-
<o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype>
Illustration : la tour dite « de la Prison »
<o:p> </o:p>
Histoire de REGNY<o:p></o:p>
(2° Partie)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Lalmanach de la ville de Lyon nous dit en parlant de la cité de Régny quelle était une petite ville murée, c'est-à-dire entourée dun mur denceinte, sans se tromper lon peut affirmer, que pendant de longs siècles il ne dut y avoir en dehors aucune maison.
<o:p> </o:p>
Sur ce mur sélevaient sept tours. Quatre portes donnaient accès dans la ville. Régny comme beaucoup de petites villes de son importance devait être construite de telle sorte que de lintérieur on pouvait soutenir un siège. Les Bénédictins de Régny et leurs sujets qui habitaient la ville eurent à repousser de nombreuses attaques de la part des seigneurs que leurs passions sauvages poussaient aux déprédations sur les terres de leurs voisins et surtout sur celles des moines. Au XI° siècle, les habitants de Régny se défendirent les armes à la main, contre les seigneurs Aymon de Lay. Le mur de la ville coupé en quelques rares endroits, est encore a peu près entièrement debout. Il lui est adossé beaucoup de maisons dhabitation, quelques unes très anciennes. Pour leur donner plus de lumière et aussi plus dhygiène, de nombreuses ouvertures ont été pratiquées.
<o:p> </o:p>
On peut retrouver six tours dont deux surtout bien conservées. Le badigeon qui recouvre les tours et les maisons, les ouvertures nouvelles rendant bien difficile la reconstitution de laspect primitif de la ville ; mais on pourrait dire à quelques mètres près quelle en était la superficie. Dans la grande rue, quelques maisons se font remarquer, par leur architecture du XIV° et du XII° siècle. Les murs sont un mélange et de maçonnerie et de bois.
<o:p> </o:p>
De lancien prieuré qui était situé vers la tour servant actuellement de prison (cette tour sert aujourdhui à déployer les tuyaux dincendie des pompiers de Régny), il subsiste encore quelques parties où lon voit des vestiges de constructions anciennes, des restes dorigine, un escalier et une cheminée. Cest sur le manteau de cette cheminée qua été relevé en leur parfait état les armes de la ville de Régny et qui sont celles des deux prieurs de Charlieu dont celle de Régny dépendait.
<o:p> </o:p>
Plusieurs historiens affirment quau neuvième siècle un seigneur, nommé le comte de Livald, fonda à Régny, sous le vocable de saint Martin, un prieuré de Bénédictins quil plaça sous la dépendance des moines de Charlieu. Ce prieuré devait avoir cinq moines, non compris le prieur, et chaque jour il devait y être célébré deux messes, une grande et une basse.
<o:p> </o:p>
Le duc Boston, beau-frère de Charles le Chauve, devenu gouverneur du Lyonnais et du Mâconnais, sempara de plusieurs abbayes de ces pays ou du moins il prétendait jouir, à titre de bénéficier, des terres qui en dépendaient.
<o:p> </o:p>
Après quil eut été élevé roi de Provence sur la fin de 879, étant venu à Charlieu il y tomba dangereusement malade, et craignant de mourir, il donna au monastère la déclaration suivante :
« La cupidité des séculiers est tellement insatiable quelle ne peut-être contenue que par lamour de la patrie éternelle ou la crainte du jugement futur ; en sorte quils ont laudace de semparer non seulement des biens des pauvres, mais aussi de ceux des églises, ce que moi, Boson pêcheur, je confesse avoir fait.
Revenant à moi et prenant en considération la sévérité du Souverain Juge, je désire rendre à labbaye de Charlieu tout ce que je lui ai enlevé et lui donner de mon bien pour les besoins de la maison. Je prie les héritiers dobserver ce testament daté de lan premier de mon règne et fait publiquement à Charlieu ».
<o:p> </o:p>
Par un autre acte du même jour ou du lendemain, il satisfait au désir quil avait manifesté de réparer le mal quil avait fait par une libéralité : il donne au monastère une petite abbaye (abbatiolam) sous le vocable de saint Martin avec toutes ses dépendances. Cette petite abbaye nest rien autre que celle de Régny.
<o:p> </o:p>
Dailleurs elle sera mentionnée plusieurs fois, les siècles suivants, parmi les biens de labbaye de Charlieu.
Louis IV, dit dOutre-Mer en 946, donna une charte en faveur de Cluny, par laquelle il concède à Odon, Abbé de Cluny, labbaye de Charlieu et le petit monastère de Régny qui en dépendait.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
En 990, il se tint à Anse, près de Lyon, un concile. A ce concile Odilon, depuis peu abbé de Cluny, demande des lettres de sauvegarde contre les déprédations des hommes darmes pour son abbaye et tout les monastères de sa dépendance. Charlieu et Régny y sont mentionnés comme plus particulièrement exposés aux vexations des séculiers.
<o:p> </o:p>
Cest à la suite de lunion de labbaye de Régny à celle de Charlieu que le prieuré fut imposé dune somme de <st1:metricconverter productid="17 livres" w:st="on">17 livres</st1:metricconverter> pour la cérémonie funèbre célébrée dans labbayes de Charlieu sous le nom de « Convoi du Roi » il est fait mention de cette fondation à la date du 7 janvier dans un ancien tableau des fondations du prieuré de Charlieu ; on y lit : Ce jour-là « dans loctave de lÉpiphanie, se doivent dire Vêpres des morts, le lendemain, une nocturne et laudes, ensuite une grand messe à lautel de Sainte Madeleine et après icelle, un libera me » sur le tombeau en pierre de marbre, érigé proche ledit autel pour le repos de lâme du roi Boson, et de la reine sa femme, inhumés dans ledit tombeau, lequel a fondé ce monastère et chargé le prieur de Régny de payer annuellement à ce couvent la somme de <st1:metricconverter productid="17 livres" w:st="on">17 livres</st1:metricconverter> pour le droit vulgairement nommé « de convoi du Roi ».
<o:p> </o:p>
Cependant le prieuré de Régny ne payait pas seulement des redevances pour les services funèbres célébrés ailleurs. Ses religieux reçurent au cours des âges de nombreuses fondations pour lesquelles ils célébraient messes, anniversaires, cérémonies funèbres ou même distribuaient aux pauvres de Régny et du voisinage des aumônes.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
votre commentaire -
-
LA VIE AU DEBUT DU XXI° SIECLE<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
(Magasin Pittoresque 1906)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Quapportera à lhumanité le siècle prochain ? Voila la question quun reporter américain a trouvée curieux dadresser aux plus éminents hommes de science de son pays. La réponse qua donnée chaque savant en son domaine a dû étonner les Américains eux-mêmes qui pourtant, comme lon sait, ne sétonnent de rien. Notons quelques-unes de ces prophéties plutôt optimistes<o:p></o:p>
.
LAmérique dans cent ans dici, aura une population de 500 millions dâmes, et son étendue sera accrue en proportion. La taille de lAméricain aura grandi dun ou deux pouces ; il devra ce résultat à son état de santé amélioré par dimportante réformes dans la médecine, lhygiène, la nutrition et les exercices physiques. Il vivra une moyenne de cinquante ans au lieu de quarante-cinq comme de nos jours, car il résidera dans les faubourgs et évitera lagglomération des cités. Il sera défendu par la loi interdisant de construire des blocs. Le trajet du faubourg à la cité, du domicile au bureau nécessitera quelques minutes et coûtera un penny.
<o:p> </o:p>
Lair frais et chaud pour régler la température des maisons seront fournis par des usines et distribués dans les appartements par des tubes. On aura des robinets dair froid et dair chaud comme nous avons des robinets deau et de gaz. Les cheminées auront disparu car il y aura plus de fumée.
<o:p> </o:p>
LAméricain futur ne sera pas incommodé par les mouches et les moustiques. Des mesures sanitaires auront radicalement détruit ces insectes en desséchant les eaux stagnantes, en comblant les marécages et en appliquant des procédés chimiques aux rivières peu rapides. Lexpulsion du cheval et des écuries débarrassera lhomme des mouches dappartement.
<o:p> </o:p>
Les repas tout préparés seront livrés par des établissements spéciaux comme le pain est fourni par les boulangeries, avec la différence pourtant que les plats arriveront à destination par des tubes pneumatiques. Après les repas, la vaisselle sera retournée afin dêtre lavée dans les établissements. Cette cuisine monstre seffectuera dans dimmenses laboratoires électriques, pourvus de machines pour tout ce qui, aujourdhui, use la force humaine : cest lélectricité qui moudra le café, battra les ufs, tournera les sauces, secouera les salades, coupera et hachera la viande, pressera les jus, écraseras les purées et lavera et séchera la vaisselle. Ou ces ustensiles seront nettoyés avec des substances chimiques qui extermineront les microbes.
<o:p> </o:p>
On ne verra plus les provisions de bouches exposées aux devantures et livrées ainsi à latmosphère corrompue des boutiques et à la poussière des rues. Des appareils réfrigérants dair liquide conserveront les aliments.
<o:p> </o:p>
Le charbon, devenu de plus en plus rare et cher, ne sera plus employé pour chauffer et cuisiner. Toute la force motrice des eaux mouvantes, douces et salées, sera exploitée pour fabriquer de lélectricité à la portée de tous.
<o:p> </o:p>
Dans les grandes villes, les moyens de locomotion nenvahiront plus les rues et nassourdiront personne : la circulation des trains et des véhicules se fera sous terre ou en lair. Sous les rues, de vastes tunnels bien éclairés et aérés ; au-dessous des rues, de hauts tréteaux avec des trottoirs mobiles seront réservés aux trains et automobiles de toutes sortes aux roues caoutchoutées.
<o:p> </o:p>
Les marchandises des maisons de commerce seront livrées à domicile par des tubes pneumatiques qui distribueront à des distances considérables les paquets de toutes espèces et de toutes dimensions.
<o:p> </o:p>
Des vaisseaux électriques feront en deux jours le voyage dAmérique en Angleterre. La construction de ces vaisseaux sera perfectionnée à tel point que la plus grande partie des dangers qui, de nos jours, menacent le voyageur sur mer, en seront écartés. Le corps du vaisseau se trouvera au-dessus des vagues, supporté par des roues semblables à celles dun traîneau. Ces roues seront extrême légères, pourvues sur le côte inférieur douverture qui, en chassant lair, établiront un courant dair entre le vaisseau et leau. Cette couche dair, ainsi que la surface minime des roues, réduiront le frottement des vagues au plus faible degré possible. Les navires artificiellement rafraîchis seront à labri du feu ; en cas de tempête, ils plongerons sous leau où ils pourront attendre sans crainte le retour du beau temps.
<o:p> </o:p>
Lhomme du début du 21° siècle assistera à des événements qui se passeront à des milliers de lieues de distance de lui. Assis dans son fauteuil, il pourra, suivre de lil, sur une énorme toile, les péripéties dune guerre en Orient ou les solennités dun couronnement de souverains en Europe. Lappareil électrique auquel on devra ces spectacles sera accompagné dun système de téléphone géant qui transmettra chaque son approprié au mouvement.
<o:p> </o:p>
Des téléphones et des télégraphes sans fil relieront le monde : on téléphonera en Chine sans aucune difficulté. Plus de demoiselles du téléphone ! Elles seront avantageusement remplacées par des signaux automatiques. La photographie sera télégraphié dune distance quelconque. Sil y a une bataille dans une partie lointaine du monde, une heure après, les journaux publieront les instantanés des scènes les plus intéressantes. La photographie se sera en couleurs.
<o:p> </o:p>
La musique par téléphone sera introduite dans les maisons particulières, où lon entendra un opéra aussi distinctement quau théâtre même. Les grands musiciens qui joueront dans une salle de New York, par exemple, produiront en même temps, par une savante manipulation de clefs électriques, la même musique sur plusieurs instruments installés dans des salles de ville éloignées. Pareillement, de grands orchestres donneront simultanément plusieurs concerts en divers endroits.
<o:p> </o:p>
Léducation universitaire sera gratuite pour les deux sexes. Il y aura dans ce but de nombreux et formidables établissements. On groupera ces études de manière à faire perdre à lélève le moins de temps possible. Les lettres C, Q, X, seront bannies de lalphabet, comme étant superflues. Les mots sécriront tels quil se prononcent. La langue anglaise, parlée et écrite en mots condensés, sera la plus répandue ; le russe tiendra le second rang.
<o:p> </o:p>
Les étudiants pauvres se verront pourvus de nourriture, de logement, de vêtement et de livres ; ils circuleront sans payer dans les trains et omnibus. Des inspecteurs médicaux visiteront et surveillerons régulièrement les écoles gratuites, distribuant soins et médicaments. Pendant les vacances, les enfants nécessiteux feront des voyages aux frais de linstitution. Les bonnes manières et la parfaite tenue de lintérieur formeront la base de léducation des jeunes filles.
<o:p> </o:p>
La gymnastique est appelée à jouer un rôle important dans la vie du futur Yankee. Elle fera son apparition à la nursery où, sous formes de jouets elle fortifiera les tendres muscles des bébés. Dans les écoles, elle sera obligatoire. Un homme ou une femme, incapable de faire plusieurs lieues de marche sera considéré comme un avorton.
<o:p> </o:p>
Et ce nest pas tout ! Le « Ladies Home journal », où le reporter américain a déposé son enquête, en dit bien dautres.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lagriculture aussi accomplira des prodiges : des courants électriques appliqués au sol augmenteront le volumes des légumes et des fruits, et détruiront les mauvaises herbes.
De rapides réfrigérateurs transporteront en quelques jours sur terre et sur mer les produits savoureux des tropiques. Les fermiers de lAmérique et de lAfrique du Sud, de lOcéanie, dont les saisons sont opposées aux nôtres, pourvoiront pendant lhiver les pays du Nord de frais produit estivaux. De délicieuses oranges pousseront dans les faubourgs de Philadelphie ; les fruits se vendront au prix de la pomme de terre daujourdhui. Les arrière-petits-fils de lAméricain mangeront, à leur dîner de Noël, des fraises grosses comme des pommes ; elles pousseront sur des arbustes. Melons, cerises, raisins, prunes, pommes, poires, pêches, nauront ni noyaux, ni pépins. On récoltera des figues dans toutes les parties des Etat-Unis.
<o:p> </o:p>
La canne à sucre produira deux fois plus de sucre que la betterave. Les plantes seront protégées contre les microbes, comme lhomme lest contre certaines épidémies. Le sol senrichira par des plantes qui prendront leur nourriture par lair et rendons la terre fertile.
<o:p> </o:p>
Les roses seront aussi grosses que les choux ; il y en aura des noires, des bleues et des vertes. La modeste violette atteindra les dimensions de lorchidée, et la pensée qui, il y a un siècle navait guère plus dun demi pouce de diamètre, pourra se mesurer avec un soleil. Toute fleur sera susceptible davoir toute couleur et tout parfum.
<o:p> </o:p>
Les médicaments pour les diverses maladies ne passeront plus par lestomac que lorsquils sadresseront exclusivement à cet organe. Les drogues destinées aux poumons, par exemple seront appliquées directement aux poumons, à travers la peau et la chair ; des courants électriques distribueront dans le corps, sans douleur, les médicaments nécessaires. Grâce aux microscopes, le corps vivant sera devenu transparent pour le médecin qui sera à même de voir et de photographier même les organes malades.
<o:p> </o:p>
Tout cela sera bien beau. Mais quel dommage nous ne serons plus là !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Thérèse Mandel<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
votre commentaire -
Histoire de REGNY<o:p></o:p>
(1° Partie)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Régny ! Cité ouvrière sur les bords de la rivière de Rhins qui vraisemblablement lui a donné son nom, ne possède aucun monument digne dattirer lattention pour quiconque la vue quune seule fois.
<o:p> </o:p>
Comme pour la plupart des petites villes et cités abandonnées à lindustrie, rien apparemment ne semble dévoiler son passé historique.
<o:p> </o:p>
Cependant pour le visiteur attentif et observateur qui parcourt ses ruelles bordées çà et là de vieilles bâtisses, bien des vestiges frappent ses yeux.
Il lui arrive même de sarrêter, parfois étonné, pour admirer une vue pittoresque, où se détache une vieille tour évoquant devant lui des temps lointains que nous voudrions essayer de faire revivre.
<o:p> </o:p>
La ville de Régny est bâtie a peu près complètement sur la rive droite à flanc de collines limitant la vallée étroite et encaissée où serpente la rivière de Rhins.
Ses maisons groupées dans la Grande Rue sinueuse de Roanne à Saint-Victor-sur-Rhins et orientée Est-Ouest, sétagent en amphithéâtre et sétaient au-dessus de la rivière comme une vaste corbeille de fleurs, prenant appui sur le mur denceinte qui subsiste toujours et presque intacte.
<o:p> </o:p>
Cest laspect que représente actuellement la cité vue du versant Nord sur la rive gauche de la rivière qui du fait de ses pentes abruptes et presque à pic ne possède que quelques constructions aux abords de la gare.
Cest sur cette rive qua été construit par la compagnie P.L.M. la double voie ferrée qui réunit Roanne à Lyon en suivant la vallée de Rhins sur plusieurs kilomètres en amont de Régny.
<o:p> </o:p>
Au bas de la ville, sous le mur denceinte et sur les terrains plats qui bordent la rive droite de la rivière, sont groupées quelques usines de teinture, tissage qui fut lindustrie de Régny depuis le commencement du XVI° siècle.
<o:p> </o:p>
A lextrémité de la ville côté Est, construite dans une situation particulièrement heureuse, la nouvelle église se dresse svelte et magnifique sur un rocher à pic dominant la rivière.
<o:p> </o:p>
Bâtie en moëllons de granit rose bien appareillée avec la flèche élancée de son clocher, elle fait honneur à la cité de Régny et aussi aux architectes lyonnais , Bossan et Léo dont le premier donnera la mesure dans la construction de la Basilique de Fourvière.
<o:p> </o:p>
Depuis 1801, la ville de Régny qui fut autrefois canton, se répartit en population ouvrière, agricole et commerçante.
Les diverses industries de teinture, blanchiment, impression sur tissus, de tissage et la fabrication des crayons de marque « Conté » occupent une grande partie de ses habitants et en font une cité dont lactivité est réputée dans la région du Roannais.
<o:p> </o:p>
Lélevage du bétail qui se fait en grand dans les fermes des environs sert à alimenter non seulement la cité de Régny, mais surtout Roanne, voir même Lyon.
Les marchés du samedi très suivis sont le rendez-vous de la population agricole pour la vente et lécoulement des produits de la terre et de la basse-cour ; céréales, pommes de terre, fruits, beurre, ufs, volailles.
<o:p> </o:p>
De nombreux marchands forains venant des environs immédiats, mais aussi de Roanne, Thizy, Amplepuis, Tarare, y apportent leurs marchandises de toutes sortes : vêtements, toiles, tissus, chaussures, vaisselle, bonneterie, mercerie. En vue de satisfaire les besoins des ouvriers des usines et de toute la population de Régny.
<o:p> </o:p>
Ses habitants très hospitaliers, organisent chaque année en dehors de la fête patronale de Saint-Julien (fin août), des réunions des concours de boules, gymnastique, festivals et sefforcent, par des décorations appropriées aux circonstances de rendre leur cité agréable et attrayantes tout en réservant à leurs hôtes le plus bienveillant et plus aimable accueil.
<o:p> </o:p>
Le territoire occupé par la ville de Régny a du appartenir à un riche gallo-romain du nom de Rennius, cest pourquoi ce nom a été appelé Renniacus, puis Regniacus et enfin en français Régny.
<o:p> </o:p>
Des fouilles faites en divers endroits ont découvert des sépultures romaines, des tuiles à rebords, et des fours à poteries antiques.
Cest ce qui permet de croire que cette localité est très ancienne, quoi que rien dans ces découvertes ne permette de déterminer et de préciser à quelle époque remonte létablissement de cette localité.
<o:p> </o:p>
Les armes de Régny.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Les armes de Régny se composent dune couronne murale, dun écusson et de deux branches de chêne et de laurier, liées ensemble.
La couronne murale représente ce quétait Régny autrefois c'est-à-dire une petite ville fermée, entourée de murs flanqués de plusieurs tours.
La partie importante des armes de Régny cest lécusson. On le voit sur le manteau dune cheminée dans une maison de Régny et sur le dossier dune chaise en bois, espèce de stalle fixée au mur, dans la chapelle de Naconne, là lécu est traversé par la crosse abbatiale.
<o:p> </o:p>
Ces armes sont celles de la famille Charollaise de La Magdelaine de Ragny ayant probablement fait restaurer, on ignore en quelle année, le prieuré de Régny qui dépendait de lAbbaye de Charlieu et y fit placer ses armes.
<o:p> </o:p>
Elles se blasonnent ainsi : dhermine à trois bandes de gueules chargées de deux coquilles dor.
Il existe à la Mairie un cliché du blason des armes de Régny qui est de la contre hermine, cest-à-dire, de sable ou noir moucheté de blanc.
<o:p> </o:p>
Le blason original est au contraire dhermine blanc, moucheté de noir et cest celui de la famille Charollaise de La Magdelaine de Ragny que nous avons déjà citée.
Ajoutons en passant que cette famille a donné trois abbés commanditaires à labbaye de Charlieu, dont dépendait le prieuré de Régny.
Ce sont : Jean de La Madelaine prieur en 1518 ; Claude de La Madelaine qui assista au concile de Lyon en qualité de prieur de Charlieu en 1527, et Claude de La Madelaine, évêque dAutun prieur de Charlieu de 1624 à 1652 ;
Ce sont les deux premiers qui ont fait construire au commencement du XVI° siècle labbaye des Bénédictins de Charlieu.
Ce sont les mêmes abbés qui ont fait construire le prieuré de Régny et graver le blason de leur famille.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
votre commentaire -
<o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype>
<o:p> </o:p>
Illustration : CYBELE sur son char, tiré par des lions<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
SUR LES CHAUSSEES ROMAINES<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
(troisième partie et fin)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Revenons à notre premier historien.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lincommensurable vanité des descendants de Romulus crée des types extraordinaires de voitures :<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
· Le carruca : fauteuil magnifique, haut perché sur un train de quatre roues ressemblant à quatre énormes pétales déployé. On sassied là dedans, à deux mètres au-dessus du pavé, on domine la foule qui admire et sécarte devant les quatre chevaux attelés de front, et conduits à la main par des carrucarii, esclaves aux vêtements éclatants.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
· Le pilentum : le praticien trône sur un siège entouré par quatre colonnes qui soutiennent un dais. Pour être au goût du jour ce temple mobile doit être tiré par deux lions du désert, dressés à rugir et à agiter leur crinière.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
· La thensa se prise du dais, mais elle vaut par léléphant qui la remorque. A u début elle sert à promener la statue dun dieu ou dune déesse. Mais sous les derniers césars, un patricien ventru et lippeux sestime dieu lui-même et fait hisse sa laideur et ses graisses sur lemplacement jusqualors réservé aux marbres.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
· Le cisium, une voiture merveilleuse, cabriolet à deux place, sans suspension, monté sur deux hautes roues robustes, attelage de trois chevaux, deux au timon, un en flèche. Cest le véhicule des voyages rapides, des courriers officiels. Interdiction dy embarquer des bagages pesants daprès le code Théodosien, la charge limite totale du cisium est de 198 kilos, conducteur et passager compris. Cela file grand train, au galop tout le temps, de relais en relais, et cette allure soutenue permet de couvrir régulièrement cent milles, soit <st1:metricconverter productid="160 kilom│tres" w:st="on">160 kilomètres</st1:metricconverter> par jour. Le trajet de Lutèce (Paris) à Marseille demande cinq jours et demi seulement, soit quatre de moins quen 1830 à lépoque des diligence. César, dans un de ces cisiums, couvre en sept jours et quelques heures la distance qui sépare le Rhône du Tibre. Cette voiture légère est donc le véhicule le plus rapide qui ait jamais existé, jusquà lapparition des chemins de fer.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Évidemment, elle ne doit pas être considérée comme une voiture publique puisque un seul voyageur peut y prendre place, à côté du cocher. Celui-ci tient son fouet de la main droite et les rênes de la main gauche. Ce que les Romains désignent comme « sedere prima sella ». Ce fouet est dailleurs extrêmement brutal, une pointe de fer termine sa lanière de cuir ou de chanvre et déchire les flancs du cheval déjà martyrisé par son collier mal compris. Horace, dans sa Satire Première, nhésite pas à lui appliquer lépithète dhorrible : horribile flagellum. Et cela aide à comprendre pourquoi le cisium est un véhicule à ce point rapide.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
A vrai dire lexcellente organisation romaine y est pour quelque chose. Le cisium est un transport officiel, réservé aux courriers, aux fonctionnaires, aux patriciens dûment autorisés à sen servir. Mais il y a des concurrences privées, aussi rapides, et à la portée de chacun. Les collegia jumentariorum, les collegia cisiriorum, établis dans chaque ville mettent à la disposition du public : voitures, chevaux et conducteurs. Ces derniers, a vrai dire, nétant pas militarisés comme ceux de lÉtat, ont une tendance naturelle à sattarder aux relais, qui sont en même temps des tavernes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Même pressé, le Romain se résout difficilement à voyager la nuit. Dabord, il aime ses aises. Ensuite, en dépit des efforts déployés pour le réprimer, le brigandage sévit, et les routes ne sont pas sures. Juvénal convient quun roseau agité par le vent au clair de lune suffit à glacer deffroi le voyageur et le cocher. Même en Italie, des bandes existent, qui écument les chaussées ténébreuses.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
De sorte que le Romain préfère quitter son cisium à la tombée de la nuit et prendre gîte dans une des nombreuses hôtelleries qui sespacent au long des routes, encore que le confort y laisse à désirer et que plusieurs dentres elles ne soient pas beaucoup plus sures que le grand chemin.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Sans doute, les mutationes, ou hôtelleries impériales, inspectées par les magistrats frumentaires, sont propres, avenante et bien outillée. Mais ny pénètre pas qui veut. Le gérant ny reçoit que les seuls voyageurs munis dune autorisation spéciale, et elle ne saccorde guère quaux proches de lempereur, aux sénateurs, aux gouverneurs de provinces et autres dignitaires.<o:p></o:p>
Le voyageur qui nappartient pas à ce monde choisi doit se contenter de faire arrêter sa voiture devant une des nombreuses auberges publiques rencontrées aux marges des routes. Les délicats y souffrent fort. Lélégant Horace déclare quon ne consent à sarrêter dans ces diversorium que crotté jusquà léchine et mouillé jusquaux os. Dans la salle basse autour des tables une foule de gens suspects, un hôte hargneux, des visages inquiétants. Au mur, un coq grossièrement peint, avec cette inscription : « Quand ce coq chantera, on fera crédit ».<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Les lits, dans les chambres hautes, sont de simples paillasses rembourrées de roseaux. On y dort si lon peut. La table ne vaut pas mieux. Des grives maigres en composent lordinaire. Parfois cependant, aux environs des villes, des mets extraordinaires remplacent ce menu famélique : quartiers de lion, de tigre ou de panthère. Car les hôteliers achètent à vil prix les fauves tués dans larène par les gladiateurs. Quelques rixes sauvages, brutalités de tout genre emplissent ces antres enfumés et malodorants qui ne sont pas faits pour inviter au voyage dagrément.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Aussi les raffinés quand ils se déplacent, font suivre leur voiture par un chariot portant leur literie, leur batterie de cuisine, leurs provisions de bouche et les esclaves nécessaires. <o:p></o:p>
Ils louent des chambres dans lauberge et sy installent presque « dans leur meuble ». Le lendemain matin, on recharge le mobilier, et lon repart.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Comme on le constate dans son ensemble, le charroi romain laisse encore beaucoup à désirer, tant au point de vue de la rapidité quà celui du confort.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Par contre, chose étonnante, certaines de ces voitures grossières sont munie dun compteur de distance, fixé à lessieu de la roue et qui, en laissant tomber dans un bassin de métal, un à un, les petits cailloux dont on la empli, indique le nombre de milles parcourus. <o:p></o:p>
Vitruve en donne une description précise.
Alfred CARLIER (L'Homme, la Route, le Rail, Histoire de la locomotion terrestre)
<o:p></o:p>
votre commentaire