• DEPUTES EUROPEENS 3
     

     

    Voilà l’exemple même du combat d’un David contre un Goliath. En l’occurrence, celui de mes amis les apiculteurs contre l’horreur bureaucratique bruxelloise. Eh oui, les eurocrates ont encore frappé. Cette fois, dans leur collimateur, le miel. Ce produit, incarnation même de la nature et de ses bienfaits, pourrait se retrouver, si l’on ne contrecarre pas rapidement les délires communautaires, dans la catégorie du tout-venant, du n’importe quoi, qui vous inspire la même confiance qu’une barquette de Findus.

    De quoi s’agit-il ? Accrochez-vous, c’est un peu tortueux, à la manière de la logique européenne. La Commission s’apprête en effet à modifier les règles d’étiquetage du miel afin de ne plus avoir à préciser si celui-ci contient ou pas… des OGM ! Et tout cela, au nom de la « régularisation des flux commerciaux ». Derrière ce jargon incompréhensible, il s’agit, pour nos bureaucrates, de contourner un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui, en septembre 2011, avait conclu que le miel d’un apiculteur bavarois n’était pas commercialisable parce que contenant plus de 0,9 % de pollen contaminé par des OGM. Or la réglementation prévoit que ce seuil dépassé, il est obligatoire de préciser la mention « OGM » sur l’emballage. Pas du meilleur effet sur un pot de miel, vous en conviendrez…

    Quand on sait que 40 % du miel consommé en Europe est importé – principalement de Chine et d’Argentine – on comprend le lobbying d’enfer de ces pays qui ne veulent pas qu’on aille regarder de plus près le taux d’OGM contenu dans les récoltes de leurs abeilles ! Du coup, au nom de la « levée de toutes les restrictions commerciales », la Commission essaie de contourner cette décision de justice en jouant sur les mots. Il ne s’agirait pas de 0,9 % de la totalité du miel mais de 0,9 % du seul pollen qui serait un simple « ingrédient » et non un « constituant naturel »… J’arrête là mais vous avez compris : on noie le poisson comme on peut.

    Du côté des associations, des syndicats, des regroupements, des amis des apiculteurs, on ne l’entend pas de cette oreille. On veut de la clarté. Que le consommateur sache ce qu’il mange – c’est d’actualité. On veut défendre le miel, votre miel, mon miel. On pétitionne, on écrit au ministre. On manifestera si nécessaire.

    Vous n’avez pas tout compris des méandres bruxellois ? C’est fort possible. Je m’y perds aussi. Mais si, demain, sur un marché, vous rencontrez un apiculteur qui vous tend un texte à signer, faites-lui confiance, n’hésitez pas. On ne va pas encore une fois se laisser faire !

    Robert MEYNARD, Journaliste créateur de Reporter sans Frontière

     

    DEPUTES EUROPEENS 2

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  •  (L'Audax se définit comme une épreuve de régularité et d'endurance, à allure imposée conduite et contrôlée par des capitaines de routes régulant la vitesse du groupe. Celle-ci, entre deux contrôles est de 20, 22,5 ou 25 km/h selon le profil du parcours (moyenne horaire annoncée à l'avance) pour les cyclistes; de 6 à 6,5 km/h pour les marcheurs ; d'un minimum de 1,714 km/h pour les nageurs ; de 7 km/h pour les rameurs et d'environ 9 km/h pour les skieurs de fond.

    Le 12 juin 1897, 12 cyclistes italiens tentaient à vélo le raid Rome-Naples (230 km), entre le lever et le coucher du soleil. Neuf réussirent, leur tentative fut qualifiée d'audacieuse ("Audax" : traduction latine du qualificatif audacieux). Ceci donna lieu à de nombreuses sorties en groupe et contribua ainsi à la naissance du mouvement cyclotouriste.

    En 1904, Henri Desgrange, déjà père du Tour de France, séduit par cette formule et voulant relancer le grand tourismesportif à bicycletteimporte ce type de randonnées en groupe en France et crée les Audax français, représentés dès la fin de l'année par une association, l'Audax Club Parisien.

    Le 3 avril 1904a lieu le premier brevet de 200 km cycliste, puis le 26 juin de la même année, celui de 100 km marche.

    En 1913, le 27 juin verra la création des brevets nageurs sur la distance de 6 km.

    En 1921, le 14 juillet est créée l'Union des Audax Cyclistes Parisien (U.A.C.P.), qui deviendra, le ler janvier 1956, l'Union des Audax Français.

    Le 4 septembre, ce seront les brevets de rame sur la distance de 80 km. Les brevets de ski de fondne verront le jour que le 23 février 1985sur la distance de 35 km.)

     

    Compte rendu du 100 km AUDAX des 17 et 18 Février 1973

    Quarante-quatre marcheurs réunis pour ce 100 prennent le départ à 17 h. Le temps clément laisse présager un brevet agréable. Nous empruntons le parcours des précédentes années, le seul changement consiste dans le lieu de départ qui se trouve à l’intérieur du stade Malleval de ROANNE, ce qui nous oblige à un supplément de distance.

    Aussi, après une heure de marche, je constatais un retard sur l’horaire prévu qui se chiffre à dix minutes et nous allons nous employer à le réduire.

    La nuit tombe et j’ai bien du mal à m’habituer à contrôler la présence de tous les marcheurs, car chacun marche en formant de petits groupes et cela s’étire toujours un peu, de plus comme nous empruntons la plupart du temps des petits chemins avec beaucoup de changements de direction ; j’ai toujours peur qu’un groupe s’égare.

    A LENTIGNY, l’horaire est respecté, chacun se ravitaille et se repose après ces 17 kilomètres accomplis. Les voitures contenant les sacs et les bagages des marcheurs sont aussi là, nous les retrouverons à chaque contrôle avec les fatigues que cela représente pour les chauffeurs de ces voitures.

    La suite du brevet se poursuit et les marcheurs qui ont déjà effectué ce 100 constatent et le regrettent comme moi, que de plus en plus de chemins sont goudronnés, le progrès ne s’arrêtant pas au désir d’une poignée de marcheurs.

    La nuit est très claire car la lune nous baigne de ses lueurs, ce qui me facilite la lecture du tableau de marche et celui de ma montre mais aussi la recherche des chemins bien que cela ne pose pas trop de problèmes car je possède assez de points de repère pour ne pas se faire trop de soucis.

    Passage à SAINT-ANDRE D’APCHON, puis nous effectuons la descente boueuse sur la rivière « Le Renaison » que nous traversons sur une passerelle avec un seul garde-fou mais assez large et que j’éclaire nous faisant un arrêt très court sur la route D 9 pour se rafraichir car il fait assez doux pour marcher. Nous continuons notre promenade avec les « chœurs » car certains marcheurs trouvent encore du souffle pour en « pousser une », cela passe un moment.

    Je sais que parmi nous il y a beaucoup de jeunes marcheurs dont ce 100  est une « première », je souhaite que cela ne soit pas trop dur  pour qu’il en garde un bon souvenir.

    Valla me signale qu’il a mal à un genou mais il tiendra jusqu’à CHANGY, cela va représenter deux heures de souffrance ; pour moi c’est cela que je trouve le plus dur dans les Audax : réussir à tenir la cadence malgré les souffrances parfois importantes.

    Nous passons la gare de SAINT-GERMAIN-LESPINASSE puis traversons la RN 7 où je constate une avance de dix minutes qui vas permettre un petit arrêt pour un regroupement avant de rejoindre CHANGY où nous attend le deuxième arrêt après 42 kilomètres ; Chacun se restaure et se repose mais cela passe vite, Valla et Néele ne repartent pas et seront rapatriés par les voitures.

    Toujours le clair de lune pour suivre les petits chemins et la route jusqu’à VIVANS où un arrêt est prévu pour boire une tasse de café, mais là l’organisation est prise en défaut car il manque beaucoup et chacun doit se contenter de bien peu, je le regrette, nous allons rejoindre le canal vers ARTAY avec ce que cela comporte d’avantages pour moi qui peut laisser les derniers ralentir un peu si cela leur convient mieux tout en étant assuré de les savoir sur le bon chemin. En plus le chemin est bon, facile à marcher mais bien sur le décor reste un peu monotone, je trouve le temps long jusqu’à CHAMBILLY car j’ai faim : un bon petit déjeuner réparera cela.

    Monsieur et Madame Moulin du groupe Ski et Montagne d’Amplepuis nous attendent car les voitures de ma famille sont rentrées dormir un peu et je tiens à les remercier car cela est très rare de recevoir de l’aide pour une organisation à une heure comme celle-ci car il faut signaler que ces amis se sont levés à 3 h pour nous aider.

    Je sais que c’est ici que se situe le mauvais moment à passer, Guillot, Rochet et mademoiselle Rastoix ne veulent plus continuer, la voiture les emmènent dormir chez moi.

    Après un copieux petit déjeuner où nous sommes accueillis en amis dans le petit café de « La Marine » à CHAMBILLY, nous allons longer ce canal pendant 36 kilomètres jusqu’à ROANNE, je ne veux pas être trop cruel, mais en revoyant des participants de ces 100, j’aime bien leur demander s’ils ont vu le canal.

    Je sais que parmi nous, certains vont trouver l’allure un peu rapide aussi j’essaie de régulariser le plus possible car d’autres se sentent des fourmis dans les jambes et après un arrêt de ma part pour voir comment cela se passe dans les derniers, je ne peux que constater quand je rejoins le peloton que celui-ci a éclaté et que je dois forcer pour rejoindre ceux qui n’ont pas respecté la cadence. Les quatre premiers, je ne les revois que grâce au contrôle secret et je dois faire une chose qui me déplait beaucoup : leur donner le dernier avertissement avant l’expulsion du brevet. Le jour se lève doucement et nous approchons de BRIENNON et de l’arrêt où le repas nous permet de nous reposer avant les derniers kilomètres

    Chacun peut constater que la remise en route est difficile mais cela revient doucement, le temps est toujours acceptable. Un blocage des marcheurs qui sont contraints de rester groupés s’effectue alors ceux qui peinent se font lâcher et prennent de plus en plus de retard. Nous traversons ROANNE pour rejoindre avant midi (dernier délai) le Stade Malleval et la salle de réception où le vin d’honneur permet de se désaltérer et de prendre rendez-vous pour le Brevet  130 kilomètres, mais certains ont trop peiné et ne tenterons pas cette grande « promenades ».

                                                        Daniel AYMARD (Capitaine de route)

     Daniel a organisé de nombreux brevets Audax « marche » sur le Roannais. Pour ma part j’ai le plaisir d’être breveté Audax sur 25, 50, 75, 100 (2 fois), 130 kilomètres. Brevet également pour le premier EURODAX : de PARIS à BRUXELLES 260 kilomètres en 4 jours au début des années 1970

     

     

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  • maitre de Poste page 1
     

     

     

    MAITRES DE POSTE : recherches de M. Alexandre GOUGET

    Pour les Chemins du Passé qui le remercient vivement.

    Seconde et dernière partie

     

    DOC 8 PAGE 12
    Voir taille réelle
    Doc. 8 : Acte de mariage de Jacque BERT et Anne DENIS du 26.01.1723

    Registres paroissiaux de Neulise BMS - 3NUMRP4/1MIEC157X2 - De 1720 à 1728

     

    Sur cet acte de mariage d’Anne DENIS, sa fille avec Jacque BERT, il est « Maistre de Poste ».

     

    Doc. 9 : Acte de mariage de Jacque BERT et Anne DENIS du 21.11.1732

    Registres paroissiaux de Neulise BMS - 3NUMRP1/1MIEC157X2 - De 1729 à 1738

    Sur cet acte de baptême de son petit-fils Antoine, fils de son fils Jean et de Marie

    GIRARD, il est alors « Ensien maitre de Poste ». C’est un des derniers actes sur lesquels on trouve sa signature

     

     

    Doc. 10 : Acte de mariage de sépulture d’Antoine DENIS du 11.03.1734

    Registres paroissiaux de Neulise BMS - 3NUMRP1/1MIEC157X2 - De 1729 à 1738

    Sur ce dernier acte il est « ancien maitre de poste ».Ses funérailles sont célébrées par le Père ROCHETTE, curé de Neulise assisté de MM. Antoine DOMOIS, Antoine RAMEL,

    Antoine CHAZELLE, le Père FARAT et Mathieu POLLET. Sont également présent MM. Jean, Marque Antoine et Jean Marie DENIS, ses fils, MM. Jacque BERT, Jacque GOUNINDARD et Estienne COLOMBAT ses gendres, tous marchands et Estienne GIRAUD(ses liens avec ce dernier ne nous sont pas connus).

     

     

     

    NOTES :

     

     

    Voici quelques éléments à prendre en compte avant de compléter les recherches :

    Anthoine DENIS est un DENIS GONIN ou GOUNIN, à ne pas confondre avec une autre branche DENIS : les DENIS PRESLE, aussi marchands de Neulise.

    Il semble que ces deux branches soient cousines mais le lien n’est pas établi.

    Il se pourrait également qu’il existe une parenté entre les DENIS GONIN et les GONINDARD car il existe de nombreuses alliances entre les deux familles.

    Anthoine DENIS, maître de Poste, ne doit pas être confondu avec son homonyme qui était prêtre. Là encore, le lien de parenté entre les deux n’est pas établi.

     

    L’exploration des archives notariales devrait s’avérer intéressante.

     

     

     


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    BLOG PALAIS 1

    LE PALAIS DES FETES OUVRE A ROANNE

     

    Inauguration le mercredi 25 octobre 1933

     

    Le Palais des Fêtes va ouvrir. Le Palais des Fêtes est ouvert !

    Par ses deux petites phrases cent fois répétées, les Roannais ont d’abord exprimé leur vif contentement de voir renaître de ses cendres, tel un Phénix rajeuni, le théâtre des anciennes variétés ; puis ils ont affirmé leur admiration en constant que cet énorme chantier, où des cerveaux et des bras ont rivalisé, depuis des mois d’ingénieuse invention et d’intelligente habileté, avait si vite pris figure de monument achevé.

     

    Il y a  quelques jours à peine, c’était encore une bruyante usine, où, gaziers, électriciens, miroitiers et mécaniciens, menuisiers et plâtriers, ajustaient, vissaient, cognaient et badigeonnaient. Les visiteurs qui d’aventure, essayaient de découvrir M. Fossul, l’âme de cette ruche, en errant du sous-sol à la scène, de la salle au cintre, étaient obligé d’enjamber des tas de copeaux et de plâtras de gravir des escaliers, sans rampe, de côtoyer des trous vertigineux. C’était affolant !

     BLOG PALAIS 2

    Aujourd’hui, tout ici est luxe, calme et plaisir des yeux. D’épais tapis accueillent les pas. Des paysages familiers de notre Roannais, idéalisés par le pinceau d’un habile décorateur, parent les murailles et prédisposent les cœurs à accepter toutes les fééries. De la caisse, l’automatisme s’empare de l’arrivant et lui donne dans l’estomac un coup avertisseur de modernisme : les tickets désirés jaillissent tout seuls, contre monnaie s’entend, dans la main qui s’ouvre.

     

    Chose stupéfiante, nouvelle, mirobolante, il n’y aura aucun de ces spectateurs, sacrifiés et mécontents qui paient pour ne rien apercevoir du spectacle, si ce n’est au prix d’un torticolis. Tout le monde sera confortablement assis, tout le monde verra intégralement l’ensemble de la scène. Des bouches invisibles, dont ont peut orienter les lèvres vers l’orchestre ou le plafond, soufflent en hivers le chaud, et le froid en été. De magiques jeux de lumière, colorés et décroissants comme une gamme chromatique, caresseront les regards et créeront, dans ce temple de fantaisie, un univers délicieusement mensonger. Des ingénieurs fort experts ont calculé les courbes d’un plafond qui établiront, par toute la salle, une acoustique impeccable. Un large plateau monté sur ascenseur fera apparaître l’orchestre, composé de musiciens vivants ; et ceux-ci, d’une pression de l’index sur un bouton, pourront être escamotés à l’instant.

     BLOG PALAIS 4

    Que désire-vous de plus ? Auriez-vous soif ou faim ? Bar et Buffet s’offrent à point nommé. Le meuble aux cocktails comportera même, suprême élégance, car le nord et blanc est à la mode cette année, un nègre en veston de neige. Sans cette sale à boire, vous pourrez aussi déguster, avant le lever du rideau, un apéritif musical qui donnera le ton à vos rêveries et leur imprimera, selon votre humeur, allante ou mélancolique une forme résolument rythmique ou doucement mélodique.

     

    Bref,  contrairement au futur époux qui, écoutant chez son notaire la lecture du contrat, s’écriait : «  Mais il n’est question que de ma mort là-dedans ! »Celui qui franchira le seuil du somptueux Palais des Fêtes murmurera avec ravissement : « Mais ils se sont donc occupés de moi, les bâtisseurs de cette maison, de mon bien être et de l’entière satisfaction du moindre de mes désirs ».

     

    Un théâtre de cette qualité manquait à Roanne, avouons-le sans ambages. Peu de ville de l’importance de Roanne, qui est moyenne possèdent une salle aussi parfaite et pourvue d’une semblable machinerie ; il faut le proclamer, car c’est une vérité dont on a bien le droit de concevoir quelque orgueil.

     

    Voilà, objecteront les gens moroses de bien grands mots pour un simple théâtre. Je me permets de n’être pas de leur avis. Il y a temps pour tout, pour être sérieux et accomplir de son mieux les devoirs de son état, pour être frivole et oublier en souriant la besogne de tous les jours. L’antique recette des empereurs Romains, destinée à assurer le bonheur extérieur du peuple, panem et circenses, n’a rien perdu de son efficacité. Le bonheur intérieur, il appartient à chacun d’y pourvoir en son privé. Mais l’autre, celui que les jeux du cirque et de la scène offrent à la foule, je trouve excellent qu’il soit largement distribué et que les pouvoirs publics, en l’espèce notre Municipalité, ne s’en désintéressent pas. Une disette de pain et une privation de distractions prises en commun seraient des évènements préjudiciables à la santé du corps social.

     

    Il est bon et nécessaire que Roanne possède un Musée et une Bibliothèque, afin que les esprits apprennent à connaître leur passé provincial, s’émeuvent devant les beautés de l’art, s’élèvent à la suite des grands écrivains. N’hésitons pas à ajouter qu’il était bon et souhaitable que Roanne fut aussi doté d’un théâtre où l’on puisse, après les journées de labeur, se détendre et se récréer, prendre contact enfin avec notre temps, soit par la production dramatique, soit par la vision directe du cinéma.

     

    Ce Théâtre-là, moderne dans ses tendances, original dans son agencement matériel, nous le possédons maintenant. Qu’il prospère et participe de plus en plus à la vie de notre cité, c’est ce que nous souhaiteront de tout cœur les Roannais, qui saluent sa naissance et se réjouissent de l’élément nouveau qu’il leur apporte.

     

                                     Albert Déchelette, Conservateur du Musée de Roanne.

     

    BLOG PALAIS 3

     

     

    Le plus beau cinéma, parlant de Province.

    La collaboration de la Compagnie Pathé-Nathan

     

    C’est en avril 1933 que les Etablissements Pathé-Nathan répondirent au désir exprimé par M. Fossoul, et le « Palais des Fêtes » fut introduit dans le circuit de programmation par Fernand Weill, Directeur.

     

    Cette collaboration permettra de donner des programmes de premier ordre et de sélectionner les spectacles de Théâtre et de Music-Hall.

     C’est sous la direction du Service Technique Pathé Natan qu’une cabine moderne a été construite et équipée avec les appareils R.C.A. High Fidelity, les meilleurs et les plus perfectionné qui soient.

     


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  • BANQUE BCR 5

    S’ouvrant largement au Nord vers le Bourbonnais et le Charollais, encadrée à l’Est par les Monts du Lyonnais, à l’Ouest par ceux de la Madeleine, la plaine de Roanne, fermée par le Sud par un massif granitique, jouit d’une situation privilégiée  route naturelle de la région lyonnaise vers l’Océan et le Bassin Parisien.

    Typiquement agricole il y a cent ans, disposant d’une main-d’œuvre abondante, la région roannaise ne connaissait du textile qu’un artisanat primitif : on filait et tissait le chanvre cultivé dans la plane humide du Forez. Puis le coton se substitua au chanvre, mais seul existait alors le métier familial à bras.

    Après 1870, l’apparition du métier mécanique d’une part, la perte de l’Alsace-Lorraine et de son centre cotonnier d’autre part, tournèrent la France vers Roanne, dont commença l’essor industriel.BANQUE BRC 6

    Le  juin 1913, trois banquiers privés, M. Paul Vadon à Roanne, M. Joseph Vadon fils à Charolles, MM. Tixier et Ferrière à Digoin et Paray-le-Monial, conscients de l’évolution dont les premiers symptômes se manifestaient et convaincus du danger que représentait leur isolement, décidaient de fusionner leur trois banques en un seul établissement régional, constitué sous forme de société anonymes au capital initial de trois millions de francs. La moitié rémunérait les apports des fondateurs, le solde étant souscrit en espèces par 269 personnes clientes de ces banquiers.

    La BANQUE REGIONALE DU CENTRE était née.

    Le premier Conseil réunissait, outre les fondateurs. M. Jules Bajard, Président de la Chambre de Commerce de Roanne, qui devait être le premier président de la Banque, M. Stéphane Faisant, Vice-Président de la même compagnie, M. Pierre Dumarest, Président de l’Union de l’Industrie Cotonnière à Roanne.

    M. Joseph Vadon, fils de M. Paul Vadon, assumait les fonctions d’Administrateur délégué.

    Un plus tard, la première guerre mondiale éclatait, sans compromettre l’équilibre de la nouvelle banque, qui sut au contraire profiter de l’accélération économique entraînée par les besoins grandissants du conflit.

    De 1913 à 1920, l’expansion fut rapide. Usant avec intelligence de la liberté dont ils bénéficiaient alors, les dirigeants portèrent tout d’abord leur capital de 3 à 16 millions de francs, puis couvrirent la région d’un réseau d’agences supplémentaires et indispensables, en créant quinze guichets nouveaux :

    Dans le département de la Loire : Boën et Feurs.

    Dans le département du Rhône : Amplepuis, Cours, Tarare et Thizy.

    Dans le département de Saône-et-Loire : Cluny, La Clayette, Marcigny, Chauffailles et Bourbon-Lancy.

    Dans le département de l’Allier : Moulins, Varennes-sur-Allier, Saint-Pourçain-sur-Sioule et Vichy.

    BANQUE BCR 4

    Un heureux équilibre d’exploitation s’établissait ainsi entre les régions agricoles pourvoyeuses de capitaux et les places industrielles dont le constant développement appelait toujours de nouveaux financements.

    En 1922, M. Joseph Vadon, premier Administrateur délégué s’étant retiré, le Conseil appela son cousin M. Joseph Vadon-Hermil à le remplacer. Dès lors, s’ouvre pour la Banque Régionale du Centre une longue période de Quarante6deux ans, où M. Vadon-Hermil affirme sa maîtrise et son dynamisme, en donnant à sa Maison la physionomie définitive que lui nous connaissons aujourd’hui : la Banque au service de l’économie régionale.

    Les années difficiles ouvertes par la crise américaine de 1929, n’entament pas l’équilibre fortement établi de la Banque Régionale du Centre. Celle-ci traverse sans dommage le bouleversement économique de 1930 à 1932, qui atteint dangereusement le système bancaire privé. Bien mieux la Banque Régionale du Centre étant sortie indemne de cette épreuve, quoi marqua si cruellement les Maisons particulières M. Vadon-Hermil, avec un grand courage et sachant qu’il ne doit compter que sur lui-même, poursuivit sa politique de renforcement du réseau, par la création des agences de Mâcon et Autun en 1933 et par l’acquisition en 1934 de la banque Vadon Jeune à Charlieu,  en se limitant toutefois aux frontières régionales naturelles.

    L’amélioration des services intérieurs est entreprise, par la mécanisation de la comptabilité. Les différents services du Siège social sont regroupés dans l’hôtel de la Banque, rue Jean-Jaurès. Le réseau des correspondants est élargi.

    Aussi, la seconde guerre mondiale trouve-t-elle un établissement solidement charpenté,  qui supporte sans faiblir la mobilisation, l’exode l’amputation d’une partie de son réseau : certaines agences se trouvant en zone occupée, les autres en zone libre.

    La paix revenue offre à la Banque Régionale du Centre une nouvelle occasion d’affirmer sa présence, aussi bien auprès d’une agriculture que les rigueurs de l’occupation ont révélé à elle-même, qu’auprès d’une industrie dont le rééquipement est à assurer et dont la transformation, aussi rapide que profonde, appelle des concours larges et soutenus.

    A l’industrie traditionnelle du tissage de coton, la place de Roanne ajoutait en effet la bonneterie de laine, qui devait connaître l’étonnant essor que l’on sait et qui ne cesse de se poursuivre.

    Aussi, au cours d’un demi-siècle, en dépit de deux guerres et de profondes transformations économiques et sociales, la Banque Régionale du Centre ne cesse de croître et de s’affirmer dans les limites de son audience régionale, mais en  maintenant avec vigueur la tradition de la banque privée, fortement attachée aux valeurs humaines et toujours attentive aux qualités professionnelles et morales de l’individu.

    Cependant, conscient de l’extraordinaire expansion qui transformait la France au cours des années 1950 et des moyens élargis que nécessitait pour une banque régionale la participation à cet essor, M. Vadon-Hermil estima souhaitable l’appui d’un grand établissement. Ainsi naquirent les accords de coopération réalisés en 1955 avec la Banque Nationale pour le Commerce et l’industrie ; qui apportait à la Banque régionale du Centre le soutien de son immense réseau et de l’ensemble de ses services techniques.

    La tradition était maintenue, l’un comme l’autre de ces deux établissements n’ayant qu’un but : servir l’économie.

     

                                                  Groupe « Histoire » de l’A2MR de Roanne

     

    En 1945, quatre banques avaient été nationalisées : le Crédit Lyonnais, la   Société générale  , Comptoir national d’escompte et Banque nationale (CNEP) pour le commerce et l’industrie (BNCI). Mais en 1966, « au moment où l’économie française s’ouvre aux échanges internationaux », l’Etat décide de renforcer la structure bancaire et de n’en garder que trois. Les pouvoirs publics décident, en effet, de fusionner la BNCI et le CNEP au sein de la Banque nationale de Paris (BNP).

     


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