• A FIN DU MONDE

     

    Une fois de plus elle est encore annoncée, plus précisément pour le 21 décembre 2012 selon le calendrier Maya.

    Heureusement depuis la naissance du Christ, les dates des calendriers ont changé tellement souvent, de jours, de mois, d’années qu’il est impossible d’être formel sur cet évènement.

    Le calendrier Maya ? Oui mais par rapport à quoi ? Voilà la question, sachant qu’avec

    1. un calendrier COPTE nous sommes en : 1729
    2. un calendrier MUSULMAN nous sommes en : 1434
    3. un calendrier ISTRAELITE nous somme en : 5773

     

    LA FIN DU MONDE

    AIR : Aimé de la belle Ninon.

     

    Saint Antoine et son compagnon

    Saint Roch, son chien, Loth et ses filles.

    Par les pères de la chanson

    Virent illustrer leur famille

    Si depuis la création,

    Ou chansonna tout à la ronde,

    Moi, pour ma récréation,

    Je vais chanter la fin du monde.

     

    Vous le savez, mes chers amis,

    Par la vertu de ses lunettes,

    Certain grand homme dans Paris

    Dirige le cours des comètes :

    Inspiré par Mathieu Lansberg ,

    Sur lequel son savoir se fonde,

    De temps en temps cet homme expert.

    Renouvelle la fin du monde.

     

    D'après ces calculs effrayants,

    A tant de dangers il nous livre,

     

     

    Que nous ne vivrons pas longtemps

    Pour peu que Dieu le laisse vivre.

    Il menace soir et matin

    Notre pauvre machine ronde,

    Et je ne vois plus que sa fin

    Pour empêcher la fin du monde.

     

    On s'en souvient, le vingt-cinq mai,

    Par un décret astronomique,

    De notre globe consumé,

    Nous devions voir la fin tragique ;

    La veille de ce jour sans fin

    La terreur était sans seconde :

    Mais personne le lendemain

    Ne crut plus à la fin du monde.

     

    Rassurons-nous, malgré Mathieu,

    Malgré Jérôme et ses lunettes :

    Cet accident-là n'aura lieu,

    De longtemps, que dans les gazettes

    Dans la ville et dans les faubourgs

    Les deux sexes, sans qu'on en fronde,

    Travaillent trop bien tous les jours

    A retarder la fin du monde.

     

    Si pourtant nous voyons un jour,

    Par des changements salutaires,

    Régner la constance en amour,

    La bonne foi dans les affaires :

     

    S'il faut, chez les gens délicats,

    Qu'avec l'or le crédit abonde,

    Oh! Mes amis ! N’en doutons pas,

    Ce sera bien la fin du monde.

                   VlEILLARD.

    Heu! Rendez vous samedi matin, pour continuer notre petit bonhomme de chemin sur notre bonne vieille planète la terre, que nous aimons bien (Bernard)

     


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    Enveloppe LA POSTE - 50 ans du Secrétariat du Père Noël  - 2012 - 33 LIBOURNE + Lettre Joyeux Noël.

     

    LA LETTRE 2012 DU PERE NOEL DE LA POSTE

     

    Les enfants sages écrivent au Père Noël pour demander leurs cadeaux.

    Et parfois, ils postent leur lettre, adressée à

    Père Noël

    1, Chemin des Nuages

    Pôle Nord

    La question s'est posée, que faire avec ces enveloppes ? Les renvoyer avec la mention "N'habite pas à l'adresse indiquée" ? Les détruire ?

    Un ministre des Postes en France a décidé qu'il fallait leur répondre, la tradition se poursuit ! Une carte postale est spécialement imprimée, elle est envoyée aux enfants qui ont précisé leur adresse (même sur les enveloppes provenant de l'étranger, dans il cas il est souhaitable de préciser comme destinataire Père Noël/33500 Libourne/France).

    Ce service gratuit (inutile même d'affranchir la lettre !) est maintenant connu, le Père Noël de Libourne envoie chaque année des centaines de milliers de lettres dans toute la France et à l'étranger. Le centre des rebuts de Libourne engage pour l'occasion soixante assistantes.

    On peut écrire directement au Père Noël sur le site internet de La Poste, la réponse vient par courrier "escargot"


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  • A HUITRES ARCAA 1
     

    LES HUITRES du BASSIN D’ARCACHON EN 1920

    Voici venu le temps où les huîtres vont pouvoir réapparaître sur nos tables. Les mois sans « r » sont terminés et les règlements, d'accord avec l'hygiène, ne mettent plus aucun obstacle à la vente de ces délicieux mollusques lamellibranches, si réputés auprès des gourmets.

    Les Romains de la décadence, experts en tous les raffinements, les prisaient fort. En France, on en connaît diverses espèces désignées du nom de leur pays d'origine: huîtres de Marennes Cancale, etc.

    On distingue deux genres principaux: l'huître fine, cultivée et l'huître sauvage dite « portugaise ». Pour obtenir des beaux coquillages à deux valves, bien réguliers, il faut des soins constants.

    La plupart des huîtres consommées en France, en Belgique et en Angleterre, ne sont que des élevages de produits dont l'origine commune est le bassin d'Arcachon.

    Admirablement situé, formant une baie en eau calme, aussi grand que la superficie de Paris, largement couvert de bancs de sable doré et fin, le bassin d'Arcachon est le centre de production industrielle de l'huître, selon les principes de l’ostréiculture.

    L'huître est un animal hermaphrodite. Vivant fixée au sol comme une plante, elle se reproduit comme une fleur marine, possédant en elle, à la fois, les organes des deux sexes. Au moment du «frai », de mai à août, elle déverse dans l'eau des œufs et de la laitance dont la réunion concourt à former les huîtres nouveaux nées.

    C'est justement pour permettre la reproduction que la vente est interdite pendant les mois du frai. En outre, l'animal, en cette période, est fiévreux et toxique. Sur toute la surface du globe, on trouve des huîtres partout où il y a des rochers entourant des baies sablonneuses. Les huîtres sauvages sont délicieuses et, en Amérique, il en est fait une très grosse consommation.

    L'ostréiculture se substitue à la nature pour donner aux gourmands des coquillages parfaits et de forme et de goût.

    A Arcachon, on les élève dans des parcs; ce sont de grands bancs de sable fin que la permet à découvert à marée basse et recouvre périodiquement à marée haute. De vastes quadrilatères bordés de facines basses, enfoncées dans le sol, délimitent les concessions de terrains consenties par l'administration maritime : les claires.

    Les bancs sont séparés les uns des autres par des chenaux où l'eau profonde permet aux bateaux de circuler. Sur la limite des bancs, en bordure des chenaux, les ostréiculteurs disposent ce qu'on appelle des ruchers : ce sont des carcasses de caisses dans lesquelles sont entassées en chicane des tuiles creuses garnies d'un lait de chaux solidifié. Lorsque la mer les recouvre, les jeunes huîtres portées par le courant, s'accrochent, se collent, sur ces rochers artificiels. Si l'on examine une tuile après qu'elle est recouverte de son « nessain » on aperçoit, sur la blancheur de la chaux, un grand nombre de petits points jaunâtres, grands comme une tête d'épingle, qui sont des jeunes huîtres. On les laisse ainsi pendant presque un an. En général, c'est au mois d'avril suivant que l'on recueille les tuiles pour l'opération du détroquage.

    Sur place, sur un bac plat, ou au port, des hommes et des femmes prennent les tuiles, les placent sur une table spéciale, semblable à un grand entonnoir quadrangulaire, et avec un couteau plat à courte lame grattent la chaux afin de détacher les jeunes coquillages qui ont à ce moment les dimensions de notre ancienne pièce blanche de 1 franc. Cette manœuvre est délicate, car il s'agit de ne pas entamer une coquille fine, nacrée, transparente. La jeune huître d'un an est rincée à l'eau de mer et mise à grossir dans des casiers en bois recouverts sur leurs deux faces principales d'un treillage métallique goudronné. Ces casiers sont placés en bordure des parcs, en dedans des ruchers.

    Lorsque les huîtres ont deux ans environ, on les sort des casiers et on les dissémine sur le sable des parcs. C'est à ce moment qu'elles demandent le plus de surveillance car elles sont guettées par d'innombrables ennemis.

    A HUITRES ARCA raie terre 1

    L'huître n'est pas seulement recherchée par l'homme, elle est très appréciée par les crabes, les pieuvres, différents poissons, dont, entre autres, un ennemi féroce que les parqueurs appellent la terre. La terre ressemble à une raie qui serait terminée par une queue pourvue d'une longue épine; elle possède une mâchoire très curieuse dont les deux pièces buccales sont faites de plaques disposées comme un dallage sur deux demi-cylindres opposés. Grâce à cette bouche spéciale, la terre saisit l'huître par un bord et la broie comme dans un laminoir. Contre cet adversaire, les parqueurs ont eu l'idée de planter en quinconces, sur toute la surface du parc, de menus bâtons épais comme le doigt, hauts d'environ 20 centimètres.

    A marée haute, la terre se heurte contre les piquets ; si elle parvient à insinuer ses ailerons triangulaires lorsque l'eau se retire, il vient un moment où elle est presque à sec. C'est alors qu'elle cherche à se sauver, mais les petits bâtons la retiennent, le parqueur la trouve et la tue. Les pieuvres ne sont pas aussi redoutables que Victor Hugo s'est plu à l'imaginer dans ses Travailleurs de la mer, mais elles mangent beaucoup d'huîtres. En général, dans les angles des parcs, on trouve des entonnoirs creusés dans le sable entourés de débris de coquilles. Si l'on fouille avec un bâton, on fait sortir une pieuvre. Les crabes, les « bernard-l'hermite » s'introduisent dans l'huître au moment où elle bâille au soleil à marée basse. Il n'y a pas grand-chose à faire contre eux si ce n'est de les pêcher avec un filet.

    Les fortes lames de la mer, soulevées par la tempête, enfoncent les huîtres dans le sable. Il est urgent que les parqueurs remédient à cet ensevelissement avec de larges râteaux, car toute huître enterrée est une huître perdue. Les marsouins, en venant s'ébattre sur les bancs de sable, causent aussi de grands dégâts. C'est pour empêcher leur accès que les parcs sont entourés d'une lisière de hautes perches de bois de pin de 2 à 3 mètres de haut plantés, en files serrées, en bordure des chenaux.

    Beaucoup d'algues et de mousses marines s'implantent sur les coquilles. Si on les néglige, elles grossissent, et, un jour, deviennent assez fortes pour constituer un véritable flotteur. A marée haute, l'huître est soulevée, emportée par le courant et perdue pour l'ostréiculteur. Il faut donc laver chaque huître et gratter les mousses naissantes.

    L'huître a trois ans lorsqu'elle peut être livrée à la consommation. Il faut qu'elle ait un diamètre d'au moins 5 centimètres pour les expéditions par chemin de fer. L'hiver, de grands vapeurs venus d'Amérique, d'Angleterre de Belgique ou d'autres points de la côte de France viennent chercher les coquillages par milliers pour les transporter dans les parcs (à Marennes, par exemple), où la jeune huître d'Arcachon grandira, s'engraissera et prendra des qualités spéciales recherchées des gourmands.

    En général, la belle huître courante est une bête qui a 5 ans d'âge. La culture des huîtres, l'entretien des parcs, le boisage, le goudronnage des bois des casiers et des ruchers, tout cela exige un travail considérable auquel sont adonnées les vaillantes familles de pêcheurs natives des villages bâtis sur les bords du bassin. Les parqueurs et les parqueuses vivent autant sur terre que sur l'eau. De, distance en distance, ancrés à demeure, on voit au bord des chenaux de grands bateaux recouverts d'une toiture ronde et qu'on appelle des pontons. Ce sont de véritables cabanes flottantes dans lesquelles vivent les parqueurs au moment du travail intensif. Sur certains pontons séjournent à demeure de vieux marins philosophes et solitaires qui gardent les parcs.

    A bord de ces pontons, il y a des couchettes et une cuisine. Si le séjour en paraît agréable l'été, au beau temps, lorsque les touristes viennent visiter les parcs par un gai soleil brillant sur la mer bleue, il n'en est pas de même l'hiver lorsqu'il pleut, que la tempête souffle et que l'homme se trouve seul dans cette habitation remuante entre le ciel et l'eau.

    De rudes gens, ces parqueurs, mais combien sympathiques ! Les hommes et les femmes travaillent sur un pied d'égalité absolue. Les parqueuses sont de fortes gaillardes qui ne craignent pas de faire le coup de poing .Il n'est pas bon d'avoir maille à partir avec elles. D'ailleurs, elles portent culotte ; une culotte en flanelle rouge fort seyante pour les jeunes filles, qui leur laisse toute la liberté de leurs mouvements. Le travail comporte de longues heures les pieds dans l'eau de mer. L'hiver, on met bien des bottes en toile à voile imperméable adaptées à de gros sabots de bois, mais elles sont lourdes, et, sauf les vieux, les parqueurs préfèrent, en général, avoir les jambes nues.

    En certains points où le sol est argileux et où l'on enfonce en marchant il faut chausser des carrés de bois en manière de patins. Il faut une grande habitude pour marcher avec ces chaussures originales sans se meurtrir les chevilles. Les parqueuses sont très adroites et une des attractions des fêtes populaires du 14 juillet à Arcachon, ce sont les courses à pied des parqueuses,  chaussées de patins.

    Les rives du bassin sont peuplées de Landais de pure race. Jolies filles et beaux hommes! Intelligents, à l'esprit alerte, ils sont rudes au travail et possèdent les belles qualités d'énergie et de droiture que donne la vie maritime. Les heures de marée sont changeantes; il faut profiter du temps. Parqueurs et parqueuses s'embarquent à marée descendante dans leurs pinasses. Ce sont des barques longues, à fond plat, véritables pirogues perfectionnées, faites de planches de pin maritime assemblées par des chevilles, mues par l'aviron ou par une petite voile triangulaire fixée sur un mât mobile, tout à fait adaptées aux nécessités locales.

    Les bons parcs sont loin des côtes. Si le vent est favorable, c'est un plaisir que de s'y rendre; malheureusement, les vents contraires sont fréquents, et faire 20 kilomètres en maniant les avirons des pinasses par vent debout, cela n'a rien de comparable aux canotages sur la Marne. Aussitôt que l'eau n'est pas haute plus que le genou sur le parc, le travail commence fiévreux, sans répit, car la marée ne donne que quelques heure de découverte, après quoi, on remonte dans le bateau on fait un repas frugal et on va coucher au ponton ou on retourne chez soi, au village.

    Les vents contraires obligent souvent le parqueur à accoster en des endroits imprévus. Aussi, ont-ils à bord quelques ustensiles de cuisine, très primitifs, quelques engins de pêche dont ils se préparent sur le bord de la plage des cuisines savoureuses. Je vous souhaite une bonne écuelle de soupe au poisson mijotée sur un feu de brindilles à l'abri du vent, derrière une pinasse échouée, par une belle journée d'été, au bord du bassin d'Arcachon. Pour les gourmands, voici la recette : On fait bouillir dans de l'eau salée plusieurs espèces de poissons. D'autre part, on écrase une gousse d'ail avec de l'huile dans un mortier. On jette cet aïoli dans la soupe, une petite goutte de vin blanc, poivre, bouquet garni et il ne reste plus qu'à verser le bouillon sur des tartines de pain. Quand on veut faire du luxe, on blanchit la soupe avec un jaune d'œuf. L'été, cette vie semble souhaitable et l'on envie la libre existence du parqueur, mais l'été n'a qu'un temps, même dans ces contrées fortunées où il fait rarement bien froid. Le grand travail a surtout lieu pendant les vilains mois de l'automne et de l'hiver. Il faut une endurance peu commune pour ce métier, qui, malgré les prix élevés auxquels se vendent les huîtres, est fort peu rémunérateur. L'ostréiculteur qui ne travaille pas lui-même sur son parc mange infailliblement son capital.

    Il est malheureux que la cherté de ces mollusques en interdise la consommation fréquente. C'est, en effet, un aliment complet, riche en principes nutritifs qui offre, entre autres, par son eau salée, un excitant précieux pour la digestion. On a répandu jadis le discrédit en parlant de fièvre typhoïde transmise par les huîtres. Les études très sérieuses du Laboratoire d'océanographie et de la Faculté de médecine de Bordeaux ont démontré que l'huître, par elle-même, ne pouvait contenir de bacilles de la fièvre typhoïde. Mieux que cela : lorsque, par hasard, il s'en trouve en sa présence, elle les dévore; donc toute huître en eau propre n'est jamais malsaine. Certains marchands peu scrupuleux mettent leurs coquillages à  conserver dans des bassins placés à proximité des  égouts qui débouchent dans la mer. On conçoit qu'une huître prise et mangée sur place dans de telles conditions, puisse être mauvaise.

    A Paris et dans les grandes villes, les huîtres ne seraient jamais dangereuses si les commerçants avides, pour entretenir leur marchandise dans un état de fraîcheur factice, ne plongeaient leurs paniers dans la première eau venue, la plus proche, généralement celle des ruisseaux.

    N'achetez les huîtres que chez les spécialistes qui en ont un fort débit. Lorsque vous les avez dans votre assiette, arrosez-les d'un jus de citron frais ou d'un peu de vinaigre. Si l'huître se contracte sur ses bords lorsque la goutte de-sauce-vient à la toucher, vous pouvez manger sans aucune crainte. La bête est encore vivante et n'offre absolument aucun danger.

    L'huître est particulièrement recommandable pour les tuberculeux. Elle contient des glandes qui sécrètent du calcaire, des sels de chaux nécessaires pour former la coquille. On sait maintenant que rien ne vaut les sels de chaux dans le traitement de la tuberculose. Donner des huîtres à manger aux malades, c'est leur donner des sels de chaux à l'état naissant particulièrement assimilables.

    Les Anglais et les Américains ont l'habitude de faire des soupes, des « cocktails » avec des huîtres, ils mettent de la sauce tomate, etc. ; ces préparations sont plus ou moins savoureuses, c'est une question d'habitude. Les vrais Arcachonnais les gobent « nature» ou accompagnées d'une saucisse froide avec un bon coup de Médoc blanc.

    C'est bien la meilleure manière de les manger.

                                                            PIERRE-LOUIS BEHM. (Revue FLOREAL, octobre 1920)


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    EN MARGE DE ROANNE-THIERS 2012

    Le journal le Pays Roannais en date du 13 décembre 2012 relate  la 87° édition (sens Thiers-Roanne) de cette grande randonnée pédestre avec un nombre de participants conséquent : 1364 marcheurs dont 1070 sur le grand parcours de 57 km.

    Sur une autre page un autre article, avec photographie a retenu mon attention : il s’agit des 103 ans de monsieur Robert Roffat , fêtés à la Résidence Le Pary.

    A ROFFAT1

    Quel rapport entre les deux ? Il est très simple. Monsieur Roffat était en 1968 (année de ma seconde participation ? qui était également dans le sens Thiers-Roanne) président des Cyclotouristes Roannais et Président de pour la Loire de la Fédération française, il n’existait pas de fédération de Randonnées à cette époque.

    A ce titre on le voit sur cette photographie en 1968 dans les salons de l’hôtel Terminus de Roanne remettre les récompenses aux sociétés de marcheurs.

    A ROFFAT

    Pendant de nombreuses années, j’ai  rencontré sur les routes du Roannais, juchés sur leurs vélos, le grand par la taille, M. Roffat suivit de son épouse. Ils étaient superbes.

    Bernard

     

     


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    ANATOLE FRANCE NOEL

     ANATOLE FRANCE EVOQUE NOEL

     

    Voici revenir la Fête de Noël, chérie des âmes pieuses et des petits enfants. De toutes les grandes fêtes du christianisme, celle-là est la plus charmante. Elle apporte la joie aux petits, autant du moins que la joie peut s'accommoder d'une heure fixe et d'un retour régulier. Elle a pour les imaginations simples et pures une grâce délicieuse. Elle ne célèbre que de riants mystères, et Dieu qui s'y montre sous la forme d'un petit enfant, devient deux fois, adorable; aux mères. Célébrée universellement, elle, a dans chaque pays, dans chaque province, une tradition, des rites particuliers, une physionomie propre.

     

     En Basse-Bretagne, les idées que les paysans gardent encore aujourd'hui sur la .féerie de la Nativité, semblent presque païennes. Elles paraissent dater d'un âge qui n'était point chrétien. Ne les appelons point superstitions, car si l'on reconnaît les superstitions mortes, on distingue, mal les vivantes, et il ne serait pas, juste d'appeler superstitieux les gens seuls qui sont superstitieux autrement que nous. Disons donc que ce sont des croyances. Une de ces croyances peut se formuler ainsi : « Si l'on veut avoir des fruits en abondance, il ne faut pas, oublier, la veille de Noël au soir, de mettre, une ceinture de paille à chacun des arbres fruitiers et de les frapper l'un après l'autre avec le carsprenn. » Le carsprenn est la petite fourche de bois dont se sert le laboureur pour, débarrasser le soc de la charrue du fumier et de la terre qui s'y attachent. Le carsprenn inspire, parait-il, une grande épouvante aux esprits de la nuit. Je le crois d'autant plus volontiers que les diables ont une peur naturelle des fourches. Leurs amis les sorciers partagent leur épouvante à ce point qu’on les met en déroute seulement en leur faisant les cornes avec l'index et le petit doigt de la main.

     

    Les malins esprits sont des poltrons. Une faible pointe les effraye, et il suffit, en Italie, d'une petite branche de corail pour les tenir en respect. Voici une autre coutume des Bas-Bretons : « Les charbons provenant de la bûche de Noël sont recueillis précieusement et placés sous les lits, comme ayant la vertu d'éloigner le tonnerre et de préserver les maisons de l'incendie. »

    Cette bûche de Noël et les charbons qu'elle laisse dans l'âtre où elle a brûlé  rendent songeur. Un poète philosophe, Sully-Prudhomme, a dit que la Grande-Ourse n'a pas l'air chrétien. La bûche de Noël aussi n'a pas l'air chrétien. Nous avions gardé comme cela, aux équinoxes et aux solstices, des bûches et des flammes qui semblent bien témoigner d'un antique culte du feu et nous parler, d'un âge où l'homme redoutait comme un malheur terrible l'extinction du foyer qu'il était incapable de rallumer une fois éteint. Alors la famille tout entière hurlait d'épouvante et de désespoir dans l'ombre et la glace, autour des cendres refroidies, à l'approche de l'ours et du tigre. Ces pauvres sauvages ne connaissaient point la nature du feu. Pascal et Voltaire non plus, bien qu'ils eussent des lampes et des briquets. Il a peut-être fallu à l'homme autant de travail et de temps pour, apprendre à faire du feu que pour appliquer l'électricité à la transmission des dépêches. Nous ne nous faisons pas une idée de ce qu'ont coûté à nos ancêtres velus les premiers arts et les premières sciences. La bûche de Noël a bien, l'air d'être un souvenir du temps où le feu était un dieu bienfaisant prompt à fuir pour toujours ses amis hommes dès qu'ils ne lui donnaient plus de bois à manger.

     

    Revenons à nos Bretons. Ils croient que les bêtes parlent quand Jésus naît. Pendant la nuit sainte, les animaux domestiques se mettent à parler entre eux dans le langage des chrétiens; à partir de l'heure de minuit. Mais malheur à celui qui chercherait à surprendre leurs secrets avant la fin de la nuit I celui-là mourrait d'une mort soudaine.»

    Quelques autres idées bretonnes se rapportent encore aux animaux durant la nuit de Noël : « Aucun animal ne dort pendant cette nuit, sauf l’homme et le crapaud. » Les pêcheurs de l'île de Sein ne parlent pas du crapaud. Ils disent : « Ni l'homme, ni le corbeau ne dorment à l'heure où l'Enfant naquit de la Vierge. » Le corbeau est le roi de cette île des Morts, baignée d'ombres éternelles comme cette terre des Cimmériens où le subtil Ulysse vit l'ombre de sa mère.

     

    Au Huelgoat, on fait cuire, pour l'heure où l’enfant-Dieu vint à la terre, une fournée de pain destine aux animaux domestiques. Aucun d'eux ne doit être oublié dans la distribution, car il arriverait malheur à la bête qui n'aurait pas mangé le pain de Noël. On dit aussi que, pendant la messe de minuit, au moment de la consécration, une chandelle s'allume partout où un trésor est caché. C'est sans doute une malice des farfadets qui montrent leur or au moment où ils savent que tous les chrétiens sont à l'église, ces nains enseignent de la soi te une grande vérité. Ils font connaître qu'on ne peut rechercher à la fois les richesses de ce inonde et les biens spirituels, et que l'homme doit choisir entre les grandeurs de la chair et les splendeurs que l'esprit seul peut contempler. Que la leçon " des farfadets ne soit pas perdue ! Ils nous apprennent qu'il faut renoncer à amasser de l'or si l'on veut contempler les vérités éternelles. Pour moi mon choix est fait ; en vain les farfadets allumant leurs chandelles, font-reluire dans le  creux des rochers les louis d'or, les ducats et les nobles à la rose ; je resterai occupé à rechercher sous ma lampe paisible les lois du monde et les conditions de la vie. Voilà, tel que je crois l'entendre, le conseil que donnent ces petits êtres bizarres qui dansent autour des dolmens.

     ANATOLE FRANCE NOEL A

    Mais c'est dans le Midi de la France qu'il fallait assister à la Noël pour goûter toute la naïveté de cette féerie enfantine et délicieuse. La veillée de la Noël s'y fait autour de la table qui jonchée de lauriers et couverte de plats fumants, est dressée devant l'âtre où le joyeuxcarignié jette une flamme claire. Le carignié est un vieux tronc d'olivier choisi pour brûler toute une nuit. C'est là, devant le foyer, que s'accomplit, avant toutes choses, la bénédiction du feu. Le plus jeune enfant, de la famille s'agenouille devant le feu et prononce ces mots que son père lui a appris :

     

    « 0 feu! Réchauffe pendant l'hiver les pieds frileux des petits orphelins et des vieillards infirmes répands la clarté et la chaleur chez les pauvres, et ne dévore jamais retable du laboureur et le bateau du marin. »

     

    Eu prononçant ces paroles antiques, l'enfant verse dans le foyer une goutte de vin cuit. Puis on se met à table, et quand le vin a délié les langues et donne de la chaleur aux âmes, on chante des noëls jusqu'à, minuit. Pendant ce temps, les mendiants errant dans les rues payent en chantant des cantiques, le pain, le linge et les pièces d'argent qu'on leur donne.

    Les enfants jettent par les fenêtres leur aumône dans des cornets de papier qu'on allume par un bout afin que les pauvres puissent les voir tomber comme des étoiles filantes. À minuit, on va à la messe après avoir disposé sur la table la part des morts.

     

     Le 25, on mange la dinde de Noël, le 26, on rompt le pain, pétri en forme de gourde et couronné de lauriers, qu'on nomme pain de l'étrenne, et qui préserve les chiens de la rage et les ânes de la colique. Ce jour aussi, l'on visite la crèche où l'Enfant-Jésus qui fut réchauffé par les souffles du bœuf et de l'âne. Devant ces simples poupées, on chante en chœur quelques-uns de ces noëls où les bergers parlent en provençal, tandis que les anges parlent en français, comme des messieurs qu'ils sont. Ainsi l'on se réjouit, car

     

    Le jour est fériau,

    Nau, na unau.

     

    L'habitude de chanter des noëls remonte à un passé très ancien. Déjà au XIV° siècle on faisait des recueils de ces sortes de chansons, Le XVIe siècle est fort riche on noëls français et patois.

     « En ma jeunesse, dit Pasquier, c'était une coutume que l'on avait tournée en cérémonie, de chanter tous les soirs, presque en famille, des noëls qui estoient chansons spirituelles laites en l'honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ».

    Dans son touchant récit de Sylviane, M. Ferdinand Fabre a mis un noël cévenol traduit en français avec des rimes. Ce noël plaît par sa candeur agreste :

     

    Joseph dit à Marie :

    — Allons à Bethléem,

    Vite, je vous en prie,

    Fuyons Jérusalem.

     

    Ils frappent à la porte

    D'un riche paysan.

    — Jésus, je vous apporte,

    Dit la Vierge en tremblant.

     

    L’homme n'est pas aimable,

    Car on l'a réveillé ;

    Il leur montre l'étable

    Et court se recoucher.

     

    Mais, dans cette, ruelle,

    On ne sait où l'on va;

    Pas même une chandelle

    Pour y guider ses pas.

     

    — J'ai bien peur, dit Marie :

    Jésus est dans mon sein

    Joseph, mon cher mari,

    Tenez-moi par la main.

     

    Mais un ange adorable

    Apparaît devant eux.

    Il éclaire l'étable

    De son corps radieux.

     

    Et le cantique dit avec la même ingénuité Jésus naissant sous l'aile de l'ange, l'âne et le bœuf réchauffant de leur souffle l'enfant divin et les bergers adorant. Ainsi chantent les pâtres de la montagne.

     J'ai sous les yeux la Grande Bible renouvelée de noëls nouveaux: ou tous les mystères de la naissance et de l'enfance de Jésus-Christ sont expliqués. C'est un petit volume imprimé à Troyes, en 1738, chez Pierre Garnier. Il est formé de deux parties, portant chacune au titre un bois du XVIe siècle et réunies sous un feuillet de vélin tiré d'un vieil antiphonaire. On y voit encore les notes tracées à la plume en forme de grands carrés noirs sur les quatre lignes rouges de la portée, et une belle lettre B, en rubrique, ornée d'une tête de singe et d'une tête dé perroquet. Ce petit livre n'a de prix que ce qu'il nous apprend de l'histoire religieuse de la France sous Louis XV.

    Je veux tirer de la Bible des noëls quelques-unes! De ces pièces que les bonnes gens chantaient au commencement du XVIIIe siècle, sans y trouver sujet de railleries, car c'étaient des esprits simples.

    On chantait ces noëls parfois sur les airs d'église, le plus souvent sur des airs profanes, tels que : Le vin et moi nous sommes bons amis ; ou Pour avoir vu l'objet dont mon âme est ravie ; ou Laissez paître vos bêtes ; ou Quand reviendra-t-il ce temps, brunette ? ou N’aimerez-vous jamais, bergères ?

     En voici un sur l'air des Tourlourirettes qui servaient volontiers aux chansonniers satiriques, dont on trouve les couplets dans le recueil de Maurepas. Mais on pensait alors que l'air ne fait pas la chanson.

     

    Voicy la nouvelle

    Que Jésus est né,

    Que d'une pucelle

    Il nous est, tourlourirette,

    Il nous est, lonlanderirette,

    Il nous est donné.

     

    Quittons nos houlettes,

    Chantons cet enfant,

    Prenons nos musettes,

    Entonnons, tourlouriretle,

    Entonnons, lonlanderirette,

    Entonnons un chant.

     

    Dedans la prairie,

    Accordons le ton,

    Dans la bergerie,

    Prenons un, lourlourirette,

    Prenons un, lonlanderirette,

    Prenons un mouton.

     

    Offrons en hommage

    Dedans le berceau,

    A ce Dieu si sage,

     Un petit, tourlourirette,

    Un petit, lonlanderirette,

    Un petit oyseau.

     

    Grand roi de là gloire,

    Auteur de la paix,

    Nous aurons mémoire

    De vous pour, tourlourirette,

    De vous pour, lonlanderirette,

    Dé vous pour jamais.

     

    Quand nous disons que ces noëls sont populaires, nous faisons entendre seulement que le petit volume qui les contient était un livre de colportage, comme toute cette bibliothèque troyenne imprimée encore sous Louis XV avec des vignettes de la Renaissance.

    Mais certains de ces noëls étaient l'œuvre de lettrés et même d'humanistes. J'en trouve un où les bergers adorants se nomment Silène et Tyrcis.

    Le Sauveur est venu, mon cher ami Tyrcis.

    Voici un cantique que l'on croira d'origine populaire, à considérer que les muettes parfois n'y sont pas comptées, alors même qu'elles ne s'élident pas, et que, dans deux strophes, les vers à désinences féminines ne riment pas. Pourtant la langue présente un curieux mélange de grossièreté et de noblesse. Elle est pleine de latinismes : salvateur, ancelle, magnifier, etc.

    NOËL, sur L'AIR : Une nymphe jolie, etc.

    Une jeune pucelle de noble cœur,

    Priant dans sa chambrette un créateur,

    L'ange du ciel descendit sur la terre,

    Lui conta le mystère

    De notre Salvateur.

    La Pucelle ébahie de cette voix :

    Elle se prit à dire pour cette fois.

     Comment pourra s'accomplir ce mystère ?.

    Car jamais n'eus affaire

    A nul homme qui soit.

     

    Ne te soucie, Marie, aucunement.

    Celui qu'seigneurie au Firmament,

    Son Saint-Esprit te fera aproître :

    Dont tu pourras connaitre

    Tôt cet enfantement

     

    Sans douleur, sans contrainte et sans tourment,

    Neuf mois seras enceinte de cet  enfant,

    Et quand viendras à le poser sur terre,

    Jésus faut qu'on l'appelle,

    Roi sur terre triomphant

     

    Alors fut consolée de ces beaux dits,

    Qu'elle pensait quasi être en Paradis,

    Se soumettant du tout à lui complaire,

    Disant : voici l’ancelle

     Du Sauveur Jésus-Christ.

     

    Mon âme magnifie Dieu mon Sauveur,

    Mon esprit glorifie son Créateur;

    Car il a eu égard à son ancelle;

    Que terre universelle

    Béni soit gloire et honneur.

     

    Je citerai encore un de ces Noëls dont le sujet, un peu scabreux, est traité avec une candeur admirable. Il est clair que l'auteur n'y voyait pas sujet à plaisanterie, mais bien matière édifiante :

    Noël, sur le Soupçon de Saint Joseph lorsqu'il vit la Sainte Vierge enceinte, sur l'air : Belle Fanchon, en attendant nos noces.

     

    Chaste Joseph, vous avez de l'ombrage,

    Vous soupçonnez votre épouse en secret.

    Ne croyez rien à son désavantage

    Croyez toujours qu'elle est chaste en effet.

     

    De votre cœur bannissez toute crainte,

    Défaites-vous de votre cruel ennui,

    Du Roi des Cieux votre épouse est enceinte.

    Mais ce secret n'est réservé qu'à lui.

     

    Dieu qui vous voit dans cette erreur étrange,

    Qui sçail comment vous vous êtes mépris,

    Pour vous guérir il vous envoie un Ange

    Qui remettra le calme à vos esprits.

     

    Vous apprendrez de sa bouche divine

    Que l'Éternel a des secrets desseins,

    Que votre Épouse est celle qu'il destine

    Pour conserver Je salut des humains.

     

    On parle assez souvent encore des Noëls de La Monnoye, mais sans savoir bien ce que c'est que La Monnoye et ce que sont ses Noëls.

     

     M. Bernard de La Monnoye était fils d'honorable Nicolas La Monnoye, marchand pâtissier. Il fut lui-même avocat au Parlement de Dijon. Mais il abandonna la chicane pour la poésie, el lit des vers latins qui lui valurent un fauteuil à l'Académie. Mais ses vers bourguignons sont meilleurs. Il entra dans l'illustre compagnie le 23 décembre 1713 et se fit un grand renom de savant. Il entendait fort bien, en effet, le grec, le latin, l'italien, le français et le bourguignon. Et c'est précisément en bourguignon qu'il composa, sous le nom de Gui Barôzai, ses meilleures poésies, qui sont ses Noëls  Bourguignon salé, dit le proverbe, et le bon Gui Barôzai eut pour sa part plus d'un grain de ce piquant sel de Bourgogne. On chanta ses Noëls jusqu'à la cour. .Je crois, entre nous, qu'on les chanta surtout à la cour; car ils ont trop de malice pour être dits par des paysans. Le langage en est correctement bourguignon, disent les connaisseurs. Ils s'entendent pourtant aisément.

    ANATOLE FRANCE NOEL C

    En voici un qui compte parmi les meilleurs et que vous saisirez sans peine. Il faut vous avertir seulement que jaule veut dire gèle et étaule : établi. Vous devinerez assurément queéchauffin est pour échauffèrent, le sofle pour leur souffle, béo pour beau, et vous jugerez sans doute que celle chansonnette vaut bien celle qui fait pâmer aujourd'hui les habitués des cafés concerts. Personne ne se scandalisera, je pense, de la manière facétieuse dont La Monnoye, à l'exemple de ses pères, traita un sujet sacré. Ce serait d'ailleurs se montrer plus sévère que la Sorbonne qui refusa de censurer La muse paysanne de Gui Barôzai.

     

    L’or qu’au lai saison qu’ai jaule

    Au monde Jesu-Chri vin,

    L’âne et le beu l’échaufin

    De le sofle dans l’étaule.

    Que d’âne et de beu je sai

    Dans ce royaume de Gaule,

    Que d’âne et de beu je sai

    Qui n’an aureins pas tant fai !

     

    On di que ci pôvre bête

    N’ure pas vu le pôpou,

    Qu’elle se mire ai genou

    Humbleman baissant lai tête.

    Que d’âne et de beu je sai

    Qui n’an aureins pas tan fai 

    Mai le pu béo de l’histoire,

    Ce fû que l’âne et le beu,

    Ainsin passire tô deu

    Lai neu sans maigé ni boire,

    Que d’âne et de beu je sai,

    Couvar de pane et de moire,

    Que d’âne et de beu je sai

    Qui n’an aurein pas tan fai !

     

    Tous ces noëls sont bien oubliés aujourd'hui. Ou ne connaît plus guère que le Noël d'Adam, dont les paroles sont pitoyables. Mais on s'accorde à trouver à la musique un sentiment religieux.

                                                                                          ANATOLE FRANCE

    ANATOLE FRANCE NOEL B

     

     

     

     


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