• 22 AOUT LA SAINT SYMPHORIEN

     

    22 Août : Saint Symphorien

    St Symphorien (éléments biographiques)

    "Symphorien " dont le nom signifie « qui porte avec » c’est-à-dire " avantageux " ou " utile", a subi le martyre probablement sous Marc-Aurèle, autour de l’an 180. On notera que les premiers martyrs de Lyon ont péri en 177. Symphorien, fils du noble FAUSTUS et d’ANGUSTA, fait partie des premiers chrétiens dans une ville d’Autun encore païenne où on adore Apollon, Diane et Cybèle.

    Symphorien croise un cortège promenant une statue de Cybèle (" la Magna Mater " romaine, force de la Nature). Le jeune homme se moque du cortège; il est aussitôt arrêté.

    C’est le consulaire HERACLIUS qui fait l’interrogatoire :

     - Nom, qualités ?

    - Je m’appelle Symphorien, je suis chrétien.

    - Les chrétiens sont rares par ici. Pourquoi n’as-tu pas adoré la mère des dieux ?

    - Je suis chrétien. J’adore le vrai Dieu qui est dans les cieux, pas les statues de démons. Celles-là je les brise à coups de marteau.

    -Tu n’es pas seulement sacrilège, mais rebelle. De quelle ville es-tu ?Un officier répond: "D’ici même et de famille noble".

    - C’est cela qui te rend si fier ? Qu’on lise les ordres de nos princes... Un officier lit les décrets de proscription contre les chrétiens. Tu es coupable de deux crimes : sacrilège envers les dieux et mépris des Lois. Tu es passible de mort.

    - Jamais je ne considérerai cette image autrement que comme un piège du démon.

    Symphorien est battu et incarcéré. Après le délai légal, considérablement affaibli, il est conduit au juge. Second interrogatoire; ni promesses ni menaces n’ébranlent le jeune homme: "Tu as puissance sur mon corps; tu n’auras pas mon âme".

    Il est condamné à mort, amené hors les murs et décapité. Du haut des remparts, sa mère l’exhortait: "Mon fils, souviens-toi du DIEU VIVANT. Aujourd’hui, par un heureux échange, tu vas passer à la vie céleste".

    Des chrétiens enlevèrent le corps du martyr et le déposèrent, non loin de là, auprès d’une fontaine.

    Vers 450, on érigea une basilique sur le lieu du martyre de st Symphorien. Elle fut desservie par un monastère qui connut sa période de gloire et contribua à l’extension du culte du saint.

    A l’époque mérovingienne, il était considéré comme un saint national, à l’instar de st Denis et de st Privat. Ce dernier est précisément fêté la veille de la st Symphorien, le 21 août.

    On ne connaît qu’un autre saint du nom de Symphorien, martyr en Hongrie au IVème  siècle.

    En France, 27 communes portent son nom.

    La fête de st Symphorien est fixée par l’Eglise au 22 août.

    La légende préconise que pour être délivré d’un insecte entré dans l'œil, on invoque st Symphorien. (On dit qu’avant de le décapiter, on lui aurait fait dévorer le visage par des insectes et des scorpions).

    Extraits de la  notice du chanoine Robert CANUEL, hagiographe dudiocèse de Metz et aumônier des Petites Sœurs des Pauvres à Metz.

    Des reliques dans notre église de Saint-Symphorien-de-Lay ?

     

    …J’ai un vieux reliquaire, écrit M. le curé de Saint-Symphorien-de-Lay, même diocèse, qui renferme une dent de saint Symphorien, laquelle fut donnée à un capucin par un évêque d’Autun et exposée à la vénération des fidèles jusqu’en 1834, époque à laquelle, M. Mure, curé de Saint-Symphorien-de-Lay, cessa de l’exposer, parce que cette relique ne parut pas avoir assez d’authenticité, n’étant pas accompagnées de l’attestation de l’évêque d’Autun, ni revêtue du sceau de ses armes.

    L’authenticité en a été reconnue à Autun, le 16 juillet 18­60. «  Ont été lues deux lettres de M. Roux, chanoine, curé de Saint-Symphorien-de-Lay, l’une en date du 7 novembre 1859, et l’autre en date du 11 décembre suivant. Par la première, il envoyait à notre examen une dent de saint Symphorien, premier martyr d’Autun, et nous adressait en même temps les lettres testimoniales d’authenticité relative à cette relique ; par la seconde, agréant la demande que nous lui avons faite, il déclarait donner ladite relique à la Cathédrale d’Autun, et demandait en échange une parcelle d’un autre os de saint Symphorien.

    Les lettres testimoniales envoyées par lui sont conçues en ces termes :« Je soussigné, frère Laurent de Thisy, prédicateur capucin, missionnaire apostolique et jadis lecteur (professeur) de théologie, certifions que la présente relique est une des dens de saint Symphorien, martyr, qui m’a esté donné par Mrg Claude de la Madelaine de Ragny, évesque d’Authun, l'ayant, en ma présence, arrachée des mâchoires dudit saint dont les reliques reposent au monastère et prieuré de Saint-Symphorien-lès-Authun, de l’ordre de saint Augustin : et l’ay donnée moi-même pour estre réservée et vénérée dans l’église paroissiale du bourg de Saint-Symphorien-de-Lay, l’an mil six cens trente-huit. En fay de quoy je me suis signé dans mon couvent des capucins de Roanne, le 20 juin 1638. Signé frère Laurean de Thisy, que dessus, ».

     

    L’autographe contient en outre ce qui suit : « Je soussigné Jehan de Pomey, prestre, curé de Saint-Symphorien-de-Lay, atteste que la susdite relique, dent de Monsieur saint Symphorien, m’a esté donnée par le révérend père Laurean, capucin, pour estre gardée et révérée en l’église dudit Saint-Symphorien-de-Lay, les jour et an que dessus. Signé Pomey, prestre, curé de Saint-Symphorien-de-Lay ».

    Cette pièce porte en suscription : Attestation de la dent de Monsieur saint Symphorien réservée et révérée en l’église de Saint-Symphorien-de-Lay, 1638 … »

    Nous avons retiré du petit reliquaire la sainte relique, avec une étoffe de soie brodée d’or et d’argent où elle avait été primitivement déposée…. Comme nous possédions déjà une petite portion du chef de saint Symphorien et un petit fragment d’un de ses os maxillaires ou se trouvaient encore des restes d’alvéoles (reliques tirées en 1856 des châsses de l’abbaye de Saint-Jean-le-Grand faites en 1866), nous avons rapproché la dent du saint martyr du fragment d’os maxillaire et avons pu constater qu’elle s’emboîtait exactement dans l’une des alvéoles.

     

    Cette dent, ainsi que les deux reliques extraites de la châsse de Saint-Jean-Le-Grand, a été déposé dans la châsse de saint Symphorien….

     

     


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