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    VOITURES HIPPOMOBILES POUR VOYAGER (1° partie)

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    <o:p style="font-weight: bold;"> </o:p>La photographie représente une « berline dormeuse ou berline coupée » vers 1805, transformée pour permettre d’installer un matelas et de s’allonger en ouvrant les panneaux avant et arrière, l’ouverture étant protégée par des soufflets de cuir. <o:p></o:p>

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    <st1:PersonName productid="LA BERLINE RECOMMANDEE" w:st="on">LA BERLINE RECOMMANDEE</st1:PersonName> POUR LES VOYAGES<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>Le carrosse impliqué tout un contexte de luxe, fastueux équipage de valets, cochers en livrée, nombreux chevaux richement harnachés. La berline moins tapageuse et moins coûteuse, eut le suffrage des gens sérieux, dès qu’elle apparut vers le milieu du règne de Louis XIV en 1677. Elle nous arrivait de Berlin d’où son nom, inventée par un italien, Philippe de Chieze, architecte de Frédéric-Guillaume. Prévue pour quatre personnes assisses sur deux banquettes, elle était recommandée pour les voyages car plus légère et offrant davantage de sécurité avec ses deux brancards remplaçant la flèche unique : si l’une des soupentes en cuir cassait, la caisse n’était pas déséquilibrée pour autant.

    <o:p> </o:p>Les berlines d’apparat furent décorées avec autant de magnificence que le carrosse.

    <o:p> </o:p>Au XVIII° siècle, la berline est la voiture « la plus répandue », note Joseph Jobé (auteur de l’ouvrage : Au temps des cochers), on a « cherché à la rendre la plus commode et confortable possible ». « Pour mieux l’adapter aux divers usages souhaités », « elle s’est modifié, donnant naissance à des types nouveaux de véhicules. » Coupée en deux, elle devint le coupé ou berlingot ou diligence. A une seule place, il prit le nom évocateur de désobligeante.

    <o:p> </o:p>C’est dans une grande berline de voyage, commandée par Fersen à Jean Louis, rue de <st1:PersonName productid="la Planche" w:st="on">la Planche</st1:PersonName> à Paris, que Louis XVI et sa famille furent arrêtés à Varennes.

    <o:p> </o:p>Au XIX° siècle, la berline est particulièrement appréciée comme voiture « de cour et de cérémonie »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>Légère, rapide, la chaise de poste, montée sur deux roues, attelée à un cheval, souvent d’un grand raffinement, est née un peu avant la berline, vers 1664, mais sa grande vogue date du XVIII° siècle, lorsque l’état des routes permit l’utilisation d’un tel véhicule. Avec sa caisse descendant assez bas entre les brancards, équipé d’une porte unique à l’avant s’ouvrant sur l’extérieur qui la faisait ressembler à une chaise à porteurs, sa suspension à ressorts, ses deux sièges capitonnés, elle était parfaite pour « courir la poste. »

    <o:p> </o:p>Si la notion de sport, comme le mot lui-même, était totalement inconnue au Grand Siècle, on peut dire que la jeunesse, en particulier, préférait s’adonner aux joies de mener un attelage léger plutôt que de rouler carrosse. La calèche découverte attelée à deux, quatre ou six chevaux, dont la mode fut lancée, dit-on, par Anne d’Autriche vers 1644, recueilli au XVIII°  siècle les suffrages de ceux qui aimaient conduire eux-mêmes. Cette élégante, pourvue d’une caisse à flèche et de forme de bateau, était conçue pour deux bonnes places à l’arrière, sous la capote et deux en vis-à-vis sans abri. Cette voiture aristocratique de promenade, très prisée au XIX° siècle, a évolué avec le temps et connu des modifications pour l’adapter aux besoins du voyage.

    <o:p> </o:p>Dans la catégorie des attelages destinés aux amateurs de sensations et de vitesse, le cabriolet, la voiture de sport de l’époque, d’origine italienne, monté très haut sur deux roues, attelé à un seul cheval, apparut pendant le règne de Louis XIV. Après quoi il subit une éclipse pou revenir à la mode au XVIII°. Au XIX° siècle, il a quatre roues et se transforme en victoria à deux banquettes, l’une sous la capote pour un ou deux passagers, l’autre en fer pour le cocher ; le cabriolet s’est transformé aussi en mylord avec sa banquette en bois et non plus en fer pour le cocher.

    <o:p> </o:p>Comment citer les noms évocateurs et pittoresques de toutes les voitures attelées que le XVIII° a imaginées et que le siècle suivant a transformé, améliorées du point de vue confort et même sur le plan de l’élégance, tant les carrossiers ont accompli de prouesses au cours de la seconde moitié du XIX°.

    <o:p> </o:p>« Les vieilles voitures, écrivait Sébastien Mercier en 1799 dans son Tableau de Paris, on fait place à la berline, superbe, à la dormeuse immobile, au phaéton rapide, au wiski aisé, au cabriolet solo, à grelots ou à sonnettes. »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>Mercier omet de cité le landau, crée en Allemagne à la fin du XVIII° siècle, dont la caisse est posée sur un châssis à ressorts ; à l’avant, le siège du cocher dégagé de la caisse ; à l’arrière, un marchepied pour le valet de pied qui se tient debout. Une double capote remplace le pavillon (toit). Le landau s’impose en France que vers 1850, il est alors particulièrement élégant et raffiné grâce à une invention qui a permis d’abaisser complètement la capote à l’horizontale. Le Landau demeurera la voiture de gala jusqu’à dernière guerre mondiale.


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