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Un convoi vraiment exceptionnel traverse Roanne
Illustration : photographie tirée du site internet : Aéro-Club de Roanne et du Roannais<o:p></o:p>
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</o:p>UN CONVOI VRAIMENT EXCEPTIONNEL TRAVERSE ROANNE<o:p></o:p>
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Dans les années 1953-1954, à lheure de la sortie des cinémas, le seul moment où la modeste sous-préfecture des bords de Loire sanimait après vingt heures, les noctambules nen croyaient pas leurs yeux ce soir-là, du spectacle qui leur était offert.
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Si jusquici, ils avaient pu admirer les avions du club local, dans leurs évolutions aériennes ou au contraire bien sagement alignés devant les hangars de laérodrome, jamais ô grand jamais, ils navaient assisté à la traversée de la ville par un avion empruntant la voie publique, mais qui plus est, en marche arrière sil vous plaît. Le spectacle était digne dun film des Charlots. Tout dabord un gendarme à bicyclette, un sifflet à la bouche servait déclaireur ou de motard daccompagnement, peut-être bien les deux à la fois, afin douvrir la route à un convoi vraiment exceptionnel.
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En effet, derrière ce gendarme tout en sueur et pour cause, roulait au pas dune traction, tractant une remorque sur laquelle on avait installé la roue arrière de lavion, maintenue sur la remorque par deux membres de lAéroclub, tandis que lavion, toutes ailes déployées, bien posé sur les deux roues, traversait ainsi la ville en marche arrière sur lasphalte.
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Enfin, à lultime arrière-garde, un second gendarme à bicyclette servant de voiture balai, en collant au nez de lappareil dont les hélices lui frôlaient les moustaches.
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Le chef de bord était le « tonton Boissonnade », président du club, qui avait imaginé le dépannage de lappareil.
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Cet attelage fort remarqué malgré lheure tardive, traversa ainsi toute la ville sans encombre. Il est vrai que la circulation était beaucoup moins dense en ce temps-là, mais tout de même, lorsquil fallait croiser un camion, les ailles frôlaient bien souvent celle du poids lourd dont le chauffeur nen revenait pas.
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Quoiquil en soit, lavion des Ailes Roannaises, obligé de se poser en catastrophe, par suite dincident techniques, en bordure de la route nationale numéro 7, près de Saint-Romain-la-Motte put rejoindre, à la vitesse de deux gendarmes cyclistes très entraînés, son aérodrome à une douzaine de kilomètres de là. Et sans incident sil vous plaît.
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Ce qui est certain, cest que nos deux pandores furent chaudement félicités et quaprès leur parcours du combattant, ils firent honneur au bar de lEscadrille. De mauvaises langues affirment même que le retour ne fut guère plus rapide quà laller. Prudence oblige.
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Quant aux héros de cette traversée pas comme les autres, ils lont inscrite à jamais dans le livre dor des Ailes Roannaises.
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Tiré de louvrage de Gérard Decombe « Les Joyeux compères du Roannais ». (1986)<o:p></o:p>
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Note de Bernard<o:p></o:p>
Monsieur Camille Boissonnade était voisin de mes parents nous « logions » en effet au 147 avenue de Paris à Roanne, alors que lui « habitait » au 151 une magnifique villa avec un immense jardin très bien aménagé (un jardinier travaillait pour lui). <o:p></o:p>
Ingénieur des Ponts et chaussées, il était le grand-père dAlain Gilles (futur international de basket et, qui fit les beaux jours de Villeurbanne) et cest Alain qui me relie à lui, en effet à lépoque du récit qui précède il était de bon ton que les enfants fassent de la gymnastique (javais moins de 10 ans)<o:p></o:p>
Donc une fois par semaine je me rendais dans la belle maison qui mimpressionnait beaucoup.<o:p></o:p>
Après avoir salué madame Boissonnade qui était une personne très gentille, son mari nous conduisait à lAmicale Laïque de Roanne, rue Jean Macé ou il devait avoir des responsabilités. Le moniteur de gym sappelait Daval.<o:p></o:p>
Monsieur Boissonnadesouvent la pipe à la bouche, un béret noir poseé sur la tête, avait une 203 Peugeot noire et de temps en temps nous emmenait sur les chantiers en cours (mais interdiction de descendre de voiture) je me rappelle (promenade appréciée car nous ne possédions point de voiture) dun sur la nationale 7 pour le rectification dun virage dangereux près de Changy <o:p></o:p>
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