• HOPITAL DE ROANNE : BON DE TRANSPORT REFUSE A UN HANDICAPE

    BON DE TRANSPORT
     

    Illustration tirée du blog : LA FLEUR DES MOTS

    http://lilie.over-blog.com.over-blog.com/categorie-1181220.html

     

     

    HOPITAL DE ROANNE : BON DE TRANSPORT REFUSE A UN HANDICAPE

     

    Vous trouverez ci-dessous le contenu d’un courriel envoyé à Mme Martine Goblet, suppléante de M. Michel Chartier Vice-président du Conseil Général de la Loire

     

     

    Chère Martine

     

    Il ya quelques jours, tu me sollicites pour que je te fasse connaître des difficultés rencontrées dans ma vie courante a cause de mon statut de handicapé.

    Comme tu le sais je suis porteur d’une sclérose latérale. Je ne peux pratiquement pas marcher et dois être assisté dans l’exécution de nombreuses gestes quotidiens (levés, couchés, toilettes, repas). Bien malgré moi, je suis  titulaire d’une carte d’invalidité de 80 %.

     

    Depuis plusieurs années, 2002 exactement, tous les six mois je dois me rendre à l’hôpital de Roanne pour passer une visite, à la demande du neurologue qui suit ma maladie le docteur Robin. La date l’heure et le jour de cette visite sont fixés par une prise de rendez-vous, sollicités plus de trois mois à l’avance auprès de son secrétariat.

     

    J’ai choisi, volontairement et par principe de me faire soigner à l’Hôpital de Roanne(ville où je réside) alors que mon entourage me conseille de me rendre à Lyon. Je pense qu’ici le personnel est apte à prendre soin de moi J’avais entièrement raison, mon ablation de la thyroïde part le docteur Testud quelques temps plus tard étant malgré des conditions difficiles pour lui, une parfaitement réussite, pour mémoire  je précise qu’un autre spécialiste consulté avait refusé d’opérer. Je pensais  aussi que je coutais moins cher en restant ici, à la collectivité.

     

    Les premiers temps mon épouse m’amène avec notre voiture, grâce à la sympathie de ses employeurs, qui lui autorisent une permission de sortie, le temps de ma visite pour qu’elle m’accompagne. Je ne conduis plus une automobile depuis bien longtemps ; mes pieds et le bas des jambes étant les premiers endroits paralysés par la maladie.

     

    Ensuite est venue la construction des nouveaux bâtiments de l’hôpital de Roanne.

    Rapidement, il devient impossible de se garer près de l’entrée et compte tenu de ma corpulence, difficile et dangereux pour ma femme de pousser un fauteuil roulant aux milieux des travaux et des voitures garées dans une totale anarchie. Bientôt les seules personnes accréditées : véhicules sanitaires s’approchent de l’entrée.

    A partir de ce moment, difficile de faire autrement que d’utiliser les services d’un transporteur spécialisé.

     

    Je confie  mes transports à l’hôpital à  la société Centre Ambulancier Roannais (Hilaire et Dumas) très compétente, tant par les qualités professionnelles et de service de ses conducteurs, hommes où femmes que par l’accueil téléphonique toujours agréable.

    Les choses se passent de la façon suivante :

    1.       Je réserve par téléphone un VSL (Véhicule Sanitaire Léger).

    2.       Le jour de la visite le VSL me conduit à l’hôpital

    3.       Le docteur après consultation me signe le bon de transport.

    4.       A mon retour, je rends le BT au conducteur qui me raccompagne chez moi.

    J’ai vite compris que le problème principal des pilotes de véhicules sanitaires était le fameux B.T. (Bon de Transport) et j’ai toujours agi de mon mieux pour que les choses se passent bien.

     

    Coulent ainsi quelques années sans aucun incident, jusqu’à la date de ma dernière visite ce mardi 10 avril 2012.

     

    Il semble que des abus existent dans le transport des malades. J’avoue que la chose ne me concerne pas et qu’elle m’intéresse encore moins. Les soins en France sont surveillés par des institutions spécialisées en la matière. Et il ne faut pas compter sur moi pour m’ériger, même oralement en procureur contre d’autres malades dont je ne connais pas la véritable situation.

     

    Mais j’avoue qu’à mon arrivée  je suis surpris de l’attitude de mon neurologue, que je vois depuis 10 ans maintenant,  deux fois par an aux visites fixées. Car il me  fait clairement savoir qu’il ne peut me signer un bon de transport. Que mon ambulancier était le seul responsable, qu’il aurait du me prévenir et que cette mesure est affiché sur le mur du couloir près de son  secrétariat. Sauf que lui aussi est au courant de ma visite et qu’il n’a rien fait pour me prévenir, en sachant parfaitement que j’allais être pénalisé. Je n’ai pas non plus apprécié son conseil consistant à m’inviter à demander le dit bon de transport nécessaire à sa visite,  à mon médecin traitant.

     

    Il faut également savoir qu’il y a 6 mois en arrière l’affiche n’était pas apposée à sa place actuelle. Que ne n’ai pas pour habitude de me promener dans les couloirs de l’hôpital pour me tenir au courant des nouvelles réglementations appliquées. D’ailleurs j’aurais eu  besoin d’un bon de transport pour pouvoir venir les lire !

     

    Absent de Roanne pendant trois jours (Fête de Pâques) j’ai réservé mon VSL le samedi, retour le lundi en fin de soirée. Même prévenu, tout au plus,  mon épouse aurait récupéré le bon de transport le mardi matin,  même jour que ma visite prévue à 16 heures 50. Mais lui aurait-ton donné le matin ? Rien de moins sur !!! Quoi qu’il en soit avec ce nouveau règlement le neurologue ne pouvait me le remettre pour ma consultation de 16 h 50. Par contre dès la visite terminée à 17 h 05, le docteur avait de nouveau droit et devait même en priorité, me remettre le bon de transport, en prenant mon rendez-vous, pour la future visite dans 6 mois.

     

    Comme du peu le lire cette situation est assez ABRACADANTESQUE  comme le disait le Président Chirac en son temps. Sauf que je me suis laissé dire que des médecins, touchaient, un petit pourcentage sur tous les bons de transports qu’ils pouvaient faire payer par les malades. J’aimerai que tu te renseignes pour me confirmer ou m’infirmer cette information qu’elle soit légale ou pas.

     

    Comme je vais payer mon transport, je crois en tant qu’handicapé avoir le droit de faire connaître aux autorités l’irritation qui m’habite. Si tu peux faire remonter mon courriel à notre ami Michel Chartier et à tes correspondants de l’APF. Pour ma part je reprends contact avec le directeur de la revue Faire Face pour un éventuel article. Je publierai également le présent courriel dans notre blog Chevaucheur Royal.

     

    En conclusion, bien sur cette petite aventure ne peux être qu’anecdotique dans le flot des difficultés de la vie de tous les jours. Mais je ne peux déjà pas marcher, ce n’est pas pour baisser les bras devant la bêtise bureaucratique qui empoisonne la vie déjà compliquée des malades qui souffrent.

     

    Reçois, Martine toute mon amitié

     

    Bernard HUGUES

     

    PS : j’ai fait parvenir une copie de ce courriel à :

    • L’HOPITAL DE ROANNE
    • NICOLIN Yves député de Roanne

  • Commentaires

    1
    junko
    Mercredi 8 Octobre 2014 à 18:53
    change la couleur de ta POLIS STP
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