• CROIZET-SUR-GAND : Mme Claude CHARLAT née GIRARD

     

    CROIZET-SUR-GAND : Mme Claude CHARLAT née GIRARD

     

    (Marie-France MOUDENC)

     

    Pour la Journée du Patrimoine du 19 septembre, Les Chemins du Passé décident de faire revivre quelques heures, à Lay ; 1 personnage important de chacun des 16 villages du canton de Saint-Symphorien-de-Lay. Un membre de l’association déguisé le représente et il est chargé de lire un petit texte sur son état aux visiteurs qui se présentent.

    Quatre groupes sont formés : Ballade postale, ballade préhistorique, Ballade Layoise et ballade au cœur de LACIM.

     

    Groupe 1 : Ballade postale

    SAINT VICTOR SUR RHINS : un prieur

    SAINT CYR DE FAVIERE : un chevaucheur royal

    MACHEZAL : Sophie VIALLIER

    VENDRANGEs : Louis RANVIER  

     

    Groupe 2 : Ballade préhistorique

    NEAUX : un homme préhistorique

    REGNY : Nicolas CONTE

    NEULISE : Bonpart DE LORGUE

    PRADINES : Mme de BAVOSE

     

    Groupe 3 : Ballade layoise

    SAINT PRIEST LA ROCHE : Un Seigneur de la Roche

    SAINT JUST LA PENDUE : Jean DUPUIS

    SAINT SYMPHORIEN DE LAY : Suzanne AUBERT

    LAY : Antoine BARBIER àprésenté par sa fille (Marie Monique Bisson-Barbier)

     

    Groupe 4 : Ballade au cœur de LACIM

    FOURNEAUX : un seigneur de l’Aubépin (époque Henri IV)

    CHIRASSIMONT : Le Géant àprésenté par le père du géant

    CORDELLE : Source Victoire avec l’âne 

    CROIZET SUR GAND : Mme Claude CHARLAT

     

    CROIZET-SUR-GAND : Mme Claude CHARLAT née GIRARD

     

    Je suis née le 8 mai 1920 0 Paris mais je passe mon enfance dans l’Yonne entourée de mes parents. Je suis leur fille unique. Mon père est musicien et se déplace souvent. Je m’installe à Croizet-sur-Gand après mon mariage avec Jean Charlat, le 13 décembre 1941.

     

     

    De notre union naîtra 6 garçons. Au début, j’enseigne aux enfants de Croizet, à l’école primaire puis je donne des cours ménagers pour le canton de Saint-Symphorien-de-Lay, toujours à Croizet.

    Nous menons une existence paisible et heureuse. On dit de moi que je suis généreuse. Je suis également très pratiquante et très croyante. J’ai même songé autrefois à me faire missionnaire. Mon caractère est très prononcé et j’ai mon franc parlé.

     

    En août 1964, ma vie, ainsi que celle de ma famille, va basculer. En effet, alors que nous nous rendions en vacances dans les Landes, sur une route des Monts d’Auvergne, à la sortie d’un virage, notre plus jeune fils, « Petit Louis », âgé seulement de 9 ans, est percuté par une voiture. Il ne s’en sortira pas. La déchirure provoquée par ce décès est terrible et ne se cicatrisera d’ailleurs jamais.

     

    Que faire maintenant ? La vie devait continuer et il était hors de question que nous nous laissions aller. Hors de question aussi d’utiliser l’argent que les assurances nous avaient donné à la suite de la perte de notre fils.

     

    C’est alors que le destin s’est manifesté à travers un article de journal : un missionnaire, le Père Rodeschini, lançait un appel pour faire construire un puits dans le Sud de l’Inde. Sans hésiter, mon mari et moi-même avons immédiatement envoyé l’argent des indemnités d’assurance.

    Je venais de trouver une autre dimension à ma vie, une vocation.

     

    A partir de ce moment là, je me suis  lancée dans la bataille. Le père Rodeschini disait qu’ « avec des puits, plus de famine !... » Il fallait donc trouver l’argent pour construire ces puits. Au départ, j’en parlais autour de moi et les Croizetois ont suivi : ils ont accepté de donner peu mais régulièrement. De nouveaux puits furent construits. Bientôt, ce seront 50 villages qui fédèreront et viendront en aide au pays. Le 23 février 1968, tous ensembles nous adoptèrent les statuts d’association. En 1972, désireux d’élargir notre action à d’autres parties misérables de la planète, nous entérinâmes l’appellation : «  LES AMIS D’UN COIN DE L’INDE ET DU MONDE (LACIM) ».

    Et depuis 1966, ce seront quelques 1212 villages qui seront aidés dans le monde, dans 32 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud.

     

    J’ai toujours mené la barque au gré du vent, pour le reste c’est Petit Louis qui décide.

     

    Madame Claude Charlat s’est éteinte, à la maison de retraite de Saint-Just-La-Pendue, où elle séjournait depuis septembre 2004, le 9 décembre 2004, à l’âge de 84 ans. Son mari la rejoindra quelques mois plus tard.

     

    Automobiliste quand tu sillonnes les routes de France, si tu aperçois à une entrée d’agglomération, si petite soit-elle, un panneau : les Amis d’un coin de L’Inde et du Monde (LACIM) pense que l’œuvre de madame Claude Charlat est passée par là.

     

     

     

     

     

     

     

     


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