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    BOISSONS ET NOURRITURE CHEZ NOS ANCETRES<o:p></o:p>

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    La vigne ne fut introduite en gaule qu’après l’invasion romaine, mais pour y couvrir bientôt des champs immenses, grâce surtout aux propriétés du sol qui donnèrent aux vignobles des qualités supérieures.

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    Cette culture prit de telles proportions, que Domitien ordonna qu’on arrachât les vignes de la Gaule, dans la crainte que l’abondance du vin n’excitât trop facilement le peuple à la révolte, et n’attirât de plus les Barbares, par l’appât d’un breuvage justement vanté.

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    Un Cartulaire de Charlemagne (dès 802) interdisait l’ivresse publique, à peine du fouet. Mais bien avant lui, on pourrait retrouver d’autres dispositions légales limitant l’usage du vin.

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    Les Phocéens de Marseille et les Romains, rapportent Polybe et Valère Maxime, ne toléraient pas que les femmes bussent aucun ferment de la vigne. Les Romaines n’avaient droit de se désaltérer qu’avec du passum, raconte Polybe, c’est-à-dire avec un breuvage tiré du raisin sec, et il ne leur était point permis, dit-on, d’avoir la clef de la cave.

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    Au comté d’Eu existait une prescription curieuse : ceux qui étaient connus pour pères de famille, ne devaient pas boire sur le comptoir. On craignait, dit finement une chronique du temps, « que le maris ne bût trop, alors qu’au logis, femme et enfants auraient soif ». Et au contraire, les jeunes mères avaient le privilège de réquisitionner le vin nécessaire à leur usage personnel. Cette faveur était aussi touchante que justifiée.

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    Une ordonnance du XIII° siècle (1294) ne permet au déjeuner qu’un mets et un entremets, et au dîner un potage et deux plats au choix…Donnons le texte même :

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    « Nul ne donnera au grand mangier que deux mets et un potage au lard, sans fraude ; et au petit mangier un mets et un entremet. Et s’il est jeune, il pourra prendre deux potages aux harengs et deux mets ; et ne mettra en une écuelle qu’en manière de chair (une pièce seulement), et en manière de poisson ; et n’y fera fraude. N’entendons pas que le fromage soit mets, s’il n’est pâte ou cuit à l’eau ».

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    La Cour était en dehors de ces réglementations, si l’on en juge par la quantité de vaisselle précieuse qui se trouve consignée dans les inventaires royaux. Ainsi celle de Charles V se composait de 84 plats et de 72 écuelles en or, de 396 plats d’argent et de 840 écuelles de même métal.

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    Dans les riches familles également, l’étalage de la vaisselle plate sur les dressoirs devint une vanité si générale qu’en 1506, Louis XII (qui passa à l’auberge de la Tête Noire à Saint-Symphorien de Lay en compagnie d’Anne de Bretagne) s’opposa à la fabrication des ustensiles en métaux précieux ; mais comme on les fit venir de l’étranger, l’ordonnance dut être rapportée.

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    Le Parlement de Paris publia le 4 juin 1414, un règlement relatif aux rafraîchissements que les Conseillers pouvaient boire à la buvette de la Cours : « En la Chambre du Conseil, il ne sera dépensé plus haut que 8 sols de vin, à la buvette, à peine d’indignation contre les magistrats ».

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    Une autre Ordonnance de janvier 1629 détermine le nombre de plats par repas : « Défendons à toutes personnes, sous quelques prétexte ou couleur que ce soit, d’user au service de leur table (même en festin de noce ou fiançailles), de plus de trois services en tout, et d’un seul rang de plats, sans qu’ils puissent être mis l’un sur l’autre. Et ne pourra avoir plus de 6 pièces au plus, à peine de confiscation »<o:p></o:p>

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    Au besoin la règlementation entrait dans les détails. En 1667 le Conseil de la ville de Dijon défendit de priser à l’église, et prohiba l’usage de la pipe à peine d’amende, et de bannissement en cas de récidive (le tabac, importé depuis 1567, faisait déjà fureur).


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    LAURENCE STERNE ENTRE ROANNE ET TARARE<o:p></o:p>

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    1767 Dans une ferme, entre l’Hôpital-sur-Rhins et Saint-Symphorien-deLay, l’écrivain anglais Laurence Sterne apprécie le pain et froment, la rasade au cruchon…et la danse familiale après le dîner…<o:p></o:p>

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    Le fer d’un des pieds, de devant du limonier menaçant de se détacher, au bas de la côte qui monte au mont Tarare, le postillon descendit du cheval, arracha le fer et le mit dans sa poche ; comme la montée était de cinq ou six milles et que le cheval était notre principale ressource, j’insistai pour qu’on reclouât le fer aussi bien que possible : mais le postillon avait jeté les clous, et comme le marteau du coffre sans eux ne pouvait servir à grand-chose, je me résignai à continuer.

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    Le cheval n’avait pas monté plus d’un demi mille qu’en arrivant à un endroit pierreux, la pauvre bête perdit un second fer, justement celui de son autre pied de devant ; je descendis alors de la chaise pour tout de bon, et apercevant une maison à environ un quart de mille sur la gauche, je décidai à grand-peine le postillon à tourner pour s’y rendre. L’aspect de la maison et de ses dépendances, quand nous en approchâmes, me fit accepter mon accident : c’était une petite ferme entourée d’environ vingt acres de vignes et d’à peu près autant de blé, contre la maison, il y avait d’un côté un potager d’une acre et demie, plein de tout ce qui pouvait entretenir l’abondance dans une maison de paysan français, et de l’autre un petit bois qui fournissait de quoi faire cuire les produit du potager. Il était environ huit heures du soir quand j’y arrivai. Je laissai donc le postillon se tirer d’affaire comme il pouvait, et quant à moi, j’entrai tout droit dans la maison.

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    La famille se composait d’un vieillard à cheveux gris et de sa femme, avec cinq ou six fils, gendres et leurs femmes respectives et derrière eux, une joyeuse lignée.

    Ils étaient assis, tous ensemble, autour de leur soupe aux lentilles ; il y avait un gros pain de froment au milieu de la table et un cruchon de vin à chaque bout promettait de la joie aux divers stades du repas, c’était un festin d’amour.

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    Le vieillard se leva pour m’accueillir et, avec une respectueuse cordialité, m’invita à prendre place à table ; mon cœur y avait pris place dès l’instant où j’étais entré dans la salle ; je m’y assis donc aussitôt, comme un enfant de la famille ; et pour entrer le plus vite possible dans mon rôle, j’empruntai immédiatement le couteau du vieillard et prenant le pain je m’en coupai un bon morceau ; pendant que je le faisais, je voyais dans tous les yeux un témoignage non seulement de bon accueil, mais d’un accueil mélangé de gratitude à mon égard pour n’avoir point paru en douter.

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    Était-ce cela ? Ou alors dites-moi qu’elle autre raison, Nature, me rendit si agréable ce morceau de pain, ou qu’elle magie me rend la rasade prise à leur cruchon si délicieuse, que la saveur m’en est restée au palais jusqu’à cette heure ? Le souper fut de mon goût, les grâces qui le suivirent le furent bien plus encore.

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    Quand le souper fut terminé, le vieillard donna un coup sur la table avec le manche de son couteau, pour leur dire de se préparer à danser : à l’instant où le signal fut donné, les femmes et les fille coururent toutes ensemble dans une arrière chambre pour attacher leurs cheveux, et les jeunes gens à la porte se laver la figure et enlever leurs sabots ; et en trois minutes chacun était prêt à commencer, sur une petite esplanade devant la maison.

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    Le vieillard, une cinquantaine d’années, auparavant avait joué de la viole avec assez de talent, à l’âge qu’il avait maintenant, il s’en tirait assez bien pour le cas présent. Sa femme chantait de temps en temps un peu de l’air qu’il jouait, puis elle s’interrompait, puis reprenait avec son vieux compagnon, tandis que leurs enfants et petits-enfants dansaient devant eux.

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    Ce fut seulement au milieu de la seconde danse qu’à certaines pauses pendant lesquelles ils semblaient tous lever les yeux au ciel, je m’imaginai distinguer en eux une élévation de l’âme différente de celle qui produit ou que produit, la simple gaieté. Bref je crus voir la Religion se mêler à la danse. Mais comme je ne l’avais jamais vue en de telles rencontres, je jurerais aujourd’hui que je fus la dupe d’une imagination qui m’égare perpétuellement, si le vieillard, à la fin de la danse, ne m’avait dit que c’était leur habitude constante : et que de toute sa vie il s’était fait une règle, après souper, d’inviter sa famille à danser et à se réjouir : estimant me dit-il, qu’une âme enjoué et satisfaite était la meilleure espèce de remerciement que pût adresser au Ciel un paysan illettré, ou tout aussi bien dis-je, un savant prélat.

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    Après avoir atteint la cime du mont Tarare, vous descendez immédiatement sur Lyon, et alors, adieu à tout déplacement rapide ! C’est un voyage fait de précautions : les sentiments aussi s’accommodent mieux de ne pas aller trop vite : je m’arrangeai donc avec un voiturin pour qu’il prit son temps avec ses deux mules afin de m’amener sain et sauf dans ma chaise jusqu’à Trin par la Savoie…<o:p></o:p>

     

                                                                        (Le voyage sentimental 1767)


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  • illustration : une partie des inscriptions sur la cloche FRANCOISE

     <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:latentstyles> </xml> LES CLOCHES DE L’EGLISE DE SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY

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    </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml>

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    Elles sont au nombre de trois :

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    Claudine : la plus petite, à reçu son baptême en 1852.

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    Ses deux compagnes beaucoup plus fortes occupent le centre du clocher.

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    Jeanne  la cloche moyenne fut baptise en 1814, sous le règne de Louis XVIII.

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    La grosse cloche Françoise, est impressionnante : elle mesure <st1:metricconverter productid="3,70 mètres" w:st="on">3,70 mètres</st1:metricconverter> de tour à la base.

    Elle pèse plus de <st1:metricconverter productid="1 000 kilogrammes" w:st="on">1 000 kilogrammes</st1:metricconverter>,  baptiséé à la même date que Jeanne.

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    D’après le témoignage des anciens les deux cloches ci-dessus ont été fondues sur la place même de l’église. On utilisa la matière des anciennes cloches et pour le reste on fit un appel à la générosité des habitants.

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    Pour connaître le nom du « saintier » des parrains et marraines des cloches et bien d’autres renseignements encore, nous vous invitons à consulter le tome III  de :

    St SYMPHORIEN DE LAY  de 1815 à 2008.

    <o:p> Voir les images et inscriptions dans la rubrique photo : les cloches de l'église de Saint-Symphorien-de-Lay
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  • <o:p>  Illustration : un autre éléphant tueur. </o:p>

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    L’ELEPHANT  TUEUR DE SAINT-MARTIN D’ESTREAUX

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    Nous sommes début 1832. Un éléphant qui ne dépend pas d’un cirque, mais d’un montreur d’animaux, rentre d’une tournée où plutôt d’un périple en Angleterre. Le parcourt d’effectue à pied, presque toujours de nuit, car sinon comment faire payer, les badauds et les curieux qui doivent venir admirer l’animal. Le propriétaire en voiture hippomobile précède le convoi de l’éléphant, de  son cornac, et de quelques employés du spectacle qui lui donnent la main.

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    La destination première au retour de ce voyage Outre-manche est la ville de Paris. Hélas au mois de mars 1832, une épidémie de choléra sévit sur la capitale. Par prudence nos gens se dévient du trajet initial pour atteindre Bordeaux.

    En cette ville déjà un « accident » se produit, notre animal de caractère ombrageux, tue déjà une ou deux personnes. Dans quelles circonstances personne ne le sait très bien.

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    La tournée continue, il est décidé de se rendre à Lyon. Plusieurs jours plus tard nous retrouvons la trace de notre petit groupe à Moulins, puis Lapalisse, Droiturier, Saint-Martin d’Estréaux.

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    L’éléphant stationne au relais poste Au Lion d’or (enseigne très usitée comportant l’astuce : Au lit on dort) à Saint-Martin d’Estréaux, du fait du mauvais temps du 20 au 23 décembre 1832. En effet les bâtiments du relais sont le seul endroit du village où un éléphant puisse rentrer compte tenu de son volume et de sa hauteur.

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    Ensuite de nuit toujours, direction Lyon, via Roanne. Mais à quelques lieues du départ le drame se noue. Pour une raison aujourd’hui impossible à connaître l’éléphant se rue sur son guide et malgré l’intervention des autres personnes, tue son cornac ; un homme d’origine italienne. La déclaration de décès est faite en mairie de Saint-Martin d’Estréaux .

     Finalement après ce fâcheux incident notre convoi repart en sens inverse, la dépouille du cornac sur le dos de son assassin. Ce pauvre homme sera enterré à Lapalisse mais son nom ne figure pas dans le registre de décès du curé de la paroisse. Sans doute à cause de l’étrangeté de sa mort ou simplement parce que à cette époque, exercer l’emploi de saltimbanque était très mal vu par la religion.

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    Finalement notre éléphant est son curieux équipage prennent la direction du grand Est.

     

    Il est vrai que ce fait divers est passé complètement inaperçu dans la presse de la région. Même la mémoire orale de nos anciens ne la pas mentionnée.

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                                                 Alain Bouchery  (Historien du Cirque)

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