• L’Église et les Saints du Moyen-âge<o:p></o:p>

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    Saint Martin sur son âne, saint Christophe à tête de chien, sainte Marthe tenant en laisse la Tarasque, saint Hubert accompagné de son cerf, voilà bien des saints bizarres et fort peu catholique… et pour cause.<o:p></o:p>

    Derrière les figures vénérées de notre calendrier se dissimulent en fait d’anciennes divinités païennes, celtiques pour la plupart, que le Christianisme médiéval dut assimiler pour s’imposer.<o:p></o:p>

    Et dans un subtil compromis religieux l’Église sut inscrire son message dans les huit grands cycles festifs de l’année préexistants ; de la Fête des Morts, au repas des fées du Réveillon de Noël.<o:p></o:p>

    Ainsi la lente constitution de cette mythologie christianisée, totalement étrangère à la Bible, redonne toute leur cohérence aux croyances, coutumes et rites souvent incompris, mais toujours présents dans notre culture.<o:p></o:p>

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    Bien entendu beaucoup de saints au Moyen-âge ont été inventé pour les besoins de la Christianisation ou pour des raisons économiques, il s’agissait d’attirer des pèlerins dans tel où tel sanctuaire. Beaucoup de vies de Saints ont été fabriquées ou recopiées à partir de modèles antérieurs souvent fictifs eux-aussi.<o:p></o:p>

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    Dans notre région : LE CAS DE SAINT DOMNIN<o:p></o:p>

                                 Lequel des deux ? (d’après M. LE BRIGNET)<o:p></o:p>

    Celui vénéré au prieuré de Chandieu, près de Montbrison ou celui de l’église angélique de Notre-Dame du Puy en Velay ?<o:p></o:p>

    Son souvenir était anéanti dans la contrée au dire de  « la Revue FOREZIENNE » vers 1870, depuis que la Révolution dispersa ses reliques ; s’il en reste ce doit être d’ailleurs qu’au fond du puits de la chapelle souterraine de Chandieu où ditons, le petit Saint fut jeté.<o:p></o:p>

    Sans préjuger dans la question, en regard de la description d’un fragment très curieux retrouvé chez un artisan de l’endroit et à la suite des mentions de titres qui attestent son culte à Chandieu il faut mettre celles qui fournit ladite histoire de l’église angélique par BOCHARD de SARRON, autrement qualifié du nom de frère THEODORE…ermite-prêtre de l’institut Jean-Baptiste en 1693.<o:p></o:p>

    Dans l’énumération des 11 cloches garnissant l’une des tours de la cathédrale, il est dit que la troisième a le nom de DOMNIN, suivant le témoignage gravé sur son métal :<o:p></o:p>

    DOMNINUS DICTUS – FUGO PESTES FULMINIS ICTUS – VIQUE MEIMIRA – SONITUS FUGIT AERIS IRA<o:p></o:p>

    « Du saint martyr DOMNIN ayant reçu le nom, la pestilence cède au pouvoir de mon son ; je dissipe l’effort de la foudre et du tonnerre, du courroux des airs je garantie la terre. »<o:p></o:p>

    Plus loin, dans la description du trésor de la basilique : DOMNIN CORPUS DIVOE TENET AVA MARICEava …<o:p></o:p>

    « De saint Domnin, martyrisé à l’âge de 10 ans ayant souffert avec constance un cruel supplice le corps se garde depuis un temps immémorial sur la corne droite du grand autel, à l’opposite de la statue miraculeuse de la Vierge. »<o:p></o:p>

    « En l’année 1183, Bernard de MELCOËR léguant par testament 68 marcs d’argent pour divers emplois en destine 15 à l’achat d’un étui ou petit coffre en vermeil pour tenir sur l’autel deux des souliers de la Mère de Dieu et 15 autres marcs sont assignés pour faire une châsse audit saint DOMNIN. »<o:p></o:p>

    « Le pape Nicolas IV, en 1291, accorde des indulgences perpétuelles à ceux qui visiterontg l’église le jour de sa fête. »<o:p></o:p>

     Monsieur LE BRIGNET pose alors la question : De celui de Chandieu avec son homonyme du Puy-en-Velay, lequel est le sosie ou duplicata de l’autre. D’après cette co-relation, le chroniqueur de la « Revue Forézienne » devra s’enquérir et conclure afin d’être doublement assuré d’une place au Paradis pour avoir retrouvé le saint perdu. Le jugement de Salomon serait-il applicable ?<o:p></o:p>

    La « Revue Forézienne » répond : « l’enquête réclamée n’aurait un but que si les documents cités se trouvaient en contradiction. Il n’en est rien, les reliques peuvent se diviser en de nombreuses parcelles, sans perdre leur caractère d’authenticité, et suivant toute probabilité les églises du Puy et de Chandieu, n’étaient pas seules dépositaires de celles de saint DOMNIN. Au reste nous admettons volontiers que l’église du Puy ait eu la plus grande partie du corps du jeune martyr. »<o:p></o:p>

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