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    SUZANNE AUBERT

    (Gladys Bougain)

     

     

    Pour la Journée du Patrimoine du 19 septembre, Les Chemins du Passé décident de faire revivre quelques heures, à Lay ; 1 personnage important de chacun des 16 villages du canton de Saint-Symphorien-de-Lay. Un membre de l’association déguisé le représente et il est chargé de lire un petit texte sur son état aux visiteurs qui se présentent.

    Quatre groupes sont formés : Ballade postale, ballade préhistorique, Ballade Layoise et ballade au cœur de LACIM.

     

    Groupe 1 : Ballade postale

    SAINT VICTOR SUR RHINS : un prieur

    SAINT CYR DE FAVIERE : un chevaucheur royal

    MACHEZAL : Sophie VIALLIER

    VENDRANGEs : Louis RANVIER  

     

    Groupe 2 : Ballade préhistorique

    NEAUX : un homme préhistorique

    REGNY : Nicolas CONTE

    NEULISE : Bonpart DE LORGUE

    PRADINES : Mme de BAVOZ

     

    Groupe 3 : Ballade layoise

    SAINT PRIEST LA ROCHE : Un Seigneur de la Roche

    SAINT JUST LA PENDUE : Jean DUPUIS

    SAINT SYMPHORIEN DE LAY : Suzanne AUBERT

    LAY : Antoine BARBIER àprésenté par sa fille (Marie Monique Bisson-Barbier)

     

    Groupe 4 : Ballade au cœur de LACIM

    FOURNEAUX : un seigneur de l’Aubépin (époque Henri IV)

    CHIRASSIMONT : Le Géant àprésenté par le père du géant

    CORDELLE : Source Victoire avec l’âne 

    CROIZET SUR GAND : Mme Claude CHARLAT

     

    Suzanne AUBERT de Saint-Symphorien-de-Lay

    Marie Henriette Suzanne AUBERT est née le 19 juin 1835 à St Symphorien de Lay, dans une maison toujours existante qui se situe le long de la nationale 7, en face de la mairie actuelle. Son père, Louis, exerçait la profession d’huissier pour le canton.

    Toute petite, elle a failli se noyer dans une mare toute proche de leur maison d’habitation. Cet accident la marquera beaucoup et elle en gardera le souvenir dans l’esprit mais également dans son corps toute sa vie. En 1840, ses parents déménagent pour Lyon.

    Bien que sa famille s’oppose à sa vocation missionnaire mariste, elle part pour l’Océanie en 1860, après une visite au curé d’Ars, afin d’échapper aux lois françaises qui l’obligent à obéir à son père. Elle voyage en compagnie de Mgr Pompallier.

    Devenue Sœur Marie Joseph, elle s’engage auprès du peuple maori de Nouvelle Zélande dont elle parle couramment la langue. Elle visite, soigne, instruit les sans-abri et marginaux au sein d’une société coloniale souvent brutale. Experte en médecine homéopathique, elle étudie et répertorie les plantes locales et met au point différent remède.

    En 1892, elle crée la congrégation des « Filles de Notre Dame de la Compassion ». En Nouvelle Zélande, l’activité de Sœur Marie Joseph s’est transformée sur la fin de sa vie, en Mère Térésa des malheureux à Wellington. Elle s’attache à réparer les torts causés au peuple maori, à vivre les valeurs de l’Evangile dans le dialogue avec d’autres traditions religieuses et de les transmettre aux plus jeunes.

    Elle continue son œuvre de secours jusqu’à sa mort le 1er octobre 1926 à Wellington et laisse une congrégation florissante. Les indigènes conservent encore aujourd’hui un souvenir inoubliable d’elle. Contrairement à d’autres communautés, elle avait réussi à s’intégrer chez les Maoris grâce à sa connaissance des plantes médicinales qui faisaient sa réputation.

    Elle a donc vécu 60 ans là-bas, décédant à l’âge de 91 ans. Surnommée Mère Thérésa de Nouvelle Zélande, elle est beaucoup plus connue dans ce pays que dans son pays natal.

    Tout récemment, la cause de Mère Suzanne Aubert a été présentée en cour de Rome pour demande de canonisation.

    Une délégation néo zélandaise d’une trentaine de personnes, composée essentiellement d’autochtones Maoris est venue en pèlerinage à St Symphorien de Lay en janvier 2005.

    Ce fut l’occasion surprenante de voir dans le canton des gens se saluer en se frottant le nez suivant la tradition Maori et d’entendre des chants du pays ou religieux, interprétés par des voix de toute beauté. Une visite à l’église du chef lieu de canton en compagnie du père Riocreux qui les accompagnait et qui œuvra longtemps à Notre Dame de Paris permit d’admirer le May de Notre Dame qui s’y trouve et qui fait partie de la collection Fesch.

    En 2010, au mois de juin, un autre groupe néo zélandais est venu célébrer les 175 ans de la naissance de Suzanne Aubert au cours d’une messe dans l’église de St Symphorien. Les liens entre les deux pays sont maintenant bien tissés.

    Notre vœu le plus cher serait que la première sainte de Nouvelle Zélande soit de chez nous.

     

     

     

     

     

     


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