• PETIT DERAILLEMENT SUR LA DESSERTE ROANNE-TARARE

     

    Un beau matin de fin d’hiver 1944-1945, j’assure avec la 240 A1 la desserte marchandises Roanne – Tarare, avec échange de wagons dans toutes les gares. Le train pas trop lourd grimpe allègrement la montée du col des Sauvages. On entre dans le tunnel à la seule lueur de l’abri de la machine faiblement éclairée par une lampe à acétylène (calborne en argot de métier). A peine la descente amorcée mais n’ayant pas encore pris de la vitesse, la loco s’est soulevé du côté droit, le coin de l’abri est venu frotter la paroi gauche du tunnel puis la machine s’est immobilisée en se redressant légèrement. Après récupération, à tâtons, de notre lampe, nous nous apercevons que notre tender est monté sur un tas de cailloux. Contact pris avec le chef de train secoué par l’arrêt brutal, nous constatons que le tas de pierres monte jusqu’à la voûte de la voie d’à côté : le tunnel s’est éboulé…

     

    Ultérieurement nous apprendrons que l’éboulement est dû aux conséquences du dégel d’un puits d’aération. A l’autre bout du train, le chef de train (chargé de distribuer les wagons dans les différentes gares) redescend sur Amplepuis et avec le chauffeur nous traversons le tunnel dans la direction de Tarare et allons à pied jusqu'à la gare. La circulation des trains est interrompue pendant plusieurs semaines entre Amplepuis et Tarare. Quand la machine est entrée au dépôt de Roanne, elle était rouge de rouille……

      Ce témoignage est fournit par M. Henri Bonnard qui fut en son temps, le plus jeune « mécanicien » (conducteur de locomotive) de France…

     

    Je vous invite à lire sa suite de ses mémoires et beaucoup d’autres choses dans la quarantaine de pages de  l’excellent Journal trimestriel :

      AIX-ECHOS du canton de Saint-Germain-Laval 

     BP 15

     42260 St-GERMAIN-LAVAL

     Tél. Et Fax : 04 77 65 43 65


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