• Mandement pour le Carême de 1864, adressé au Comte Jérôme-Paul de Champagny

     

    MANDEMENT 1864
     

    Petit livret d’une quinzaine de pages.

    Ce livret se trouvait dans une enveloppe blanche à décroitre portant la suscription manuscrite  « Monsieur le Cte Jérôme-Paul de Champagny, 9 rue Lavoisier», hélas pas de nom de ville et le cachet de cire rouge au dos scellant l’enveloppe est trop écrasé pour fournir la moindre indication.

    S’agissait-il de : Jérôme Paul de NOMPÈRE de CHAMPAGNY, Duc de CADORE 1809-1893, bien connu à Roanne ? Nous ne le serons jamais.

    En ce temps de Carême, il est intéressant de connaître les dérogations accordées (contre paiements  évidemment) par Georges DARBOY,  Archevêque de Paris, Grand Aumônier de l’Empereur  Napoléon III.

    « Nous permettons l’usage des œufs pendant le Carême, à l’exception des trois derniers jours de la Semaine Sainte.

    Nous permettons l’usage de la viande les Dimanche, Lundi, Mardi et Jeudi après les Cendres jusqu’au Mardi de la Semaine Sainte inclusivement.

    Cette dispense ne s’applique qu’au principal repas, si ce n’est le Dimanche où l’on peut user d’aliments gras à tous les repas.

    Nous permettons l’usage du lait et du beurre à la collation, à l’exception du Mercredi des Cendres et du Vendredi Saint ; cette permission s’étend à tous les jours de jeûne de l’année.

    Les personnes soumises à notre juridiction qui auraient besoin de permissions plus étendues pourront s’adresser soit à Nous, soit à notre Vicaire général ; ou bien encore à Mgr l’Aumônier de l’Empereur, ou au Chapelain remplissant les fonctions curiales dans la Maison de l’Empereur. Nous autorisons aussi le premier Aumônier de chacune des maisons impériales placées sous notre juridiction à accorder, à l’occasion du Carême, toutes les dispenses qui lui seraient demandées, et qu’il jugerait nécessaires ou opportunes.

    Toutes les personnes qui usent de la dispense de l’abstinence doivent selon leurs facultés, faire une aumône applicable à l’œuvre des Ecoles fondées dans l’intérêt des familles pauvres du diocèse de Paris.

    Une autre aumône, distincte de la première, doit être faite aussi pour l’usage du lait et du beurre à la collation.

    La dispense de l’abstinence est accordée pour le jour de Saint-Marc et les trois jours des Rogations.

    Le temps fixé pour la Communion pascale commencera le Dimanche de la Passion et finira le second Dimanche après Pâques.

    Les prières extraordinaires prescrites antérieurement à l’intention de notre Saint-Père le Pape et pour les besoins présents de l’Eglise se continueront jusqu’à ce que qu’il en ait été décidé autrement.

    Afin de répondre au vœu du Souverain Pontife, qui recommande spécialement d’implorer la miséricorde divine par l’intermédiaire de la Bienheureuse Vierge Marie, on se fera un devoir de prier avec ferveur aux intentions de notre Saint-Père le Pape, le Samedi surtout, en assistant au saint sacrifice de la Messe.

       Donné à Paris, le 25 janvier 1864 ».

     

    MANDEMENT 1864 1

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