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    LES FEVES DE L’EPIPHANIE<o:p></o:p>

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    Du légume à la porcelaine <o:p></o:p>

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       Qu’est-ce qu’il a dû manger comme « galettes, brioches et gâteaux ! » Un commentaire Qu’entend inlassablement le collectionneur de fèves des Rois.

       C’est entre 1870 et 1880 que le légume fut remplacé par un objet de porcelaine. On peut donc le qualifier «  d’antiquité » puisqu’il a bien plus de cent ans d’âge.

        Cette façon de célébrer l’Epiphanie remonte à des lustres. Une Charte datée de 1311 évoque déjà cette « pâtisserie feuilletée » dans laquelle on glisse un haricot. Un usage qui ne se limite pas aux fêtes chrétiennes d’ailleurs, puisque c’est au moyen d’une fève que les Romains, au moment des saturnales, élisaient celui qui serait leur roi le temps des agapes. Le détenteur de la fève offrait à boire ou payait un nouveau gâteau. Plutôt que de régaler, des convives un peu pingres préféraient avaler le légume tout rond. Pour confondre les resquilleurs, on le remplaça au profil d’un même légume, mais en porcelaine. « Vraie ou fausse, c’est toujours la même anecdote qui circule à ce propos. »

       A partir de là, les thèmes seront infinis. Le petit baigneur, qui peut atteindre <st1:metricconverter productid="6 cm" w:st="on">6 cm</st1:metricconverter>, est nu ou emmailloté, parfois couché dans un sabot, parfois dans une paire de sabots. Des croyances à la superstition, il n’y à qu’un pas. Sont apparues des fèves porte-bonheur, le trèfle à quatre feuilles, le « 13 », le cochon, le cadenas. Puis viennent, en série, les instruments de musique, les animaux, les voitures, etc.

        Empruntés aux contes pour enfants, vous avez le chat botté, la fée ou Mickey. D’autres fèves viennent commémorer l’actualité, l’avion de Blériot ou la fusée d’Apollo. Si elles ne figuraient pas dans la vitrine d’un collectionneur, je n’aurais pas pris ces curieuses petites cartes à jeux pour des fèves : du papier collé sur os ou ivoire qui se plie en deux et représente le roi et la reine. Quant à la fameuse dent de sagesse elle frise le mauvais goût.

    Attention aux productions parallèles.<o:p></o:p>

       Mais toutes ces belles fèves « Ont-elles vraiment été  trouvées dans un gâteau ? » On se perd en conjecture. Car il ne faut pas confondre fève et sujet de vitrine miniature. Outre la technique de fabrication, il y a un point de repère essentiel : le caractère naïf de l’objet. « Comment sait-on que tel modèle est rare ? » « D’après le nombre de collectionneurs qui le possède ? » Semble-t-il, car c’est un tout petit monde que celui des amateurs de fèves. Tout se sait. Qui a déniché quoi et dans quelle foire. Des échanges ! Oui, mais pas de cadeaux. La concurrence est sévère et la demande est forte. « Une pièce qui manque à votre collection et qui s’avère introuvable, çà n’a pas de prix. » mais attention aux nombreux « faux » qui circulent, ou aux modèles anciens réédités, comme le chien, le canard, la main de fatma ou le « père Lustucru. »

    De tous ces objets (+ personnages de B.D, dessins animés, feuilletons télévisés et autres) aucun ne rappelle plus le caractère religieux de l’Adoration des Rois Mages mais l’on peut succombé à cette maladie qui court au mois de janvier et qui frappe les plus gourmands :

     La « FABOPHILIE »<o:p></o:p>




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