• PRISONNIERS DE GUERRE ALLEMANDS A CROIZET 1945-1948

     

    PRISONNIERS DE GUERRE ALLEMANDS A CROIZET

     1945-1948

     

    En 1945, on compte 750 000 prisonniers de guerre allemands sur le sol français. Les 1èrs mois furent difficiles pour eux puisque, pillé par les Allemands et ravagée par la guerre, la France était confrontée à de grandes difficultés. Mais progressivement, leur situation s’améliore avec notamment leur intégration dans les commandos de travail.

    Pour le Gouvernement français, le recours au travail des prisonniers de guerre allemands est une nécessité vitale pour l’économie nationale.

    Ces prisonniers sont regroupés, jusqu’à leur libération en décembre 1948, dans des camps appelés dépôts. A St Etienne, il s’agissait du « dépôt 148 » où 6300 hommes ont été internés.

     

    Certains travailleront dans les mines de St Etienne ou, pour les plus chanceux (un petit nombre) dans les campagnes, auprès de l’habitant. Pour d’autres encore, ils seront employés dans des carrières. C’est ainsi que Mme Martel, propriétaire de la carrière de l’Habit à Croizet, fit venir 8 prisonniers allemands du dépôt de St Etienne. Ils y restèrent de 1945 à 1948. La journée, encadrée des employés de la carrière, ils extrayaient la pierre et la transportaient vers les concasseurs à l’aide des wagonnets. Le soir, au début, ils rentraient tous dormir chez le chef de chantier de l’époque, Mr Laïn, à Neulise, puis, au bout de plusieurs mois, un groupe alla dormir à la gare inoccupée de Neulise.

     

    Ces prisonniers n’étaient pas gardés, ils étaient libres de tout mouvement. Mais aucun n’a cherché à s’évader. Ils étaient nourris et logés convenablement. Ils recevaient du courrier et se faisaient eux même leur repas. Pour eux aussi, la fin de la guerre était un soulagement. Certains, comme le dénommé Hans Saler, était prisonnier depuis 1943, après la défaite des troupes de Rommel en Afrique. Rapatrié en France en 1945, il restera 3 ans à l’Habit et donc 6 ans en tout comme prisonnier. Ils communiquaient avec leur entourage grâce au prisonnier Karl Dormesdeir, instituteur de son état, qui parlait français.

     

    Plusieurs années après leur retour en Allemagne, en 1948, certains reviendront sur les lieux de leur captivité, à l’Habit, une première fois seuls puis accompagné de leur femme.

     

                                        Isabelle Pignard (Présidente des Chemins du Passé).

     

     

     

     

     


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