• VENDRANGES : Louis Ranvier

    VENDRANGES : Louis Ranvier

     

    (M. CHERBUT)

     

    Pour la Journée du Patrimoine du 19 septembre, Les Chemins du Passé décident de faire revivre quelques heures, à Lay ; 1 personnage important de chacun des 16 villages du canton de Saint-Symphorien-de-Lay. Un membre de l’association déguisé le représente et il est chargé de lire un petit texte sur son état aux visiteurs qui se présentent.

    Quatre groupes sont formés : Ballade postale, ballade préhistorique, Ballade Layoise et ballade au cœur de LACIM.

     

    Groupe 1 : Ballade postale

    SAINT VICTOR SUR RHINS : un prieur

    SAINT CYR DE FAVIERE : un chevaucheur royal

    MACHEZAL : Sophie VIALLIER

    VENDRANGEs : Louis RANVIER  

     

    Groupe 2 : Ballade préhistorique

    NEAUX : un homme préhistorique

    REGNY : Nicolas CONTE

    NEULISE : Bonpart DE LORGUE

    PRADINES : Mme de BAVOSE

     

    Groupe 3 : Ballade layoise

    SAINT PRIEST LA ROCHE : Un Seigneur de la Roche

    SAINT JUST LA PENDUE : Jean DUPUIS

    SAINT SYMPHORIEN DE LAY : Suzanne AUBERT

    LAY : Antoine BARBIER àprésenté par sa fille (Marie Monique Bisson-Barbier)

     

    Groupe 4 : Ballade au cœur de LACIM

    FOURNEAUX : un seigneur de l’Aubépin (époque Henri IV)

    CHIRASSIMONT : Le Géant àprésenté par le père du géant

    CORDELLE : Source Victoire avec l’âne 

    CROIZET SUR GAND : Mme Claude CHARLAT

     

    Louis RANVIER

     

     C’est dans la rue Dubois de Lyon, dans le deuxième arrondissement que Louis-Antoine RANVIER naît le 2 octobre 1835. Il fait ses études de médecine à l’Antiquaille, à Lyon et en 1860 fut interne des hôpitaux de Paris. En 1865, il obtient son doctorat de médecine et publie sa première thèse. Alors débute son orientation d’histologie (sciences des tissus). Il fonde alors, Rue Christine à Paris, un petit laboratoire privé.

     

         Les premiers travaux de Ranvier sont couronnés par l’Académie de Médecine et sont remarqués par l’un de ses compatriotes lyonnais déjà célèbre, Claude Bernard, lequel, en 1867, le fait nommer préparateur de son cours au Collège de France.  Il a alors 32 ans.

     

         En 1872, le laboratoire d’histologie est créé officiellement grâce à Mr Jules Simon, ministre de l’Instruction Publique sous la IIIème république. Claude Bernard en sera le directeur, RANVIER directeur adjoint. En 1875, à 40 ans, il devient le  directeur du laboratoire d’histologie. A cette même date, grâce à l’appui de son maître Claude Bernard, on fonde pour lui la chaire d’anatomie générale au Collège de France. Il devient ainsi titulaire de la chaire d’enseignement la plus haute de France.

     

         Dès lors, il se consacre pleinement et librement à la recherche sur les tissus. En 1897, il reçoit la légion d’honneur et  fonde les Archives d’anatomie microscopique avec Balbiani. 

     

         Mais hélas, au cours des dernières années du XIXème siècle, les jeunes chercheurs, élèves et médecins se font de plus en plus rares. Devant ce manque de présences et d’audience dans son laboratoire, il diminue son activité. Les problèmes de santé surviennent. Ce sont des raisons suffisantes pour le décider, à partir des années 1890, à passer chaque été dans la propriété qu’il a héritée de ses parents, à Vendranges, au lieu dit Thély.

     

        En 1900, il abandonne son laboratoire d’histologie, les cours au Collège de France et se retire à Thély définitivement. Son frère, peintre réputé qui posa un jour ses chevalets dans ce coin, ne fut pas étranger à ce choix.

     

         Sur son domaine de Thély, il s’adonna à l’agriculture, y menant la vie simple de la campagne, parcourant ses prairies, ses bois. Il a un poulailler, des chèvres blanches, des vignes qui produisent un vin dont il est très fier et qu’il offre volontiers à ses visiteurs.

          Cela ne l’empêchait pas de continuer ses travaux et ses cours, qu’il envoyait au Collège de France par la poste.  Les habitants de Vendranges l’appelaient le docteur RANVIER et allaient le consulter quand ils étaient malades. N’étant pas médecin, il ne pouvait pas leur faire de consulte mais leur donnait des conseils très appréciés

     

         A l’âge de 87 ans, le 22 mars 1922, Louis RANVIER décède à son domicile. L’avis de décès paraît dans le Progrès du 25 mars 1922. Les funérailles furent célébrées, le lundi 27 mars, à 10 heures, dans l’allée du cimetière de Vendranges. Son bicorne et son épée furent déposés sur le cercueil recouvert de l’habit vert de l’Institut. L’assistance est nombreuse : ses amis, ses voisins, des représentants des deux Académies auxquelles il appartenait, lui rendirent hommage. Il eut une fort belle oraison funèbre prononcée par le docteur Fernand Merlin, sénateur de la Loire et son exécuteur testamentaire.

         Le professeur RANVIER repose dans le cimetière de Vendranges, à côté du monument aux morts, face à ses collines et à son domaine.

     

         Il légua ses biens à la ville de Roanne. Sa fortune s’élevait à 651 336 francs, et son domaine fut évalué à 100 000francs. Il attribua une rente viagère annuelle à ses fidèles serviteurs.

         Le musée J. Déchelette détient une partie de ses objets personnels et œuvres d’art, huit tableaux de peinture, dont un paysage qu’il aurait exécuté.

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :