• Le Chemin du Bourbonnais


     

    LE CHEMIN ROYAL DU BOURBONNAIS
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    Autour de 1480, au Nord du comté de Forez, se constitue entre Lyon et Nevers un nouvel itinéraire qui va supplanter le chemin Lyonnais.

    Raccordant des tronçons d’autres chemins ou de voies romaines : Lyon à Bully –Bully à Tarare –Tarare à Roanne – le chemin Romanet de Roanne à Changy et Crozet – de Crozet à Saint-Martin-d’Estreaux puis Droiturier, <st1:PersonName productid="La Palisse" w:st="on">La Palisse</st1:PersonName>, Varennes, Moulins, se forme une nouvelle route : <st1:PersonName productid="la Route" w:st="on">la Route</st1:PersonName> du Bourbonnais ou « Grand Chemin Royal du Bourbonnais », sur laquelle va s’établir un trafic important au détriment de <st1:PersonName productid="la Voie Française" w:st="on">la Voie Française</st1:PersonName> passant par Charlieu.

    En dehors de l’utilisation commerciale, ces routes et relais servaient d’abord au transport du courrier officiel.

    En 1576,  Henri III crée les Messageries royales et <st1:PersonName productid="la Poste" w:st="on">la Poste</st1:PersonName> est mise à la disposition des particuliers en leur fournissant chevaux et transport du courrier privé, lettres et messages.

    En 1584, il fixe l’état des postes pour le service du roi : 9 grandes routes de poste sont à la charge du roi dont une qui nous intéresse particulièrement, celle de Paris à Lyon par Moulins, Roanne et Tarare, l’ensemble étant complété par des liaisons transversales permettant de gagner l’Auvergne ou la vallée de <st1:PersonName productid="la Saône." w:st="on">la Saône.</st1:PersonName>

    Il faut ajouter, au départ de Roanne, la navigation sur <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> avec les sapinières ou les rambertes, les cabanes et les coches d’eau, et l’ouverture du canal de Briare (1642) facilitant  encore les voyage et les communications.

    <st1:PersonName productid="la Poste" w:st="on">La Poste</st1:PersonName> aux lettres continua à se développer sous Henri IV, Louis XIII, Richelieu, Louis XIV…

    Suite à la création du Corps des Ponts et Chaussées (1716) et de son école (1747), de nombreux chemins sont construits et les grandes routes aménagées, comme la route Roanne-Tarare.

    Notre route fut évidemment parcourue par quantité de grands personnages : François I°, Henri IV, Louis XIII qui coucha au Petit Louvre à <st1:PersonName productid="la Pacaudière" w:st="on">la Pacaudière</st1:PersonName>, le 30 août 1632, Louis XIV etc.

    En 1622, à <st1:PersonName productid="la Pacaudière" w:st="on">la Pacaudière</st1:PersonName>, par un courrier de M. de Marillac, M. de Richelieu qui accompagne la reine Marie de Médicis, apprend son élévation au cardinalat, et quelques jours plus tard, le 19 septembre, il appose sa première signature en tant que cardinal sur le registre paroissial de Tarare.

    En 1623 après avoir couché, à Saint-Symphorien-de-Lay, au logis de <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName>, le prince de Condé franchit <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> à Roanne et dîne à <st1:PersonName productid="la Pacaudière" w:st="on">la Pacaudière</st1:PersonName>, à « L’image de Notre Dame. »

    En janvier 1715, passage de l’ambassadeur du shah de Perse qui se rend de Lyon à Paris par Moulin et Roanne.

    En 1729, Noël Michaud, homme de loi de la ville de Lay, nous apporte par une de ses lettres, une pratique des auberges :

       « A son arrivée à Roanne, notre voyageur remarqua dans la ville une animation extraordinaire. Comme il voulait loger au Loup « l’hôtel le plus réputé de la ville », il se rendit rue Mably à l’entrée de laquelle se trouvait ce logis. A son grand désappointement, il constata que l’enseigne avait été retirée et que le célèbre logis ne recevait personne, la maison étant réservée à un grand seigneur vénitien et sa suite, qui venaient de Paris et regagnaient leur pays »

    Même disposition citée par une dame Bonnard : «  Le 5 juillet 1742, je fus à Roanne pour voir passer l’ambassadeur turc qui revenait de Paris. Il fut logé au Loup, mais on ôta l’enseigne pour en faire un logis honorable. »

    Cette route fut n moyen de relations, de propagation et de beaucoup de diffusions : arts divers provenant d’Italie, elle fut parcourue par Léonard de Vinci, Benvenuto Cellini, artisan de la faïence pour Nevers par Lyon et Roanne ; transmissions écrites des messages, de l’information et des idées, de la pensée religieuse (Saint François de Sales) d’échanges intellectuels donnant ainsi à l’homme l’occasion d’améliorer sa condition.

                                       Georges Dubost (Amis de Crozet et <st1:PersonName productid="la Pacaudière" w:st="on">La Pacaudière</st1:PersonName>)


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