• Victor DUPRE le champion de Roanne



     

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    VICTOR DUPRE LE CHAMPION DE ROANNE<o:p></o:p>

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    Première partie<o:p></o:p>

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    En cette année où le tour de France fait étape à Roanne, il semble intéressant de reproduire ici un article de mon ami Guy Trévarin certainement un des meilleurs « historiens » du cyclisme à Roanne.<o:p></o:p>

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    Les Roannais connaissent encore un peu le nom de Victor Dupré, car une rue et une impasse portent ce patronyme. Au faubourg Clermont, à l’emplacement de l’ancien vélodrome, sur une stèle souvenir sont gravé ces mots :<o:p></o:p>

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    « Victor Dupré 1884-1939 champion du monde de vitesse 1909 » (1)<o:p></o:p>

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    Claude-Victor Dupré est né impasse du Moulin Paillasson le 11 mars 1884, fils de Jean-Pierre menuisier et de Jeanne Bargeon sans profession. Jeune apprenti dans le commerce de gros en cotonnade, il était voué à empiler des balles et des rouleaux d’étoffe. Mais son frère aîné Henri, déjà coureur cycliste, est parti au service militaire en laissant sa précieuse bicyclette. Le jeune Dupré enfourche la machine et c’est le début d’une grande carrière amateur puis professionnelle.<o:p></o:p>

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    Il n’a que 16 ans en 1900 et gagne à Roanne le championnat des pupilles couvrant les <st1:metricconverter productid="100 km" w:st="on">100 km</st1:metricconverter> en 3 heures 20 minutes. Puis il participe à toutes les courses régionales. Un an après, tous les champions sont battus les uns après les autres au vélodrome des Cerisiers : Poulain, Jacquelin, Friol etc…<o:p></o:p>

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    En 1902, il s’engage à Marseille-Paris (<st1:metricconverter productid="932 km" w:st="on">932 km</st1:metricconverter> en une seule étape), et se classe honorablement 14° de la catégorie des routiers. Cette même année, à 18 ans, à Charlieu il affronte Friol ; après une lutte terrible, Dupré battu et épuisé chute après l’arrivée se brise la clavicule.  Cet accident met un frein au restant de sa saison sportive.<o:p></o:p>

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    En 1903, il s’engage au premier tour de France, mais il doit abandonner. Il délaisse les courses sur routes et se spécialise sur piste et accomplit des progrès foudroyants en se mesurant à tous les champions de l’époque.<o:p></o:p>

    A 20 ans, en 1904 il monte et débute à Paris, où il sait se faire connaître et apprécier. Qu’on en juge par l’anecdote ci-dessous où l’on voit percer le futur « chouchou » du public parisien.<o:p></o:p>

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    « Tenez, je vais vous confier un secret à propos de la première course à Paris de Victor Dupré : le Grand prix de Pâques au Parc des Princes. Poulain, qui redoutait  d’être battu comme à la piste des Cerisiers à Roanne, lui proposa un marché : 5 francs pour gagner. Dupré refusa, mais fut battu d’extrême justesse par Poulain. Le lendemain, Henri Desgranges, lui consacra dans « L’Auto » un premier grand article d’éloges. Ce fut le début de l’extraordinaire carrière de notre compatriote »<o:p></o:p>

    (Propos tenus par Pierre Pierrard, coureur et directeur sportif à l’époque).<o:p></o:p>

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    En 1905, Dupré se classe second au championnat de France sur piste derrière Poulain et devant Friol. L’année suivante Friol est premier, Poulain troisième et notre roannais encore second. Le 24 février 1907, au Grand prix d’Hiver des professionnels sur 1 000mètres, Victor Dupré est cette fois-ci vainqueur, et va dès lors être considéré comme l’un des meilleurs sprinters mondiaux. Il décrochera le Record du monde de vitesse du km en tandem avec le Belge  Vanden Born, (coureur professionnel, qui sera 3° au Championnat du Monde de vitesse à Berlin en 1908).<o:p></o:p>

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    Il court et gagne sur toutes les pistes d’Europe. Aux Etats-Unis, il participe avec son équiper Léon Georget aux fameux « Six jours d’Amérique » ; où ils se classeront troisième.<o:p></o:p>

    Les six jours, créés en 1891 au Madison square, sont l’épreuve reine où les compétiteurs courent en individuel et se reposent quand ils le veulent tout en étant libre d’aller jusqu’à l’épuisement. En 1898, le vainqueur Miller couvre <st1:metricconverter productid="3ᅠ368 km" w:st="on">3 368 km</st1:metricconverter> en 144 heures, mais presque tous les concurrents terminent «  à demi-fous » et l’opinion publique s’émeut. Désormais ce sera par équipe de deux que les six jours seront courus. En 1955 l’équipe de trois verra le jour.<o:p></o:p>

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    Cette spécialité américaine, arrive en Europe en 1909 à Berlin, en 1912 à Bruxelles et en 1913 en France.<o:p></o:p>

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    En 1908, on attribue la bagatelle de 33 victoires à Victor Dupré.<o:p></o:p>

    L’année suivante, celle de ses 25 ans, est aussi celle de l’apogée de sa gloire :<o:p></o:p>

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    ·        Champion du Monde de vitesse professionnel sur <st1:metricconverter productid="1 km" w:st="on">1 km</st1:metricconverter>, à Copenhague devant le français G. Poulain.<o:p></o:p>

    ·        Champion de France de vitesse professionnel sur <st1:metricconverter productid="1333 m│tres" w:st="on">1333 mètres</st1:metricconverter> au Parc des Princes à Paris.<o:p></o:p>

    ·        Sur 65 épreuves sur piste il en gagera 43, en record en son genre.<o:p></o:p>

    Le 15 août 1912, il inscrit à son palmarès deux records du monde, celui du kilomètre lancé, sans entraîneur, en 1mm 10 sec 3/10 et celui du kilomètre arrêté en <st1:metricconverter productid="1 mm" w:st="on">1 mm</st1:metricconverter> 14 sec 3/5 (à titre de comparaison, le français Trentin fait passer le record à <st1:metricconverter productid="1 mm" w:st="on">1 mm</st1:metricconverter> 07sec 29/100 en 1966).<o:p></o:p>

    Les six jours de Paris, cette « grande course à l’Américaine » arrive en France du 13 au 19 janvier 1913 au Vel d’ Hiv. Dupré et Lapize, deux forces de la nature, participent avec 16 autres équipes à cette première édition. Ils se classeront deuxièmes, derrière les spécialistes mondiaux de cette épreuve : A. Goullet (Australie) et J. Forgier (USA) qui parcourront <st1:metricconverter productid="4467 km" w:st="on">4467 km</st1:metricconverter> (record définitif de l’épreuve avec deux coureurs).<o:p></o:p>

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    L’employeur de Victor Dupré n’est autre que la société « <st1:PersonName productid="La Fran￧aise Diamant" w:st="on"><st1:PersonName productid="La Fran￧aise" w:st="on">La Française</st1:PersonName> Diamant</st1:PersonName> » ». Le catalogue de cette firme vante les mérites de ses cycles, de ses motocyclettes, de ses automobiles et présente son équipe de coureurs, dont Dupré bien sûr, entouré des meilleurs, tels que :<o:p></o:p>

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    ·        Octave Lapize : vainqueur de Paris-Roubaix en 1909, 1910, 1911. Vainqueur du Tour de France en 1910, Champion de France sur route en 1911, 1912, 1913. Champion de France des <st1:metricconverter productid="100 km" w:st="on">100 km</st1:metricconverter> sur piste en 1912 ; la liste complète de ses victoires est impressionnante. Il se tuera en combat aérien le 14 juillet 1917.<o:p></o:p>

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    ·        Emile Georget : Champion de France sur route en 1907, Champion de France pro des <st1:metricconverter productid="100 km" w:st="on">100 km</st1:metricconverter> sur piste en 1911, 1912 et 1913. Vainqueurs de Paris-Roubaix, Paris-Brest-Paris en 1911, Bordeaux-Paris en 1910 et 1912. Spécialiste des épreuves longues, premier au Tour de France 1904, mais sera déclassé.<o:p></o:p>

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    ·        Emile Friol : 5 fois Champion de France 1904, 1906, 1907, 1910, 1913. Champion du Monde de vitesse sur piste en 1907 et 1910. Il se tuera sur le front dans un accident de moto en 1916.<o:p></o:p>

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    Sous le nom de Victor Dupré on peut lire :<o:p></o:p>

    « Quel est le sportsman français qui ne connaît pas le grand Dupré ? Quand il apparaît en piste, les yeux sont portés vers lui et chacun de se dire : quelle machine peut bien résister au poids et aux efforts de ce colosse ?<o:p></o:p>

    Quelle machine, mais il n’y  en a qu’une : la tricolore « La française-diamant », reine de la route, devait être impératrice du ciment. Pour clôturer sa saison, le brave roannais épingle à notre palmarès un beau record du monde, celui du kilomètre départ arrêté, que Jaap Edeen détenait depuis des éternités ».<o:p></o:p>

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    Puis c’est août 1914, la guerre mettra fin à la carrière cycliste professionnelle de Dupré.<o:p></o:p>

    Plusieurs de ses adversaires et de ses coéquipiers laisseront leur vie au combat…<o:p></o:p>

    Les épreuves mondiales sont arrêtées courant 1914 et elles reprendront en 1920.<o:p></o:p>

    Hourlier et Comès gagent les six jours de Paris en 1914 avant le début des hostilités.<o:p></o:p>

    Aux Etats-Unis, les grandes épreuves sur piste, telles six jours de New-York, se disputeront tous les ans, durant la période de guerre.<o:p></o:p>


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