• ROANNE : FAUX ET USAGE DE FAUX

    ROANNE : FAUX ET USAGE DE FAUX

    Nous pouvons lire dans l’hebdomadaire « L’Écho de la Loire » en date du 4 juillet 1835 :

    Plusieurs personnes nous prient de signaler un fait qui peut avoir des conséquences graves et occasionner des accidents.

    Vendredi 3, on a vu une multitude d’ouvriers munis de leurs faulx et volants, amoncelés à l’entrée des rues du Collège (Charles de Gaulle) et de la Paroisse (peut-être la future rue Sautet, aujourd’hui disparue), vis-à-vis le parapet de l’église. La malle étant survenue, cette foule s’est pressée pour ouvrir un passage, et dans le moment une femme qui allait à la messe a été sur le point d’être estropiée ? Pourquoi ne forcerait-on pas ces ouvriers à aller stationner au beau milieu de la place de la halle assez vaste pour laisser la circulation libre et éviter des blessures ?

    Chaque soir des ouvriers chauffeurs revenant du travail tiennent leur outil emmanché et dans une position susceptible de faire du mal aux passants, surtout quand il fait noir ; il ne leur coûterait pas beaucoup de tenir leur faulx saisie contre le bois.

    On signale aussi que dimanche dernier, toujours près de cette même église paroissiale, à l’issue de la messe, une femme a été renversée par le choc d’une voiture de poste qui allait grand trot. On a été obligé de la porter à l’hôpital ; on la dit en danger.

    Le postillon est descendu, dit-on, pour voir si cette malheureuse avait beaucoup de mal, s’est empressé de remonter sur son siège et de piquer des deux pour échapper au danger d’être poursuivi.


    L’on fait bien des règlements de police, mais s’ils ne sont pas exécutés, c’est comme s’ils n’existaient pas.

     

     


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