• REGNY : Nicolas CONTE

     

    REGNY : Nicolas CONTE

     

    (Jean-Pierre Rey)

     

    Pour la Journée du Patrimoine du 19 septembre, Les Chemins du Passé décident de faire revivre quelques heures, à Lay ; 1 personnage important de chacun des 16 villages du canton de Saint-Symphorien-de-Lay. Un membre de l’association déguisé le représente et il est chargé de lire un petit texte sur son état aux visiteurs qui se présentent.

    Quatre groupes sont formés : Ballade postale, ballade préhistorique, Ballade Layoise et ballade au cœur de LACIM.

    Groupe 1 : Ballade postale

    SAINT VICTOR SUR RHINS : un prieur

    SAINT CYR DE FAVIERE : un chevaucheur royal

    MACHEZAL : Sophie VIALLIER

    VENDRANGEs : Louis RANVIER  

     

    Groupe 2 : Ballade préhistorique

    NEAUX : un homme préhistorique

    REGNY : Nicolas CONTE

    NEULISE : Bonpart DE LORGUE

    PRADINES : Mme de BAVOSE

     

    Groupe 3 : Ballade layoise

    SAINT PRIEST LA ROCHE : Un Seigneur de la Roche

    SAINT JUST LA PENDUE : Jean DUPUIS

    SAINT SYMPHORIEN DE LAY : Suzanne AUBERT

    LAY : Antoine BARBIER àprésenté par sa fille (Marie Monique Bisson-Barbier)

     

    Groupe 4 : Ballade au cœur de LACIM

    FOURNEAUX : un seigneur de l’Aubépin (époque Henri IV)

    CHIRASSIMONT : Le Géant àprésenté par le père du géant

    CORDELLE : Source Victoire avec l’âne 

    CROIZET SUR GAND : Mme Claude CHARLAT

     

     

    REGNY : Nicolas CONTE

     

    Le collège de Régny porte son nom ; l’usine du lieu dit le forestier le portait depuis 1856, date du début de la fabrication du crayon Conté dans la vallée du Rhins.

     

         Né le 4 août 1755 à St Cénery, près de Sées, dans le département de l’Orne, Nicolas Conté était fils de modestes paysans. Encore enfant, quand son père décède, il reprend alors avec sa mère le modeste domaine paternel. Habile, intelligent, curieux d’esprit et inventif, il trouve des moyens de faciliter et d’améliorer l’agriculture.

     

        Il débuta comme artiste peintre dès l’âge de 14 ans. Sur les conseils de Greuse et de Hall, il développa ses dispositions naturelles, fit des portraits des membres de la famille royale et acquit en quelques années une certaine aisance. A Paris, il rencontra également les frères Montgolfier, pères de la célèbre montgolfière. Il donna dès lors libre cours à ses autres talents, les arts mécaniques et l’étude des sciences en élaborant un outil pour l’établissement des cadastres.

     

         A Paris, en 1775, Charles, Vauquelin et Leroy furent ses maîtres et il inventa à 20 ans une machine hydraulique dont le modèle fit l’objet d’un rapport élogieux. A 20 ans également, il se marie et s’installe à Paris.

     

         Le gouvernement révolutionnaire lui fournit l’occasion de se révéler pleinement et il dirige le conservatoire des Arts et Métiers. Sur demande de l’agence des Mines, il met alors au point une substance du nom de graphite  avec de l’argile très pure et a l’idée d’enfermer cette substance entre deux demi-cylindres de bois de cèdre. Le crayon graphite était né.

     

        Il suit napoléon en Egypte en 1798 et se fait encore remarquer par sa créativité. Membre de la légion d’honneur dès 1803, il mourut deux ans plus tard d’une maladie de cœur. Son crayon avait reçu la médaille d’or du jury des Arts et Métiers en 1800.

     

        Le gendre et associé de Nicolas Conté, Mr Humblot, lui succéda à la tête de la manufacture de crayons, alors installée à Paris. A la mort d’Humblot, l’entreprise revint à sa petite fille qui épousa un Desvernay, originaire de la région de Régny où la famille possédait déjà de nombreux terrains. Ce dernier décida de transférer la production de crayons à Régny. Il disposait en effet d’une place suffisante pour accepter une grosse manufacture.

     

        Une source sur place, plus la rivière de Rhins permettaient la construction d’une turbine électrique ainsi que la fourniture d’eau pour une machine à vapeur et la fabrication des mines. L’usine débuta en 1856, couvrant à l’époque 2.5 hectares. Cette manufacture fut un des premiers joyaux de la décentralisation et de la diversification industrielle. Elle prit pour raison sociale le nom de Société Desvernay Cie et petits fils et successeurs de CONTE.

     

        L’entreprise resta familiale jusqu’en 1919. Elle devint ensuite société anonyme par actions. La famille Desvernay garda la majorité des parts.

     

         Dans les années 1950, CONTE exportait 85% des crayons français dans 39 pays.

     

         En 1979, le groupe BIC fit l’acquisition des crayons CONTE et Régny perdit la fabrication de cet article qui avait fait vivre nombre de générations du village.

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :