• ROANNE LA VACCINE AVEC LE P.L.M. (1890).

     
     

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    ROANNE : LA VACCINE ET LE  P.L.M <o:p></o:p>

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    Saviez-vous lecteur que le personnel du P.L.M. en notre bonne ville de Roanne s’élève à quatre cents employés de tout calibre et de tout poil ?<o:p></o:p>

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    Ils forment bien entendu une hiérarchie sociale, commençant au képi doré du chef de gare pour descendre à l’humble homme d’équipe à 3 fr. 50, qui prétend que P.L.M. ne veut pas dire autre chose que Payez Les Mieux !<o:p></o:p>

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    Mais ainsi que tout les Français, sont ou à peu près égaux devant la loi, de même, les degrés divers de cette hiérarchie vont disparaître un jour.<o:p></o:p>

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    Toutes les sommités vont s’abaisser, devinez devant quoi ? Devant la vaccine ! Bon gré mal gré, par ordre venu d’en haut, il faudra apporter son, gras ou maigre, son biceps au docteur Talichet, dispensateur du précieux venin.<o:p></o:p>

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    Du pauvre serre frein, du garde en maisonnette,<o:p></o:p>

    C’est l’inflexible lot.<o:p></o:p>

    Et le galon doré qui décore sa tête<o:p></o:p>

    N’en défend pas Guillot<o:p></o:p>

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    Que voulez-vous, la grande compagnie, réputée de tout temps pour sa jalousie d’avoir toujours le plus beau matériel de France, tient à n’offrir à ses clients que des figures d’employés en bon état, et qui n’aient rien de commun avec les écumoires vulgaires, ni les pommes d’arrosoir.<o:p></o:p>

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    Les dames celles surtout qui se trouveront dans ces situations pendants lesquelles sous l’ancienne Rome, on n’entourait les dames de l’aristocratie que de gens à figures aimables et belles de tout point, se montreront particulièrement reconnaissantes au P.L.M. du soin avec lequel il écarte des portières de ses voitures les gens grêlés.<o:p></o:p>

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    A cette annonce de revaccination sur toute la ligne, un mécanicien roannais a enfourché Pégase et pondu tout une pièce une chanson de circonstance sur l’air En r’venant de la revue.<o:p></o:p>

    La bête s’est montrée envers lui plus rétive sans doute que sa locomotive, c’est vrai ; mais on nous permettra d’en citer tout au moins le refrain :<o:p></o:p>

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    Sans hésiter,<o:p></o:p>

    Allons, sans plus tarder,<o:p></o:p>

    Nous fair’ revacciner,<o:p></o:p>

    Car sans malice,<o:p></o:p>

    On me la dit :<o:p></o:p>

    Quand le vaccin aura pris,<o:p></o:p>

    Il n’y aura, mes amis,<o:p></o:p>

    Plus de jaunisse !<o:p></o:p>

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    Mais ne croyez pas pour cela que çà finisse, comme beaucoup de choses en France, par des chansons. Il faudra bel et bien se faire revacciner, si l’on n’est visiblement grêlé déjà. P.L.M. tient à la santé de ses hommes, et ne veut plus qu’on traduise ses initiales par Préparez Les Matelas. Elles signifieront désormais : Prévenons La Maladie.<o:p></o:p>

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    Presse Roannaise 1890.<o:p></o:p>

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