• SUPPLICE EN ANGLETERRE


     

    SUPPLICE EN ANGLETERRE<o:p></o:p>

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    Alors que de nombreuses personnes enfermées dans nos prisons se plaignent des conditions des détentions. Il est instructif de savoir comment étaient traités les prisonniers autrefois.

     Moulin de discipline, appelé aussi moulin de roulement. Il est  inventé en Angleterre, par M. Samuel Cubitt, d'Ipswich, comte de Suffolk, pour servir d'occupation aux prisonniers. Il est recommandé par une société établie à Londres qui s’intitule  « Société ayant pour objet l'amélioration de la discipline intérieure des prisons, et la réforme des jeunes criminels ».<o:p></o:p>
    L’appareil ou moulin que nous allons décrire constitue une véritable torture. Ce châtiment spécial n’a rien de commun avec nos travaux forcés, pas plus qu’avec la servitude pénale qui, pour nos voisin d’outre-Manche, entraîne la transportation au bagne.<o:p></o:p>
    Les forçats sont des privilégiés, si on les compare aux individus envoyés au « moulin pénal ». Ce genre de hard labour (c’est-à-dire dur travail) est si dur en effet que l’autorité est obligée d’en surveiller de près l’application. C’est ordinairement la sanction des attaques nocturnes à mains armées ; après l’avoir supprimé pendant quelque temps, on dut la rétablir à cause du nombre toujours croissant des agressions.<o:p></o:p>
    Aussitôt après le jugement, ces condamnés endossent le costume de « convict », un pantalon et un veston marqués de trèfles depuis les pieds jusqu’à la tête, et sont enfermés dans une cellule où une planche leur sert de lit. Le matin, on les pèse ; il faut qu’ils maigrissent pendant la durée de leur peine. En suite, on les dirige vers le moulin de discipline, roue spéciale, dont les rayons atteignent quatre mètres, et dont l          a circonférence est divisée en palettes à peu près semblable à celles des anciens bateaux à vapeur. Dans la partie supérieure de la circonférence, les palettes aboutissent à des cellules étroites, où, en passant successivement devant le condamné, elles figurent les marches fuyantes d’un escalier mobile.<o:p></o:p>
    Amené dans l’une de ces cellules, le patient est tenu de se suspendre de ses deux mains à des anneaux ballottant au-dessus de sa tête, de peser de tout son poids sur les palettes qui glissent sous ses pieds, et d’actionner ainsi par une marche simulée l’appareil qu’il n’aperçoit même pas.<o:p></o:p>
    S’arrête-il ? La roue, dans un mouvement continu, l’atteint rudement aux pieds ou aux jambes ; s’il trébuche, il s’expose à payer sa défaillance d’un coup violent ou même d’une fracture des membres.<o:p></o:p>
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    La mise en action du « tread mill ». (De : to tread, marcher sur, et mill, moulin) comporte une fatigue tellement accablantes, que les condamnés n’y sont assujettis que pendant trois heures par jour : une heure et demie le matin, une heure et demie après dîner. Encore le travail est-il divisé pour chaque période, en dix minutes de piétinement et cinq minutes de repos.<o:p></o:p>
    Enfin, si le condamné refuse de faire cette manœuvre d’écureuil, il peut s’attendre à ce qu’on lui applique la peine disciplinaire du fouet, dit chat à neuf queues (les sentences se terminent ainsi : With hard labour, and…stokes with the cat).<o:p></o:p>
    Ce cat est une sorte de martinet formé de neuf minces lanières de cuir tressées et renforcées de nœuds de cinq en cinq centimètres. Il est manié par un bourreau spécial : au premier coup, le fouet entame les chairs, et généralement le supplicié s’évanouit entre le huitième et le dixième coup.<o:p></o:p>
    Dans une des sessions de la Cour d’assises de Londres en 1896, nous la voyons ordonnée sept fois contre des individus qui devaient recevoir chacun 20 ou 25 coups.<o:p></o:p>

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