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HENRI PEPIN ET LE TOUR DE FRANCE CYCLISTE
Né le 18 novembre 1864, le cycliste aventurier ; comme pour son parcours de vie original sous le nom de Pépin de Gontaud, nous retrouvons traces de son épopée dans la grande histoire du Tour de France du journal l’Equipe !
Pépin de Gontaud et ses valets. A l’occasion du 5° Tour de France, se sont joints des équipages comme ce comte toulousain, Pépin de Gontaud qui s’était pris de passion pour le Tour de France.
Conscients de ses faiblesses, le richissime toulousain avait pris la sage précaution de bien s’entourer en engageant Jean Dargassies et Henri Gauban pour qui il réglerait le gîte et le repas, si possible dans les meilleures auberges. En échange de quoi, les deux compères étaient tenus d’assurer l’allure et de l’assister en toutes circonstances. Mais aux yeux du comte, tout n’avait qu’une valeur relative. Si bien qu’un jour, l’un de ses valets lui ayant indiqué qu’il convenait de presser un peu l’allure, la réponse fut cinglante : « Je vous en prie messieurs, nous avons tout notre temps : aucune raison de se hâter » Cet épicurien dilettante, membre du Véloce Club de Marmande, fut également vice-consul de l’Union Vélocipédique de France.
En 1905, il abandonna à la 7° étape, en 1907 à la 5°, il prit même le départ à 50 ans du Tour 1914 ! Il décèdera en 1915.
Est-il marquis, comte ou Baron comme le surnommait ironiquement et parfois jalousement la presse de l’époque ? Il n’y avait ni internet ni « Le Républicain » pour vérifier ces dires. Peu importe, il n’était pas Toulousain mais Goutaudais « aristocrate des années folles » serviteur passionné de la…Petite Reine.
Gérard Martet « Le Républicain » août 2011
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MARMANDE (47) EN 1906 (Petite chronique)
Du balai
Le 18 septembre, le conseil municipal a pris une décision au sujet du balayage des classes des écoles.
Le maire L. Toumeyrague s’en explique : « Les difficultés signalées l’an dernier à l’occasion du balayage des classes par les enfants se renouvellent cette année.
Une partie des élèves consentent bien à balayer mais d’autres s’y refusent. Il est injuste de faire balayer la moitié des élèves seulement.
Aussi je vous propose de décider que le balayage des classes se fera dorénavant par des gens de service qui seront payés par la commune. La dépense résultant de ce chef sera de 300 francs environ qui seront répartis entre les écoles communales de Marmande ».
Des sous pour Chapat !
Automne 1903, Charles Chapat est en train de se faire un nom sur Marmande. L’usine à gaz qu’il dirige route de Tonneins, n’est pas prête de s’éteindre. Son nom entre d’ailleurs dans le vocabulaire commun. Pour alimenter le compteur installé derrière la porte d’entrée des maisons, 10 centimes doivent être insérés dans la fente. Lorsque la ménagère voit la flamme de son réchaud à gaz vaciller, on peut sans peine l’entendre crier à un enfant de la maison : « Vas vite mettre deux sous à Chapat ! »
Repos hebdomadaire des négociants de tissus : refus du conseil municipal.
Eté 1906 : Les négociants en tissus de la ville sont tous à leur colère. La décision prise par le conseil municipal, à l’heur de les irriter au plus haut point et ils le font savoir derechef aux chalands qui se ruent à leur magasin.
Le repos hebdomadaire du dimanche est la cause de ce courroux : « Nous avons sollicité l’autorisation de donner à notre personnel le repos hebdomadaire du dimanche midi au lundi à midi .Mais le conseil municipal nous l’a refusé » s’offusquent les marchands de tissus de la ville parmi lesquels Ernest Mathieu, le patron du Grand Bazar de Paris.
La plupart des marchands de nouveautés, vêtements, tissus, sabots, chaussures et petite mercerie, entendent de mettre en pratique la nouvelle loi du 13 juillet que viennent de voter les élus à la Chambre des députés.
En effet, la loi impose un jour de repos après six jours de travail, dans l’intérêt des salariés de l’industrie et du commerce. Et elle l’a fixé au dimanche dans l’intérêt des familles et de la vie communautaire.
M. Jean-Marie Lozes, marchand de tissus bien Conn sur la Place d’Armes, s’appuie sur la désormais célèbre déclaration de Robert Beck : « Cette loi de 1906 reste en vigueur parce qu’elle est fondée autour de deux valeurs : le repos et la famille »
Mais les commerçants de la ville n’ont pas réussi à convaincre le maire qui a tranché et s’en est expliqué en soutenant que « les marchés du dimanche matin sont d’une importance majeure pour l’intérêt de la ville » nous a déclaré Léon Toumeyrague qui craindrait ainsi de voir diminuer la fréquentation des marchés dans une notable proportion si les magasin de tissus étaient obligés de fermer par suite de manque de personnel. « Beaucoup de gens de la campagne voisine et de la région profitent des marchés du dimanche matin pour venir faire leurs achats de toutes sortes. »
La loi du 13 juillet 1906 est une loi de défense ouvrière et que sauf les cas qui y sont prévus ou encore lorsqu’il y a entente entre patrons et ouvriers, le repos hebdomadaire doit être accordé le dimanche. « Les gens s’habitueraient vite à faire leurs achats le samedi » prétend le maire qui a appuyé pour que le conseil municipal donne un avis défavorable à la demande des négociants en tissus de la ville.
Marmande à la Belle Epoque (Supplément du journal "LE REPUBLICAIN" jeudi 25 AOUT 2011)
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LES OCEANES
Je vous conseille une petite visite au groupe de danse « modern'jazz » les OCEANES basé à Sennecey-le-Grand et présidé par ma filleules Cécile
Vous ne serez pas déçus par les spectacles donnés
Je vous souhaite un bon voyage dans l’espace de la danse moderne
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L’ETONNANT ET MECONNU « POT DE HUGUES »
De nombreux hommes et femmes, ouvriers forestiers résiniers ou gemmeur, mais aussi des ouvriers d’ateliers de poterie ont travaillé en commun pour la récolte de la résine de pin, aussi appelée gemme.
L’essentiel était de travailler efficacement et rapidement, dans le souci du meilleur rendement économique, dans les régions propices au résinage comme les Landes, la Gironde, la Corse, mais aussi la Provence ainsi que l’ensemble des pays du pourtour méditerranéen sans oublier la Russie, la Chine et l’Amérique du Nord.
Il faut dire que cette matière était précieuse alors : dès la Renaissance on l’employait dans la fabrication de chandelle, à partir des 16°-17° siècles on en tirait de l’essence de térébenthine et de la colophane que l’on employait en pharmacie (bonbons), dans la composition de vernis et de peintures ainsi que dans la chimie en pleine essor à cette époque.
Le pot à récolter la résine présente une apparence plutôt commune. Il se compose d’une bouche circulaire à son sommet avec une lèvre assez fine, d’une panse en son milieu et d’un pied de maintien à sa base. Il est assez comparable à son cousin le pot de fleurs, tout juste différencié en partie supérieure par la lèvre et la présence d’un orifice centré dans le fond. Mais ce pot particulier se différencie également par sa forme menue et sa texture.
On le réalisait d’une manière élémentaire dans les ateliers locaux de poterie, de deux manières différentes :la première en partant d’une simple boule d’argile mise sur le tour du potier, puis écartée à plat à sa base pour être ensuite tirée vers le haut selon une forme élargie ; la seconde en employant une presse calibrée spécialement pour cela.
Le pot ainsi ébauché était ensuite cuit au four. Certains modèles étaient vernissés de différentes couleurs à l’intérieur, à la façon des célèbres tuiles dijonnaises.
Mais d’une façon générale, le pot à résine reste un ustensile de travail assez rudimentaire.
On connait le pot à résine par ses modèles conçus à une époque comprise essentiellement entre la deuxième moitié du 19° siècle et le tout début du 20° siècle.
Il y fut en effet reproduit en des quantités surprenantes, car on l’employer alors massivement pour récolter la précieuse résine des pins. Le principe est similaire à celui, plus connu, employé par exemple en Indochine, où l’on utilisait un bol ou une coupe en terre modelée pour récolter le suintement laiteux de l’hévéa par scarification.
Dès le 13° siècle, l’agronome italien Pietro Crescenzi (1230-1310) avait réfléchi à l’idée de recueillir et de poser le long des flans des arbres un récipient récoltant. Après lui d’autres proposèrent différents objets similaires. Depuis le Moyen-âge jusqu’à la moitié du 19° siècle, on essaya de nombreuses formes de récipients, en différents matériaux, avec pour souci majeur de réunir la meilleure collecte de ce suintement vitreux le long des entailles sur les conifères.
Cornes de bœuf, auges en pierre et en bois, baquets, outres, écuelles, sébiles, culots de bouteille, canaux en bambous, sceaux en bois, poches en peau, écorces concaves, bols difformes en argile et serpentins végétaux se succédèrent pour recevoir ce produit larmoyant. Au fil des siècles, on parvint ainsi à accroitre non seulement la productivité et la quantité, mais aussi la qualité la gemme recueillie.
Le plus gros problème de ces différents récipients était que beaucoup d’entre eux recueillaient des impuretés environnante (fragments d’écorces, aiguilles, brindilles, feuilles…sans compter une multitude de petits insectes). De plus, aucun ne parvenait à éviter le débordement en cas de pluie ni les dégâts occasionnés par le gel. Si l’on ajoute à cela les problèmes de fixation, le pot à résine idéal n’était pas encore trouvé !
Cela allait changer grâce à deux hommes, mais dans un contexte plutôt houleux. C’est dans son mémoire rédigé hâtivement par crainte d’autres dépositions brevetables, que Pierre Hugues (1794-185à) expliqua son invention du pot à résine en fin d’année 1844. (C’est aussi dans ce document que l’homme, Girondin de naissance, prit sa décision : « Le 28 février 1845, Hugues prit en brevet d’invention pour quinze ans. A sa demande, il annexa un mémoire explicatif qui condamnait les anciens procédés et lançait l’idée mère d’un récipient mobile pour recueillir la résine à la sortie de l’arbre ».
De manière technique, on parlait alors d’un « récipient ascensionnel à déversoir avec couvercle concave à tiroir et à filtre ».
Pourtant le pionnier de cette réflexion un dacquois, Hector Serres, pharmacien chimiste préparateur en poix de bourgogne pour différentes drogueries et officines de Paris. C’est lui le premier qui utilisa le terme technique et exposa dans la revue « L’Ami des Champs » son idée de créer des « auges » en terre cuite pour récupérer la résine des pins.
En cette année 1844, plein d’amertume, Hector Serres ne pouvait que constater que ses investigations menées depuis 1836 s’envolaient au détriment de l’avocat Pierre HUGUES de Pessac (Gironde). Ce dernier avait bien mené son affaire : avocat de métier sur les différents procédés de récolte de la gemme, il se contentait en fait de donner une dénomination patronymique pour breveter un simple pot.
Pas question pourtant de s’arrêter là ! Hector Serres entendait améliorer encore son « auge ». Voyant dans ce soi-disant initiateur un imposteur. Pierre Hugues se lança avec lui dans une concurrence effrénée.
De nombreux prototypes et autres améliorations virent le jour, issu de l’imagination de chacun des deux hommes. Divers brevets furent également déposés, sans grandes conséquences pour d’autres personnes.
Au final, cette concurrence fit apparaitre deux concepts différents et efficaces : l’invention de l’auge en terre cuite à demi-couverte ainsi que la mobilité des récipients à récolter et l’amélioration de l’appareil dit « distillatoire » du côté d’Hector serre ; le système breveté et ses adaptations consécutives à l’essor des forêts de Gascogne pour Pierre Hugues.
Ce combat animé eut pourtant lieu dans une certaine indifférence ! Chacun des deux inventeurs était en effet considéré comme marginal par les communautés de saigneurs d’arbres utilisant d’autres récipients ou d’autres procédés de résinage qui leur convenaient très bien.
Hector Serre tomba peu à peu dans l’oubli, sans presque laisser de trace dans le milieu des récolteurs de résine. Pierre Hugues décéda le 16 février 1850 à l’âge de 56 ans d’une otite aigüe à son domicile du quartier Saint-Esprit à Bayonne, dans l’ingratitude générale et la pauvreté. Il fut enterré au cimetière Saint-Etienne. Sur sa tombe, on pouvait lire une inscription mentionnant sa découverte…avant qu’elle ne fut supprimée, sans aucune raison, à la fin du 19° siècle.
Il fallut dix au moins pour qu’enfin l’invention de Pierre Hugues connaisse le succès.
Sur le marché de Dax, le pot « de Hugues » commença à se répandre, en parallèle avec le vieux procédé de résinage « au crot » que l’on trouvait encore à la fin du 19° siècle (dans ce procédé très ancien, on creusait un trou tapissé de mousse entre ou dans les racines de l’arbre). Ce pot a permis à des générations de récolteurs « d’amasse », tous continents confondus, de vivre de leur travail. On sait aussi que certains en détournèrent la fonction principale par exemple pour s’éclairer pendant les veillées.
Ainsi, ce pot en terre cuite à résiner, pot « ascensionnel » dit aussi « pot de Hugues » ou « résine système Hugues », reproduit par centaines de milliers, aura servi à un très grand nombre de « pignadars » à recueillir ce produit résineux si convoité jusqu’au milieu du 20° siècle. Grâce à ce fameux « pot », cette aventure humaine fut en outre exploitée par la filière industrielle. De là naîtront des produits dérivés très utilisés aujourd’hui encore comme l’essence de térébenthine ou la colophane.
Stéphane Esclamanti (Nos Ancêtres, Vie et Métier mars 2007)
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LE MISSEL
Formation d'un genre (XVIe-première moitié du XIXe)
Pourquoi les fidèles ont-ils été encouragés à posséder un missel ? Il faut remonter au concile de Trente (achevé en 1563). En effet, le concile décida, pour mieux se différencier des pratiques protestantes, d'imposer rigoureusement une liturgie en latin. Or bien des fidèles ne comprenaient pas cette langue ; de plus le clergé lui tournait le dos et parfois était même invisible, derrière un jubé. Que pouvaient-ils faire pendant la messe ? Pour répondre à cette attente, des livres virent le jour : les missels, ainsi nommés à partir du latin liber missalis. Les premiers d'entre eux ne proposaient que des prières à dire durant la messe, ou bien des explications et commentaires pour permettre de mieux comprendre la cérémonie.
Diffusés en plus grand nombre au XVIIe siècle, en partie grâce aux Jansénistes de Port Royal, les missels commencent à se stabiliser sous une forme qui ressemble davantage à celle que nous connaissons aujourd'hui. Les traductions de la messe en français se généralisent au XVIIIe siècle ; parfois le texte latin n'est même plus présent, ce qui crée d'intenses polémiques. Les plus anciens missels de la bibliothèque sont de cette époque : ils sont intitulés non pas missel, mais "Bon Paroissien", ou "l'Ange Conducteur". Ce dernier type d'ouvrage fut maintes fois réédité sous des formes légèrement différentes; il contient notamment des tableaux de la passion où sont représentés des gravures sur la messe.A la fin du XVIIIe on rencontre aussi des missels intitulés " Semaine Sainte ", d' "Office de la Semaine Sainte ", ou bien " Quinzaine de Pasques ". Ces missels sont réservés à un diocèse bien précis. Ils sont reliés plein cuir, sans originalité par rapport aux autres livres de cette époque.
Dans la première moitié du XIXe siècle, les missels adoptent le décor extérieur de leur temps, mais le format reste le même. Le titre évolue (ils s'appellent désormais " Livre d'Église " ou, plus rarement, " Eucologe ") mais ils restent toujours écrits en fonction du rite local d'un diocèse (le rite romain ne se généralise qu'à partir du milieu du XIXe s).
L'âge d'or (milieu du XIXe-milieu du XXe)
Un important changement voit le jour vers le milieu du siècle. Les éditeurs profitent des nouvelles possibilités d'impression pour diffuser des masses incommensurables de missels. S'inspirant souvent du moyen âge, parfois de la renaissance, ces ouvrages tentent de reprendre la tradition des livres d'heures, le texte étant entouré d'illustrations. Beaucoup de maisons d'éditions exploitent ce filon, qui assure des revenus réguliers puisque, depuis le milieu du XIXe siècle, le missel est devenu le cadeau de première communion par excellence. Ces missels, parfois dénommés aussi " Paroissien ", peuvent porter des titres très divers en l'honneur de la Vierge, des Saints, des catacombes, de Jeanne d'Arc, du Sacré Cœur... Les titres sont donnés en fonction des illustrations, mais le contenu reste banal, peu varié.
La liturgie s'alignait alors progressivement sur celle de Rome: le mouvement de l'ultramontanisme en matière de liturgie, initié par Dom Guéranger dans les années 1830, prit toute son ampleur dès le Second Empire. Ainsi les missels basés sur des rites particuliers aux diocèses disparurent vers la fin du XIXe, au profit du rite romain. Ne subsistèrent que les propres des diocèses (fêtes de saints locaux), ajoutés à la fin de missels valables pour toute la France.
Il existe aussi de nombreux missels de cette période consacrés aux cérémonies de Pâques, intitulés " Quinzaine de Pâques ".
Ce type de présentation subsiste jusqu'au milieu du XXe siècle. Les missels de l'entre deux guerres sont encore représentatifs de ce courant. Mais, si l'intérieur reste traditionnel, les reliures s'adaptent plus facilement à la mode du jour ; nous conservons ainsi quelques beaux exemples de reliures inspirées par le style " École de Nancy " et un grand nombre de reliures " Art Déco ".
L'essentiel de la collection de la BDN est constitué d'exemplaires de cette grande période, allant du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle.
Au cours du XXe siècle apparaissent ces grandes séries de missels (Dom Lefebvre, Clervaux…), qui supplantent peu à peu les productions originales des maisons d'éditions déjà présentes au XIXe siècle. D'objet unique le missel devient un objet de série.A Nancy on imprimait des missels, mais ils n'étaient pas, contrairement à ceux des éditeurs qui précèdent, destinés à toute la France. Les maisons nancéiennes produisaient surtout les missels qui étaient spécifiquement destinés au diocèse de Nancy, notamment:
- Thomas et Pierron, libraires de l'évêché, 112 rue saint Dizier
- Etienne Drioton, libraire de l'évêché, rue du faubourg Stanislas, 12 (l'aspect des missels de ce dernier est très proche de ceux que Desclée produisait à la même époque, avec des illustrations néo-gothiques).Les nombreux petits éditeurs de Lorraine ont produit quantité de "Livres d'Église", mais, passé les années 1830, l'essentiel des missels est imprimée par de grandes maisons d'édition hors de Lorraine.
Les éditeurs de missels étaient très nombreux sur le plan national dans la seconde moitié du XIXe; mais certains noms reviennent plus souvent que d'autres. De nombreux éditeurs pourraient être mentionnés, mais bornons-nous à citer ceux qui prennent le plus de place sur nos rayonnages !
- Mame, à Tours
- Droguet et Ardant, à Limoges
- Barbou puis Mellottée, à Limoges
- Depelley, à Limoges
- Proost, à Turnhout, Belgique
- Zech et Fils, à Braine le Comte
- Pellion et Marchet puis Roux et Marchet, à Dijon
- Et bien d'autres encore…Un missel moins présent?
Avec Vatican II et la liturgie en français, le missel se fait moins indispensable pour comprendre la messe. Cependant des éditeurs en proposent toujours. On constate cependant une baisse de la clientèle avec celle de la pratique.Les exemplaires d'aujourd'hui sont moins beaux! Le livre le plus travaillé du XIXe est devenu un livre de poche. Les missels jetables se sont développés : Prions en Église, Magnificat, le Missel Annuel...
La réforme liturgique a élargi le choix des textes de la Bible. Au lieu de reprendre chaque année les mêmes textes comme le faisaient les anciens missels, les textes sont proposés sur trois ans pour le dimanche (années A, B, C) et sur deux ans pour la messe quotidienne.
Évolutions ou permanences?
On l'a vu, le missel a bien changé au cours des siècles, tant au niveau du contenu que de l'iconographie... Du début du XIXe siècle aux années 1950, les évolutions sont nombreuses mais il existe des motifs récurrents, des symboles du christianisme sans cesse réutilisés et adaptés : par exemple la fenêtre gothique ou la croix...
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