• A JANVIER

     

     

    LE PREMIER JANVIER « JOUR DE L’AN »

    Je vous la souhaite bonne et heureuse

    Avez-vous de 45 à 65 ans, êtes-vous marié, êtes-vous père et même grand-père, avez-vous le bonheur d’avoir des cousins et cousines, des neveux et des nièces, des filleuls et des filleules, des portiers ou des portières, une cuisinière, un facteur, trois protégés ? Avez-vous la réputation d’avoir au moins quatre francs dix sous dans votre poche ?

    Alors, fuyez, croyez-moi, le 26 décembre au matin, après avoir, comme il convient à un bon chrétien, fait vos devoirs à la sainte fête de Noël, si vous ne voulez pas perdre la bonne résolution que vous avez prise d'être économe, sincère, et surtout patient. Je vous le répète, filez, filez au plus vite, et cachez-vous pendant huit jours, loin, très loin de votre cordon de sonnette I

    Sans cela, gare au 3 décembre et au 1° janvier ! Dès le matin, ce cordon de sonnette va s'agiter, s'agitera drelin-drelin. On ouvre, c'est votre garçon, votre petite-fille qui viennent de la pension, où on leur, a appris de jolies choses comme celles-là 

    Dès le matin du jour de l'an,

    L'enfant, tendre et sincère,

    S'en vient offrir son compliment

    A son père, à sa mère…

    Il est tout ému,

    D'avoir aperçu

    Un pantin dans l'armoire!

     

    Puis, la petite fille continue, en chantant

     

    De ton papa, c'est la fête;

    Fait-lui quelque don, flatteur,

    En lui posant sur la tête

    Une couronne de fleurs.

    • Mon petit papa, je .vous la souhaite bonne et heureuse
    • Bonne et heureuse je vous la souhaite, ma petite maman
    • C'est bien, Benjamin. C'est très-bien, Joséphine.
    • Accompagnée de beaucoup d'autres, mon petit papa.
    •  Accompagnée de beaucoup d'autres, ma petite maman.
    • Ah ! mon cher ami, dit la maman, je n'avais pas pensé à te la souhaiter aussi. - Et moi, chère amie, dit le papa, je te la souhaite de tout mon cœur ! Puis, papa, maman, Benjamin Joséphine, tout cela s'embrasse, et on des échange pantins, des poupées et des cornets de dragées. Passe encore pour les enfants…

    Mais : – Drelin-drelin - C'est la bonne qui entre :

    • Môsieu, c'est un môsieu qui demande môsieu
    • Faites entrer. Ce monsieur est un facteur qui réclame 2 francs pour avoir apporté deux lettres de trois sous.
    • Rataplan, plan, plan. Bon on bat le rappel sous !a fenêtre ; il y a donc une émeute? Non, c'est un tambour qui demande un pourboire.

    On entend quelqu'un qui ôte ses sabots à la porte c'est la portière :

    • Monsieur excusez, je vous la souhaite bonne et heureuse.

    Pauvre cher homme, il n'est encore que dix heures du matin, ta chambre est pleine, ta bourse est vide ; les enfants se battent pour leurs jolis joujoux, on oublie de te faire à déjeune on t'embrasse, on t'étouffe ; tu es en sueur, hors de toi. Ah! 1 pourquoi ne t’es-tu pas caché.

    • Mais, compère l'Almanach, vieux barbu, qui savez tout, dites-moi un peu comment ce premier jour de l'an est si heureux et si épouvantable, si désiré et si craint, si renommé et si assommant. Il y a quelque chose là-dessous
    •  Oui, vraiment, il y a quelque chose là-dessous. C'est une très-ancienne et très-belle institution que celle du premier jour de l'an. C'est la fête des familles, le moment des réconciliations; on se revoit, après bien des épreuves, on bénit et personne ne manque; on le prie pour les absents ensemble, on parle des joies et des chagrins de l'année écoulée, on se prépare à l'année nouvelle on échange des vœux, on renoue des liens, on laisse des souvenirs. Rien n'est plus beau et plus touchant, Mais tout cela a lieu à une condition : une seule, la sincérité.

    Or, les hommes obéissent à l'usage, non au cœur : c'est le calendrier qui commande leurs beaux semblants d'affection; on s'embrasse sans trop s'aimer, et il est même des enfants qui sont habitués, à désirer une poupée ou un bonbon plutôt qu'à fêter du fond du cœur leur père et leur mère.

    J'ai beaucoup réfléchi là-dessus, et j'ai inventé une petite recette qui peut tout changer et tout remettre dans l'ordre.

    • Bah! quelle est donc cette recette? Elle consiste à prendre au mot tous ceux qui vous souhaitent la bonne année, en les obligeant de vous donner eux-mêmes ce qu'ils vous souhaitent, et cela leur est facile.
    • Comment, facile?
    • Écoutez seulement ce dialogue :
    • Mon cher mari, je te la souhaite bonne et heureuse.
    • Ma chère femme, mon année sera bonne et heureuse si toi-même tu es bonne, et si tu sais être heureuse, si tu tiens bien ton ménage, si tu ne lâches pas trop ta langue, si tu apprends à tes enfants à aimer Dieu et à m'aimer, si tu fais bien la soupe, et si tu, reprises bien mes bas, si... si…si… Mais, à mon tour, je te la souhaite bonne et heureuse, ma chère femme.
    • Mon cher mari, sois donc rangé, sobre, bon travailleur, aimez-moi mieux que ta bouteille donne l'exemple à tes enfants, envoie-les à l’école, et viens avec eux à l'église. Ne fais plus le lundi, ne jure plus. Ah que mon année sera bonne et heureuse si tu veux me procurer ce que tu sais si bien me souhaiter.

     

    Et de même pour le petit garçon, pour la petite fille, pour les parents, pour les voisins.

    Vous me souhaitez du bonheur ; donnez-le moi. Je vous souhaite du bonheur je veux vous le donner. Voilà toute la recette pour rendre le jour de l'An un beau jour, et les vœux de bonne année, des vœux sincères.

     

     


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  • aaaNOEL BERNARD

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  • AGUIETHOUX
     

    LE HOUX ET LE GUI A LA FeTE DE NOEL

    Voici Noël et voici aussi que, depuis quelques jours, apparaissent aux étalages de nos marchands-fleuristes, et même chez de simples épiciers, d'amples provisions de houx à fruits rouges et surtout de gui. Chacun s'approvisionne, car point de fête de Noël réussie sans le traditionnel sapin sur la table du salon, sans le houx et les  ornements indispensables du lustre et de la suspension. Pour cette époque, beaucoup de jardiniers de maisons bourgeoises sont chargés par leurs maîtres de les approvisionner de ce gui que nos ancêtres considéraient comme une plante sacrée, qui ne devait être coupée qu'avec une faucille d'or, mais peu d'entre eux connaissent l'origine de cette coutume de remplacer par du houx et du gui une bonne partie des fleurs garnissant les vases et potiches des appartements, et surtout, mais surtout d'orner avec des branches de ces plantes le lustre ou la suspension du salon. Nous avons pensé qu'en ce jour de fête, où chacun aime à rester tranquille, au coin de son feu pour s'y reposer des fatigues du traditionnel réveillon, on lirait avec quelque intérêt le récit de la légende, qui a donné lieu à cet usage répandu dans le monde entier, mais plus Christmas (Noël) ne serait pas complète sans le traditionnel mistletoe (gui).

    Voici la légende ; elle est d'origine galloise : C'était au temps du roi Gwydyr. Il avait trois filles, ayant chacune un fiancé. Ceux-ci parlant pour la guerre, prirent congé de leurs fiancées à l'issue d'une fête donnée en leur honneur à l'ombre des vieux chênes chargés du gai sacré. Les jeunes guerriers demandèrent un gage d'amour ; chacune des filles du roi enleva une plume de paon qu'elle portait à sa chevelure et la remit à son fiancé. Encore, demandèrent tendrement ceux-ci. Alors chacune des filles du roi détacha de sa chevelure la branche de houx qui soutenait la plume du paon. Encore, supplièrent plus tendrement encore les fiancés. Alors les filles du roi Gwydyr, n'ayant plus rien à donner, accordèrent à leurs fiancés un baiser. Voilà la légende.

    Voilà pourquoi, quand pendant la valse, un adroit cavalier entraîne sa danseuse sous le gui, celle-ci lui doit un baiser. Voilà pourquoi un baiser est de droit sous le mistletoe, sous le gui de Noël. Voilà pourquoi le gui est encore honoré pendant la nuit de Noël par les fiancés, comme il l'était au temps où les druides le cueillaient avec des faucilles d'or.

     J. CACHAT, Jardinier, chez M.Tresca, à Ecully.

    NOTA

    I. C'est dans le n° 25 de L’Horticulture nouvelle de 1900, organe de la Société d'horticulture pratique du Rhône (Lyon) que nous venons de lire cette légende, remplie d'un attrait particulier. Elle vient former un complément charmant à l'intéressante conférence, faite le 8 janvier 1899 (voirie Bulletin 1899, p. 49) par notre éminent collègue M. J. Roy-Chevrier.

    II. -Alphonse Esquiros cite aussi cette coutume traditionnelle: « Une branche de gui, dit-il, souvenir des vieilles superstitions celtiques, attachée au plafond, pend au milieu de la chambre, quelquefois même à l'entrée de la porte. Le gui donne à chaque homme admis dans la maison, le privilège d'embrasser toute jeune tille - attirée —par mégarde sans doute -- sous la rameau sacré. »— H.G.

    (Bulletin de la Société des Sciences Naturelles de Saône-et-Loire Novembre 1900) B.N.F Gallica


     

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  • ABNOEL
     

    Joyeuses fetes de noel a tous

     

    BON APPETIT

     

    Noël ! Noël !Noël ! Christ est né dans l’étable !

    De la Joie, il faut faire, amis, ample moisson !

    Boudins ! Gâteaux ! Vieux vins ! Je veux que notre table

    Soit, pendant tout ce jour, l’âme de la maison !

     

    Mangeons bien ! Buvons sec ! Nous sommes le cortège

    Des cœurs immaculés et des estomacs sains,

    La foi fleurit dans les cathédrales de neige.

    Et c’est pour nous qu’on prie et le Père et les Saints !

     

    Foin des soucis ! Buvons ! Buvons à coupes pleines !

    Dans l’encens du tabac montent nos chants joyeux !

    Des rois mages partout, par les monts et les plaines !

    Dans nos âmes, autant d’astres, que dans les cieux !...

     

    N’oublions pas l’Amour ; le vrai celui qui plante

    Le beau désir en feu dans le cœur de nos cœurs !

    Apportez le petit enfant de la servante ;

    Il a dans ses yeux purs, tout l’avenir en fleurs

     

                                                                               Camille Fabry

     


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  •  

    LA CARTE 2012 DE PHILAPOSTEL

    Cette carte porte le n° 26 dans la collection des Cartes de Noël de l’association

    « Clin d’œil à Marianne » est une création de Sophie Beaujard


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