« Venise au XIX^ème  siècle, une ville entre deux histoires  »

Musée Joseph Déchelette

Le musée Joseph Déchelette offre, pour tout l’été, une grande exposition sur le thème de Venise. Près de 60 tableaux, judicieusement choisis, retracent l’évolution de la ville au XIX^ème siècle à travers la peinture.

A cette époque, il était de bon ton pour un artiste de faire « le grand tour » de l’Italie et, forcément de passer, parfois même de séjourner longuement à Venise. Ces peintres voyageurs ont su capter la lumière de Venise. Mais ils nous donnent aussi à voir l’évolution de la ville sous l’influence des péripéties de l’histoire italienne entre occupations française et autrichienne et épidémie de peste.

Une dernière vue « carte postale » de Santa Maria della Salute par Jule-Romain Joyant, le « Canaletto français » puis, en 1797, Napoléon qui n’est encore que Bonaparte entre à Venise… et ordonne la destruction du « Bucentaure », le bateau du Doge ! C’est le début de la peinture sociale, un paysan vient vendre ses produits, un autre arbore sur ses vêtements les couleurs du drapeau italien, vert, blanc, rouge. Des rues désertes, des meubles en vrac sur un quai montrent la misère des vénitiens obligés de se terrer chez eux ou de quitter précipitamment leur logis…

Aux couleurs crépusculaires des romantiques, succèdent des représentations impressionnistes, symbolistes, pointillistes vivement colorées de l’église San Marco, du Grand Canal, du pont des soupirs…La Salute de nouveau, peinte par Emile Noirot. Eugène Boudin, sur la fin de sa vie, découvre Venise et nous offre un merveilleux petit tableau  du quartier de l’arsenal…

L’exposition se poursuit jusqu’au 20 octobre 2013. Ne la manquez pas.

Vous pouvez aussi suivre les visites guidées organisées par le musée (3 €. Infos sur le site du musée http://www.roanne.fr/115-musee-joseph-dechelette-informations-pratiques.htm, par téléphone au 04 77 23 68 77 ou à l’accueil) ou vous promener librement à travers les tableaux. Des explications détaillées illustrent les différentes parties de l’exposition.

                                                            Anne-Marie Berrod