses veines voit ses peines.<o:p></o:p>

    ·      Qui aime Bertrand aime son chien.<o:p></o:p>

    ·      Le temps est le meilleur médecin.<o:p></o:p>

    ·      Trois déménagements valent un incendie.<o:p></o:p>

    ·      La terre couvre les fautes des médecins.<o:p></o:p>

    ·      Femme sage, reste à son ménage.<o:p></o:p>

    ·      Les sots depuis Adam sont la majorité.<o:p></o:p>

    ·      Qui fait la loi doit la respecter.<o:p></o:p>

    ·      Laissons passer les plus pressés.<o:p></o:p>

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    TIRES DE :<o:p></o:p>

    « Proverbes, sentences, maximes, dictons »<o:p></o:p>

    Publication Paris : Le Bailly 1877<o:p></o:p>


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    Le Ch’ti Pierre : le parler du Roannais<o:p></o:p>

       Comme dans toute région française, les habitant du Roannais ne se cantonnent pas au français classique du dictionnaire. Ils emploient leurs propres expressions donnant ainsi un peu de relief à leurs conversations. Ces mots méritent d’être conservés car ils contribuent à l’identité du territoire.<o:p></o:p>

    Le ch’tit Pierre, bougeon (remuant) de nature, s’envenait (rentrant) à point d’heure (tard), plan-plan (tout doucement), guenillant (peinant) pour faire avancer ste bourouette (cette brouette), bugnant (heurtant) chaque chirat (tas de pierres).<o:p></o:p>

    C’est qu’elle était toute remplie de biches (gros pots en grès) et de panières (corbeilles en osier) mais ces dernières étaient presque vides.<o:p></o:p>

    Point de doucette (mâche), ni truffes (pommes de terre), ni carottes rouges (betteraves), rien que des pois (haricots). Il aurait voulu en ramener mieux (plus), au moins un quintal de rates (petites pommes de terre) et ça lui faisait malice (peine). Il rentrait souper (dîner) et il savait que la mère allait faire vilain (faire des réprimandes). Il ne voulait pas chougner (pleurer) devant elle. Elle ronflait (bougonner) tout le temps après lui. Pourtant il avait embrayé (commencé) à la piquée du jour (l’aube). Après avoir déjeuné (petit déjeuner), il avait éclairé (allumé) le figot (feu), pansé (nourri) les vaches à l’écurie (étable), rempli la bâchasse (l’auge) des cayons (porcs).<o:p></o:p>

    Au village tout le monde le prenait pour un bredin (nigaud), un brelot (incapable) avec sa boge (cartable) sur le dos courant franc (complètement) fou, faisant ficelle (se hâtant) en passant par les coursières (raccourcis).<o:p></o:p>

    C’était pourtant pas un galapiot (garnement). La morvelle (goutte) au nez, le visage picassé (marqué par des tâches de rousseur). Paul était le queulot (le dernier) de la famille. Ses grands frères le faisaient flic (l’embêtaient), lui envoyaient toujours des fions (moqueries), le niaquaient (mordaient) parfois l’apeurant avec la bête faramine (animal fantastique).<o:p></o:p>

    Ils étaient farauds (débrouillards), fréquentaient (avaient des relations avec l’autre sexe) les filles des villages voisins, jouaient de l’argent à la coinche (variante de la belote), l’emboucanaient (gênaient) tout le temps, et prenaient régulièrement des margots (s’enivraient) dans les bals.<o:p></o:p>

    Hier encore ils s’étaient pris une caisse (saoulés) et s’étaient oubliés (en retard pour se lever du lit le matin). Lui il  travaillait tous les jours aux champs. Ste (ce) matin, il était passé par la pisserotte (petit cours d’eau) pour aller plus vite. Mais tout par un coup il avait débaroulé (dégringolé) sur le gore (sable granitique), s’étaient fait mal à un arpion (orteil) et maintenant la blessure le lancait (l’élançait).<o:p></o:p>

    Un peu plus et ses outils tombaient dans la boutasse (mare) ! C’était pas de la daube (mauvaise qualité) et ils lui étaient bien utiles. Le goyard (la serpette) et la daille (la faux) lui auraient faits faute (manqués) pour essarter (débroussailler) la vigne et heureusement qu’il s’était mis en sale (habillé en vieux  vêtements usagés) !<o:p></o:p>

    En plus tantôt (cet après-midi), alors qu’il arrivait en haut du crêt (sommet d’une petite montagne). Il y avait de grandes éluides (éclairs) dans le ciel et la radée (forte averse) qui s’en était suivie l’avais tout trempé. Point d’endroit (lieu) pour s’abriter. Il s’était alors mis à crepetons (accroupi) en attendant la fin de l’orage.<o:p></o:p>

    Rentrant manger, il rêvait de perriers (gésiers de volailles) accompagnés d’une fricassée (pommes de terre à la poêle), de grattons (résidus solides de la graisse de porc refroidie), de cabrillons (fromage avec du lait de chèvre) de bugnes (pâtisserie) et d’un pâté (chausson au fruits) chaud que la gendresse (la bru) savait si bien préparer.<o:p></o:p>

    Ces quelques lignes sont tirées  du Quinzomadaire : « Le P’tit ROANNAIS » N° 26, petit programme de télévision gratuit très sympathique bourré d’adresses et de bonnes idées distribué gratuitement dans les boîtes aux lettres de Roanne.<o:p></o:p>


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