• GERARD 2
     

    Mon Gégé

    Tu étais un bon beau-frère.

    Nous avons souvent refaits le Monde ensemble, à la nuit tombante, assis sous les branches du « vieux Tamaris » de votre jardin.

    Nous avons ri aussi, à nos jeux de mots ringards qui n’amusaient que nous.

    Tous les soirs, une vieille complicité, sorte de rituel faisait, que tu m’offrais le Pastis, tandis que tu buvais un verre d’eau. Le timbre de ta voix résonne à mes oreilles : « Ah ! J’allais oublier mon Bernard » prononçais-tu en ouvrant le placard pour prendre la bouteille.

    Aujourd’hui, tes familles, tes amis, tes voisins, tes relations, vantent encore ta gentillesse, ton sourire, ta sympathie. Tu aimais les gens. Tu aimais rendre service. Beaucoup sont venus ici, pour nous épauler dans cette douloureuse épreuve et nous les remercions.

    Ta vie ne fut pas toujours facile, avec des parents séparés. Et perdre da maman quand on est un jeune gamin, est une chose terrible.

    Récupérés par un père responsable, mais vous connaissant mal ; tu as fait  bloc avec Catherine, prêt d’Anita votre grande sœur, qui vous a servie de maman, et dont la seule hantise était que vous ne soyez jamais séparés et mis en foyer.

    Bon apprenti mécanicien en cycles et cyclomoteurs, apprécié par ton patron, tu dois aider ton père pour la fabrication du pain, pendant que tes copains jouent au football.

    Puis tu prends ton destin en main et part, dans une longue aventure, faite de nombreux déplacements dans la France et même à l’étranger sur une plate-forme de pétrole.

    Un jour, tu décides de t’installer définitivement dans « les terres Marmandaises ». Tu deviens, un spécialiste du maïs. Tu connais bien aussi, les peupliers, utilisés dans la région.

    Une première fois tu poses tes valises pour quelques années au : Mas d’Agenais. Ta compagne d’alors qui t’as trouvée : abîmé, cabossé, meurtri par la vie, t’aide à rétablir, ton moral, ton physique et ta stabilité. Mais comme rien n’est simple dans une vie à deux, vos routes se séparent.

    Tu arrives à Marmande.

     Enfin tu trouves la plénitude totale quand tu rencontres Sylvie : « Ton Pioupiou d’Amour ». C’est la femme de ta vie. Certains vous envient un peu ; car c’est beaucoup autant de bonheur rien que pour vous deux. Mais tous nous sommes contents.

    Un nouveau travail, dans une usine de mécanique, te permets de mener une vie plus régulière avec elle.

    Ses petits-enfants : Noé, Nine et Louna, te considèrent comme un grand-père supplémentaire. Et toi tu leurs offres, une attention, de la tendresse et un amour sans limites, les considérant comme les enfants que tu aurais aimés avoir.

    Pas de distinction entre tes neveux et nièces et celles et ceux de Sylvie, tu les adorais tous et eux t’aimaient aussi.

    Nous ne te verrons plus engloutir les nombreuses tablettes de chocolat que tu aimais tant. Tu ne regarderas plus les courses de Formule 1, de voitures, de motos, à la télévision. Finis aussi, les jeux de lettres et de questions en début de soirée. Les seuls moments où il ne fallait pas te déranger.

    Pendant plus de dix ans aux moments des congés annuels, avec Anita, nous avons partagé votre bonheur, dans la joie et la bonne humeur, avec les fameux éclats du rire de Sylvie. Tu disais souvent « Elle est pas belle la vie » en rentrant du travail la casquette posée sur la tête.

    Nous étions bien avec vous. Nous attendions ta retraite pour faire plus encore, nous aurions voulu que cela  ne s’arrête jamais. Mais le sort injuste et cruel en a décidé autrement.

    Ta lutte contre la maladie était inégale. Tu as fait preuve d’un courage extraordinaire qui a fait l’admiration des équipes médicales qui t’ont soignées, avec dévouement, à l’hôpital de Marmande, et que je remercie aux noms des familles.

    Mercis, à ton médecin traitant toujours attentif à ton écoute.

    Un grand merci aussi, aux ambulancières et ambulanciers, aux petits soins avec toi, dans tes délicats déplacements. Je sais que tu les appréciais beaucoup.

    Répondant à mes interrogations d’enfant, suite à la disparition d’un proche ; un vieil ami de la famille, féru d’aviation, m’avait expliqué que les personnes quittant la terre, déménageaient vers une autre planète. Celle habitée par un personnage pour qui Saint-Exupéry avait dessiné un mouton.

    J’ai toujours gardé ce souvenir d’enfance, auquel, j’aime croire encore. A côté d’un Petit Prince, dans les nuages, ont doit être bien pour attendre ceux que nous aimons et qui arriveront forcément un jour.

    Pour finir cette maxime, toujours de Saint-Exupéry ; qui s’appliquera complètement pour notre disparu :

    « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »

    Nous ne t’oublierons jamais : ADIEU MON GEGE.

     

    Bernard (Marmande, Tonneins le lundi 14 octobre 2013).

     

     

     

    HOMMAGES ECRITS PAR SES NIECES DANS LA COMMUNAUTE DE FACEBOOK

     

    ALEXIA :

    Depuis quelques temps une étoile est en train de naître. Elle brille chaque jour un peu plus. Et lorsqu’elle sera totalement allumée dans le ciel ce sera l’une des plus belles et des plus brillantes étoiles.

    Pars en paix, je t’aime, je t’aime.

    Cette étoile est désormais dans le ciel, malgré le jour, elle brille très fort. Et elle brillera encore longtemps dans mon cœur, bon voyage.

    ELODIE :

    Pour toi qui voulais tenir…pour voir mon bébé, sache que tu resteras toujours dans mon cœur et que je lui dirai à quel point tu étais une personne formidable.

    Repose en paix et veille sur nous, je t’aime.

    LAURENE :

    Saloperie de de maladie, deuxième personne qu’elle emporte cette année.

    SABRINA :

    Tu nous manques, repose en paix.

    AUDE, (sœur de Sylvie) :

    Encore un être formidable qui nous a été enlevé. C’est toujours les meilleurs qui partent les premiers.

    On ne pouvait pas lui laisser quelques années de bonheur supplémentaire ? Saleté de maladie. Tu restes à jamais dans nos cœurs.

     

    Conformément à un souhait formulé par Gérard quand il était en bonne santé, une corbeille remplie de mini tablettes de chocolat est posée près de son cercueil les personnes sont invitées à se servir au moment de la bénédiction du corps.

     

     

     

     

     


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