• Les pigeonniers


     

    LES PIGEONNIERS<o:p></o:p>

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    Photographies :<o:p></o:p><o:p> </o:p>

    ·        1) Saint-Cyr-de-Favières<o:p></o:p>

    ·        2) Entre Neulise et St-Symphorien-de-Lay<o:p></o:p>

    ·        3) Saint-Priest-la-Roche<o:p></o:p>

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    Autant de provinces, autant d’interprétations du « droit des pigeonniers » ; ce privilège de l’Ancien Régime était en effet diversement respecté et certaines régions étaient plus libérales que d’autres.

    Dans le Forez, les pigeonniers sont localisés en plaine et en bordure d plaine, là où se cultive le blé, l’aliment favori des pigeons particulièrement voraces ! Jusqu’au 7 août 1789 lez droit exclusif de posséder des fuies et des colombiers était réservé à la noblesse locale. Il n’y avait donc des pigeonniers que dans les grandes propriétés, là où les surfaces cultivées étaient assez importantes pour nourrir un grand nombre d’oiseaux, ce nombre était en relation directe avec la surface des terres (36 arpents pour 120 boulins, les nids de pigeons).

    Après l’abandon des privilèges, les fermiers ont été libres de construire eux-mêmes leurs « maisons à pigeons ». Ils en ont profité car c’était pour eux un apport alimentaire bienvenu et la sèche colombine leur offrait le meilleur des engrais ; réservé aux cultures délicates.

    Un pigeonnier de taille moyenne, environ 600 oiseaux, permettait une récolte annuelle de <st1:metricconverter productid="1200 kilogrammes" w:st="on">1200 kilogrammes</st1:metricconverter> de colombine.

    On trouve dans la campagne du Forez, deux types de pigeonniers, les uns « à pied » c’est à dire indépendants, les autres à « fuie » inclus dans la toiture du bâtiment d’exploitation. Le type le plus ancien et traditionnel consiste en une tour en pisé, ronde ou carrée, couverte d’une toiture à faible pente, conique ou à quatre pans et coiffé&e au sommet d’un gracieux lanterneau.

    La plupart des pigeonniers sont carrés de <st1:metricconverter productid="5 mètres" w:st="on">5 mètres</st1:metricconverter> de côté au plus est construits en pisé sur un socle de pierres ou de galets. Ils se caractérisent par un toit en  chauffoir de type méditerranéen à faible pente, couvert de tuiles canal avec un débord sur génoise. Le toit peut couvrir la totalité du bâtiment ou seulement une partie. Tous sont tournés vers le sud, protégés au nord par l’arête du toit et à l’est et à l’ouest par le dépassement des murs pignons.

    L’accès se fait par une porte ne bois indifféremment orientée. Le rez-de-chaussée est souvent séparé du pigeonnier lui-même par un plancher et sert de remise. Le sol est en terre battue, parfois carrelé le plafond à <st1:metricconverter productid="2 mètres" w:st="on">2 mètres</st1:metricconverter> environ du sol afin que les oiseaux soient protégés de l’humidité qui remonte de la terre puisque ces bâtiments n’ont pas de fondations. De même les nids ne sont jamais près du sol mais en hauteur. Un escalier où une échelle fixe en bois donne accès à une trappe pour se rendre à l’étage. Les « boulins » trous dans le pisé, s’alignent sur 10 à 12 rangées formant les nids habillés de briques ou de tuiles. On trouve aussi des aménagements plus complexes comme des pots en terre vernissée des corbeilles en châtaignier tressées ou encore des casiers en planches.

    Les pigeons entrent et sortent librement par une petite fenêtre avec rebord, plage d’envol sur laquelle ils peuvent se poser. Dans les pigeonniers à toit en chauffoir, la sortie se fait aussi par une trémie en bois située sur l’arête sommitale ou par le lanterneau de forme, ronde, carrée ou octogonale.


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