• A PROPOS DES PLAQUES DE POSTILLONS


     

    PLAQUES OU ECUSSONS DE POSTILLON<o:p></o:p>

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    L’histoire postale a retenu avec précision la date de création des écussons de postillons. Le 17 août 1786, par une ordonnance royale, il est décidé que les postillons porteront sur le bras gauche « un écusson aux armes de sa Majesté ». Cette décision renforce l’appartenance de ce corps particulier à l’État d’autant plus que celui-ci s’engage à fournir ce premier écusson, initialement une plaque de cuivre argenté fixé sur le bras au moyen d’un bracelet de cuir.

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    Mais qui est le postillon dans le service postal ? Il est surtout connu comme celui qui est chargée de mener une voiture hippomobile. Le postillon monte le cheval ou l’un des chevaux qui tirent le véhicule et que l’on appelle le cheval porteur, positionné en général à l’avant gauche de l’attelage .Dans ce cas précis où des voitures de poste n’avaient généralement pas de place et que le cocher n’existait pas en tant que tel, le postillon était  seul conducteur de l’attelage. Le postillon sous les ordres du maître de poste, est donc à cette période un maillon essentiel dans le fonctionnement du courrier. En 1763, un document fait état de près de quatre mille postillons, à raison d’un postillon pour quatre à cinq chevaux. Dans certains relais parisiens on compte plus d’une vingtaine de postillons. Un siècle plus tard, ils seront le double, répartis dans les relais de poste du royaume de France.

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    Avec la création de cet écusson, le postillon, qui possède déjà un uniforme spécifique, se voit dans l’obligation de porter cet insigne, marque identitaire par excellence, dont l’évolution suit les régimes politique. Ainsi, sous l’Ancien Régime, les écussons sont généralement fleurdelisés voire polychromes. Avec la Révolution et ses conséquences, la mention « RF » pour République Française remplace les armes de France. Lors de l’avènement de l’Empire napoléonien, c’est désormais un aigle qui fait son apparition sur les écussons de postillon.

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    Dès sa création, cet écusson marque l’ancienneté du postillon, par un numéro, et informe, en théorie du nom du relais auquel il est attaché.

    Le premier postillon est souvent le plus expérimenté dans le relais, porte le n° 1 et sera le premier chargé du courrier à acheminer. En son absence, le n° 2 sera sollicité et ainsi de suite.

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    Si le premier écusson est fourni au postillon en 1786, notre homme doit se procurer les suivants. La réglementation des écussons reste néanmoins mal connue ; plusieurs écussons des collections du Musée de la Poste sont dès lors difficilement identifiables avec précision.

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    Au fil du temps le système se complique. Ainsi, au XIX° siècle, les grandes maisons princières ont encore leur service de courrier et leurs postillons privés. En copiant le service postal de l’État, les princes et certains nobles créent aussi pour leurs postillons des écussons privés, identifiant le porteur de message à la maison à laquelle il appartient. L’existence des postillons sera principalement en cause par le chemin de fer.

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    Dans ce même siècle, les courriers comme les facteurs vont recevoir aussi l’ordre de porter un écusson, une « plaque de facteur », fixé sur le côté gauche de la poitrine et non sur le bras, mentionnant leur rôle, « courrier des dépêches » ou «  service des dépêches ». Les écussons se multiplement dès cette époque : écusson d’estafette, alors que l’estafette n’est pas un employé des Postes, mais un courrier extraordinaire, écusson de la poste aux armées, ou encore écusson de conducteur de diligence, notamment aux Messageries royales.

    Après de bouleversements politiques qui brouillent la réglementation concernant les écussons, le Second Empire, puis la III° République encouragent et remettent au goût du jour les écussons, notamment ceux des facteurs de ville et ruraux, porté sur la poitrine, aux armes impériales ou de la République. Il faut attendre le début du XX° siècle pour voir progressivement disparaître les écussons, forme de survivance bien tardive d’appartenance à une administration et à un métier.

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                                     Martin Hella (l’Écho de la Timbrologie, Juillet-Août 2008)

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    Excellent article, mais l’auteur fait une confusion entre la Poste aux Chevaux qui emploie les postillons et qui est une Administration qui permet de se déplacer et de voyager rapidement en France grâce aux relais. Et le service de l’Administration de la Poste aux lettres  qui livre la correspondance en utilisant  les infrastructures de la Poste aux Chevaux.<o:p></o:p>

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    D’OÙ VIENT LE MOT « POSTE » ?<o:p></o:p>

    Le mot poste exprime à la fois la notion de message, de transport, du mouvement mais aussi son contraire : la station, le dépôt, le lieu fixe où l’on se tient en position.<o:p></o:p>

    Par confusion des deux notions, la « poste » va devenir, non le courrier qui court les routes, mais le relais où il peut trouver une monture fraîche de rechange, pour poursuivre sa mission.<o:p></o:p>


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