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    ACCESSIBILITE DES HANDICAPES : DEROGATIONS, 3° !

     

    A peine 5 mois se sont écoulés depuis que le Conseil constitutionnel a censuré l’introduction dans la législation de dérogations à l’accessibilité des constructions neuves, et voilà que des parlementaires ont remis çà !

     

    Deux groupes de députés ont déposé discrètement, une semaine avant le débat à l’Assemblée nationale, deux amendements au projet de loi d’engagement national pour l’environnement dit Grenelle II.

     

    Le premier, porté par la députée UMP du Var Geneviève Levy, reprenait intégralement le texte supprimé le 29 décembre par le juge constitutionnel. Le second, soutenu par la députée UMP de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord ouvrait plus largement encore le champ des dérogations possibles aux nouveaux immeubles et établissements recevant du public (ERP).

    Des initiatives parlementaires qui reflètent certainement le poids de l’influence que peuvent avoir les lobbies des constructeurs-promoteurs.

     

    Mais face au tollé que ces amendements ont déclenché au sein des associations nationales de défense des personnes en situations de handicap, les parlementaires les ont retirés avant qu’ils ne soient débattus.

     

    « NE PAS INTEGRER L’ACCESSIBILITE DANS LE NEUF, C’EST UNE NECESSITE QU’IL FAUT NOUS DEMONTRER »,

    considère le président de l’Association pour adultes et jeunes handicapé (Apajh), Jean-Louis Garcia.

     

    « Il ne peut exister d’impossibilités techniques en matière d’accessibilité des bâtiments  neufs »,

    Estime, pour sa part, l’Association des paralysés de France.

     

    Des propos qu’ils seront prochainement amenés à marteler de nouveau : le sénateur UMP des Pyrénées-Orientales, Paul Blanc, aurait en effet proposé au gouvernement d’introduire des dérogations à l’accessibilité des constructions neuves dans sa proposition de loi relative aux Maisons départementales des personnes handicapées. Premier examen de cette proposition de loi le 24 juin.

     

                                                   Laurent Lejard (Faire Face N° 687 Juin 2010)

    "Cette ségregation  contre les handicapés en fauteuil roulant est scandaleuse"

    Bernard

     

     

     


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    PRISONNIERS DE GUERRE ALLEMANDS A CROIZET

     1945-1948

     

    En 1945, on compte 750 000 prisonniers de guerre allemands sur le sol français. Les 1èrs mois furent difficiles pour eux puisque, pillé par les Allemands et ravagée par la guerre, la France était confrontée à de grandes difficultés. Mais progressivement, leur situation s’améliore avec notamment leur intégration dans les commandos de travail.

    Pour le Gouvernement français, le recours au travail des prisonniers de guerre allemands est une nécessité vitale pour l’économie nationale.

    Ces prisonniers sont regroupés, jusqu’à leur libération en décembre 1948, dans des camps appelés dépôts. A St Etienne, il s’agissait du « dépôt 148 » où 6300 hommes ont été internés.

     

    Certains travailleront dans les mines de St Etienne ou, pour les plus chanceux (un petit nombre) dans les campagnes, auprès de l’habitant. Pour d’autres encore, ils seront employés dans des carrières. C’est ainsi que Mme Martel, propriétaire de la carrière de l’Habit à Croizet, fit venir 8 prisonniers allemands du dépôt de St Etienne. Ils y restèrent de 1945 à 1948. La journée, encadrée des employés de la carrière, ils extrayaient la pierre et la transportaient vers les concasseurs à l’aide des wagonnets. Le soir, au début, ils rentraient tous dormir chez le chef de chantier de l’époque, Mr Laïn, à Neulise, puis, au bout de plusieurs mois, un groupe alla dormir à la gare inoccupée de Neulise.

     

    Ces prisonniers n’étaient pas gardés, ils étaient libres de tout mouvement. Mais aucun n’a cherché à s’évader. Ils étaient nourris et logés convenablement. Ils recevaient du courrier et se faisaient eux même leur repas. Pour eux aussi, la fin de la guerre était un soulagement. Certains, comme le dénommé Hans Saler, était prisonnier depuis 1943, après la défaite des troupes de Rommel en Afrique. Rapatrié en France en 1945, il restera 3 ans à l’Habit et donc 6 ans en tout comme prisonnier. Ils communiquaient avec leur entourage grâce au prisonnier Karl Dormesdeir, instituteur de son état, qui parlait français.

     

    Plusieurs années après leur retour en Allemagne, en 1948, certains reviendront sur les lieux de leur captivité, à l’Habit, une première fois seuls puis accompagné de leur femme.

     

                                        Isabelle Pignard (Présidente des Chemins du Passé).

     

     

     

     

     


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  • NICHES SOCIALES ET SECURITE SOCIALE

     

    Les avantages fiscaux accordés aux grands patrons et à certains cadres supérieurs réduisent considérablement leur participation au financement de la Sécurité sociale.

     

    Stock-options, intéressement, bonus

     

    Centaines entreprises accordent à leurs salariés les mieux placés des sommes versées, en sus de leurs salaires, sous forme d’épargne salariale, de stock-options et d’actions gratuites. Ces sommes ont fortement augmentées ces dernières années.

    Mais surtout, elles bénéficient d’importantes exemptions de cotisations sociales : en 2007 déjà, la Cour des Comptes avait estimé le manque à gagner de la Sécurité sociale à 8,2 milliards d’euros. Dans les projets du gouvernement, la contribution sociale payée par le bénéficiaire est triplée et passe à 8%. Le taux  de la contribution versée par l’employeur passe de 10 à 14 % (gain : 70 million d’euros).

     

    Autre niche sociale : en 2008, les entreprises auraient versé pour 28 millions d’euros de jetons de présence aux membres de leurs conseils d’administration.

    Ces jetons ne sont soumis à cotisation sociale que lorsque l’administrateur est salarié de l’entreprise. S’il ne l’est pas, il doit s’acquitter d’un petit forfait social de 4%.

     

    Parachutes dorés

     

    Ces indemnités de départ versées à quelques grands patrons sont, elles aussi avantageuses pour leurs bénéficiaires : les 200 000 premiers euros versés sont intégralement exonérés.

     

    Retraites chapeau

     

    En plus de leur pension ordinaire, les bénéficiaires des retraites chapeau touchent un bonus payé par l’entreprise, qui permet de leur garantir un niveau de ressources calculé en fonction de leurs anciens salaires. Une soixantaines de sociétés sont engagées dans ce système, dont les plus généreuses versent entre 1 million et 2,2 millions d’euros par an et par personne.

     

    Ces rétributions versées jusqu’au décès du bénéficiaire pèsent lourd sur les comptes des entreprises.

     

    Pour l’immense majorité des retraités, qui ont des pensions modestes, il s’agit d’un dispositif choquant.

     

    D’autant plus choquant que les retraites chapeau sont dispensées de CSG et de cotisations sociales.

     

    Manque à gagner pour la Sécurité sociale : entre 0,7 et 1 milliard d’euros. Seule concession accordée par le gouvernement : l’instauration d’une contribution de 30% sur les retraites chapeau dépassant huit fois le plafond de la Sécurité sociale et la création d’une contribution salariale au taux de 14% (gain : 110 millions d’euros).


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  • BIENVENUE MAX

     

    En illustration, le faire part de naissance,  sert également de figurine pour le timbre-postal.

     

    Il annonce d’une manière sympathique la naissance du second petit-fils d’amis philatélistes de la Loire.

     

    Félicitations à la maman, au papa et aux heureux grands-parents.

     

    Le dessin original crée pour la circonstance est de Sophie Thibaudat

     

     

     

     


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    Une église (Vendranges), un curé, des paroissiens

    Si vous passez dans la région de Roanne, ne manquez pas de vous arrêter à Vendranges...

    L'église de Vendranges connue dès le XIII° siècle (depuis 1224 exactement) dépendait du Chapitre de Lyon. C'était aussi un ancien pèlerinage pour les goutteux. Évidemment elle ne subsiste que partiellement dans l'église actuelle qui date seulement du XIX°. Vous y remarquerez entre autres une statue de bois du XVIII° et une toile du XIX°... à remarquer aussi les fonts baptismaux à gauche en entrant qui ont été installés à la suite d'un don à la paroisse de Jean Baptiste Bluzat, lors du décès de sa fille Cécile (1924).

    A droite en entrant, une plaque qui rappelle tous les bienfaiteurs de l'église.

    "Les dons, aménagements, constructions étaient consignés dans le cahier des Fabriciens (conseil de gestion de la paroisse)... " indique M. Pralus, journaliste local, interrogé, mais toutes les archives de l'église ont disparu ou ont été détruites lorsque le presbytère fut désaffecté... Il ne reste donc aucune trace.

    A gauche sur la photo, Antoine Rochette (1854-1939) a été curé de Vendranges de 1898 à 1939. Il était un botaniste réputé et donnait fleurs et arbustes de son jardin à Grand-Père : M. Jean-Baptiste Bluzat (à droite sur la photo), quant à lui, en échange, il le fournissait en "vin de messe" de la production de sa vigne de Thély, sur la même commune.

    Grand-Père se serait réveillé un matin en disant :"Cette nuit, le curé de Vendranges est venu me dire au revoir..." Trois jours plus tard, la famille apprenait le décès du curé Rochette.

     

    Jean-Baptiste Bluzat, un homme très occupé

    • Chevalier de la légion d'honneur
    • Officier de l'instruction publique
    • Officier de l'ordre national du mérite (chevalier en 1913)
    • Chevalier de l'ordre du Cambodge
    • Palmes académiques

    Une vie de travail intense et à la retraite il entreprendra d'autres activités...

    • Secrétaire de la commission météorologique
    • Réceptionnaire des Colonies pour ManuFrance (la manufacture d'armes et de cycles de St Etienne)
    • Il va œuvrer avec ténacité au "comité de la lutte contre les papiers gras" eh oui, déjà à l'époque certains utilisaient la nature comme une poubelle ! Écolo avant l'heure...
    • Il participe aussi au Tour de France des vétérans, catégorie cyclotourisme !
    • Délégué départemental du Touring Club de France

    En tant que délégué du TCF, il est à l'origine de l'installation de la table d'orientation au Crest de la Perdrix (1432 m) dans le Pilat. Bien entendu il figure parmi les personnalités lors de l'inauguration du 11 juillet 1939. Cette table d'orientation dégradée par les intempéries et ensuite par des vandales sera changée en 2001. Elle est dédiée à Claude Berthier "l'apôtre du Pilat".

    Les délégués du TCF circulaient dans toute la France et organisaient des "tournées", sans doute pour promouvoir certaines villes. Il enverra de nombreuses cartes postales lors de ces voyages qu'il faisait découvrir aussi à ses enfants.

     

    Remerciements à Oubi  pour les renseignements fournis

    Je vous conseil la lecture de son blog « Un petit clin d’œil sur le passé »

    http://oubiblog.canalblog.com/archives/bluzat/index.html


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