• MARMANDE (47) EN 1906 (Petite chronique)

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    MARMANDE (47)  EN 1906 (Petite chronique)

    Du balai

    Le 18 septembre, le conseil municipal a pris une décision au sujet du balayage des classes des écoles.

    Le maire L. Toumeyrague s’en explique : « Les difficultés signalées l’an dernier à l’occasion du balayage des classes par les enfants se renouvellent cette année.

    Une partie des élèves consentent bien  à balayer mais d’autres s’y refusent. Il est injuste de faire balayer la moitié des élèves seulement.

     

    Aussi je vous propose de décider que le balayage des classes se fera dorénavant par des gens de service qui seront payés par la commune. La dépense résultant de ce chef sera de 300 francs environ qui seront répartis entre les écoles communales de Marmande ».

     

    Des sous pour Chapat !

    Automne 1903, Charles Chapat est en train de se faire un nom sur Marmande. L’usine à gaz qu’il dirige route de Tonneins, n’est pas prête de s’éteindre. Son nom entre d’ailleurs dans le vocabulaire commun. Pour alimenter le compteur installé derrière la porte d’entrée des maisons, 10 centimes doivent être insérés dans la fente. Lorsque la ménagère voit la flamme de son réchaud à gaz vaciller, on peut sans peine l’entendre crier à un enfant de la maison : « Vas vite mettre deux sous à Chapat ! »

    Repos hebdomadaire des négociants de tissus : refus du conseil municipal.

    Eté 1906 : Les négociants en tissus de la ville sont tous à leur colère. La décision prise par le conseil municipal, à l’heur de les irriter au plus haut point et ils le font savoir derechef aux chalands qui se ruent à leur magasin.

     

    Le repos hebdomadaire du dimanche est la cause de ce courroux : « Nous avons sollicité l’autorisation de donner à notre personnel le repos hebdomadaire du dimanche midi au lundi à midi .Mais le conseil municipal nous l’a refusé » s’offusquent les marchands de tissus de la ville parmi lesquels Ernest Mathieu, le patron du Grand Bazar de Paris.

     

    La plupart des marchands de nouveautés, vêtements, tissus, sabots, chaussures et petite mercerie, entendent de mettre en pratique la nouvelle loi du 13 juillet que viennent de voter les élus à la Chambre des députés.

     

    En effet, la loi impose un jour de repos après six jours de travail, dans l’intérêt des salariés de l’industrie et du commerce. Et elle l’a fixé au dimanche dans l’intérêt des familles et de la vie communautaire.

     

    M. Jean-Marie Lozes, marchand de tissus bien Conn sur la Place d’Armes, s’appuie sur la désormais célèbre déclaration de Robert Beck : « Cette loi de 1906 reste en vigueur parce qu’elle est fondée autour de deux valeurs : le repos et la famille »

     

    Mais les commerçants de la ville n’ont pas réussi à convaincre le maire qui a tranché et s’en est expliqué en soutenant que « les marchés du dimanche matin sont d’une importance majeure pour l’intérêt de la ville » nous a déclaré Léon Toumeyrague qui craindrait ainsi de voir diminuer la fréquentation des marchés dans une notable proportion si les magasin de tissus étaient obligés de fermer par suite de manque de personnel. « Beaucoup de gens de la campagne voisine et de la région profitent des marchés du dimanche matin pour venir faire leurs achats de toutes sortes. »

     

    La loi du 13 juillet 1906 est une loi de défense ouvrière et que sauf les cas qui y sont prévus ou encore lorsqu’il y a entente entre patrons et ouvriers, le repos hebdomadaire doit être accordé le dimanche. « Les gens s’habitueraient vite à faire leurs achats le samedi » prétend le maire qui a appuyé pour que le conseil municipal donne un avis défavorable à la demande des négociants en tissus de la ville.

           Marmande à la Belle Epoque (Supplément du journal "LE REPUBLICAIN" jeudi 25 AOUT 2011)


  • Commentaires

    1
    Maloukou
    Mardi 10 Septembre 2013 à 21:15
    Comment vous citez dans un ouvrage quand on publie un extrait de votre chronique???? Cordialement Kounie
    2
    Maloukou
    Mardi 10 Septembre 2013 à 21:16
    Comment vous citer dans un ouvrage quand on publie un extrait de votre chronique???? Cordialement Kounie ps petite correction!
      • TESTENOIRE Profil de TESTENOIRE
        Mercredi 11 Septembre 2013 à 09:48
        Bonjour Je vous remercie de lire notre blog. Pour répondre à votre demande : vous mentionnez simplement Blog Chevaucheur Royal Bien amicalement Bernard
    3
    Maloukou
    Mercredi 11 Septembre 2013 à 20:43
    Je vous remercie d'avoir prisle temps de me répondre! Cordialement Maloukou
    4
    Maloukou
    Mercredi 11 Septembre 2013 à 20:46
    Concernant M. Chapat Charles , avant lui son père Chapat Joseph avait été également Directeur de l'usine à Gaz!
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