• St-Symphorien-de-lay : la MAISON DES MANSARDES

    MAISON DES MANSARDES A 18 JANVIER 2015
     

    LA MAISON DES MANSARDES de St-SYMPHORIEN-DE-LAY

     Située rue Tête Noire, ou se trouve le fameux relais poste rénové datant de la fin du XV° siècle à Saint-Symphorien-de-Lay (Loire) elle a été construite vers 1698.

     Dominant le carrefour de l’ancien marché, la Maison des Mansardes et l’une des plus belles demeures du bourg.

     Point d’attache de l’inspection des Toiles du Beaujolais créé par Colbert en 1690 pour assurer le développement et le contrôle de l’activité textile de la province, pendant un siècle cinq inspecteurs se succédèrent.

     Après avoir servi de foyer à la corporation des façonniers et ouvriers, la Maison des Mansardes revint sous la Révolution à la famille de Thomé de St-Cyr (de Valorges).

     Au XIX° siècle, cette maison devint maison de rapport : une devanture fut percée et un magasin établi. Echappant de justesse à la destruction en 1885 elle accueillit entre 1965 et 1995, plusieurs expositions du groupe culturel régional « Les Chemins du Passé ».

     

    MAISON DES MANSARDES  B 18 JANVIER 2015

     

    Texte lu  à la galette des Rois le 17 Janvier 2015

    La maison des Mansardes ou maison St Cyr

     

        Au voyageur, au regard attiré par Lay « à main gauche en montant », j’offre ma silhouette au toit imposant  qui  se profile à l’horizon sénestre du clocher.

     

        A « La Tête Noire », ma fière voisine rivale, mais dont on ne connaît même pas l’origine du nom, j’oppose mes deux appellations : Maison des Mansardes mais aussi Maison St Cyr.

     

        Au peintre admiratif  penché dans la rue sur son chevalet, je prête encore, pour une dernière retouche, mon porche aux lignes et courbes si souvent croquées.

     

         Sur l’ancienne Place du Marché, à qui veut pousser la porte au glyphe de l’année 1698,  je laisse deviner à ma droite d’imposantes salles de réception, avec œil de bœuf et couronnées ’ d’un haut plafond à la française.

     

         Majestueux par sa stature, un escalier décoré, signé de marques de tâcherons sur ses pierres de taille angulaires,  me dessert sur les trois étages jusqu’à ma sommité dans les combles.

     

        Avec les laborieux maçons brassant chaux ou graviers pour me faire surgir de terre ou me façonner aux formes nouvelles des bâtiments parisiens mais en y ajoutant des oratoires intérieurs,  je m’incline bien bas devant les audacieux et talentueux  architectes.

     

       1697 : avec le graveur qui me fondit cette date sur une plaque de cheminée ornée de fleurs de lys,  je m’associe au bien être confortable apporté par une flambée nocturne automnale.   

     

        Pour accéder aux étages, suivez le marbre noir, appuyez-vous sans danger sur le « U » de ma main courante et admirez l’originalité de sa forme galbée donnée par l’artisan menuisier.

     

        Aux « menuisiers en ébène », au travail pour uniformiser jusque dans les moindres entailles mes lourdes portes  des divers étages, j’apporte en reconnaissant remerciement,  l’aide d’un ultime coup de bédane ou de gouge.

     

        Avec le professionnalisme des peintres qui ont su admirablement mélanger pastels, couleurs et vernis à diverses époques, jusqu’à créer une originale harmonie,  j’entrelace ma ronde décorative des pinceaux. 

     

        Avec les  hardis charpentiers, à l’œuvre de la pose minutieuse jusque dans sa robustesse,  de chacun des éléments de ma toiture à mansarde, je sue, je grelotte, je ruisselle parfois mais je m’émerveille toujours, tout en haut du faîtage, devant le panorama unique et grandiose sur les montagnes du matin ou les monts du soir.

     

         Enfin à toutes les personnes qui m’ont habitée et fréquentée, hauts fonctionnaires royaux ou servantes dévouées, riches propriétaires ou commerçants besogneux, artisans amoureux de leur métiers, ouvriers matinaux ou professions libérales,  je veux vous dire toute ma gratitude et vous laisser mes témoignages de reconnaissance car

     

    Votre Amour m’a laissé une âme


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