• Le Roannais terrain de recherches


     

    C’était hier : fin 1992

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    LE ROANNAIS, FERTILE TERRAIN DE RECHERCHES<o:p></o:p>

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    Les historiens amateurs du Roannais se passionnent pour une foule de sujets différents, qu’ils explorent en les rapportant au contexte régional.<o:p></o:p>

    Le bulletin des Amis du Musée Joseph Déchelette de Roanne va publier certains de leurs travaux.<o:p></o:p>

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    Deux fois l’an, les membres de l’Association des historiens, qui porte également le nom de Cercle Albert Boudot, en hommage au porte-parole radiophonique de l’histoire des villages du Roannais, se retrouvent sur le terrain du patrimoine pour visiter, apprécier, et apprendre. Si le désir de la découverte et la curiosité constituent le moteur de telles escapades dans le vieux Lyon ou du côté de l’attachante cité du Crozet, la convivialité en reste cependant le maître mot. Car les gens de l’association, tout en conduisant leurs recherches avec beaucoup de sérieux, gardent du statut d’amateur l’enthousiasme et la décontraction. Et puis, en fin d’année, ils se réunissent au château de Beaulieu de Riorges, pour faire le point sur les travaux en cours ou achevés, entrepris par les adhérents associatifs ou individuels. Et cela dure depuis 1985.

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    Le 8° colloque du genre s’est tenu devant une bonne petite chambrée d’enquêteurs du passé, et a donné lieu à plusieurs communications sur des thèmes particulièrement variés, depuis les musées anatomiques jusqu’au déménagement de l’hôtel des Postes de Roanne d’un bord à l’autre du Carrefour, en passant par les projets mis sur les rails dans le canton de Saint-Symphorien-de-Lay, dans le domaine de la connaissance du territoire et de ses activités. « Cette journée, on y trouve ce que chacun y apporte ; c’est une sorte d’auberge espagnole où chaque convive apporte ses sujets d’intérêt » résume Jean Caboste, le président de l’association. Ainsi le groupe a-t-il accueilli une nouvelle venue qui a exprimé son attirance pour l’Égypte et l’Égyptologie…un champ d’investigation facile à relier au tronc local, par l’intermédiaire par exemple des voyages de J. Déchelette et les collections du musée roannais ; dans un autre registre, le lien peu aussi se faire en traitant des relations entre Roanne et l’Égypte autour des marchandises textiles. Une suggestion qui, de fil en aiguille si l’on ose dire, a amené l’idée d’un coup de projecteur sur un article roannais qui risque de tomber dans l’oubli d’ici 10 ou 20 ans, à savoir la robe en papier de chez Robelih.

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    Plusieurs intervenants se sont ensuite succédé au long de la journée. Gabriel Fouillant a évoqué les projets de la nouvelle équipe des « Chemins du Passé » qui œuvre sur le canton de Saint-Symphorien-de-Lay. Au premier rang figure la création d’un centre d’études implanté à Lay et pris en main par un groupe de jeunes, qui aura la tâche de remettre en lumière des documents jusque-là assoupis sur des rayons de bibliothèques. Dans l’année vont sortir des études se rapportant à l’histoire, à la vie économique et sociale du canton. G. Fouillant a annoncé l’édition prochaine de trois ouvrages portant respectivement sur l’agriculture et le tissage dans les villages, l’histoire de Régny au tournant du siècle (thèse de doctorat d’une enfant du pays, elle prend en compte les aspects industriels), l’histoire de Saint-Just-La-Pendue. Un autre but de ce centre consistera à rassembler des archives dispersées, pour les rendre accessibles aux chercheurs. La deuxième décision concerne la création avec le soutien municipal d’un musée de <st1:personname productid="la Route" w:st="on">la Route</st1:personname> à Saint-Symphorien-de-Lay, idée lancée depuis déjà. Aménagé sur <st1:metricconverter productid="420 m2" w:st="on">420 m2</st1:metricconverter>, au premier étage de l’immeuble de la « Tête Noire » ancien relais poste, il pourrait ouvrir ses portes en 1994. Mais dès cet été, une première exposition se tiendra dans l’ancienne mairie de Lay. Enfin G. Fouillant a signalé un projet de livre sur les trésors de l’Est Roannais avec l’aide du SIVOM .<o:p></o:p>

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     En contrepoint de ces informations, J. Caboste a souligné qu’il existait de nombreux mémoires rédigés, généralement par des étudiants, sur des sujets locaux et dont les auteurs demeurent silencieux. Il émet donc le souhait qu’ils se manifestent et acceptent d’écrire des condensés publiables par l’association.

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    Puis H. Epinard a retracé l’histoire mouvementée du vitrail de Saint Sébastien à l’église Saint-Etienne de Roanne, le seul survivant d’une série disparue. Histoire étrangement mêlée à celle de l’église, à ses réparations, reconstructions, modifications depuis le début du XVI° siècle.

    Exécuté vers 1530-1540, ce « Martyre de Saint-Sébastien » se caractérise, selon, H. Epinard, par une sensible influence italienne ; d’où l’hypothèse qu’il est peut-être dû à un artiste transalpin venu travailler avec le seigneur Gouffier, duc du Roannais. Déposé en 1890 pour cause de pourriture du réseau plombé, il a après sa réhabilitation, récupéré sa place dans la nef centrale.

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    Monsieur Alain Bouchery est un amoureux du cirque. Ses recherches sur les passages et séjours de telles entreprises de spectacles à Roanne, depuis le XIX° siècle, lui ont permis de remplir une dizaine de classeurs. Pour varier les plaisirs, il s’est penché sur l’utilisation des sciences et techniques médicales dans les fêtes et spectacles forains, à travers les époques. Il a, par exemple, trouvé mention d’une manifestation à Charlieu, voici un bon nombre de lustres, avec « feu d’artifice et science dentaire ». Vers 1902 un grand musée anatomique – les baraques présentaient en général des croquis, des mannequins, et des bocaux – stationnent plusieurs mois à Roanne. Décortiqueur émérite de la presse locale, Alain Bouchery sait réellement débusquer l’inattendu.

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    A Saint-Haon-le-Chatel, comme l’a rappelé Marguerite Tardy, le besoin de publier s’est fait sentir avec acuité ; la bibliothèque communale et <st1:personname productid="la Soci←t←" w:st="on">la Société</st1:personname> archéologique l’ont satisfait en élaborant une plaquette, premier document à synthétiser les connaissances sur l’histoire et le patrimoine de la cité. Marguerite Tardy n’en a pas moins poursuivi ses propres investigations, dénichant dans les registres paroissiaux d’autrefois des faits relatifs au statut du nouveau-né qui n’auraient pas déparé dans un débat sur la bioéthique. 

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    Cartophile, Bernard Hugues s’intéresse à l’univers postal. En étudiant la « traversée » de la rue Alsace-Lorraine effectuée par l’ancien hôtel des Postes au début du siècle, il a relevé les changements induits par ce déplacement sur la physionomie du Carrefour Helvétique. Au bout le l’évènement banal, un fragment d’histoire urbaine.

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    La dernière intervention fut le fait de Violette Blanc, qui a évoqué la conduite d’un travail sur la vallée du Renaison, auquel s’associe Claude Guinard de Renaison. Il s’agit d’une recherche assez vaste, menée sur le terrain et dans les archives, dans la perspective d’une exposition à l’Écomusée. La démarche historique s’accompagne ici d’une optique ethnographique ; le rôle de l’eau du Renaison ne se cantonne pas au secteur industriel : il touche aussi le domaine sociale et la vie quotidienne jusqu’à aujourd’hui.

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    Reste à éviter que ces recherches n’aillent sommeiller indéfiniment dans une bibliothèque, sans que le commun des Roannais ne puisse jamais, sauf hasard, en prendre connaissance. L’association ayant abandonné le principe (trop onéreux) de la publication des « actes » de son colloque annuel, les Amis du Musée Déchelette seraient prêts à accueillir dans leur bulletin ce type de contribution. Au demeurant, tout le monde y gagnerait : les lecteurs souvent demandeurs d’articles d’histoire locale, les Amis du Musée dont la publication manque parfois de matière, enfin les chercheurs qui trouverons dans cette diffusion un moyen de communication.

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  • Commentaires

    1
    Lundi 24 Octobre 2011 à 03:30
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