• Les Remèdes naturels de M. le curé Kneipp

    par J. Favrichon,...- l'auteur (Saint-Symphorien-de-Lay) - 1896

     

     


    Livre en mode image et en mode texte, recherche plein texte disponible. Il est lisible sur Gallica le site de la B.N.F.

    • Éditeur : l'auteur (Saint-Symphorien-de-Lay)
    • Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TE18-838

     

    L’histoire de plusieurs générations : Epoque 1890 - 1950

    1890 : Joseph Favrichon est pharmacien à Saint Symphorien de Lay.

    Dans le même temps, un abbé allemand, Monseigneur Kneipp développe une méthode de soin basée sur des principes simples :
    - hydrothérapie (bain d’eau glacée)
    - alimentation simple et naturelle à base de céréales complètes
    - utiliser les propriétés des plantes pour se soigner

    Kneipp est le précurseur des médecines douces et de la thalasso.

    1891 : Louise, la fille unique de Joseph Favrichon est atteinte d’une « fluxion depoitrine ». La médecine traditionnelle française est impuissante à la soigner. Son père lui applique les préceptes de l’abbé Kneipp. Quelques semaines plus tard, la petite Louise est guérie.

    1893 : Joseph Favrichon achète les bâtiments d’une ancienne boulangerie pour y fabriquer des farines de céréales selon les recettes élaborées par Kneipp.

    1895 : Le « comptoir général des produits français de la méthode Kneipp » est fondé

    1912 : Le fils de Louise Favrichon et Charles Vignon, refuse ses biberons de farine traditionnelle. Son grand-père travaille à l'élaboration d'une nouvelle recette de farine pour bébé: le Phosphogène est né (farine de blé grillé, farine de pois vert et poudre d'os pour fortifier les enfants) .

    1914 - 1918 : L'usine tente de fonctionner au gré des approvisionnements en céréales. Pour remplacer la chicorée et le café, devenus chers et rares, le « café » de gland ou de figue est fabriqué.

    1919 - 1923 : pour répondre au baby boom d'après guerre, Joseph Favrichon élargit la gamme des farines pour bébé (Phosphogène pour bébé « normal », pour bébé constipé ou encore diarrhéique). A l'époque, Favrichon est la seule marque à proposer une gamme large qui devient alors un atout commercial de premier ordre.

    1921 : Le flocon d'avoine apparaît déjà au tarif de la maison Favrichon, mais le grain d ’avoine, contrairement à aujourd'hui, n'était pas cuit avant laminage.

    1925 - 1926 : La société Favrichon lance une grande campagne commerciale. Plaques émaillées et affiches vantent les mérites nutritifs des produits de la marque, un automate est prêté aux magasins qui réalisent de bonnes ventes de produits...

    1933 : Joseph Favrichon, petit-fils du fondateur, modernise l'tiquetage des produits. Une orientation résolument diététique est donnée aux produits et des allégations nutritionnelles plus claires sont portées à la connaissance des consommateurs sur les emballages.

    1938 : Joseph Favrichon met au point une nouvelle méthode de préparation du grain d'avoine. Son objectif était d'améliorer la digestibilité de cette céréale. L'avoine est cuite à la vapeur en continu avant d'être laminée entre deux cylindres, le flocon d'avoine que nous connaissons actuellement est né. Nous continuons à le fabriquer selon ce même principe aujourd'hui.

    1941 : Pendant la deuxième guerre mondiale, l'usine ayant négocié avec le ministère, a été classée « prioritaire » pour l'alimentation des enfants, elle garde son personnel et en profite pour développer le « café national » en torréfiant du malt d’orge qu'elle vendra nature ou additionné de figues et de gland. C'est la naissance des boissons Nectad'or, Malt soluble et Matimalt.

    1941 : La qualité était déjà le maître mot des valeurs de la société Favrichon. Elle cherche donc à assurer une maîtrise complète de la filière céréales et installe une ligne de nettoyage des graines d'avoine. Elle peut donc sélectionner ses céréales directement chez les agriculteurs. En parallèle, la société modernise la ligne de fabrication des flocons.

    1950 - 1951 : Les produits céréaliers diététiques se développant de mieux en mieux, la commercialisation des produits pharmaceutiques est donc abandonnée.

     


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    Comment M. le maire de Saint-Symphorien-en- Lay perdit tout à coup la parole, à la vue d'un morceau de ruban.

    Il y a longtemps, en vérité, que je ne vous ai conté quelque nouvelle drôlerie d'un des quarante-huit mille maires sous lesquels la France a le bonheur de vivre, et qui, comme autant de petites rigoles, distillent chacun quelques gouttes de la majesté d'un très-haut et très-puissant. Ce n'est pas pourtant que la matière ait manqué ; ce n'est pas que le milieu communal et départemental ai suspendu le cours de ses bévues ; c'est que le milieu parisien a accaparé ces jours-ci toutes les moqueries, et en additionnant les sommes partielles de ridicule absorbées par le ministère, par la police, par la cour, par les mauvais livres et par les mauvaises pièces, il s'est trouvé au total qu'il n'y avait plus de place dans nos colonnes pour les ridicules de province. Cependant, ennemis jurés de tous les monopoles, nous ne devons pas souffrir que les bévues de la capitale consomment toute l'attention, et nous enverrons aujourd'hui M. le maire de Saint-Symphorien-en -Lay faire compagnie à MM. les maires, de Fourrières, de Saint-Chamond, de Saint-Paul-du-Var, etc.

    Donc, à Saint-Symphorien-en-Lay, il y a un maire, et aussi un pensionnat de demoiselles, dirigé par les Sœurs de Saint-Charles, nom quelque peu séditieux, mais qu'on tolère pourtant dans le pays. Le maire est un bon et digne homme, très-peu féroce, assez inoffensif, retiré du commerce, où il a acquis honorablement une aisance agréable, sujet à s'attendrir, et fort dévoué de cœur à l'ordre de choses. Le pensionnat est, comme toutes les maisons de cette sorte, une réunion de jolies petites filles, fraîches, blondes, souriantes; asile de jeux légers, de propos malicieux, et quelquefois de ces graves rêveries de quinze ans, dont la profondeur naïve a toujours échappé au plus habile moraliste.

    Or il arriva un jour solennel pour le maire et le pensionnat ; ce jour-là, celles des jeunes filles dont le travail et l'application avaient mérité de constants suffrages, devaient recevoir, en présence des bonnes Sœurs, des autorités de Saint-Symphorien et de leurs parents, la récompense publique de leurs efforts ; et ce jour-là aussi le maire devait mettre une cravate blanche, s'habiller de noir, ceindre son écharpe officielle, prononcer un discours, et déposer sur le front timide de la jeune élève la couronne de lierre, qu'une mère suspend avec soin à la cheminée, pour dire aux personnes qui lui font visite : « Ma fille a remporté le prix. »

    M. le maire fit donc toutes ses dispositions, prit ses gants et son chapeau, prépara son improvisation, et se rendit tout radieux au pensionnat.

    Les Sœurs vinrent le recevoir avec respect ; car, je vous le répète, c'est un brave homme, que ce maire, et il fut très fier de la réception des bonnes Sœurs. »

    Il entra dans la salle ; tout le monde se leva, jeunes filles et parents , de quoi il fut fort touché. L'aspect de tous ces jolis enfants, les draperies de la salle , les couronnes parfumées, les livres dorés sur tranche, et à côté de lui le buste paternel du roi de juillet, tout cela le disposa singulièrement à l'éloquence.

    Alors ii s'assit, se moucha lentement, seleva, puis il commença en ces termes :

    « Mes chers enfants,

    « C'est avec un grand bonheur que je me vois aujourd'hui au milieu de vous ; c'est pour moi un vif plaisir que de vous distribuer ces couronnes, objet d'une louable émulation et méritées par une application constante et par de longs travaux. Oui, mes enfants, c'est pour moi un plaisir bien vif... » (Ici le digne homme s'attendrit visiblement ; il porte son mouchoir à ses yeux, et reprend, d'une voix altérée) :

     « C'est aussi une grande joie pour ces bonnes Sœurs, qui vous ont donné de si généreux soins avec une persévérance que j'ose dire infatigable, et pour ces chers parents, dont le cœur va tressaillir, en voyant… Ah ! mon Dieu !,.. Que vois-je ? »

     Et la figure du brave maire avait pâli horriblement; il essayait en vain d'articuler quelques mots : la parole expirait dans sa bouche.... On s'empresse autour de lui, ou l'interroge; le médecin de l'endroit lui saisit le poignet, et cherche sa lancette. Alors le malheureux maire retrouvant quelque force, fait ligne qu'on s'éloigne, et se précipite à grand pas hors de la salle

    Tout le monde se regardait ; on ne pouvait comprendre la cause de cette étrange suffocation, « Mon Dieu, mon Dieu ! diraient les petites filles, monsieur le maire est devenu fou! »

    Cependant, les Sœurs l'avaient suivi, et le pressaient de questions. Enfin, ces mots entrecoupés s'échappèrent de se bouche : Vert.... blanc....

    Tout fut alors éclairci. Le costume ordinaire des jeunes filles, depuis sept ou huit ans, était une robe couleur feuille morte, avec une ceinture de ruban vert. M. le maire n'avait jamais remarqué ce ruban, qui du reste, allié à la feuille-morte, ne présentait aucun emblème séditieux. Mais aux grands jours, aux jours de fête, les bonnes Sœurs faisaient prendre aux jeunes filles cette robe légère d'une entière blancheur, qui a toujours été la parure la plus séduisante d'une jeune vierge.

    Elles avaient mis la robe blanche, les malheureuses petites filles, et elles n'avaient pas pensé à la fatale ceinture verte, qui devenait, par son contact avec la robe, une attaque à la monarchie et à l'ordre de successibilité au « trône » fondé par les institutions de juillet.

    Cependant, vu la pureté bien connue de leurs intentions, M. le maire ne jugea pas à propos de verbaliser, mais la distribution des prix dut s'achever sans le concours de l'autorité, qui ne peut, en aucune façon, sanctionner par sa présence une offense, même involontaire, au drapeau de Jemmapes, aux couleurs qui brillaient jadis sur la livrée de Philippe-Égalité.

    Texte tiré de LE REVENANT

     

     


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  • LE CHIEN MONSTRE DE SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY

    (LETTRE adressée  à l'Auteur de ce Recueil (1) par M. LAT)

    Vous me demandez, Monsieur, la description du monstre dont j'ai eu l'honneur de vous parler, en dernier lieu; cette description ne peut être que superficielle : je n'ai eu en mon pouvoir, l'animal dont il s’agit, que pendant une demi-heure ; mais voici ce que ma mémoire peut me fournir à ce sujet, vous en ferez l'usage qu'il vous conviendra.

    Ce monstre est un chien, de la race des mâtins, de poil noir, vivant, bien portant, âgé de quatre à cinq mois. Il est né à Saint Symphorien-de-Lay, d'une chienne, qui n'a rien d'extraordinaire dans la conformation.

    A la première inspection on le prend  pour un véritable hermaphrodite. Il porte, en effet, les parties des deux sexes, très-marquées, cependant, je le regarde simplement comme un monstre par excès. On y distingue un animal complet, femelle dans la partie postérieure, mais imparfaite, d'un mâle. Elle adhère, par une portion osseuse, aux dernières vertèbres de la femelle, quoiqu'une seule et même peau les recouvre l'un et l'autre. Les parties de la génération femelle n'ont rien de particulier, ni dans leur conformation, ni dans leur situation. La partie mâle est placée à côté; elle est très-saillante; on aperçoit un testicule presqu'intérieur. L'urètre paraît perforé: mais on n'a vu uriner l'animal que par les parties femelles,

    Quoiqu'il ait cinq jambes, il ne marche qu'avec trois, les deux de devant et une postérieure, qui sont d’une forme régulière. Une quatrième jambe est pendante au-dessous des autres côtes du côté gauche,  la-même ou est située la partie mâle. La jambe postérieure, du même côté, est informe, et l'animal ne peut l'appuyer à terre. En la touchant, on reconnaît que la même peau recouvre les os de deux jambes, deux tibias rapprochés. En effet, cette jambe, divisée à son extrémité, y montre deux pattes imparfaites, à chacune desquelles il manque un doigt.

    La dissection de ce singulier animal offrirait sans doute, à l'Anatomiste , dans l'organisation intérieure, des observations plus importantes; mais il est intéressant et rare , de voir de semblables jeux de la nature, jouir de la vie : on peut attribuer ce phénomène à ce que l'économie animale est libre dans toute l'habitude du corps principal, qui est femelle ; c'est, comme je l'ai dit, une portion incomplète de chien , adhérant à la partie postérieure d'une chienne ; l'arrangement intérieur des vaisseaux, et la manière dont l'un des corps est nourri par l'autre, deviendra un objet d'observation, lorsque le sujet sera ouvert après sa mort; et vous en serait exactement instruit.

    J’ai l'honneur d'être, etc.

    1. Courrier adressé à l’Abbé ROZIER du diocèse de Lyon auteur d’un ouvrage de MDCCLXXII intitulé :« Observations sur le Physique, l’Histoire Naturelle et sur les Arts » volume 2 

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  • CARTON ROUGE !!!

    A cette « enfoirée » qui vient « solliciter » votre bourse pour les « RESTOS DU CŒUR » mais qui réside aux U.S.A. pour ne pas payer ses impôts en France !!!


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    Coutumes chez les postillons : « la savate » et le « baptême »

    En outre des lois auxquelles ils sont soumis, les postillons, ainsi que la plupart des corps d'état ou de métier existants, reconnaissent des coutumes dont l'usage seul perpétue chez eux les traditions. De ce nombre sont, avant tout, le « baptême »etla « savate », punition infligée au capon, c'est-à-dire au camarade convaincu d'avoir fait des rapports au maître ; de lui avoir appris, par exemple, par quelle ruse nouvelle l'avoine continuait à se transformer en piquette au cabaret voisin. Tout le monde connaît ce genre de supplice qui consiste à appliquer au coupable sur les parties du corps les mieux appropriées a cet effet par la nature un nombre de coups de soulierproportionné à la gravité de la faute : justice expéditive et dont les suites compromettent parfois la vie même de l'infortuné patient.

    Le baptêmeest une tout autre chose. Cette cérémonie, car c'en est une, n'a rien que de jovial et d'innocent. Elle s'adresse au novice qui paraît pour la première fois dans un relais. Sont seuls exceptés les enfants de la balle, ou fils de postillons, et le nombre en est assez grand, car ce n'est pas chose rare, malgré l'antipathie que ces derniers ont pour le mariage, que de rencontrer deux et même trois générations attachées a la même poste. C'est que le métier, quoique rude, n'est pas des plus mauvais. Le vrai postillon reçoit de toutes mains : du voyageur en poste, du courrier de malle, du conducteur, dont il seconde trop habilement la fraude, de l'hôtelier auquel il amène des voyageurs, de son maître enfin , qui ne lui paye pas moins de 50 à 60 francs de gages mensuels.

    Initiés dès l'enfance aux devoirs de leur profession future , ces jeunes louveteaux ont a peine atteint leur seizième année, âge de rigueur, qu'ils passent en pied, et, grâce au livret octroyé par l'autorité municipale, acquièrent gratis, du moins aux yeux des camarades, le droit de nous verser, vous ou moi, a l'occasion.

    Il n'en est pas de même à l'égard du surnuméraire auquel vont être accordés pour la première fois le privilège de faire connaissance avec les corvées d'écurie, et l'honneur insigne d'apprendre à manier la fourche à fumier. Celui-là doit subir une épreuve.

    Nous allons y assister.

    Au milieu de la cour, et tout à côté du puits, s'élève un tréteau de bois sur lequel une selle est posée. Recouverte de quelques planches mobiles, l'auge lui sert de piédestal ; des brandies de verdures placées à l'entour achèvent la décoration, et cachent les supports du tréteau.

    La posteentière est sur pied ; de nombreux spectateurs venus du dehors ont obtenu la faveur d'être admis dans l'intérieur de l'établissement; les femmes surtout — avides de spectacles à la ville, comment ne le seraient-elles pas au village? — les Femmes sont en grand nombre ; et la, comme partout, c'est a qui sera la mieux placée. Dans cet espoir, chaque postillon s'entend appeler de la voix la plus séduisante : « mon p'tit me'sieu Nicolas... Mon bon père Delorme... »

    Soudain un profond silence s'établit. Le néophyte a paru, conduit par le lousticdu relais qui lui sert de parrain ; il est amené près de la monture préparée. Là, il doit s'enfournerdans une paire de bottes fortes, bottes de l'une desquelles, pour notre bonheur passé et pour celui de nos enfants, sortit un jour l'épisode le plus curieux de la véridique histoire de Poucet. A peine a-t-il introduit la seconde jambe dans sa lourde prison de cuir, qu'on l'abandonne à lui-même. Que d'efforts ne doit-il pas faire en ce moment pour conserver un équilibre perdu à chaque pas! De trébuchement en trébuchement, de chute en chute, il arrive enfin au pied de l'auge ; «lors on le hisse sur le tréteau plutôt qu'il n'y monte lui-même ; on lui met le fouet en main ; et comme, à dessein, la selle est demeurée veuve de ses étriers, et que les jambes du cavalier, cédant au poids énorme qui les entraîne, pendent, à sa grande souffrance, de toute leur longueur, on dirait, à le voir ainsi perché, d'une de ces figures de triomphateur romain peinte ou tissée dans quelque antique tapisserie de Flandre. Commence aussitôt, au milieu des rires et des lazzis de toute sorte, l'examen du récipiendaire, espèce d'interrogatoire que son « sel fort peu attique »nous interdit de reproduire. Chaque demande, chaque réponse devient le sujet de nouvelles acclamations joyeuses. Un nom lui est donné, nom de guerre qui, peut-être, remplacera pour toujours son véritable nom. Arrive enfin cette dernière question, prononcée d'une voix solennelle : « Tu as eu le courage de monter sur ce cheval, jeune homme, sais-tu comment on en descend? » Quelle que soit la réplique du malheureux, ces mots sont le signal de son supplice : à peine ont-ils été prononcés, que les planches qui recouvrent l'auge disparaissent sous les efforts instantanés des spectateurs les plus voisins. Le tréteau tombe de tout son poids dans l'eau dont elle est remplie, et entraîne nécessairement dans sa chute l'inhabile cavalier; mais ce bain n'est point encore assez pour la purification du novice ; chaque assistant, armé d'un seau rempli a l'avance, vient l'immerger à l'envi, et il ne recouvre sa liberté qu'après avoir consentît à arroser a son tour le gosier de ses anciens d'un nombre de litres d’alcool illimité.

     


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