• L’AFFAIRE CAPTIER

    LA RIGUEUR MATHEMATIQUE AU SERVICE DE L’HISTOIRE

     

    L’AFFAIRE CAPTIER

     

    Par Jean CHAUMETTE

     

    Salle de l’Orangerie au Coteau, devant un large public, où l’on reconnaissait M. Burdin, Conseiller générale Maire du Coteau, plusieurs de ses adjoints, également plusieurs de nos historiens régionaux et présidents de sociétés et groupements de recherches, Melle Eliane Meunier, présidente de l’Association « Le Coteau d’hier et de demain » présenta M. Jean Chaumette membre éminent de cette jeune société costelloise spécialiste du grimoire et des archives poussiéreuses, dont la patience fut déjà mise à l’épreuve lors de chaque exposition.

     

    Cette fois, il s’est intéressé à « l’affaire Captier », objet de son propos vendredi soir et auparavant d’une plaquette, la première éditée par l’association, M. Pierre Dieudonné, agrégé d’histoire, qui en a signé la préface rappelle dans celle-ci que Jean Chaumette fut son professeur de Mathématiques au lycée Jean Puy. «  Un maître épris de précision et soucieux de clarté »

     

    Ces qualités ont inspiré, Jean Chaumette dans la recherche du passé de l’histoire du Coteau, petit hameau jadis du petit village de Parigny, mais qui grandit assez vite pour prendre son indépendance en 1845.

     

    En 1791, «  l’affaire Captier »

     

    Cette affaire qui troubla un modeste village est un épisode de la guerre de religion en 1791.

    Philibert Captier, curé de Parigny, refusant de prêter serment, entraîna ses ouilles dans une rébellion contre les autorités municipales et républicaines, en majorité notables du puissant Coteau. Faux serment le 30 janvier 1791, refus de faire lecture à ses fidèles du cahier sur la constitution civile du clergé. Idem le 27 mars, d’où une algarade qui faillit se terminer en bataille avec la garde nationale.

     

    Tant fait-il que Captier est signalé comme « perturbateur du repos public s’opposant à l’exécution des décrets de l’Assemblée Nationale, accusé par le bruit du public de tenir des propos incendiaires et d’exciter les fidèles qui lui sont confiés à la révolte et à l’infraction aux lois ».

     

    Nouveau refus en mai, puis en juin. Les autorités sont tout de même patientes. Le 30 juin, le curé manque d’être expulsé par la garde nationale locale. Ca chauffe pour le curé réfractaire, qui finit par être incarcéré le 19 juillet à la prison de Roanne. Il y restera jusqu’au 11 novembre, à temps pour éviter les massacres de 1792, et prit le maquis, entreprenant une action clandestine : baptêmes, rassemblement de fidèles, etc.

     

    Cette grande lutte entre les fidèles de Parigny et les autorités municipales habitant le Coteau creuse la séparation entre le misérable chef-lieu et son hameau en pleine expansion.

     

    Finalement la politique étant chose changeante, en 1800, le curé Captier reprend possession de sa paroisse. Il restera curé de Parigny jusqu’à sa mort, en 1835. Il avait 85 ans. Il fut inhumé dans l’église, où l’on retrouve aujourd’hui son buste en marbre.

     

    Il fonda en 1827 l’hospice Parigny, qui reçut peu de malade et devint « Maison d’instruction, Pension de demoiselles » avec 5 pensionnaires et 5 religieuses.

     

    Ainsi se termina sans drame une affaire qui avait enflammé les esprits, entre un prêtre fanatique et les autorités relativement modérées.

     

    A noter qu’au terme de cet exposé fort apprécié, « Le Coteau d’hier et de demain » offrit une coupe de vin roannais champagnisé aux participants pour marquer sa reprise d’activité 82-83.

     

                                                                       J. Treille « le Progrès » le 27 septembre 1982

     

    Pour des renseignements supplémentaires sur l’Association du Président Jean-Baptiste Ciron ou pour se procurer les ouvrages édités par « Le Coteau d’hier et de demain » voir l'adresse suivante :

    http://coteau.hier.demain.free.fr

     


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