• <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype>

    Illustration : la tour dite « de la Prison »

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    Histoire de REGNY<o:p></o:p>

    (2° Partie)<o:p></o:p>

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    L’almanach de la ville de Lyon nous dit en parlant de la cité de Régny qu’elle était une petite ville murée, c'est-à-dire entourée d’un mur d’enceinte, sans se tromper l’on peut affirmer, que pendant de longs siècles il ne dut  y avoir en dehors aucune maison.

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    Sur ce mur s’élevaient sept tours. Quatre portes donnaient accès dans la ville. Régny comme beaucoup de petites villes de son importance devait être construite de telle sorte que de l’intérieur on pouvait soutenir un siège. Les Bénédictins de Régny et leurs sujets qui habitaient la ville eurent à repousser de nombreuses attaques de la part des seigneurs que leurs passions sauvages poussaient aux déprédations sur les terres de leurs voisins et surtout sur celles des moines. Au XI° siècle, les habitants de Régny se défendirent les armes à la main, contre les seigneurs Aymon de Lay. Le mur de la ville coupé en quelques rares endroits, est encore a peu près entièrement debout. Il lui est adossé beaucoup de maisons d’habitation, quelques unes très anciennes. Pour leur donner plus de lumière et aussi plus d’hygiène, de nombreuses ouvertures ont été pratiquées.

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    On peut retrouver six tours dont deux surtout bien conservées. Le badigeon qui recouvre les tours et les maisons, les ouvertures nouvelles rendant bien difficile la reconstitution de l’aspect primitif de la ville ; mais on pourrait dire à quelques mètres près quelle en était la superficie. Dans la grande rue, quelques maisons se font remarquer, par leur architecture du XIV° et du XII° siècle. Les murs sont un mélange et de maçonnerie et de bois.

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    De l’ancien prieuré qui était situé vers la tour servant actuellement de prison (cette tour sert aujourd’hui à déployer les tuyaux d’incendie des pompiers de Régny), il subsiste encore quelques parties où l’on voit des vestiges de constructions anciennes, des restes d’origine, un escalier et une cheminée. C’est sur le manteau de cette cheminée qu’a été relevé en leur parfait état les armes de la ville de Régny et qui sont celles des deux prieurs de Charlieu dont celle de Régny dépendait.

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    Plusieurs historiens affirment qu’au neuvième siècle un seigneur, nommé le comte de Livald, fonda à Régny, sous le vocable de saint Martin, un prieuré de Bénédictins qu’il plaça sous la dépendance des moines de Charlieu. Ce prieuré devait avoir cinq moines, non compris le prieur, et chaque jour il devait y être célébré deux messes, une grande et une basse.

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    Le duc Boston, beau-frère de Charles le Chauve, devenu gouverneur du Lyonnais et du Mâconnais, s’empara de plusieurs abbayes de ces pays ou du moins il prétendait jouir, à titre de bénéficier, des terres qui en dépendaient.

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    Après qu’il eut été élevé roi de Provence sur la fin de 879, étant venu à Charlieu il y tomba dangereusement malade, et craignant de mourir, il donna au monastère la déclaration suivante :

    « La cupidité des séculiers est tellement insatiable qu’elle ne peut-être contenue que par l’amour de la patrie éternelle ou la crainte du jugement futur ; en sorte qu’ils ont l’audace de s’emparer non seulement des biens des pauvres, mais aussi de ceux des églises, ce que moi, Boson pêcheur, je confesse avoir fait.

       Revenant à moi et prenant en considération la sévérité du Souverain Juge, je désire rendre à l’abbaye de Charlieu tout ce que je lui ai enlevé et lui donner de mon bien pour les besoins de la maison. Je prie les héritiers d’observer ce testament daté de l’an premier de mon règne et fait publiquement à Charlieu ».

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    Par un autre acte du même jour ou du lendemain, il satisfait au désir qu’il avait manifesté de réparer le mal qu’il avait fait par une libéralité : il donne au monastère une petite abbaye (abbatiolam) sous le vocable de saint Martin avec toutes ses dépendances. Cette petite abbaye n’est rien autre que celle de Régny.

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    D’ailleurs elle sera mentionnée plusieurs fois, les siècles suivants, parmi les biens de l’abbaye de Charlieu.

    Louis IV, dit d’Outre-Mer en 946, donna une charte en faveur de Cluny, par laquelle il concède à Odon, Abbé de Cluny, l’abbaye de Charlieu et le petit monastère de Régny qui en dépendait.

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    En 990, il se tint à Anse, près de Lyon, un concile. A ce concile Odilon, depuis peu abbé de Cluny, demande des lettres de sauvegarde contre les déprédations des hommes d’armes pour son abbaye et tout les monastères de sa dépendance. Charlieu et Régny y sont mentionnés comme plus particulièrement exposés aux vexations des séculiers.

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    C’est à la suite de l’union de l’abbaye de Régny à celle de Charlieu que le prieuré fut imposé d’une somme de <st1:metricconverter productid="17 livres" w:st="on">17 livres</st1:metricconverter> pour la cérémonie funèbre célébrée dans l’abbayes de Charlieu sous le nom de « Convoi du Roi » il est fait mention de cette fondation à la date du 7 janvier dans un ancien tableau des fondations du prieuré de Charlieu ; on y lit : Ce jour-là « dans l’octave de l’Épiphanie, se doivent dire Vêpres des morts, le lendemain, une nocturne et laudes, ensuite une grand messe à l’autel de Sainte Madeleine et après icelle, un libera me » sur le tombeau en pierre de marbre, érigé proche ledit autel pour le repos de l’âme du roi Boson, et de la reine sa femme, inhumés dans ledit tombeau, lequel a fondé ce monastère et chargé le prieur de Régny de payer annuellement à ce couvent la somme de <st1:metricconverter productid="17 livres" w:st="on">17 livres</st1:metricconverter> pour le droit vulgairement nommé « de convoi du Roi ».

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    Cependant le prieuré de Régny ne payait pas seulement des redevances pour les services funèbres célébrés ailleurs. Ses religieux reçurent au cours des âges de nombreuses fondations pour lesquelles ils célébraient messes, anniversaires, cérémonies funèbres ou même distribuaient aux pauvres de Régny et du voisinage des aumônes.

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    LA VIE AU DEBUT DU XXI° SIECLE<o:p></o:p>

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    (Magasin Pittoresque 1906)<o:p></o:p>

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    Qu’apportera à l’humanité le siècle prochain ? Voila la question qu’un reporter américain a trouvée curieux d’adresser aux plus éminents hommes de science de son pays. La réponse qu’a donnée chaque savant en son domaine a dû étonner les Américains eux-mêmes qui pourtant, comme l’on sait, ne s’étonnent de rien. Notons quelques-unes de ces prophéties plutôt optimistes<o:p></o:p>

    .

       L’Amérique dans cent ans d’ici, aura une population de 500 millions d’âmes, et son étendue sera accrue en proportion. La taille de l’Américain aura grandi d’un ou deux pouces ; il devra ce résultat à son état de santé amélioré par d’importante réformes dans la médecine, l’hygiène, la nutrition et les exercices physiques. Il vivra une moyenne de cinquante ans au lieu de quarante-cinq comme de nos jours, car il résidera dans les faubourgs et évitera l’agglomération des cités. Il sera défendu par la loi interdisant de construire des blocs. Le trajet du faubourg à la cité, du domicile au bureau nécessitera quelques minutes et coûtera un penny.

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    L’air frais et chaud pour régler la température des maisons seront fournis par des usines et distribués dans les appartements par des tubes. On aura des robinets d’air froid et d’air chaud comme nous avons des robinets d’eau et de gaz. Les cheminées auront disparu car il y aura plus de fumée.

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    L’Américain futur ne sera pas incommodé par les mouches et les moustiques. Des mesures sanitaires auront radicalement détruit ces insectes en desséchant les eaux stagnantes, en comblant les marécages et en appliquant des procédés chimiques aux rivières peu rapides. L’expulsion du cheval et des écuries débarrassera l’homme des mouches d’appartement.

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    Les repas tout préparés seront livrés par des établissements spéciaux comme le pain est fourni par les boulangeries, avec la différence pourtant que les plats arriveront à destination par des tubes pneumatiques. Après les repas, la vaisselle sera retournée afin d’être lavée dans les établissements. Cette cuisine monstre s’effectuera dans d’immenses laboratoires électriques, pourvus de machines pour tout ce qui, aujourd’hui, use la force humaine : c’est l’électricité qui moudra le café, battra les œufs, tournera les sauces, secouera les salades, coupera et hachera la viande, pressera les jus, écraseras les purées et lavera et séchera la vaisselle. Ou ces ustensiles seront nettoyés avec des substances chimiques qui extermineront les microbes.

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    On ne verra plus les provisions de bouches exposées aux devantures et livrées ainsi à l’atmosphère corrompue des boutiques et à la poussière des rues. Des appareils réfrigérants d’air liquide conserveront les aliments.

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    Le charbon, devenu de plus en plus rare et cher, ne sera plus employé pour chauffer et cuisiner. Toute la force motrice des eaux mouvantes, douces et salées, sera exploitée pour fabriquer de l’électricité à la portée de tous.

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    Dans les grandes villes, les moyens de locomotion n’envahiront plus les rues et n’assourdiront personne : la circulation des trains et des véhicules se fera sous terre ou en l’air. Sous les rues, de vastes tunnels bien éclairés et aérés ; au-dessous des rues, de hauts tréteaux avec des trottoirs mobiles seront réservés aux trains et automobiles de toutes sortes aux roues caoutchoutées.

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    Les marchandises des maisons de commerce seront livrées à domicile par des tubes pneumatiques qui distribueront à des distances considérables les paquets de toutes espèces et de toutes dimensions.

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    Des vaisseaux électriques feront en deux jours le voyage d’Amérique en Angleterre. La construction de ces vaisseaux sera perfectionnée à tel point que la plus grande partie des dangers qui, de nos jours, menacent le voyageur sur mer, en seront écartés. Le corps du vaisseau se trouvera au-dessus des vagues, supporté par des roues semblables à celles d’un traîneau. Ces roues seront extrême légères, pourvues sur le côte inférieur d’ouverture qui, en chassant l’air, établiront un courant d’air entre le vaisseau et l’eau. Cette couche d’air, ainsi que la surface minime des roues, réduiront le frottement des vagues au plus faible degré possible. Les navires artificiellement rafraîchis seront à l’abri du feu ; en cas de tempête, ils plongerons sous l’eau où ils pourront attendre sans crainte le retour du beau temps.

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    L’homme du début du 21° siècle assistera à des événements qui se passeront à des milliers de lieues de distance de lui. Assis dans son fauteuil, il pourra, suivre de l’œil, sur une énorme toile, les péripéties d’une guerre en Orient ou les solennités d’un couronnement de souverains en Europe. L’appareil électrique auquel on devra ces spectacles sera accompagné d’un système de téléphone géant qui transmettra chaque son approprié au mouvement.

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    Des téléphones et des télégraphes sans fil relieront le monde : on téléphonera en Chine sans aucune difficulté. Plus de demoiselles du téléphone ! Elles seront avantageusement remplacées par des signaux automatiques. La photographie sera télégraphié d’une distance quelconque. S’il y a une bataille dans une partie lointaine du monde, une heure après, les journaux publieront les instantanés des scènes les plus intéressantes. La photographie se sera en couleurs.

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    La musique par téléphone sera introduite dans les maisons particulières, où l’on entendra un opéra aussi distinctement qu’au théâtre même. Les grands musiciens qui joueront dans une salle de New York, par exemple, produiront en même temps, par une savante manipulation de clefs électriques, la même musique sur plusieurs instruments installés dans des salles de ville éloignées. Pareillement, de grands orchestres donneront simultanément plusieurs concerts en divers endroits.

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    L’éducation universitaire sera gratuite pour les deux sexes. Il y aura dans ce but de nombreux et formidables établissements. On groupera ces études de manière à faire perdre à l’élève le moins de temps possible. Les lettres C, Q, X, seront bannies de l’alphabet, comme étant superflues. Les mots s’écriront tels qu’il se prononcent. La langue anglaise, parlée et écrite en mots condensés, sera la plus répandue ; le russe tiendra le second rang.

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    Les étudiants pauvres se verront pourvus de nourriture, de logement, de vêtement et de livres ; ils circuleront sans payer dans les trains et omnibus. Des inspecteurs médicaux visiteront et surveillerons régulièrement les écoles gratuites, distribuant soins et médicaments. Pendant les vacances, les enfants nécessiteux feront des voyages aux frais de l’institution. Les bonnes manières et la parfaite tenue de l’intérieur formeront la base de l’éducation des jeunes filles.

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    La gymnastique est appelée à jouer un rôle important dans la vie du futur Yankee. Elle fera son apparition à la nursery où, sous formes de jouets elle fortifiera les tendres muscles  des bébés. Dans les écoles, elle sera obligatoire. Un homme ou une femme, incapable de faire plusieurs lieues de marche sera considéré comme un avorton.

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    Et ce n’est pas tout ! Le « Ladies’ Home journal », où le reporter américain a déposé son enquête, en dit bien d’autres.<o:p></o:p>

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    L’agriculture aussi accomplira des prodiges : des courants électriques appliqués au sol augmenteront le volumes des légumes et des fruits, et détruiront les mauvaises herbes.

    De rapides réfrigérateurs transporteront en quelques jours sur terre et sur mer les produits savoureux des tropiques. Les fermiers de l’Amérique et de l’Afrique du Sud, de l’Océanie, dont les saisons sont opposées aux nôtres, pourvoiront pendant l’hiver les pays du Nord de frais produit estivaux. De délicieuses oranges pousseront dans les faubourgs de Philadelphie ; les fruits se vendront au prix de la pomme de terre d’aujourd’hui. Les arrière-petits-fils de l’Américain mangeront, à leur dîner de Noël, des fraises grosses comme des pommes ; elles pousseront sur des arbustes. Melons, cerises, raisins, prunes, pommes, poires, pêches, n’auront ni noyaux, ni pépins. On récoltera des figues dans toutes les parties des Etat-Unis.

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    La canne à sucre produira deux fois plus de sucre que la betterave. Les plantes seront protégées contre les microbes, comme l’homme l’est contre certaines épidémies. Le sol s’enrichira par des plantes qui prendront leur nourriture par l’air et rendons la terre fertile.

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    Les roses seront aussi grosses que les choux ; il y en aura des noires, des bleues et des vertes. La modeste violette atteindra les dimensions de l’orchidée, et la pensée qui, il y a un siècle n’avait guère plus d’un demi pouce de diamètre, pourra se mesurer avec un soleil. Toute fleur sera susceptible d’avoir toute couleur et tout parfum.

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    Les médicaments pour les diverses maladies ne passeront plus par l’estomac que lorsqu’ils s’adresseront exclusivement à cet organe. Les drogues destinées aux poumons, par exemple seront appliquées directement aux poumons, à travers la peau et la chair ; des courants électriques distribueront dans le corps, sans douleur, les médicaments nécessaires. Grâce aux microscopes, le corps vivant sera devenu transparent pour le médecin qui sera à même de voir et de photographier même les organes malades.

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    Tout cela sera bien beau. Mais quel dommage nous ne serons plus là !<o:p></o:p>

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                                                                                                               Thérèse Mandel<o:p></o:p>

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    Histoire de REGNY<o:p></o:p>

    (1° Partie)<o:p></o:p>

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     Régny ! Cité ouvrière sur les bords de la rivière de Rhins qui vraisemblablement lui a donné son nom, ne possède aucun monument digne d’attirer l’attention pour quiconque l’a vue qu’une seule fois.

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    Comme pour la plupart des petites villes et cités abandonnées à l’industrie, rien apparemment ne semble dévoiler son passé historique.

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    Cependant pour le visiteur attentif et observateur qui parcourt ses ruelles bordées çà et là de vieilles bâtisses, bien des vestiges frappent ses yeux.

    Il lui arrive même de s’arrêter, parfois étonné, pour admirer une vue pittoresque, où se détache une vieille tour évoquant devant lui des temps lointains que nous voudrions essayer de faire revivre.

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    La ville de Régny est bâtie a peu près complètement sur la rive droite à flanc de collines limitant la vallée étroite et encaissée où serpente la rivière de Rhins.

    Ses maisons groupées dans la Grande Rue sinueuse de Roanne à Saint-Victor-sur-Rhins et orientée Est-Ouest, s’étagent en amphithéâtre et s’étaient au-dessus de la rivière comme une vaste corbeille de fleurs, prenant appui sur le mur d’enceinte qui subsiste toujours et presque intacte.

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    C’est l’aspect que représente actuellement la cité vue du versant Nord sur la rive gauche de la rivière qui du fait de ses pentes abruptes et presque à pic ne possède que quelques constructions aux abords de la gare.

    C’est sur cette rive qu’a été construit par la compagnie P.L.M. la double voie ferrée qui réunit Roanne à Lyon en suivant la vallée de Rhins sur plusieurs kilomètres en amont de Régny.

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    Au bas de la ville, sous le mur d’enceinte et sur les terrains plats qui bordent la rive droite de la rivière, sont groupées quelques usines de teinture, tissage qui fut l’industrie de Régny depuis le commencement du XVI° siècle.

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    A l’extrémité de la ville côté Est, construite dans une situation particulièrement heureuse, la nouvelle église se dresse svelte et magnifique sur un rocher à pic dominant la rivière.

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    Bâtie en moëllons de granit rose bien appareillée avec la flèche élancée de son clocher, elle fait honneur à la cité de Régny et aussi aux architectes lyonnais , Bossan et Léo dont le premier donnera la mesure dans la construction de la Basilique de Fourvière.

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    Depuis 1801, la ville de Régny qui fut autrefois canton, se répartit en population ouvrière, agricole et commerçante.

    Les diverses industries de teinture, blanchiment, impression sur tissus, de tissage et la fabrication des crayons de marque « Conté » occupent une grande partie de ses habitants et en font une cité dont l’activité est réputée dans la région du Roannais.

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    L’élevage du bétail qui se fait en grand dans les fermes des environs sert à alimenter non seulement la cité de Régny, mais surtout Roanne, voir même Lyon.

    Les marchés du samedi très suivis sont le rendez-vous de la population agricole pour la vente et l’écoulement des produits de la terre et de la basse-cour ; céréales, pommes de terre, fruits, beurre, œufs, volailles.

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    De nombreux marchands forains venant des environs immédiats, mais aussi de Roanne, Thizy, Amplepuis, Tarare, y apportent leurs marchandises de toutes sortes : vêtements, toiles, tissus, chaussures, vaisselle, bonneterie, mercerie. En vue de satisfaire les besoins des ouvriers des usines et de toute la population de Régny.

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    Ses habitants très hospitaliers, organisent chaque année en dehors de la fête patronale de Saint-Julien (fin août), des réunions des concours de boules, gymnastique, festivals et s’efforcent, par des décorations appropriées aux circonstances de rendre leur cité agréable et attrayantes tout en réservant à leurs hôtes le plus bienveillant et plus aimable accueil.

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    Le territoire occupé par la ville de Régny a du appartenir à un riche gallo-romain du nom de Rennius, c’est pourquoi ce nom a été appelé Renniacus, puis Regniacus et enfin en français Régny.

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    Des fouilles faites en divers endroits ont découvert des sépultures romaines, des tuiles à rebords, et des fours à poteries antiques.

    C’est ce qui permet de croire que cette localité est très ancienne, quoi que rien dans ces découvertes ne permette de déterminer et de préciser à quelle époque remonte l’établissement de cette localité.

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    Les armes de Régny.<o:p></o:p>

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    Les armes de Régny se composent d’une couronne murale, d’un écusson et de deux branches de chêne et de laurier, liées ensemble.

    La couronne murale représente ce qu’était Régny autrefois c'est-à-dire une petite ville fermée, entourée de murs flanqués de plusieurs tours.

    La partie importante des armes de Régny c’est l’écusson. On le voit sur le manteau d’une cheminée dans une maison de Régny et sur le dossier d’une chaise en bois, espèce de stalle fixée au mur, dans la chapelle de Naconne, là l’écu est traversé par la crosse abbatiale.

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    Ces armes sont celles de la famille Charollaise de La Magdelaine de Ragny ayant probablement fait restaurer, on ignore en quelle année, le prieuré de Régny qui dépendait de l’Abbaye de Charlieu et y fit placer ses armes.

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    Elles se blasonnent ainsi : d’hermine à trois bandes de gueules chargées de deux coquilles d’or.

    Il existe à la Mairie un cliché du blason des armes de Régny qui est de la contre hermine, c’est-à-dire, de sable ou noir moucheté de blanc.

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    Le blason original est au contraire d’hermine blanc, moucheté de noir et c’est celui de la famille Charollaise de La Magdelaine de Ragny que nous avons déjà citée.

    Ajoutons en passant que cette famille a donné trois abbés commanditaires à l’abbaye de Charlieu, dont dépendait le prieuré de Régny.

    Ce sont : Jean de La Madelaine  prieur en 1518 ; Claude de La Madelaine qui assista au concile de Lyon en qualité de prieur de Charlieu  en 1527, et Claude de La Madelaine, évêque d’Autun prieur de Charlieu de 1624 à 1652 ;

    Ce sont les deux premiers qui ont fait construire au commencement du XVI° siècle l’abbaye des Bénédictins de Charlieu.

    Ce sont les mêmes abbés qui ont fait construire le prieuré de Régny et graver le blason de leur famille.

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    Illustration : CYBELE sur son char, tiré par des lions<o:p></o:p>

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    SUR LES CHAUSSEES ROMAINES<o:p></o:p>

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    (troisième partie et fin)<o:p></o:p>

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    Revenons à notre premier historien.<o:p></o:p>

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    L’incommensurable vanité des descendants de Romulus crée des types extraordinaires de voitures :<o:p></o:p>

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    ·        Le carruca : fauteuil magnifique, haut perché sur un train de quatre roues ressemblant à quatre énormes pétales déployé. On s’assied là dedans, à deux mètres au-dessus du pavé, on domine la foule qui admire et s’écarte devant les quatre chevaux attelés de front, et conduits à la main par des carrucarii, esclaves aux vêtements éclatants.<o:p></o:p>

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    ·        Le pilentum : le praticien trône sur un siège entouré par quatre colonnes qui soutiennent un dais. Pour être au goût du jour ce temple mobile doit être tiré par deux lions du désert, dressés à rugir et à agiter leur crinière.<o:p></o:p>

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    ·        La thensa se prise du dais, mais elle vaut par l’éléphant qui la remorque. A u début elle sert à promener la statue d’un dieu ou d’une déesse. Mais sous les derniers césars, un patricien ventru et lippeux s’estime dieu lui-même et fait hisse sa laideur et ses graisses sur l’emplacement jusqu’alors réservé aux marbres.<o:p></o:p>

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    ·        Le cisium, une voiture merveilleuse, cabriolet à deux place, sans suspension, monté sur deux hautes roues robustes, attelage de trois chevaux, deux au timon, un en flèche. C’est le véhicule des voyages rapides, des courriers officiels. Interdiction d’y embarquer des bagages pesants d’après le code Théodosien, la charge limite totale du cisium est de 198 kilos, conducteur et passager compris. Cela file grand train, au galop tout le temps, de relais en relais, et cette allure soutenue permet de couvrir régulièrement cent milles, soit <st1:metricconverter productid="160 kilom│tres" w:st="on">160 kilomètres</st1:metricconverter> par jour. Le trajet de Lutèce (Paris) à Marseille demande cinq jours et demi seulement, soit quatre de moins qu’en 1830 à l’époque des diligence. César, dans un de ces cisiums, couvre en sept jours et quelques heures la distance qui sépare le Rhône du Tibre. Cette voiture légère est donc le véhicule le plus rapide qui ait jamais existé, jusqu’à l’apparition des chemins de fer.<o:p></o:p>

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    Évidemment, elle ne doit pas être considérée comme une voiture publique puisque un seul voyageur peut y prendre place, à côté du cocher. Celui-ci tient son fouet de la main droite et les rênes de la main gauche. Ce que les Romains désignent comme « sedere prima sella ». Ce fouet est d’ailleurs extrêmement brutal, une pointe de fer termine sa lanière de cuir ou de chanvre et déchire les flancs du cheval déjà martyrisé par son collier mal compris. Horace, dans sa Satire Première, n’hésite pas à lui appliquer l’épithète d’horrible : horribile flagellum. Et cela aide à comprendre pourquoi le cisium est un véhicule à ce point rapide.<o:p></o:p>

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    A vrai dire l’excellente organisation romaine y est pour quelque chose. Le cisium est un transport officiel, réservé aux courriers, aux fonctionnaires, aux patriciens dûment autorisés à s’en servir. Mais il y a des concurrences privées, aussi rapides, et à la portée de chacun. Les collegia jumentariorum, les collegia cisiriorum, établis dans chaque ville mettent à la disposition du public : voitures, chevaux et conducteurs. Ces derniers, a vrai dire, n’étant pas militarisés comme ceux de l’État, ont une tendance naturelle à s’attarder aux relais, qui sont en même temps des tavernes.<o:p></o:p>

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    Même pressé, le Romain se résout difficilement à voyager la nuit. D’abord, il aime ses aises. Ensuite, en dépit des efforts déployés pour le réprimer, le brigandage sévit, et les routes ne sont pas sures. Juvénal convient qu’un roseau agité par le vent au clair de lune suffit à glacer d’effroi le voyageur et le cocher. Même en Italie, des bandes existent, qui écument les chaussées ténébreuses.<o:p></o:p>

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    De sorte que le Romain préfère quitter son cisium à la tombée de la nuit et prendre gîte dans une des nombreuses hôtelleries qui s’espacent au long des routes, encore que le confort y laisse à désirer et que plusieurs d’entres elles ne soient pas beaucoup plus sures que le grand chemin.<o:p></o:p>

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    Sans doute, les mutationes, ou hôtelleries impériales, inspectées par les magistrats frumentaires, sont propres, avenante et bien outillée. Mais n’y pénètre pas qui veut. Le gérant n’y reçoit que les seuls voyageurs munis d’une autorisation spéciale, et elle ne s’accorde guère qu’aux proches de l’empereur, aux sénateurs, aux gouverneurs de provinces et autres dignitaires.<o:p></o:p>

    Le voyageur qui n’appartient pas à ce monde choisi doit se contenter de faire arrêter sa voiture devant une des nombreuses auberges publiques rencontrées aux marges des routes. Les délicats y souffrent fort. L’élégant Horace déclare qu’on ne consent à s’arrêter dans ces diversorium que crotté jusqu’à l’échine et mouillé jusqu’aux os. Dans la salle basse autour des tables une foule de gens suspects, un hôte hargneux, des visages inquiétants. Au mur, un coq grossièrement peint, avec cette inscription : « Quand ce coq chantera, on fera crédit ».<o:p></o:p>

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    Les lits, dans les chambres hautes, sont de simples paillasses rembourrées de roseaux. On y dort si l’on peut. La table ne vaut pas mieux. Des grives maigres en composent l’ordinaire. Parfois cependant, aux environs des villes, des mets extraordinaires remplacent ce menu famélique : quartiers de lion, de tigre ou de panthère. Car les hôteliers achètent à vil prix les fauves tués dans l’arène par les gladiateurs. Quelques rixes sauvages, brutalités de tout genre emplissent ces antres enfumés et malodorants qui ne sont pas faits pour inviter au voyage d’agrément.<o:p></o:p>

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    Aussi les raffinés quand ils se déplacent, font suivre leur voiture par un chariot portant leur literie, leur batterie de cuisine, leurs provisions de bouche et les esclaves nécessaires. <o:p></o:p>

    Ils louent des chambres dans l’auberge et s’y installent presque « dans leur meuble ». Le lendemain matin, on recharge le mobilier, et l’on repart.<o:p></o:p>

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    Comme on le constate dans son ensemble, le charroi romain laisse encore beaucoup à désirer, tant au point de vue de la rapidité qu’à celui du confort.<o:p></o:p>

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    Par contre, chose étonnante, certaines de ces voitures grossières sont munie d’un compteur de distance, fixé à l’essieu de la roue et qui, en laissant tomber dans un bassin de métal, un à un, les petits cailloux dont on l’a empli, indique le nombre de milles parcourus. <o:p></o:p>

    Vitruve en donne une description précise.



       Alfred CARLIER (L'Homme, la Route, le Rail, Histoire de la locomotion terrestre)
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