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    Ferme de Cucurieux<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>XII et XIIIème siècle<o:p></o:p>

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    </o:p>La photographie représente l’emplacement du donjon au centre du site.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>C'est le siège d'un fief célèbre. Il ne reste aujourd'hui que quelques hauts murs entourant une vaste cour. Sous un énorme monticule recouvert de végétation, reposent les vestiges du donjon et incorporée dans les bâtiments d'habitation aux murs très épais, on distingue une tour ronde tronquée. La famille Cucurieux remonte à la plus haute antiquité ; elle était de noblesse au XII° siècle, et plusieurs des sires de Beaujeu eurent pour familier des seigneurs de ce nom.

    C'est avec  une tache de sang qu'elle paraît pour la première fois dans l'Histoire : Jean de Cucurieux et son frère sont accusés de l'assassinat d'un certain Polein, trouvé baignant dans son sang sur ses terres soumises à <st1:PersonName productid="la Juridiction" w:st="on">la Juridiction</st1:PersonName> du Comte de Forez. C'était en 1271.

    Après avoir eu dans son sein des accusés, <st1:PersonName productid="la Maison" w:st="on">la Maison</st1:PersonName> de Cucurieux donne à son pays des juges

    Le second seigneur Couraud de Cucurieux exerce, vers1290-1296  les fonctions de Bailli à la cour de Beaujeu.

    Arthaud, son fils, épousa damoiselle Agnès de Monternaz, issue d'une famille bourgeoise de Perreux où elle possédait la terre de ce nom. Veuve vers 1330, Agnès, tutrice de ses enfants, rend foi et hommage pour son fils aîné, Geoffroy de Cucurieux, au comte du Forez vers 1350.  Agnès, seule héritière de sa famille, délaissa ses biens à son fils qui devint seigneur de Cucurieux et de Monternaz pour peu de temps, sa mort prématurée fit passer tous les biens sur la tête de son frère  Jean, lequel était l'ami du Sire de Beaujeu.

    Ce seigneur, apparemment chanceux, se trouva dans une singulière situation, une partie de son héritage se trouvant en Beaujolais et l'autre partie en Forez pour ses propriétés de Cyr et Montgirons dans la paroisse de Saint-Marcel-de-Félines. Les deux suzerains étaient ennemis! Nous savons que par la suite la terre patrimoniale revint à Philibert de Cucurieux, fils de Jean.

    A la mort de Philibert, vers 1430, la maison de Cucurieux tomba en quenouille ; de cette généalogie si florissante ne reste qu'une fille, Marguerite qui épousa Dalmace de Saint-Symphorien, seigneur de Chamousset auquel elle porta tous les biens de sa maison. Ce couple eut un fils, Jean, successeur de Dalmace, dont nous connaissons l'hommage qu'il fit au  Chapitre de Lyon.

    En 1483, Jean II fut l'un des seigneurs foréziens les plus empressés à jurer obéissance à François I°, il fut le dernier seigneur de Cucurieux de la maison de Saint-Symphorien. N'ayant pas d'héritier mâle, ses biens revinrent à sa fille Madeleine qui les porta à Jacques de Laye, seigneur de Massimieux, bailli de Beaujolais.

    Antoine de Vichy, seigneur de Champrond, devint par la suite seigneur de Cucurieux pour avoir épousé une descendante  prénommée Bénigne. En 1553, Caraduc de Vichy, fils d'Antoine, prit la succession mais mourut vers 1579 à la fleur de l'âge.

    Le 10 novembre 1598, Antoine de Vichy épousa Charlotte de Sumiène, il acquit en 1604, d'Emmanel d'Arcy, seigneur d'Ailly, droit de guet et de garde sur les paroisses de et villages de Vendranges, Neulise et Cucurieux, la seigneurie était considérable, elle comprenait 11 domaines voisins et s'étendait depuis la ferme de Sallois (Saint-Priest-la-Roche), jusqu'au hameau de Chenevez (près de Joeuvres) à l'ouest de Cordelle).

    Antoine de Vichy mourut en 1610, son fils aîné Gaspard, bien que très jeune, hérita des biens de son père avec l'existence d'un tuteur. De même, en 1669, au décès de ce dernier, son fils Gaspard II, devint seigneur de Cucurieux, Vendranges, Neulise et autres lieux. Celui-ci, par un acte passé le 18 juin 1727, avait reçut de son père l'autorisation de vendre Cucurieux et les 11 domaines. Ainsi Cucurieux se vendit à messire Barthélémy Hugues de Ferrus, issu d'une ancienne famille consulaire de Lyon, ainsi que les 11 domaines : Grand'Grange, les Allerys, le Bossi, <st1:PersonName productid="la Chèze" w:st="on">la Chèze</st1:PersonName>, Gerby, le Jal, le Morfé, <st1:PersonName productid="la Croix" w:st="on">la Croix</st1:PersonName>, Roncheval, Gilbert et Chevenez.

    <o:p> </o:p>Monsieur Ferrus fit subir au château d'importantes transformations, le vieux manoir tombait littéralement en ruines, il fût entièrement démoli sauf le corps du logis qui servira d'habitation, on ne conserve que la tour circulaire et le donjon. Né en 1755 Hugues de Ferrus, sixième du nom, hérita de son père à sa mort et devint seigneur de Cucurieux vers 1770.

    <o:p> </o:p>1792-1794, le fameux donjon servi de retraite  pendant <st1:PersonName productid="la Terreur" w:st="on">la Terreur</st1:PersonName> à l'un des frères du propriétaire chassé du monastère de <st1:PersonName productid="la Grande Chartreuse." w:st="on">la Grande Chartreuse.</st1:PersonName> Le 17 juin 1832, par un acte passé devant maître Lecour, notaire à Lyon, Jean-Marie Victor Dauphin de Verna arguant comme fondé de pouvoir de Marie-Luce  Ferrus de Vendranges, vendit Cucurieux et ses dépendances à Philibert de Robert Bournier, Baron d'Ailly.

    <o:p> </o:p>En 1886 commença le démantèlement : les Allérys, <st1:PersonName productid="la Croix" w:st="on">la Croix</st1:PersonName>, le Jal et le Moré purent être vendus par le Baron. En 1887, les terres de Cucurieux purent être vendues à M. Duernet qui acheta Roncheval, Gilbet, <st1:PersonName productid="la Grand'Grange" w:st="on">la Grand'Grange</st1:PersonName> et Verbost (en 1889).

    <o:p> </o:p>Si les ruines de Cucurieux pouvaient parler, le vieux donjon qui était l'un des plus ancien du Forez raconterait 900 ans de notre histoire locale de Louis VI le Gros à <st1:PersonName productid="la V" w:st="on">la V</st1:PersonName>° République et surtout celle des hommes et des femmes qui ont su conserver ce patrimoine ou ce qu'il en reste.

    Aujourd'hui quelques cèdres signalent le site donnant une note pastorale à cet ensemble qui fut en son temps très animé.


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