• Origine du nom du village de St-Symphorien-de-lay


     

    Gravure : Le martyre de Saint-Symphorien (<st1:metricconverter productid="4,07 m" w:st="on">4,07 m</st1:metricconverter> X <st1:metricconverter productid="3,39 m" w:st="on">3,39 m</st1:metricconverter>) par Ingres 1834 Cathédrale d’Autun

    SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY<o:p>
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    ORIGINE DU NOM DE NOTRE VILLAGE<o:p></o:p>
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    C’était l’an 932 de la fondation de Rome (l’an 179 de l’ère Chrétienne), l’empereur Marc-Aurèle, le philosophe, à la tête des légions romaines, guerroyait en Pannonie (<st1:PersonName productid="La Hongrie" w:st="on">La Hongrie</st1:PersonName> actuelle) pour repousser les barbares (peuples qui ne parlaient pas le Latin) et assurer la paix de l’Empire. Depuis l’avènement de l’empereur Vittelius, c'est-à-dire depuis 110 ans, aucune guerre n’avait troublé <st1:PersonName productid="la Gaule." w:st="on">la Gaule.</st1:PersonName>

    Deux hommes dans la force de l’âge, le bâton à la main, le sac sur le dos arrivaient sur les bords de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> ; ils étaient las d’une longue route, car, après plusieurs jours de marche, ils arrivaient de Lugdunum (Lyon) à travers les montagnes couvertes de forêts.

    De la berge élevée, ils voyaient <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> s’étaler dans un lit large, semé d’ilots, de petits arbustes et de bancs de sable ; sur la rive opposée se trouvaient quelques maisons de pêcheurs et de bateliers couvertes en chaume ; ils ne s’étaient pas égarés : c’était bien le bourg de Rodumna ou Rodana (Roanne).

    C’étaient deux prêtres chrétiens qui avaient fui d’Autun à Lugdunum après le martyre de Symphorien. A Lugdunum, Irénée les avait chargés d’aller évangéliser les Ségusiaves (Habitants gaulois des départements actuels de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> et du Rhône). Ils pensaient aux missionnaires qui, plus de vingt ans avant, étaient arrivés au même gué, venant comme eux de Lugdunum envoyés par l’évêque Pothin pour porter la bonne nouvelle à un pays entièrement païens.

    S’étant renseignés avec circonspection, ils entrèrent dans une maison d’humble apparence, se firent reconnaître et échangèrent le baiser de la paix avec le vieux prêtre Epiphane, à la barbe blanche, l’un des premiers missionnaires envoyés par Pothin ; ils étaient en sureté.

    Car il fallait se cacher : l’empereur Marc-Aurèle voulait empêcher la religion nouvelle de se développer et venait de publier un édit interdisant la propagande chrétienne. Depuis deux ans, la persécution sévissait à Lugdunum. Cependant Justus et Septimus passèrent à Rodumna une semaine, prêchant et célébrant les saints mystères.

    Un jour que des paysans gaulois des environs étaient venus apporter au marché leurs fromages et leurs poulets, Justus monta sur une pierre de la berge du fleuve et harangua la foule à peu près en ces termes :

     « Mes amis, nous somme venus vous annoncer une bonne nouvelle : il n’y a qu’un seul Dieu qui a créé le ciel, la terre et les hommes. Il est descendu sur la terre, il s’est fait homme sous le nom de Jésus, dit le Christ, dans une province d’Orient qui s’appelle <st1:PersonName productid="la Judée. Il" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Judée." w:st="on">la Judée.</st1:PersonName> Il</st1:PersonName> a été crucifié, il y a environ cinq générations, pour nous racheter du mal et pour que tous soient frères. Il a fait de grands prodiges, guérissant des malades, ressuscitant les morts. Il s’est ressuscité lui-même, prouvant ainsi qu’il était vraiment Dieu ; et nous ressusciterons comme lui un jour. Il faut croire en lui et en son amour pour avoir la vie éternelle et pour être sauvé ».

    Les chrétiens qui venaient d’apprendre le martyre de Symphorien à Autun, quelques semaines avant, pressaient de questions Justus qui y avait assisté. Justus raconta comment il avait fui la persécution d’Autun à Lugdunum et que, de là, Irénée l’avait envoyé avec Septimus, évangéliser les Ségusiaves et les Arvernes (Habitants gaulois de l’Auvergne).

    Symphorien, disait-il, était le fils d’un riche habitant d’Autun, converti par Bénigne et Andoche, venus d’Asie avec Pothin. Il avait refusé d’adorer Cybèle dont on portait la statue en procession. Amené devant le gouverneur Héradius, il avait persisté dans son refus. Le gouverneur lui avait lu l’édit impérial contre ceux qui refusaient de sacrifier aux dieux, l’avait fait battre de verges et jeter en prison ; enfin, après un nouvel interrogatoire où Symphorien avait tourné les dieux païens en dérision, Héraclius l’avait condamné à mort.

    Justus avait vu le cortège des soldats romains emmenant Symphorien hors des murs, à travers une foule hurlante de haine, pour être décapité.

    Sur le rempart, Augusta, mère de Symphorien, lui avait crié « Courage ! ne craint pas la mort, elle va te donner la vie éternelle. »

    Jusqu’à la fin, Symphorien avait évoqué tout haut le nom de Jésus. Et les païens disaient : « Son Dieu est bien puissant pour lui inspirer un pareil courage ! »

    Après l’exécution, les soldats avaient emporté le corps pour l’enfouir ; mais des chrétiens avaient ramassé des cailloux teints du sang du martyr.

    Justus en portait sur lui dans un sac en peau de chèvre. Il en avait laissé un aux chrétiens du bourg situé à trois heures de marche de Rodumna, qui s’appela ensuite Saint-Symphorien. Il en laissa un autre à Epiphane, pour l’exposer à la vénération des chrétiens et leur rappeler l’exemple héroïque du martyr.

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    Un tombeau illustre<o:p></o:p>

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    C’est celui de saint Symphorien qui se trouve actuellement sous le maître-autel de l’église Notre-Dame à Autun. Il fut placé là en 1803, sur l’ordre de l’évêque Mgr de Fontanges, après être resté très longtemps dans l’antique abbaye de Saint-Symphorien-hors-les-murs, dont les moines avaient été chassés et la chapelle désaffectée par <st1:PersonName productid="la Révolution." w:st="on">la Révolution.</st1:PersonName>

    Aucun tombeau ne fut entouré, dès le principe, de plus religieux hommages ; il fut le centre de l’un des tout premiers pèlerinages des Gaules. Dès avant le moyen-âge et durant toute cette période, les saints, les papes, les rois y allèrent prier.

    Le culte de saint Symphorien, qui s’est un peu ralenti dans la suite, a laissé des traces profondes dans notre pays. De nombreuses communes de France portent le nom de ce saint, et de plus nombreuses paroisses se sont mises sous son patronage. Les paroisses du diocèse de Lyon qui ont saint Symphorien pour patron sont : Saint-Symphorien-de-Lay, Saint-Symphorien-sur-Coise, Chenereilles, Précieux, Sail et Usson.

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