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    Illustration : à gauche le blason de Saint-Symphorien-de-Lay, à droite celui des Vialon d’Ambierle<o:p></o:p>

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    Le blason de Saint Symphorien de Lay<o:p></o:p>

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         Lors de la rédaction du livre sur « La Tête Noire », j’avais eu la remarque toujours perspicace de Gabriel Fouillant qui m’indiquait que l’origine de ce blason n’était pas sûre. Il pensait alors qu’il s’agissait d’une reprise d’autres armes, d’un autre village. Sans l’affirmer de façon officielle, il laissait entendre qu’une erreur était possible.<o:p></o:p>

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         Dans le premier tome de Saint Symphorien de Lay, Gabriel écrit d’ailleurs :<o:p></o:p>

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         « D’où vient ce blason ?<o:p></o:p>

         C’est un mystère…Nous ne l’avons découvert dans aucune des familles titrées de chez nous. <o:p></o:p>

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          De quand date-t-il ? <o:p></o:p>

         Aucun indice ne nous permet d’en avoir une idée…<o:p></o:p>

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         Et pourtant, il trône au dessus de la vasque de la modeste fontaine édifiée à l’intersection de la R.N. 7 et de la Rue de la Tête Noire. Les épis symbolisent généralement des « pays à blés »…, ce qui n’est pas le cas, comme l’écrivait le maire Jouvencel au Préfet du département de Rhône et Loire : «  Les récoltes sont insuffisantes pour notre consommation ; il s’en faut d’un tiers… Jamais notre canton n’a eu d’excédent en aucune espèce de grains…Sol aride, terrain montueux ; peu d’aisance des fermiers et grangiers qui n’ont de ressources que dans les charrois qu’ils font de Lyon pour conduire les approvisionnements à Paris… »<o:p></o:p>

          Au cours d’un entretien, le 13 novembre 2006, il m’indique que selon lui, les armes qui figurent sur la fontaine au début de la rue de la Tête Noire seraient une reproduction d’un blason qui se trouve dans la chapelle des fonts baptismaux d’Ambierle car les Vialon d’Ambierle et les Fournillon de Butery de Saint Symphorien de Lay auraient été en relation longtemps avant la Révolution. Pour cela, il me demande d’étudier les passages du livre du curé C. Bouillet sur l’histoire du prieuré Saint Martin d’Ambierle..<o:p></o:p>

         Aujourd’hui, après vérification des divers éléments, je pense que la réponse est toujours confuse et je vais en donner les preuves ci-après.<o:p></o:p>


    1/   Selon Mr Claude Guinand de Renaison, spécialiste reconnu en héraldique, les armes de Saint Symphorien de Lay peuvent se décrire ainsi :<o:p></o:p>

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    Le champ de l’écu (ou fond) est vert (sinople)<o:p></o:p>

    Les deux épis sont d’or (ou jaunes)<o:p></o:p>

    L’étoile est d’argent (ou blanche)<o:p></o:p>

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    Le blasonnement est : « de sinople à deux épis d’or en sautoir surmonté d’une étoile d’argent ».<o:p></o:p>

        2/ Dans mon livre sur la Tête Noire, j’indique en page 11 :<o:p></o:p>

         « Nous en trouvons la description héraldique sous la cote 1F42  299   n° 39 de <st1:PersonName productid="la Biblioth│que Municipale" w:st="on">la Bibliothèque Municipale</st1:PersonName> de Roanne <o:p></o:p>

      + porte de sinople à deux épis d’or, feuillés de même surmontés d’une étoile d’argent +<o:p></o:p>

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         Pour les non initiés, indiquons que sinople est vert. Le fond du blason est donc de cette couleur. L’étoile est à cinq pointes et blanche (argent = blanc)<o:p></o:p>

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         Une autre description indique : « de sinople à deux épis de blé tigés et feuillés et à une étoile en chef, le tout d’or ». La couleur de l’étoile est différente. Les armes des Fournillon de Butery sont : « de gueules, à la bande d’or chargée de 3 chardons de sinople, fleuris de pourpre ».  <o:p></o:p>

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         L’usure du temps a déjà beaucoup endommagé le blason en pierre difficilement reconnaissable aujourd’hui…


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         3/ Dans le livre « Histoire du prieuré d’Ambierle » par l’abbé C. Bouillet, curé d’Ambierle (Roanne 1910  Imprimerie typographique M. Souchier), entre les pages 260 et 261, figure bien l’armorial d’Ambierle avec les armoiries des Vialon – notaire royal – chapelle des fonts baptismaux. <o:p></o:p>

         La description qu’il en est donnée aux pages 313 et 314 de l’ouvrage, dans l’article sur la chapelle des fonts baptismaux, signale qu’elle fut construite en 1511 par Guyonnet et Vialon :<o:p></o:p>

         « Leur écusson, qu’on reconnaît encore, quoique mutilé, sur la colonne de droite de leur chapelle portait : « d’azur à deux palmes d’or en sautoir surmontées d’une étoile d’argent (par Gras) ». (La couleur azur est bien la couleur bleue).<o:p></o:p>

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         D’où les réflexions qui se font jour :<o:p></o:p>

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         Il y a toute possibilité que les Vialon d’Ambierle et les Fournillon de Butery de Saint Symphorien de Lay se connaissaient et se fréquentaient, voire aient eu des alliances par mariage. Ont-ils échangé, copié leurs armes ? J’en doute car cela ne se pratiquait pas et était contre nature même des armes qui se voulaient différentes pour chaque famille. <o:p></o:p>

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         Les deux autres éléments troublants sont bien les « fonds » d’écusson, ou couleurs de fond  avec une de couleur sinople ou vert et l’autre azur, c'est-à-dire bleue. Le second élément qui les dissocie est que l’un représente des épis de blé tigés et feuillés avec un doute entre la couleur des blés et de l’étoile et l’autre des palmes d’or. L’ornementation est donc très distincte, épis et palmes se singularisant et ne symbolisant pas du tout les mêmes valeurs. Puisque nous sommes dans les détails, ajoutons que la description de l’étoile de Saint Symphorien stipule « à cinq pointes », ce qui est le cas mais non dessinées comme celle sur le blason des Vialon.<o:p></o:p>

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         Ma réflexion toute personnelle est qu’il paraît peu probable qu’à cette époque où il n’était nullement possible de s’approprier les armes des autres, les seigneurs d’Ambierle et de Saint Symphorien de Lay aient pris le risque et se soient entendus sur une homogénéité de leurs armes. La presque similitude  parait fortuite. Pourquoi alors la fontaine au début de la rue de la Tête Noire porte - t - elle cet écusson ?  Quelle famille de Saint Symphorien de Lay a porté ces armes ? Qui a pris l’initiative de construire la fontaine et d’y faire figurer ce blason ?  Mystères…<o:p></o:p>

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         Gabriel Fouillant a bien raison ; le mystère demeure à ce jour. De là à retenir ces armes pour le village ? La discussion promet d’être longue et passionnée.


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       Bertrand LACROIX  (Vice-président des Chemin du Passé)       Novembre 2006.

     

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