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HISTOIRE DE REGNY (2°partie)
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Illustration : la tour dite « de la Prison »
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Histoire de REGNY<o:p></o:p>
(2° Partie)<o:p></o:p>
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Lalmanach de la ville de Lyon nous dit en parlant de la cité de Régny quelle était une petite ville murée, c'est-à-dire entourée dun mur denceinte, sans se tromper lon peut affirmer, que pendant de longs siècles il ne dut y avoir en dehors aucune maison.
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Sur ce mur sélevaient sept tours. Quatre portes donnaient accès dans la ville. Régny comme beaucoup de petites villes de son importance devait être construite de telle sorte que de lintérieur on pouvait soutenir un siège. Les Bénédictins de Régny et leurs sujets qui habitaient la ville eurent à repousser de nombreuses attaques de la part des seigneurs que leurs passions sauvages poussaient aux déprédations sur les terres de leurs voisins et surtout sur celles des moines. Au XI° siècle, les habitants de Régny se défendirent les armes à la main, contre les seigneurs Aymon de Lay. Le mur de la ville coupé en quelques rares endroits, est encore a peu près entièrement debout. Il lui est adossé beaucoup de maisons dhabitation, quelques unes très anciennes. Pour leur donner plus de lumière et aussi plus dhygiène, de nombreuses ouvertures ont été pratiquées.
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On peut retrouver six tours dont deux surtout bien conservées. Le badigeon qui recouvre les tours et les maisons, les ouvertures nouvelles rendant bien difficile la reconstitution de laspect primitif de la ville ; mais on pourrait dire à quelques mètres près quelle en était la superficie. Dans la grande rue, quelques maisons se font remarquer, par leur architecture du XIV° et du XII° siècle. Les murs sont un mélange et de maçonnerie et de bois.
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De lancien prieuré qui était situé vers la tour servant actuellement de prison (cette tour sert aujourdhui à déployer les tuyaux dincendie des pompiers de Régny), il subsiste encore quelques parties où lon voit des vestiges de constructions anciennes, des restes dorigine, un escalier et une cheminée. Cest sur le manteau de cette cheminée qua été relevé en leur parfait état les armes de la ville de Régny et qui sont celles des deux prieurs de Charlieu dont celle de Régny dépendait.
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Plusieurs historiens affirment quau neuvième siècle un seigneur, nommé le comte de Livald, fonda à Régny, sous le vocable de saint Martin, un prieuré de Bénédictins quil plaça sous la dépendance des moines de Charlieu. Ce prieuré devait avoir cinq moines, non compris le prieur, et chaque jour il devait y être célébré deux messes, une grande et une basse.
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Le duc Boston, beau-frère de Charles le Chauve, devenu gouverneur du Lyonnais et du Mâconnais, sempara de plusieurs abbayes de ces pays ou du moins il prétendait jouir, à titre de bénéficier, des terres qui en dépendaient.
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Après quil eut été élevé roi de Provence sur la fin de 879, étant venu à Charlieu il y tomba dangereusement malade, et craignant de mourir, il donna au monastère la déclaration suivante :
« La cupidité des séculiers est tellement insatiable quelle ne peut-être contenue que par lamour de la patrie éternelle ou la crainte du jugement futur ; en sorte quils ont laudace de semparer non seulement des biens des pauvres, mais aussi de ceux des églises, ce que moi, Boson pêcheur, je confesse avoir fait.
Revenant à moi et prenant en considération la sévérité du Souverain Juge, je désire rendre à labbaye de Charlieu tout ce que je lui ai enlevé et lui donner de mon bien pour les besoins de la maison. Je prie les héritiers dobserver ce testament daté de lan premier de mon règne et fait publiquement à Charlieu ».
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Par un autre acte du même jour ou du lendemain, il satisfait au désir quil avait manifesté de réparer le mal quil avait fait par une libéralité : il donne au monastère une petite abbaye (abbatiolam) sous le vocable de saint Martin avec toutes ses dépendances. Cette petite abbaye nest rien autre que celle de Régny.
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Dailleurs elle sera mentionnée plusieurs fois, les siècles suivants, parmi les biens de labbaye de Charlieu.
Louis IV, dit dOutre-Mer en 946, donna une charte en faveur de Cluny, par laquelle il concède à Odon, Abbé de Cluny, labbaye de Charlieu et le petit monastère de Régny qui en dépendait.
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En 990, il se tint à Anse, près de Lyon, un concile. A ce concile Odilon, depuis peu abbé de Cluny, demande des lettres de sauvegarde contre les déprédations des hommes darmes pour son abbaye et tout les monastères de sa dépendance. Charlieu et Régny y sont mentionnés comme plus particulièrement exposés aux vexations des séculiers.
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Cest à la suite de lunion de labbaye de Régny à celle de Charlieu que le prieuré fut imposé dune somme de <st1:metricconverter productid="17 livres" w:st="on">17 livres</st1:metricconverter> pour la cérémonie funèbre célébrée dans labbayes de Charlieu sous le nom de « Convoi du Roi » il est fait mention de cette fondation à la date du 7 janvier dans un ancien tableau des fondations du prieuré de Charlieu ; on y lit : Ce jour-là « dans loctave de lÉpiphanie, se doivent dire Vêpres des morts, le lendemain, une nocturne et laudes, ensuite une grand messe à lautel de Sainte Madeleine et après icelle, un libera me » sur le tombeau en pierre de marbre, érigé proche ledit autel pour le repos de lâme du roi Boson, et de la reine sa femme, inhumés dans ledit tombeau, lequel a fondé ce monastère et chargé le prieur de Régny de payer annuellement à ce couvent la somme de <st1:metricconverter productid="17 livres" w:st="on">17 livres</st1:metricconverter> pour le droit vulgairement nommé « de convoi du Roi ».
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Cependant le prieuré de Régny ne payait pas seulement des redevances pour les services funèbres célébrés ailleurs. Ses religieux reçurent au cours des âges de nombreuses fondations pour lesquelles ils célébraient messes, anniversaires, cérémonies funèbres ou même distribuaient aux pauvres de Régny et du voisinage des aumônes.
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